Des excuses et des explications... (PV Lyra)

Trystan n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, comme bien des nuits depuis cette soirée affreuse du bal de Noel. Dès l'aube, il s'était levé et s'était rendu à la volière, afin de demander à sa mère, par une lettre assez courte, de faire des commissions pour lui. Dès l'heure du déjeuner, il se rendit à la Grande Salle, qu'il avait quitté plusieurs semaines plus tôt le coeur empli de désespoir. Revenir dans cette salle, qui lui rappelait la soirée aussi déstabilisante, le rendait triste tous les jours, mais il n'en laissait rien paraître. Il affichait un sourire forcé, mais personne ne pouvait se laisser berner par cette tête, car ses cernes traduisaient son insomnie chronique et il était facile de deviner que son coeur était lourd, ce matin, comme bien d'autres. Il n'avala presque rien, mais il reçu un message réjouissant de sa mère.

*Elle a fait vite. Tant mieux*, se réjouit le jeune homme.

La lettre était accompagnée d'un bouquet de fleurs et d'une boîte de chocolats. Jamais Trystan n'avait pris la peine d'en faire autant pour une fille avant, mais celle-ci était exceptionnelle. Lyra faisait battre son coeur plus fort et ensoleillait ses journées. Le jeune homme n'avait jamais connu l'amour auparavant, mais maintenant que c'était le cas, il ferait tout pour que ça fonctionne avec l'élue de son coeur. Il s'était finalement décidé, plus d'un mois plus tard, à lui présenter ses excuses, même s'il n'avait toujours pas compris ce qui s'était passé.

Dès qu'il eut déballé ses paquets et lu la lettre de sa mère, Trystan laissa traîner les restes de son petit déjeuner sur la table et quitta la Grande Salle sans même saluer ses amis. Ceux-ci semblèrent abasourdis par son attitude, mais ne dirent rien, car ils y étaient maintenant habitués, et se contentèrent de le regarder partir, se demandant où il pouvait bien aller.

Après s'être convenablement coiffé et habillé, Trystan alla retrouver une demoiselle qu'il connaissait bien, puis il discuta avec elle quelques minutes afin d'obtenir les informations qu'il voulait. Après coup, il remercia la jeune Gryffondor et se dirigea vers l'endroit où se trouvait, selon elle, l'élue du coeur de Trystan.

*J'espère qu'elle y est.*

Le jeune sorcier arriva finalement à destination, c'est-à-dire dans le parc de Poudlard. Il marcha quelques minutes avant de voir, enfin, la silhouette de la jeune femme tant recherchée qui se dessinait sur un banc, les cheveux au vent. Le froid n'était pas trop mordant aujourd'hui et Lyra était assise là, toute seule, apparemment en train de réfléchir. Trystan arrêta de marcher quand il la vit, son coeur faisant un bond faramineux dans sa poitrine. Il y avait longtemps qu'il ne l'avait pas vue, sauf à bonne distance dans les salles de cours, car elle prenait bien soin de s'asseoir le plus loin de lui possible. Il dut prendre son courage à deux mains pour finalement s'avancer et s'arrêter devant elle. Il s'agenouilla dans la neige et croisa le regard de Lyra, un regard froid et triste.

''On m'a dit que tu te trouvais là...'', expliqua Trystan, sans même que la jeune femme ne lui aie posé la moindre question.

Un bref silence s'installa, mais le sorcier n'avait pas l'intention de laisser celui-ci s'imposer trop longtemps. Il tendit maladroitement le bouquet de roses à Lyra, ainsi que la boîte de chocolats.

''Écoute... euh... Je... Je voulais m'excuser. J'imagine que j'ai fait quelque chose le soir du bal... je n'ai pas encore compris quoi, bien que j'y aie réfléchi sans arrêt depuis ce jour-là, mais... mais je ne voulais pas que tu aies de la peine. Je suis désolé.''

(507 mots)

Ce matin là, alors que la neige continuait à persister sur Poudlard et ses environs, et que le vent glacial de l'hiver faisait ressentir sa présence, une jeune fille lisait attentivement devant une cheminée. A première vue, elle semblait totalement aspirée par sa lecture. Cependant, intérieurement, elle ne prêtait pas la moindre attention au contenu de son livre car d'autres pensées ornaient son esprit. Cela faisait depuis une bonne demie-heure que Lyra était vautrée sur l'un des canapé de la salle commune des Gryffondor, se situant à un seul mètre de la cheminée. Ces trente minutes avaient semblé duré une éternité pour la Gryffondor. Il fallait croire que se mettre à la lecture d'un bouquin aussi peu attrayant ne s'avérait pas être une si bonne idée.

La rouge et or soupira et balança le livre plus loin. Après quelques secondes d'immobilité, elle se leva du canapé et remonta à sa chambre. Une fois dans la pièce, elle entreprit de faire le moins de bruit possible afin de ne pas réveiller ses camarades encore endormies. Après tout, ce n'était qu'un dimanche matin, une journée sans cours et une horaire à laquelle beaucoup d'élèves faisaient la grâce matinée. Lyra ouvrit son armoire et prit une écharpe, des gants et une cape de sorcier. Elle comptait sortir à l'extérieur et donc, il fallait bien qu'elle s'arme pour se protéger contre le froid. Après s'être vêtue de toutes ses affaires, elle sortit discrètement de sa chambre et enfin, de sa salle commune.

