[Action] Cheville foulée ou coeur brisé [PV]

Erf, pourquoi les mauvaises nouvelles tombaient-elles toujours toutes en même temps ? Megan en avait plus qu’assez de tout ça ! Bref, elle devait absolument trouver son meilleur ami pour lui parler. Elle se mit donc à le chercher partout dans l’école et finalement, elle trouva le préfet-en-chef (comme s’il n’était pas déjà assez orgueilleux !) dans le parc. Elle l’aurait reconnu entre milles, fut-il à des centaines de mètres. Même si nous n’en étions pas là, il était tout de même assez loin… Elle se mit donc à courir après lui « Carter ! Carter ! » mais arrivé à sa hauteur, son talon cassa et elle perdit l’équilibre. Elle chuta sur Carter et l’entraîna avec elle au sol (pas qu’elle soit lourde mais quand même). Sur le moment, elle fut trop sonné mais quand au bout de quelques secondes, elle se releva légèrement, elle se rendit compte qu’elle était sur Carter. *Mauvais plan ma fille, tire toi !* et notre jolie blonde bafouilla quelques mots d’excuse avant d’essayer de se dégager. « Pardon je… mon talon est cassé. Je me pousse. » Oui, il vaudrait mieux. Sauf que malgré ses efforts, dès qu’elle bougea sa cheville, elle sentit une douleur aigu la prendre. « Aïe ! » Comme souffrir valait bien de s’éloigner de son meilleur ami (déjà qu’elle rougissait mais si en plus se troublait hein…), elle roula sur le côté et posa la main sur sa cheville en se mordant la lèvre inférieure.

Et là, c’est le drame ! Non seulement elle avait brisé le talon d’une de ses paires de chaussure favorite mais en plus, elle s’était foulé la cheville (ou tordu, elle ne savait pas bien). Pourquoi fallait-il qu’elle ait autant la poisse ? Il n’y avait jamais rien qui allait, ça commençait à la fatiguer sérieusement. C’était comme de jouer la comédie avec Carter pendant que celui-ci roucoulait avec n’importe quelle fille. Ehoh ! Elle était aussi une fille ! Enfin… c’était quelque chose qui échapperait toujours à l’intelligence pourtant conséquente de monsieur Lane. Il fallait qu’elle en fasse son deuil, de ça comme de tout le reste.

« Je crois que je me suis fait mal. » Doux euphémisme… Elle avait mal et elle ne faisait pas semblant. Ceci dit, ça aurait pu, si Carter avait été un garçon qu’elle pouvait potentiellement séduire… Mais elle ne le pouvait pas, parce que justement, Carter n’était pas un garçon parmi les autres, il était LE garçon. Pour tout les autres, Megan n’avait aucun scrupule, après tout, les hommes ne sont tous que des bêtes… elle en savait quelque chose. Depuis quand sa naïveté avait-elle totalement disparu ? Peut-être depuis que le monstre qui avait brisé tout ses rêves se baladait librement dans les rues de Londres. Elle ne pouvait plus avoir confiance en la justice de ce pays, ni en l’espèce humaine… elle s’était pourtant accroché pendant plus d’un an mais il n’y avait rien à y faire. Elle n’était plus la Megan cœur d’artichaut et bonne pâte qu’elle était. Elle était devenue calculatrice et menteuse… elle se faisait horreur. Elle avait parfois envie de disparaître… Son père souffrait à cause d’elle, sa mère pleurait… Elle n’était qu’un fardeau pour tout ceux qui l’entouraient. C’était ainsi…

« C’est vraiment pas mon jour… » Murmura-t-elle autant pour elle que pour son meilleur ami, regardant sa cheville légèrement enflée. Elle enleva alors la sangle de son soulier et retira la dites chaussure - qui était de toute façon bonne à jeter – non loin d’elle. Un garçon passa auprès d’eux et leur jeta un coup d’œil. Ouai, ils étaient un peu louche couché par terre comme ça… et surtout, sa jupe était peut-être un peu trop relevé, mais mate mon gars, Megan avait d’autres soucies dans l’immédiat ! De toute manière, depuis Tommy, plus aucun garçon ne l’approchait de trop près. En un sens, elle trouvait vraiment ça nul, mais ça éviterait des disputes avec Carter. D’ailleurs il était peut-être la cause de cette attitude chez les mâles. Tout le monde n’était pas aussi aveugle que le concerné… L’amour que lui portait Megan n’était plus un secret… sauf pour lui. Il faudrait peut-être qu’elle retravaille son jeu d’actrice ou, mieux, qu’elle arrête de poser sur lui le regard qu’elle avait en cet instant. Elle en oubliait presque son pauvre papa… Mais il ressurgirait dans la conversation, sauf si Megan craquait avant, on sait jamais hein !

