[Action] Charme et Sucrerie [Priorité Perle puis libre]

Myrielle coiffait sa longue chevelure rousse en s’admirant dans le miroir et en mangeant quelques chocolats qu’un admirateur lui avait offert. Elle n’était qu’en deuxième année mais elle était déjà très populaire auprès des jeunes garçons de l’école. Peut-être était-ce à cause de sa chevelure rouge sang ou de ses yeux bleus pâles ? à moins que ça ne soit le décolleté déjà jolie que lui faisait ses corsets ? Ou plus généralement ses tenues gothiques ou rocks qu’elle ne quittait que pour l’uniforme de l’école ? Qui sait… En tout cas Myrielle aimait être adulée, respectée, admirée et c’était bien partie pour durer puisqu’elle n’était pas du genre à se faire oublier. Il y a deux jours de ça, elle avait dansé pendant la pause sur l’une des tables du cours de potion parce qu’une fille de sa classe lui avait dit qu’elle n’était pas capable de le faire. Myrielle est capable de tout, qu’on se le dise ! Cela étant, elle se sentait bizarre depuis quelques minutes… Bah, ça devait juste être une impression.

Un bruit se fit entendre derrière elle à la porte, elle ne prit pas la peine de serrer sa serviette sur elle, elle n’avait aucune pudeur et les préfets étaient majoritairement des préfètes. D’ailleurs, c’était celle des Gryffondors qui faisait son entrée… sa petite Perle ! Myrielle se leva et lui ouvrit les bras. « Perle chérie ! » Elle la serra ensuite contre elle. « Tu m’as trop manqué ! » Oui, sûrement, elles se sont vu le matin même ! Bon, heureusement, même si Myrielle n’était visiblement pas dans son état normal, elle se souvenait quand même que Perle était une petite chose fragile alors elle ne la serrait pas trop fort. « Tu viens te laver ou te faire belle ma chérie ? » Pourquoi Myrielle enclenchait-elle le mode charme ? En fait, il y avait simplement une potion dans les chocolats, laquelle ? Même l’auteur n’en sait trop rien mais toujours est-il que ça lui faisait aimer la terre entière et que comme elle aimait déjà beaucoup Perle, elle l’adorait maintenant deux fois plus. Heureusement [ou non], il était facile de voir que Myrielle était sous l’effet d’un filtre quelconque car quand elle se recula, son regard était légèrement trouble.

« Allez viens ma puce, je vais te coiffer. Tu es si mignonne ma chérie. » Youhou, que quelqu’un l’assomme ! Enfin au moins, elle était on ne peut plus souriante dans sa petite serviette rouge, ses longs cheveux lui tombant sur les épaules. Elle n’avait jamais été aussi amicale, douce, charmeuse… mais fort heureusement [ou pas], celui qui lui avait joué ce petit tour n’en bénéficierait pas. Il espérait sans doute obtenir quelque chose de Myrielle en la rendant comme ça, mais puisqu’elle avait mangé les chocolats dans la salle de bain et que pour le moment il n’y avait que Perle de présente, il n’y avait pas de doute qu’elle se réveillerait avant de voir le dit jeune homme… qui ne survivrait sans doute pas longtemps à son plan d’ailleurs ! Myrielle pouvait être très violente…

« Tu veux un chocolat ma chérie ? C’est Anthony qui me les a offert, ils ont un arrière goût bizarre mais ils sont bons tu sais. » Et voilà, nous avions maintenant le nom du coupable… Qu’allait bien pouvoir faire Perle pour son amie ?

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Anthony ? Non, non aucun différent. D’ailleurs elle adorait ce garçon ! En fait, elle adorait la terre entière ! C’était un peu le problème car en temps normal, Myrielle n’aimait que quelques personnes qui étaient « spéciales » à ses yeux, mais l’effet du philtre faisait aussi qu’elle ne se rendait pas compte de cette anomalie dans son comportement. Elle était complètement à l’ouest et – le pire – c’est qu’elle venait de reprendre un chocolat. Heureusement, c’était sans danger pour la santé même si pour la réputation de la rousse c’était autre chose…

« Quoi ? Anthony ? Non, non, aucun différent. Il m’aime je crois. Il m’a demandé de sortir avec lui mais j’ai refusé. » Elle sursauta alors, ses mains montant à ses lèvres d’un air on ne peut plus désolé. « Seigneur, ma chérie, j’ai dû lui faire de la peine ! Il faut que j’aille le voir ! Que je m’excuse ! Et puis, je peux sortir avec lui s’il veut, après tout je l’aime beaucoup ! »

Petits problèmes dans ce plan parfait :
1) Elle était encore en serviette et, visiblement, elle avait oubliée ce détail.
2) Si elle acceptait de sortir avec Anthony sous l’effet du philtre, elle jouerait son jeu puisque c’était bien dans cette intention qu’il lui avait offert ces chocolats.

Mais la rouquine ne voyait rien de tout cela. Elle cherchait juste sa baguette partout parce qu’elle ne voulait pas sortir sans dans l’école. « Je ne trouve plus ma baguette ! » Et elle se laissa tomber à genoux, les yeux plein de larmes parce que ce pauvre Anthony devait être en train de déprimer quelque part à cause d’elle. Elle s’en voulait énormément, elle l’aimait tellement, elle aimait tellement tout le monde. Elle ne voulait absolument pas lui faire de peine…

C’est du moins ce qu’elle pensait à cause du philtre car tout bien réfléchit, dès que le sort se dissiperait, elle voudrait sûrement lui faire la peau. Myrielle pouvait être très violente quand on se jouait d’elle, surtout que là, on s’amusait aussi à manipuler ses sentiments. Cela ne se passerait sûrement pas comme ça… même si la vengeance serait pour quand elle se réveillerait de cet état d’amour universel qui ne lui ressemblait pas du tout.