Une fois dans les couloirs du château, Lyra prit la direction des étages inférieurs. Ce n'était pas la peine de se rendre à la Grande Salle pour déjeuner. Ce n'était plus dans ses habitudes désormais. Lorsqu'elle descendit les escaliers menant au Grand Hall – en croisant le concierge Rusard qui la jaugeait d'un œil mauvais – elle s'éclipsa du château par les énormes portes grandement ouvertes. Direction: le parc. Elle n'avait pas d'autre endroit où aller. Et puis, le parc était le lieu idéal pour respirer une bonne quantité d'air frais, se dégourdir les jambes et... se geler, bien évidemment.
Sur le chemin, elle croisa une jeune fille de Gryffondor qu'elle connaissait bien. Lyra, plus par respect que par envie, discuta rapidement avec elle. Avec le comportement actuel de la préfète et son absence constante d'enthousiasme, la discussion n'avait pas été des plus moroses. Toutefois, Lyra conclut par dire qu'elle se dirigeait vers le parc et sur ce, salua l'autre jeune fille d'un petit sourire – du moins, si l'on pouvait appeler cela un sourire. C'est en se pelotonnant d'avantage dans sa cape (quelques fois, les bourrasques de vent pouvaient se faire impressionnantes) que la rouge et or poursuivit son chemin.

Arrivée au parc, elle s'arrêta de marcher. Elle regarda le paysage autour d'elle. Tout était d'une blancheur incroyable. La neige rendait vraiment tout magnifiquement beau. Lyra se remit à marcher, laissant derrière elle et à chacun de ses pas, une trace de ses chaussures enfouit dans la sol enneigé. Elle prenait souvent la peine d'inspirer profondément, aspirant dans ses poumons l'air à la fois bon et glacial. Pour elle, c'était une manière efficace de décompresser après une longue semaine de dur labeur.
D'ailleurs et à vrai dire, Lyra ne se reconnaissait plus. Jamais elle n'avait autant travaillé de toute sa scolarité. Elle passait le plus clair de son temps à faire ses devoirs, à s'entrainer sur les sortilèges les plus complexes, à s'avancer sur son travail, à lire et à appliquer à la lettre son rôle de préfète. Elle prenait même la peine de prendre des notes et de se montrer attentive en cours d'Histoire de la Magie! Bref, la jeune fille était devenue quelqu'un d'autre...

Si elle avait choisit de s'infliger ce nouveau mode de vie, ce n'était pas par gaité de joie, mais plutôt pour éviter de souffrir d'avantage. En effet, la Gryffondor s'empêchait de penser à l'objet de tous ses désirs, à l'homme de ses rêves, à celui qu'elle aimait; à Trystan Eldel. Dorénavant, la Gryffondor avait la certitude qu'elle éprouvait de forts sentiments à l'égard du beau Poufsouffle. Elle avait beau passer son temps à l'oublier que cela ne l'empêchait pas de penser à lui de temps à autre, même si ces moments étaient très rares.
En clair, elle essayait de ne pas penser à lui, cette action étant très difficile pour elle. Néanmoins, il arrivait des fois que la Gryffondor craque et qu'elle se remémore son visage, ou bien son sourire. Son sourire... Il lui avait tellement manqué! Maintenant qu'elle y repensait, la dernière fois qu'elle lui avait adressé la parole était lors du dernier bal de Noël, où les derniers mots qu'elle lui avait dit avaient été « Excuse-moi ». Bref, des mots bouleversants et emplit de tristesse.

Après cette soirée au bal, dont la Gryffondor avait conscience d'avoir tout gâcher, les deux sorciers ne s'étaient plus adressés la parole. Ils s'étaient peut-être aperçu dans des couloirs de l'école ou encore au sein des cours qu'ils avaient eu en communs. Mais Lyra avait bien entendu tout planifié afin de ne pas se retrouver face au Poufsouffle en prenant bien soin de rester à son écart et de l'éviter par tous les moyens. En y repensant, elle n'en était pas du tout fière. Mais elle était si honteuse qu'elle ne pouvait se résoudre à agir autrement. Mais où était donc passé son satané courage Gryffondorien? Bonne question.

Plongée dans ses réflexions, Lyra aperçu en même temps un banc en bois à quelques mètres de là. Elle marcha machinalement vers lui et y prit place tout en continuant à réfléchir. Elle ne pouvait décemment pas ignorer continuellement le Poufsouffle. Il fallait qu'elle lui parle, qu'elle mette les choses au clair. Mais comment? En lui avouant ses sentiments? Cela risquait fortement d'être difficile. De plus, après plus d'un mois de souffrance, elle aurait un sacré culot d'aller le voir et lui reparler comme si de rien n'était. Et puis, lui, comment allait-il réagir? Allait-il lui pardonner? Continuerait-il de l'ignorer à son tour? Ou alors, pire, allait-il tout simplement la rejeter? A cette pensée déchirante, Lyra sentit son cœur défaillir. Elle allait avoir le cœur brisé si cette dernière alternative venait à se réaliser.