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Si certains essuyaient une journée pénible d'autres auraient du, mais prennaient l'affaire avec le sourire. Carter était en train de parler à une belle jeune fille rousse, apparement un peu plus jeune jeune que lui (un ou deux ans, pas plus) et la discution semblait animée, pourtant bien partie. « Pourquoi ? Ben parce que j'en ai plus rien à faire de toi ! Il te faut trouver le garçon de ta vie ! Tu m'entends ? Le garçon de ta vie ! Et ce n'est pas moi... Attends, tu rigoles ?! Je mérite mieux quand même... Bref, j'espère que j'ai été clair, toi et moi c'était bien le temps que ça a duré mais maintenant niet, fini ! T'es seule et je retrouve ma liberté. Hasta la vista ! » Carter se prit une giffle bien méritée en pleine figure avec un "Tu le paieras !" cinglant et la Serpentard tourna les talons, hors d'elle.

Le Serdaigle lui, souriait, parce qu'au fond il préférait laisser penser qu'il était un salaud (ce qu'il était en fait) plutôt que de blesser ou peine une fille. Parce que là pour le coup, la fille en question, elle allait le maudir 15 jours pour finir avec un autre peut être plus beau (ça c'est pas dit...) alors que s'il l'avait larguée en douceur, elle serait restée amoureuse et aurait souffert. Puis s'encombrer de chichis ne lui ressemblait pas, il préférait de loin dire ce qu'il pensait, plutôt que de réfléchir à comment il pourrait tourner ça sans lui faire du mal, ni la péner, ni la rendre furieuse. Merde ! Quand on largue quelqu'un c'est pas une partie de plaisir, donc pas la peine de faire comme si c'était une chose agréable. Ceux qui faisaient ça étaient des faux-culs de première, là, on ne pouvait pas reprocher à Carter l'hypocrisie, c'était le moins que l'on pouvait dire...

Le jeune homme tourna donc les talons et partit dans la direction opposée de son ex-copine. Ca n'avait pas duré très longptemps mais au fond elle n'était pas si terrible que ça, donc bon, pas de regrets. C'est là que le 7ème année entendit des bruits, quelqu'un l'apellait. Il reconnut instantemment Megan, qui avait crié par deux fois son nom. Le jeune se retourna, et vit la jeune fille courir vers lui. Il la vu aussi très bien trébucher et s'étaller sur lui. Sous la vitesse de la jeune femme et la surprise de la chose. Carter bascula en arrière et se retrouva au sol sur le dos, Megan sur lui. Elle n'y avait pas été de main morte sur ce coup là ! Bref, le jeune homme était un peu sonné mais ne dit rien, d'ailleurs il ne savait pas quoi dire !

Megan tenta de se relever et elle constata avec regret qu'elle avait mal à la cheville. En même temps avec la chute qu'elle avait fait, il fallait avoir sacrement de chance pour n'avoir rien eut. Carter se releva donc et s'assit face à elle, plus ou moins plié. « Ne touche pas la blessure, ça risquerait de l'agraver. Je t'aurai bien jeté un sort pour te guerrir, mais j'ai peur de te faire disparaitre l'os, donc ne vaut mieux pas tenter l'affaire... » Oui Carter avait ses petits héros cachés, mais fort heureusement, il n'avait jamais osé les mette en pratique. Le jeune homme essaya de regarder la cheville de la jeune fille, mais ne vit bien évidemment rien, les sorciers n'avaient pas encore la vision X. Il n'y avait pas 40 choses à faire, aller voir Mme Pomfresh pour qu'elle la soigne au mieux...

Megan avait bien vu la fille rousse s’en allait mais sur le moment, elle n’y avait pas fait attention parce qu’elle pensait uniquement à son pauvre papa. Maintenant qu’elle avait mal à la cheville, qu’elle était par terre et que certains garçons qui passaient la regarder comme si elle était un morceau de viande, ça lui revenait. Ce n’était pas l’actuelle copine de Carter ? Vu la marque rouge sur la joue de son meilleur ami, c’était sa nouvelle ex surtout. Voilà encore une chose qui tapait sur les nerfs de Meg’, Carter était devenu un salaud complet depuis qu’il n’était plus avec Amanda… Ils étaient pourtant si bien ensemble, à cette époque même si c’était douloureux, elle arrivait à maîtriser ses sentiments, mais ces derniers temps, le comportement de Carter ne faisait qu’exciter sa jalousie. Bientôt, il serait sorti avec toutes les filles de Poudlard assez âgée pour ça, sauf elle. Qu’il le dise tout de suite qu’elle était moche >.< Enfin ça, elle ne pouvait bien entendu pas le dire, une meilleure amie ne pense pas des choses pareils ou du moins, elle ne les dit pas. C’était peut-être sans compter un agacement profond qui finissait par user la patience de notre petite Poufsouffle.

« C’est bon, je ne touche pas. J’irais à l’infirmerie. » Après. « Pourquoi cette trace rouge sur ta joue ? Tu en as encore larguée une ? » Elle avait les sourcils légèrement froncés dans un air réprobateur mais pas beaucoup plus que la fille lambda qui plaint ses congénères face au pire mec de toute l’école. Vraiment, il fallait que Carter reprenne pied. Même si ce n’était pas elle, il fallait qu’il retrouve une relation sérieuse, il ne pouvait pas continuer comme ça. « Tu devrais vraiment envisager de te poser Carter. Ton comportement ne t’avance à rien. Tu as beau jeu de critiquer mes ex-petits copains après… » Oui parce que bien sûr avec Carter c’était faites ce que je dis, pas ce que je fais. Tommy était forcément un connard qui ne méritait pas Meg’ et qui l’avait utilisé (ou un truc du style, Megan n’avait jamais eu de conversation poussée sur le sujet avec Carter) mais lui qui larguait une fille toutes les deux semaines (et encore, elle est gentille), il était un saint. Il faudrait voir à pas pousser non plus le vice trop loin.

« Mais bon, ce n’était pas vraiment de ça que je voulais te parler. » Elle prit une position plus décente, remettant sa jupe correctement et grimaçant un petit peu à cause de la douleur, puis, elle reprit la parole. « C’est la catastrophe. Mon père a été licencié à cause de son penchant pour l’alcool. J’ai contacté mon grand-père pour lui demander d’héberger mes parents, avec le loyer en moins la paye de maman devrait suffire, mais c’est un coup dur pour papa. Il est déjà mal remis du procès… Tu ne sais pas qui je pourrais contacter pour l’aider ? Au moins à régler son problème de boisson. » Ou comment changer radicalement de sujet mais au moins, parler de sa famille, c’était quelque chose qu’elle pouvait faire sans risque de se trahir car c’est le genre de chose dont on parle entre amis… Et puis ce n’était pas exactement comme si Megan avait vraiment envie de savoir pourquoi il se tapait tout Poudlard (Meg’ est un peu extrême dans ses idées par moment…). De toute façon, avec les filles, il était lamentable. Point. S’il était si intelligent qu’il le prétendait, il verrait bien qu’il lui faisait de la peine… A moins que ça ne soit plus une question de finesse que d’intelligence. Megan – qui avait un QI d’huître et ouai – tenterait de creuser la question… un autre jour.