Soudain, un phénomène des plus inattendus se produisit. Effectivement, Lyra - qui était en pleine réflexion intensive – n'avait pas entendu quelqu'un venir à sa rencontre. C'est pour cela qu'elle fut sans voix lorsqu'elle reconnut Trystan, en chair et en os, agenouillé devant elle. Au départ, elle cru à une hallucination. Mais lorsqu'elle entendit la douce voix du bel homme s'exprimer et dire: ''On m'a dit que tu te trouvait là...'', elle comprit qu'elle ne divaguait pas. Trystan, le seul et unique homme qu'elle aimait, se trouvait bien là, devant elle.
Lyra ne répondit pas à la réplique de Trystan. Elle en était incapable. Pourtant, dans cet univers froid et glacial, entouré de neige et du vent d'hiver, Lyra eu très chaud. Son cœur bondit hors de sa poitrine et sa tête se mit à tourner en soubresauts. Alors finalement, ce n'était pas elle qui était allé voir Trystan; c'était lui qui était venu jusqu'à elle.

Lyra se reprit et essaya de chasser les mille et une questions qu'elle se posait à cet instant, jugeant préférable de se concentrer sur le moment présent. C'est alors qu'en plongeant ses yeux dans ceux de son interlocuteur, elle aperçu tout le chagrin et la froideur qui en émanait. Lyra en fut très surprise et à la fois très attristée. Comment par son unique faute avait-elle changé ce jeune homme à ce point? Comment un garçon aussi charmant, aussi vivant et aussi heureux de vivre avait-il pu se métamorphoser en un jeune homme aussi malheureux et anéantit? A cet instant précis, la Gryffondor ressentit une terrible culpabilité et de profonds remords la submerger. Si seulement elle pouvait remonter en arrière, peut-être que la soirée du bal aurait pu être moins désastreuse...
Trystan, fixant toujours Lyra des ses magnifiques yeux, lui tendit un bouquet de roses et un paquet semblant contenir des chocolats. Lyra, éblouie par ce tendre et affectueux geste, en resta stupéfiée. Trystan ne laissa pas un autre silence s'installer et poursuivit:

''Écoute... euh... Je... Je voulais m'excuser. J'imagine que j'ai fait quelque chose le soir du bal... je n'ai pas encore compris quoi, bien que j'y aie réfléchi sans arrêt depuis ce jour-là, mais... mais je ne voulais pas que tu aies de la peine. Je suis désolé.''

A l'entente de ces paroles, Lyra ne sut quoi dire, ni penser. Elle en resta tout simplement estomaquée. Alors comme ça, Trystan ne lui en voulait pas?! C'était même lui qui s'excusait à sa place! Là, elle devait vraiment réagir! Quelle idiote tout de même! Pendant tout ce temps où elle avait évité de croiser le Poufsouffle, où elle ne voulait pas regarder la vérité en face, lui en souffrait. Il culpabilisait même alors qu'il n'avait rien fait! C'était injuste. C'était vraiment injuste pour lui. Tout ça, c'était entièrement la faute de la Gryffondor. Si cette soirée là, elle avait réagit ainsi et s'était enfui, c'était uniquement par pur peur et crainte. Rien d'autre. Mais elle ne pouvait pas se permettre de rester silencieuse plus longtemps: elle devait réagir!

- NON! Tu n'as rien fait! C'est moi! C'est moi la seule et unique fautive dans cette histoire! Tu n'as pas à t'excuser, puisque tu n'as rien fait! C'est à moi de m'excuser! Excuse-moi!!! Excuse-moi pour tout! Je te demande de me pardonner... S'il-te plait...

Lyra avait les larmes aux yeux. Elle se rendit enfin compte qu'elle avait crié d'une voix désespérée, une façon dont elle ne s'était jamais exprimée à son plus grand étonnement. Tout à coup, elle se sentit bête quand elle constata que Trystan la fixait avec des yeux écarquillés, son bouquet de roses et sa boite de chocolats toujours tendus vers elle.
Lyra, rougissant fortement de honte, s'empressa – d'un geste hésitant cependant – de prendre les cadeaux de son ami. Ami... C'était bien beau... Elle fut très touché et en même temps gênée par les attentions délicates de Trystan. C'était vraiment très aimable de sa part. Lyra s'écria d'une petite voix encore très hésitante mais très reconnaissante à l'adresse du Poufsouffle, le tout accompagné d'un sourire timide:

- Des roses rouges... Ma couleur préférée!

[1730 mots]

Trystan tremblait de tous ses membres, mais ce n'était pas à cause du froid. En fait, il ne sentait même pas le vent glacial qui lui fouettait la peau. La seule raison pour laquelle il tremblait était sa nervosité, sa peur d'être rejeté par Lyra, la peur qu'elle ne lui pardonne pas. Peut-être avait-elle cru qu'il ne faisait que la flirter, comme toutes les autres filles? Peut-être était-ce pour ça qu'elle avait pris peur et qu'elle était partie ce soir-là? Après tout, cela n'aurait pas été étonnant. La réputation de Trystan le précédait, et il savait ce que les gens disaient de lui. Il était un charmeur-né, un séducteur... Les gens l'aimaient tous, et ne lui en voulaient pas d'être comme ça, mais c'était tout de même sa réputation. Peut-être Lyra avait-elle cru qu'il ne s'intéressait pas à elle plus qu'aux autres filles et qu'il ne l'avait embrassée le soir du bal que parce qu'elle avait fait les premiers pas... ou alors parce qu'il avait des idées malsaines derrière la tête?! Mais jamais il n'aurait pu avoir de telles idées, et encore moins envers elle.

Il y avait maintenant plus d'un mois qu'elle l'évitait et le jeune homme était persuadé que c'était parce qu'elle avait peur qu'il ne comprenne pas ce qu'elle ressentait. Pourtant, jamais auparavant il n'avait aussi bien compris ce drôle de sentiment et les réactions qu'il pouvait faire naître chez les gens. Pourtant, malgré qu'il comprenait, maintenant, il se trouvait encore plus impuissant, car il ignorait que faire pour régler les choses. Il se doutait que ses sentiments étaient réciproques, mais il avait peur que Lyra l'aie oublié, ou alors qu'elle aie renoncé catégoriquement à lui parce qu'elle pensait qu'il ne s'intéressait pas à elle. Trystan était devenu renfermé sur lui-même et il n'avait osé parler de tout cela à personne, même pas à ses parents. Personne ne pouvait comprendre la souffrance qu'il éprouvait. Personne. Sauf peut-être Elle.. Elle, la femme qu'il aimait, la seule...

Trystan vit bien que les yeux de Lyra s'embuaient alors qu'elle l'entendait s'excuser. Avait-il encore fait quelque chose de mal? Pourquoi réagissait-elle ainsi? Il était vrai que cette situation était des plus difficiles, mais ce le serait d'avantage si elle se mettait à pleurer.. Puis, il comprit finalement ce qui se passait dans la tête de la sorcière, alors qu'elle lui criait qu'il n'avait rien fait et que c'était elle qui avait été stupide. Elle le suppliait de la pardonner, mais Trystan resta stupéfait, incapable de dire un seul mot et incapable de bouger. Tout cela devenait de plus en plus étrange...

Comme un rêve, Lyra pris les cadeaux qu'il lui tendait et lui sourit en lui annonçant qu'il s'agissait des roses de sa couleur préférée. Pourtant, elle avait toujours les larmes aux yeux et il savait qu'elle était mal à l'aise. Elle se sentait mal, car elle avait agi étrangement au bal de Noel et elle pensait qu'il lui en voulait. Cependant, jamais il n'aurait pu. Il ne pouvait pas lui en vouloir, puisqu'elle était tout ce qu'il voulait, tout ce qu'il avait jamais voulu. Le jeune homme savait qu'il fallait qu'il lui dise tout ce qu'il avait sur le coeur, et cela même si elle risquait de réagir étrangement une fois de plus. Il y avait un mois qu'il essayait de trouver le bon moyen de le lui dire, et il s'était finalement décidé à passer aux actes plutôt que de rester dans son coin à chercher une solution idéale que jamais il ne trouverait.

''Je suis ravi que tu les aimes.'', avoua-t-il, un sourire nerveux sur les lèvres.

Un bref silence s'installa et Trystan dû réunir tout le courage qu'il y avait dans son pauvre coeur de Poufsouffle avant de finalement briser celui-ci et avouer à Lyra tout ce qu'il avait toujours voulu lui dire.

''Écoute... Lyra... Je... Je sais que je n'ai pas la plus belle des réputations... Je sais que je suis un charmeur et que les gens croient que je peux attirer n'importe quelle demoiselle dans mes filets... Je sais que je ne suis pas l'homme le plus vertueux sur Terre et je sais que ça a dû te faire souffrir atrocement que de penser que tu n'étais qu'une parmis tant d'autres... Mais ce n'est pas le cas.''

Le jeune homme dû prendre une pause dans son discours, pendant laquelle il baissa la tête et ferma brièvement les yeux pour remettre ses esprits en place. Puis, il releva la tête et plongea son regard dans les magnifiques yeux de Lyra.

''Jamais je n'ai ressenti cela pour une autre... Jamais je n'ai ressenti cela pour qui que ce soit. Lyra, tu es la plus gentille, la plus amusante et la ... la plus belle de toutes les femmes que j'aie connu. J'aurais dû te le dire avant, mais je n'en avais pas le courage... Je t'aime, Lyra.''

Il prit doucement la main de la demoiselle et la caressa, tout en continuant de la regarder dans les yeux avec un air tout ce qu'il y a de plus sérieux.

''Je t'aime.''

(843 mots)

Lyra examina attentivement la boîte de chocolat et le bouquet de roses offert par le charmant Poufsouffle. La Gryffondor aimait les hommes galants et elle était heureuse de constater qu'elle était tombée sur le premier d'entre eux. Les deux cadeaux étaient vraiment fabuleux. La boîte de chocolat était emballée dans un magnifique papier-riz, de couleur rose, renfermant ce qui semblait être de succulents petits gâteaux au chocolat (en forme de cœur!) fourrés à la crème. Pour ce qui était du bouquet, il était somptueux et se composait d'une bonne dizaine de roses rouges fraichement cueillies. Trystan était vraiment différent des autres garçons. Lyra sourit grandement en fixant ses cadeaux puis, reporta à nouveau son attention sur le beau jeune homme.

Celui-ci s'empressa de répondre aux...remerciements mal prononcés de la jeune fille en lui répliquant qu'il était ravi de sa réaction positive. Lyra ressentit une immense joie la combler à l'entente de la douce et sensuelle voix du jeune homme. D'ailleurs, à cet instant, toute sa peine, sa tristesse et son embarras s'envolèrent en éclats. Elle se sentit plus légère et plus confiante. Elle se retrouvait peu à peu, elle redevenait celle qu'elle avait toujours été: une vraie Gryffondor. Cette sensation lui avait beaucoup manqué. Elle ne se sentait plus aussi vide et renfermée comme elle l'avait été durant ses dernières semaines. Son courage, sa force et ainsi que sa détermination commençaient à refaire surface.