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Megan lisait comme d'habitude en Carter comme dans un livre ouvert. Elle venait de remarquer la trace rouge sur sa joue et avait bien entendu (C'est Megan) deviné qu'il avait largué une nouvelle fille. Elle faisait comment pour tout savoir ? Pire que sa mère des fois je vous jure ! Comme quand vous savez, Mélinda a fait une bétise, qu'elle tente de cacher par tous les moyens, que même Carter ne le sait pas et PAF ya quand même la madre qui arrive et qui sait tout. C'est d'un déstabilisant pour un enfant ça ! Le Serdaigle répondit à la question, puisque nier ne servait à rien, avec toute la simplicité qui s'imposait. « Comment ça “encore”? Ca va, avec elle j'y suis depuis 2 semaines... Ca suffit après... Puis elle commençait à me souler elle... »

Oui dès qu'une fille commence à trop s'attacher, hop ! Oui tant que ça ne reste que physique ça passe après tu t'attaches et c'est un vrai merdier pour t'en débarasser. Mais bon après tout c'était logique, comment ne pas succomber au charme de Carter Lane ? La perfection et la beauté incarnée ! C'était facile à comprendre en fait, pourquoi elles finissaient toutes par craquer, c'était à cause de lui. Et puis en ne les gardant pas trop longtemps, tout le monde y était doublement gagnant ! D'un elles n'avaient pas le temps de s'attacher et profitaient donc de lui autant que lui d'elles et surtout il pouvait en contenter un maximum, parce que chacune a droit à sa chance, et oui.

Megan lui fit ensuite la morale et Carter se contenta de lever les yeux au ciel. Vraiment, elle avait finit de lui parler comme à son fils ? Il était assez grand pour savoir tout seul quoi faire quand même ! S'il faisait ça c'est qu'il avait de bonnes raisons et surtout c'était ce dont il avait envie, donc rien ne le ferait changer d'avis. Voyant qu'il en avait marre des reproches, Megan changea de sujet, puisque de toute manière, ça rentrait par une oreille pour ressortir par l'autre. Elle lui parla de ce qu'elle voulait lui dire en arrivant et avant de se casser la figure sur lui. Voici un problème des plus épineux en effet.

Le père de Megan n'avait donc plus d'emploi et donc beaucoup moins d'argent. Ils allaient être obligés de déménager et Carter ne sut que dire. Lui qui vivait dans un monde si riche se voyait mal donner des conseils à Megan, qui vivait elle dans un monde radicalement opposé au sien. Il se rapella toutefois d'un cousin à son père (un sang pur donc) fan des moldus qui passait son temps à les aider dès qu'ils en avait besoin. En fait il avait beaucoup d'amis moldus et leur préter de l'argent, leur donner parfois, était devenu pour lui la routine, puisqu'il en avait, autant en faire profiter du monde !

« Mon père a un cousin, ou un oncle, bref un parent, qui a pas mal d'amis moldus et qui est assez fortuné. En même temps dans la famille... Bref. Il vit à Londres lui aussi, je suis sur que si je lui écrit pour en venir en aide à tes parents il se ferait un plaisir des les aider. Je le ferai dès ce soir » Hors de question pour Carter de parler argent avec Megan, ce serait son oncle qui s'en chargerait avec les parents de Megan. De toute manière comme disait la mère de Carter, Patrick avait un coeur en or, et Carter ne pouvait qu'approuver.

Mais bon Carter et Megan étaient pour l'instant assis tous les deux dans l'herbe et la cheville de Megan n'allait pas se soigner seule. Ainsi Carter se leva d'un bond et se pencha vers la jeune fille. Il glissa une main sous son dos et une autre sous ses genoux, et la souleva aussi facilement qu'on le pouvait. Megan étant très légère, ce n'était pas vraiment un problème. « Allez hop, assez glandouillé, direction l'infirmerie. » Oui Carter aimait contrôler les choses, et il en faisait la preuve là. Le Serdaigle portait à présent la jeune fille sans penser une seconde que sa jupe pouvait la géner, mais au fond, elle pouvait très bien la maintenir plaquée à elle même avec sa main, c'était donc une fausse excuse. Oui Carter savait que ça ne plairait pas à Megan mais il s'en fichait, l'avantage avec Megan, c'était qu'il pouvait faire tout ce qu'il voulait.

« Chouette c’est super. » Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, Megan n’était pas du tout dans l’optique où elle discuterait les services rendus. Si cela avait été juste pour elle, au fond, peu importait, mais pour ses parents, elle était prête à laisser Carter se charger de tout, vous comprenez, son orgueil passait bien après la famille… surtout qu’en y pensant bien, elle n’en avait pas tant que ça de l’orgueil, sinon elle porterait des jupes moins courtes.