Après qu'un bref silence se soit abattu sur les deux jeunes personnes, Trystan le rompit. Il regarda la jeune fille d'un air déterminé et grave, comme s'il s'apprêtait à lui avouer quelque chose...d'important. Lyra, à son tour, le regarda avec toute son attention en attendant ses dires. Trystan s'exécuta:

''Écoute... Lyra... Je... Je sais que je n'ai pas la plus belle des réputations... Je sais que je suis un charmeur et que les gens croient que je peux attirer n'importe quelle demoiselle dans mes filets... (à ses paroles, Lyra fronça des sourcils) Je sais que je ne suis pas l'homme le plus vertueux sur Terre et je sais que ça a dû te faire souffrir atrocement que de penser que tu n'étais qu'une parmi tant d'autres... Mais ce n'est pas le cas.''

Trystan s'interrompit. Il semblait hésiter à en voir son expression emplie de désarroi. Lyra, quant à elle, resta abasourdi pas les propos du Poufsouffle. Comment pouvait-il avoir une opinion aussi négative de lui-même? Lui, qui était beau, intelligent, respectueux, galant, et qui possédait bon nombres de qualités, pourquoi pensait-il autant de mal de lui? Il était vrai qu'à une époque, on racontait beaucoup de ragots stupides à Poudlard, et Trystan était l'un des principaux concernés. Mais tous ces gens, qui avaient tendances à le rabaisser et à le critiquer, étaient sans contexte jaloux du beau préfet. De plus, ce n'était en général que des idiots sans scrupules qui n'avaient rien de mieux à faire.
En bref, la Gryffondor était contre les paroles insensées de Trystan. Elle voulu s'y opposer d'ailleurs, mais celui-ci ne lui en donna pas l'occasion, enchainant déjà sur la suite de ses propos:

''Jamais je n'ai ressenti cela pour une autre... Jamais je n'ai ressenti cela pour qui que ce soit. Lyra, tu es la plus gentille, la plus amusante et la ... la plus belle de toutes les femmes que j'aie connu. J'aurais dû te le dire avant, mais je n'en avais pas le courage...
Je t'aime, Lyra.''

Le jeune Poufsouffle, après sa déclaration, continuait toujours de fixer la jeune fille avec autant de sérieux et de détermination. Il lui prit la main avec délicatesse et se mit à la caresser. Lyra, elle, n'en revenait pas. Avait-elle bien entendu? Ou était-ce alors son imagination qui lui jouait de mauvais tours? Elle n'aurait su que dire. Cependant, ses doutes se confirmèrent quand Trystan lui déclara sa flamme pour la seconde fois, dans un ''Je t'aime'' des plus sublime.
D'accord. Là, Lyra ne pouvait plus prétendre à une hallucination créée par son esprit. Elle avait très bien entendu. Trystan lui avait dit qu'il l'aimait. Il l'aimait! Lyra n'arrivait toujours pas à y croire, même si elle avait conscience que c'était bien réel. Elle sentit soudain un gigantesque bond se faire dans sa poitrine. Son cœur se mit à battre de joie et d'excitation. Ce n'était plus de la timidité, ni même de la peur, mais... le bonheur. Oui, c'était le bonheur, tout simplement. Quelle agréable sensation tout de même!

Lyra resta immobile pendant un certain temps, profondément plongée dans ses rêveries. Puis, elle réalisa que le Poufsouffle attendait une réponse, qu'elle allait lui donner sans plus attendre. Eh oui! Il fallait dire que la déclaration du jeune homme avait complètement revigoré la Gryffondor, qui se sentait planer au-dessus d'un nuage. Elle adressa un grand et chaleureux sourire à son bien-aimé et daigna enfin lui répondre, sans plus aucune trace de timidité:

- C'est drôle! Je ne pensais pas que tu m'aimais toi aussi! Je croyais être la seule dans ce cas. Mais maintenant que je suis sûr de tes sentiments, Trystan, je dois à mon tour te faire part des miens...

Elle s'arrêta et toisa profondément les yeux de son vis-à-vis – qui étaient magnifiques, certes – et sourit encore plus. Une idée lui traversa alors l'esprit et elle n'attendit pas pour l'exécuter car elle se penchait déjà vers le Poufsouffle.
De ses lèvres, elle recueillit timidement celles du jeune garçon. Cet échange ne dura que quelques secondes, mais il fut tellement bon et tellement partagé...

Lyra s'écarta légèrement de son prince charmant afin de lui souffler, un sourire aux lèvres:

- Je t'aime aussi...

Puis, elle l'embrassa de nouveau, faisant cette fois-ci durer le baiser plus longtemps...

[825 mots]

L'attente...
Jamais, de toute sa vie, Trystan n'avait vécu d'attente plus longue que celle-ci. Il avait finalement, au bout d'un mois de souffrance, daigné présenter ses excuses à sa bien-aimée et lui avouer ses sentiments. Maintenant, il était là, agenouillé dans la neige froide et le vent glacial, à attendre une quelconque réaction de la part de la jeune femme. Étrangement, même si il savait qu'elle l'avait un jour aimé -là-dessus, il n'avait aucun doute-, il redoutait plus que tout la réponse que lui fournirait Lyra en ce moment, car elle l'avait tout de même évité pendant toutes ces semaines... Le pauvre Trystan était persuadé que son coeur allait bondir hors de sa poitrine tellement il battait rapidement et violemment. La seule chose que le Poufsouffle voulait, en ce moment, c'est que tout cela s'arrête. Il avait tellement peur -il était plus effrayé qu'il ne l'avait jamais été auparavant- qu'il aurait souhaité ne jamais avoir laissé ces mots sortir de sa bouche. Il aurait voulu se sauver en courant...

Se sauver en courant... oui... maintenant, il comprenait mieux la réaction de Lyra le soir du bal. Elle s'était tout simplement sauvée par peur de devoir faire face à une réponse négative ou décevante! Maintenant, les rôles étaient inversés et Trystan savait précisément ce que la jeune femme avait ressenti ce soir-là... et alors il se sentit idiot de n'être pas venu lui reparler plus rapidement. Un mois, c'était long... trop long! Et ils en avaient tous les deux souffert, c'était évident... Comment avait-il pu la laisser souffrir comme ça durant tout ce temps? Toutes ces nuits à ne pas dormir et à penser à elle en croyant qu'elle était fâchée alors qu'au fond elle avait simplement peur qu'il ne veuille pas d'elle...

*Oh, Lyra, si seulement tu savais à quel point je suis désolé...*, pensa le jeune homme, alors que Lyra restait subjuguée par ses paroles. Dans ses yeux, on pouvait lire un étonnement rare, un étonnement qui disait qu'elle ne croyait tout simplement pas ses mots...

Pourtant, elle se décida enfin à lui répondre quelque chose, mais tout ce qu'elle lui dit sonna étrangement aux oreilles de Trystan, comme un drôle de bourdonnement... un ensemble de mots qui ne voulaient rien dire, comme si elle lui parlait à travers un mur. Pourtant, quand elle se pencha vers lui, son coeur fit un bond faramineux dans sa poitrine et il n'osa pas bouger alors qu'elle posait doucement ses lèvres sur les siennes. Le jeune homme croyait rêver, c'était trop beau pour être vrai, et pourtant...

- Je t'aime aussi...

Ces paroles raisonnèrent dans la tête du Poufsouffle, comme s'il était dans un nuage. Il n'avait pas lâché la main de l'élue de son coeur, qu'il serra un peu plus fort et un peu plus tendrement suite à ces mots. Cependant, quand il sentit les lèvres de Lyra se poser à nouveau sur les siennes, il fut incapable de rester une fois de plus là sans rien faire.

Trystan approcha timidement sa main libre vers le visage de Lyra et caressa tendrement sa joue refroidie par la température extérieure. Il abandonna sa position agenouillée, car il se donna un doux élan afin de se remettre en position debout et, relâchant la main de Lyra, il la prit par la taille et la fit se lever en même temps que lui. Les deux amoureux se retrouvèrent donc debout face à face alors qu'ils continuaient d'échanger ce tendre baiser que la demoiselle avait d'abord offert au Poufsouffle. Trystan n'avait jamais été aussi heureux de toute sa vie, même le baiser du bal n'était rien en comparaison à celui-là. Il pouvait sentir que Lyra lui donna tout son amour et toute sa passion, qu'elle n'avait plus peur de lui...

De sa main droite, le jeune homme serra la taille de sa compagne contre lui alors qu'il continuait de caresser sa joue et ses cheveux à l'aide de sa main gauche. Il aurait voulu que ce contact ne cesse jamais.

Il l'aimait.

Il l'aimait comme jamais, auparavant, il n'avait aimé quelqu'un. À partir de maintenant, il ne vivrait que pour la rendre heureuse...

(684 mots)

Pendant que la Gryffondor embrassait le Poufsouffle, une bien agréable sensation se faisait ressentir au niveau de sa poitrine. Elle était contente que Trystan réponde à son baiser. Et son cœur battait très vite, dans une fébrilité démesurée. Elle se sentait très heureuse à ce moment là et elle aurait donné tout pour que cet incroyable instant dure le plus longtemps possible. De plus, Trystan embrassait divinement bien! Et puis, contrairement à celui du bal, ce baiser était réciproque et bien partagé, il était doux et à la fois passionné. Bref, la jeune fille ne voulait pas du tout que cet échange s'arrête. Et d'ailleurs, à cet instant, elle aurait souhaité avoir le pouvoir d'arrêter le temps, comme ça, elle aurait pu continuer d'embrasser le bel homme face à elle sans se soucier du temps que ça prendrait.

Toujours dans leur fructueux ''échange'', les deux adolescents continuaient de se serrer tendrement la main. Par ce froid démentiel, c'était leur unique source de chaleur. Lyra sentit une autre source chaude lui caresser doucement la joue. Elle comprit vite que c'était la main libre du Poufsouffle. Elle la laissa faire tandis que l'excitation montait de plus en plus en elle. Elle ouvrit néanmoins les yeux lorsqu'elle sentit que son ''ami?'' se remettait debout. Il glissa ses deux mains vers la taille de Lyra et celle-ci se leva à son tour, faisant perdurer le baiser. Puis, la rouge et or sentit que leur étreinte se resserra d'avantage alors que Trystan caressait de nouveau le visage de le jeune fille. Quant à cette dernière, elle plaqua une de ses mains contre le torse du Poufsouffle et plaça son autre main sur la nuque de son partenaire afin d'approfondir le baiser.