La suite fut cependant beaucoup moins simple. En effet, Carter décida de manière tout à fait arbitraire de la porter. Le truc avec lui c’est qu’il voulait toujours tout contrôler, elle compris… La plupart du temps, elle laissait passer et se contentait de suivre le mouvement parce qu’elle s’en fichait. Megan avait un petit côté je m’en foutiste qui à bien des égards facilitait sa relation avec Carter, mâle dominant par excellence.

Le problème dans ce tableau presque parfait, c’est que la douce et fragile Megan ne supportait pas quand son meilleur ami se mettait à la toucher. C’était quasi maladif, cela lui donnait encore plus l’impression qu’il la prenait pour tout sauf une fille. Au mieux, elle était une sœur, alors que dans son esprit à elle, il était bien un homme… compliqué ? Pas tant que ça parce que de toute façon, Carter était bien trop occupé à peloter tout Poudlard pour beaucoup s’occuper d’elle… mais quand ça arrivait….

« Ca… Carter… » Bon, tout les mâles alentours regardaient ses jambes nues mais ça encore… c’était pas comme si elle ne les montrait pas le tiers du temps. Non, non, le problème était ailleurs. Elle avait d’abord été surprise quand il l’avait soulevé alors elle s’était agrippé à lui, maintenant, elle ne savait plus bien ce qu’elle pouvait faire, ni quoi dire, même si sa voix trahissait sa gêne. Elle reprit donc une certaine contenance, récupérant un bras, n’en laissant qu’un autour des épaules de Carter. Cette scène était vraiment le comble du stupide. Il fallait qu’elle se fasse mal pour qu’il pose les mains sur elle… pathétique. Cela étant, cette idée la ramena quand même suffisamment sur terre pour que le rouge de ses joues s’estompe.

« Carter, peux-tu me poser s’il te plaît ? Je sais que c’est une grande révélation pour toi mais… je suis une fille. Et là, tu as une main quasiment sur ma poitrine et l’autre sur ma cuisse. C’est assez gênant. En général je réserve ces parties de mon anatomie à mon miroir et mes vêtements. » Pour la poitrine, elle exagérait un peu, il avait la main juste en dessous (il s’en donnait l’air mais non, il n’était pas un pervers), en revanche, pour ses cuisses, là, c’était indéniable. Souriant d’un air innocent qu’elle prenait toujours quand elle cachait quelque chose (un sentiment ou une vérité dur à entendre), elle continua « Un sortilège de lévicorpus serait peut-être… plus décent ? En plus tu sais moi les hommes… Non que tu sois n’importe quel garçon, tu es mon meilleur ami, mais bon… tu as vu comment ils nous regardent… » Et elle désigna du menton les passants qui se demandaient évidemment ce que le préfet en chef fichait avec Megan Jones dans les bras. Oui, elle se pose la même question les enfants, ne vous inquiétez pas. Carter ne se rendait généralement pas compte de l’impact de ses actes sur sa meilleure amie, mais il y avait des limites à ce qu’il pouvait se permettre. Non que ce soit à proprement parlé désagréable… elle ne l’avouerait jamais mais certains de ses fantasmes contenaient sans doute ce genre de scène, sauf que dans celles-ci, Carter avait conscience de ses sentiments ce qui n’était pas le cas là. Se faire briser le cœur chaque jour un peu plus était supportable, mais elle préférait garder ses rêves intacts, pure de toutes les bêtises de son Don Juan de meilleur ami. Qu’ajouter ? Ah si, ça. « Ils vont croire que tu as plaqué la rousse pour moi et je ne tiens pas à subire une fois de plus les foudres de tes fans. » Comme était quand même à quelques centimètres du sol (notez l’euphémisme), elle ne tentait cependant pas de se débattre. D’ailleurs, sa voix était calme, posée, on n’y descellait aucune gêne, juste une réflexion logique sur le propos qu’elle tenait. Elle ne tenait pas à faire un remake de sa crise d’anémie de l’année passée où elle avait fâché Carter. Non, elle voulait juste éviter d’avoir à souffrir encore un peu plus de son aveuglement… Le tout avec un maximum de tact. On sait que les rondeurs féminines n’ont aucun secret pour lui mais Megan espérait secrètement que tant qu’à être au mieux une sœur, il aurait des scrupules à continuer à la porter maintenant qu’elle lui faisait remarquer la position de ses mains.