Pour les deux sorciers, cette position s'avérait être d'un agréable confort et d'une bonne protection contre le froid glacial qui les entourait. Lyra sourit contre les lèvres du jeune homme. Elle se sentait tellement bien et si heureuse à ce moment! Et elle voulait en plus que ce baiser dure encore... Mais malheureusement, le souffle leur manqua à tous les deux et ils durent rompre le baiser à regret.
Suite à ce fabuleux échange, les deux préfets se regardèrent, Lyra arborant un léger sourire complice. Même si leur baiser avait cessé, ils étaient toujours aussi solidement enlacés l'un à l'autre. Soudain, Lyra, très gênée et ne sachant que dire ou que faire, détourna son visage de Trystan puis, baissa les yeux vers le sol. Elle entreprit de regarder la neige qui recouvrait leur chaussures. Puis, tout à coup, une idée lui traversa l'esprit. Pourquoi ne pas en dire d'avantage sur son comportement imprévisible au bal? Pourquoi ne pas lui expliquer maintenant sa réaction à cette soirée là?

La Gryffondor, plongeant à nouveau ses yeux dans ceux du magnifique jeune homme, prit son courage à deux main ainsi que toute sa détermination avant de dire:

- Trystan... Même si tu ne me le dis pas, je suis sûr qu'au fond, tu dois m'en vouloir de t'avoir abandonné aussi brusquement le soir du bal. Mais sache que...si je l'ai fait, ce n'était pas parce que tu as fait quelque chose de mal ou que tu t'y ai mal pris ce soir là. C'est uniquement de ma faute.

Elle s'interrompit toute en continuant de fixer le Poufsouffle avec incertitude. Puis, elle reprit:

- Ce soir là, lorsque nous étions entrain de danser et que...je t'ai embrassé...euh...à vrai dire...je ne sais pas ce qui m'as prit! C'est vrai, je t'assure! Nous dansions et puis, d'un seul coup, je t'ai embrassé...Sur le moment, je n'ai pas réfléchit. Ensuite, quand je me suis rendu compte de ma bêtise, j'ai voulu m'excuser, mais...

Lyra s'interrompit de nouveau. On pouvait lire de la crainte et de la peur tout au fond de ses yeux. A vrai dire, elle voulait seulement lire le cœur de Trystan pour savoir ce qu'il dissimulait. Étrangement, elle se demandait si le garçon lui avait fait part de tous ses doutes et s'il lui avait dit tout ce qu'il ressentait.
Lyra poursuivit:

- Toi! Tu... tu m'as embrassé à ton tour! Je ne m'y attendais pas le moins du monde! Ça m'a vraiment surpris de ta part et...maintenant que j'y repense... j'ai compris à quel point tu tiens à moi car... Oui, moi aussi je tiens à toi!

Elle se mit à rire, plus par nervosité que par humour et continua:

- Bref. Tout ça pour te dire que je suis vraiment vraiment désolée! Je n'aurais jamais dû réagir comme ça au bal et tu ne le méritais pas! Je comprends très bien le fait que tu ne veuilles pas me pardonner, mais... Je t'en prit! Dis-moi sincèrement ce que tu ressens! Exprime ta colère, je t'en supplie!

Des larmes commencèrent à surgir dans les yeux de Lyra. Elle se retint de ne pas pleurer car elle ne voulait pas reproduire la même scène que la soirée du bal. A vrai dire, si les larmes lui étaient montées aux yeux et qu'elle avait le cœur en alerte, c'était parce qu'elle attendait avec anticipation et impatiente la réponse de son bien-aimé.

Trystan était sur un nuage. Oui, un nuage! Il n'avait jamais été aussi heureux de toute sa vie. Rien ne pouvait se comparer à la satisfaction et au plaisir qu'il ressentait en partageant quelque chose avec Lyra, et tout particulièrement ce baiser exceptionnel. Il avait embrassé des dizaines de filles dans sa vie -c'est un charmeur, que voulez-vous?!-, mais aucun de tout ces baisers ne pouvait se comparer avec celui de Lyra. Non pas qu'elle embrassait nécessairement mieux que les autres, car le jeune homme avait eu droit à des baisers vraiment exquis, mais plutôt parce que, cette fois, cela représentait quelque chose de bien plus grand qu'un simple baiser à ses yeux. Pour la première fois de sa vie, il avait compris ce que signifiait l'amour, et il sentait son coeur battre à un rythme effrenné alors qu'ils s'enlaçaient. Trystan aussi aurait voulu que ce moment ne s'arrête jamais, mais malheureusement, il y a toujours un début et une fin...

Alors qu'ils mettaient fin au baiser, à leur grand regret, les deux jeunes gens reprirent leur souffle. Trystan vit que Lyra tournait la tête alors que son teint devenait d'avantage rosé.

*Cette situation la gêne... J'imagine qu'elle n'a pas dû embrasser de garçons bien souvent.*, comprit le sorcier, avec un petit sourire amusé qu'elle ne put malheureusement pas voir.

Certains gars très matchos auraient trouvé cela ennuyeux, mais Trystan trouvait cela plutôt mignon. Lyra était tellement adorable, et elle l'était encore d'avantage quand elle avait ces magnifiques petites joues rouges. Le jeune Poufsouffle aurait pu l'admirer comme cela durant des heures encore, mais il commençait à ne plus sentir le bout de ses doigts et de ses orteilles tellement il était gelé. Il allait proposer à sa douce d'entrer dans le château quand celle-ci plongea son regard dans le sien et commença à faire un grand monologue, lui expliquant les raisons qui l'avaient poussée à agir comme elle l'avait fait le soir du bal. Il écouta donc ses paroles avec attention, pour être certain de bien la comprendre, car il voulait tout savoir d'elle.