Espère Megan. Carter est têtu tu le sais…

Comme on pouvait s'y attendre, Megan fut génée que Carter la prenne dans ses bras. Attendez elle voulait quoi de plus là ? Elle était dans les bras d'un des plus craquants mecs de Poudlard, un des plus courtisé en tout cas et en plus de ça pour ne rien gacher au prestige il était riche, sang pur, et préfet-en-chef. De nos jours, les filles ne savaient plus ce qu'elle voulait, c'était d'un pénible ! Ainsi Carter – en toute logique – ne songea même pas à reposer Megan quand celle ci le lui demanda. Il se remit toutefois en question puisqu'il tenta de bouger sa main droite pour ne pas la placer dans une zone qui pouvait géner la jeune fille. Pour la cuisse s'était inévitable et surtout pas franchement, après tout, elle n'avait qu'à pas se promener en jupe si elle voulait pas qu'on voit ses cuisses !

« Oups pardon... » Il bougea ainsi sa main droite pour la placer un peu plus bas, histoire d'être sur qu'il ne génerait ainsi pas Megan. Bon d'accord elle avait beau parler il trouvait ses excuses débiles. Déjà d'un si les garçons la regardait c'était un point pour elle, et puis de toute manière ils ne pouvaient rien voir car elle pouvait aisement cacher ce qui ne devait pas être vus. Pour ses jambes, on ne voyait rien de plus que d'habitude, donc ce n'était vraiment pas la peine de fouetter un chat pour si peu. « Mais non.... Ne t'inquiètes pas... »

Oui pour Carter c'est cool la vie. Pour lui tout le monde est à ses pieds donc forcement aussi à ceux de Megan. Franchement, Megan était plutôt bien roulée et question copain elle assurait elle aussi. Donc au fond, personne ne pouvait la juger en mal si on croyait qu'elle sortait avec le gars le plus séduisant de Poudlard. Personne ne peut résister à Carter Lane, même pas sa meilleure amie ! S'il savait... Fermement décidé à ne pas lacher la jeune fille, Carter continua de marcher (tétu le petit).

C'est quand Megan reprit la parole que le Serdaigle se remit en cause. Elle allait avoir des ennuis d'autres filles ? Il n'avait pas pensé à ça tiens... Non pour lui chaque fille était heureuse de sortir avec Carter et tout se passait dans le peace and love le plus total. Pas vraiment apparement, des jalousies étaient de mise... C'est d'ailleurs ce qui fit réfléchir Carter. Le jeune homme se stopa et laisser aller Megan au sol, la tenant tout de même d'un bras. « Vraiment ? M'enfin c'est idiot, tu es ma meilleure amie... » Carter ou comment rester dans une logique un peu spéciale.

Carter tenta de comprendre comment les gens – vraiment ceux là alors – pouvaient penser une telle chose. C'est vrai quoi, Megan avait toujours été sa meilleure amie à quelques années près et on ne pouvait quand même pas croire qu'il pouvait larguer quelqu'un pour elle. Non Carter ne pensait en fait même pas à l'éventualité que Megan pouvait être une éventuelle cible. Elle était directement entré dans la catégorie amie et avec lui, tout marchait dès la première impression. Sa première lui disait que Megan était simplement et une amie et qu'elle ne serait jamais plus.

Il avait fini par la poser par terre à défaut de la lâcher pour de bon (au fond, c’était mieux, elle n’avait pas très envie de tomber) mais elle garda en travers de la gorge sa petite remarque anodine sur le fait que bien sûr, c’était totalement idiot de la prendre pour sa petite amie. Après tout, elle n’était que Megan, sa « meilleure amie ». Chouette, cette journée était encore pleine de rires et de chants ! *J’aurais mieux fait de rester coucher ou de me casser la figure sur un mec moins stupide* Non, non, elle ne l’a absolument pas mauvaise la petite Poufsouffle. On pouvait néanmoins sentir rien qu’en la regardant qu’elle était à deux doigts de cracher toute sa rancœur à la figure de Carter. Ce n’était que son entraînement vieux de plusieurs années qui la préservait du point de non retour.

« C’est vrai, c’est vraiment idiot. Ils ne te connaissent vraiment pas pour penser une chose pareille… » L’amertume perçait tout de même dans sa voix et une larme perla sur ses cils blonds. « Mince, j’ai mal… » Dit-elle pour donner une raison plus ou moins valable à cette larme. Elle réalisait cependant qu’elle ne pourrait pas continuer comme ça éternellement… Carter était la seule et unique personne à connaître tout ses secrets sauf un… celui que tout le monde connaissait à par lui. Si elle lui disait maintenant, peut-être qu’elle se sentirait mieux ? Qui avait dit que ça briserait leur amitié ? Carter avait l’habitude d’être adulé de toutes les filles, peut-être que ça ne le gênerait que Megan soit dans le lot ?

Non, même elle, elle n’y croyait pas. Pourtant, elle n’en pouvait plus. Elle l’avait vu flirter avec un certain nombre de filles cet été puis maintenant à Poudlard et à chaque fois, elle se sentait couler un peu plus. Elle n’avait aucun avenir avec lui, elle en était parfaitement consciente… d’ailleurs, il venait tout juste de le lui prouver d’une manière on ne peut plus frappante.

« Carter… » Elle leva son visage vers lui, planta son regard azuré dans le sien sauf que contrairement à l’habitude il n’était ni doux, ni conciliant. Elle se haussa finalement sur la pointe d’un pied (avec l’autre ça aurait été dur), s’appuyant sur l’épaule de Carter… et elle l’embrassa. Pas sur la joue évidemment, sur les lèvres. Un baiser mouillé de larmes salés… mais le premier baiser qu’elle donnât vraiment avec le cœur. Du moins c’est ce qu’il lui sembla. Lorsqu’elle se détacha de Carter, prenant soin qu’il la lâche aussi du même coup même si elle avait du mal à tenir debout, elle ne fuit pas, le regardant bien en face. « Le plus idiot de tous c’est toi Carter… et crois moi, je suis celle qui en est le plus désolé de nous deux. »

Megan ne se sentait apparement pas bien du tout plus qu'elle se mit à pleurer quand Carter l'entendit dire qu'elle avait mal. Il pouvait très bien la porter si ça lui faisait si mal que ça, le Serdaigle se fichait même totalement de ce que les autres pourraient penser de lui ! Le seul hic c'était Megan, et ses raisons pouvaient être compréhensibles, même si Carter ne partageait pas les même. Ainsi il se contenta de la tenir pour ne pas qu'elle force sur sa cheville blessée, elle ne voulait peut être pas qu'il la porte, mais elle devait bien arriver à avancer quand même !

Ainsi quand Megan prononça le nom de son meilleur ami, celui ci la regarda avec attention. Son regard était en fait intrigué, car le ton de sa voix n'était pas courant, et ne se prétait en fait pas à l'actuelle discution. Bizzare, elle se sentait mal ? Elle allait s'évanouir ? Quoiqu'il en était, bien qu'il était plus grand qu'elle, Carter avait planté son regard bleu dans celui de la jeune fille, attendit qu'elle poursuive.

Ce qu'elle fit par la suite fut pour Carter – très – innatendu, c'était le moins que l'on pouvait dire ! La jeune Poufsouffle porta sa main sur l'épaule de Carter et rapprocha son visage du sien. Elle vint ensuite déposer un baiser sur les lèvres inhertes du préfet-en-chef. Sous la surprise plus que double (une fille l'embrassait comme ça, sans rien dire, et surtout -surtout – il s'agissait de Megan, SA meilleure amie), Carter ne put bien entendu pas répondre au baiser. Déjà, parce qu'il n'en avait pas eu l'envie (enfin c'est Megan !), mais surtout parce qu'il était bien trop dans les nuages pour comprendre ce qu'il se passait.

Elle était devenu folle ? Pourquoi avait elle fait ça ? Elle voulait lui faire passer un message ? Un garçon un peu collant la harcelait était là ? Elle avait un pari à gagner ? Carter, lui, était plus qu'interloqué. Il ne comprennait RIEN. Mais vraiment, là ! RIEN du tout ! Même pas l'idée lui était encore venue que Megan pouvait avoir des sentiments pour lui (ça viendrait, ça viendrait), non, bien sur que non ! Ils avaient toujours été amis, rien de plus ! Le Serdaigle, de nature si intelligente et vive (les voix off se taisent, merci), nageait actuellement dans une eau bien, mais alors bieeen floue!!

« Pourquoi t'as fait ça ? » Le plus idiot c'était lui ? Comment ça ?! Elle pouvait pas lui expliquer non ?! Non mais elle vous pond ça comme ça et en trois secondes il fallait avoir tout compris ! Vous m'expliquez le rapport entre une cheville foulée, un baiser, et un gars idiot ? On a pas tout saisit là, surtout Carter. D'ailleurs, il ne put répondre à la question de la jeune fille, parce que déjà ce n'était pas une question mais une affirmation. N'empêche, lui, il en avait à revendre des questions, ça pour sur ! « Quoi ? » Huston, on a un problème! On l'perd, on l'perd!

Bien que les larmes continuaient de couler sur ses joues pâles, elle haussa un sourcil perplexe en direction de son meilleur ami. Etait-il *on à ce point ou bien il le faisait exprès ? Elle l’avait embrassé quand même ! Et elle n’était pas réputé pour embrasser n’importe qui [c’est un point qui peut se discuter…] !!!! Le rouge lui monta aux joues, non un rouge de honte mais bien un rouge de colère. Elle allait dire quelque chose quand Tommy passa près d’eux (probablement qu’ils les surveillaient depuis le début) et en bon Serpentard qui se respecte, une lueur de haine brillait dans ses yeux pâles. Megan le voyant lui fit signe d’approcher. Elle lâcha Carter et s’accrocha à Tommy qui la laissa faire sans surprise.

« Je me suis foulée la cheville » expliqua-t-elle au serpentard qui fit signe qu’il comprennait. Il passa un bras autour de sa taille, silencieux. Megan se tourna alors vers Carter, le regard dur mais les yeux enfin sec. « Tu es idiot parce que tout le monde sait dans notre année que je suis amoureuse de toi… mais il faut croire que ça t’amuse de me prouver que je ne suis pas assez bien pour toi en flirtant avec toute l’école. » Sa voix était horriblement sèche, beaucoup plus qu’elle ne l’aurait souhaitait… mais cela faisait trop longtemps qu’elle taisait son amertume. Tommy n’avait pas bronché, il savait déjà tout ça, c’était même pour cette raison qu’il avait quitté Megan. Il ne pouvait pas rivaliser avec Carter dans son cœur, il occupait toute la place. Mais cet idiot de Serdaigle se grillait tout seul et ce n’était pas l’ex de la petite blonde qui allait s’en plaindre.

« Je t’emmène à l’infirmerie. » Commanda-t-il d’autorité. Megan se laissa faire. Sa colère et son chagrin la poussait à fuir le visage de son « meilleur ami ». Tommy la souleva sans difficulté, il faut dire qu’elle était petite et pas bien grosse. Le Serpentard jeta un regard haineux à Carter, le regard de celui qui a céder sa place à un rival qui n’en veut pas. « T’es vraiment le dernier des derniers bouffon. » Megan pinça les lèvres, elle n’avait pas envie que ça tourne au pugilat. « C’est bon, laisse. Je le savais de toute façon. » Et ils s’en allèrent. Tommy ne se retourna pas une seule fois mais Megan ne put s’empêcher de regarder Carter tandis qu’elle s’éloignait… Peut-être qu’ils trouveraient un équilibre entre amour et amitié mais elle ne pouvait plus souffrir en silence. Il fallait que Carter apprenne la pudeur [sentimentalement s’entend] car elle ne supportait pas celui qu’il était devenu. Elle pouvait rester l’éternelle amie mais il faudrait que le Serdaigle si sûr de lui encaisse la nouvelle et comprenne le sens du mot « compromis ». Elle y croyait, un peu, très peu… Tout était entre les mains de son meilleur ami. Est-ce qu’il serait capable d’accepter ses sentiments ? Ils étaient purs, elle saurait rester à sa place… parce que Megan sans Carter et Carter sans Megan, c’était tout bonnement impossible.

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[Terminé pour Megan]