Le jeune homme souriait, heureux d'apprendre qu'elle s'était seulement sauvée car elle avait cru faire une gaffe. C'était plutôt comique... et assez frustrant, en même temps, de savoir qu'ils avaient passé un mois sans se parler juste parce qu'elle avait peur... Avoir su, le Préfêt serait allé la trouver bien plus rapidement que cela!

Cependant, les dernières paroles de la jeune femme firent perdre son sourire à Trystan. Pourquoi disait-elle de telles sottises? Pourquoi diable osait-elle lui demander d'être fâché contre elle? Jamais il ne l'avait été, et il n'avait aucune raison de l'être! C'est donc avec toute la douceur du monde que Trystan répondit à sa dulcinée.

''Lyra, je ne suis pas fâché contre toi. Je ne l'ai jamais été, et ce n'est pas aujourd'hui que ça va changer. Je comprends très bien que tu aies eu peur...''

Il la regarda un moment profondément dans les yeux avant de lui adresser un doux sourire et de continuer à lui expliquer son point de vue.

''J'imagine que tu as cru que tu n'aurais jamais dû embrasser un gars comme moi, et que j'avais répondu à ce baiser juste parce que je suis un profiteur ou un charmeur... Je ne t'en veux pas d'avoir cru cela, ou autre chose, si c'est le cas... Personnellement, si j'étais une fille, je ne me serais pas fait confiance non plus.''

Il soupira.

''Je n'ai moi-même rien compris à ce qui s'est passé, ce soir-là... Je n'ai pas compris pourquoi j'avais répondu à ton baiser... et depuis ce temps, j'y ai énormément pensé... Tu es la première fille qui aie réellement fait battre mon coeur jusqu'à maintenant. Il m'a fallu des mois pour comprendre ce que je ressentais... ce que je ressens.''

Il caressa doucement la joue de sa dulcinée une fois de plus alors qu'il lui souriait.

''Je comprends que tu aies été confuse, et je ne t'en veux pas.''

La situation dans la laquelle se trouvaient les deux adolescents s'avérait être très complexe. Les paroles de Lyra n'avaient en aucun effet rasséréné le cœur de Trystan car celui-ci semblait être vaguement perdu. La Gryffondor s'injuria mentalement et voulut à tout prix se reprendre sur ce qu'elle venait de dire. Cependant, elle n'en eut pas l'occasion puisque le Poufsouffle commençait déjà à lui répondre.
Tout d'abord, il exprima ses sentiments quant au comportement de la Gryffondor lors du bal. Apparemment, Lyra s'était trompée car d'après ce qu'était entrain de dire le jeune homme, il n'était en aucun cas fâché contre elle. Cela eu pour but de rassurer la jeune femme. Au moins, elle pouvait se conforter sur le fait que Trystan n'était pas quelqu'un de rancunier. Ce dernier poursuivit ses paroles en confiant à Lyra qu'il comprenait qu'elle avait pu ressentir de la peur cette soirée du bal.

Puis, il s'interrompit en fixant étrangement son interlocutrice. Cette dernière paniqua suite à l'hésitation du Poufsouffle. Néanmoins, elle fut légèrement rassurée lorsqu'elle aperçu un tendre sourire naissant sur le beau visage de Trystan. Il poursuivit ses propos en se traitant – selon ses propres termes - de ''charmeur'' et de ''profiteur'' car selon lui, Lyra aurait cru qu'il ne l'avait embrassé que pour son propre intérêt.
Lyra écarquilla les yeux. Comment pouvait-il penser une chose pareille? Jamais Lyra n'aurait cru une seule seconde que Trystan profitait d'elle! Elle avait peut-être pensé à l'éventuelle possibilité qu'après sa ''fuite désespérée'' le soir du bal, il aurait été déçu par son comportement. Mais jamais au grand jamais elle n'avait pensé un seul instant qu'il se jouait d'elle! Maintenant qu'elle le connaissait très bien, Lyra pouvait ressentir toute la gentillesse et l'honnêteté qui se dégageait de la personnalité de Trystan.

D'ailleurs, et non sans un soupir, ce dernier continua son discours:
''Je n'ai moi-même rien compris à ce qui s'est passé, ce soir-là... Je n'ai pas compris pourquoi j'avais répondu à ton baiser... (Lyra eu un petit sourire) et depuis ce temps, j'y ai énormément pensé... Tu es la première fille qui aie réellement fait battre mon cœur jusqu'à maintenant. Il m'a fallu des mois pour comprendre ce que je ressentais... ce que je ressens.''

Suite à ses paroles, la jeune Gryffondor fut très émue. Mais la dernière phrase du Poufsouffle fit particulièrement retenir son attention. ''Il m'a fallu des mois pour comprendre ce que je ressentais... ce que je ressens.'' Dans une autre forme, Trystan faisait une autre déclaration de son amour à Lyra. Sauf que pour elle, il n'avait pas fallu des mois pour comprendre qu'elle était tombée amoureuse de lui. Non, cela, elle l'avait comprit cette même soirée... Cette soirée là où elle avait si brusquement et si tristement abandonné le Poufsouffle... Cette soirée où, sanglotant douloureusement sur son lit, elle s'était rendu compte qu'elle l'aimait déjà.
C'était sans doute ça qui avait poussé la jeune fille à s'enfuir à grandes enjambées, loin du seul homme qu'elle n'avait jamais aimé. Lyra s'en voulait toujours et encore pour sa lâcheté (surtout qu'elle était une Gryffondor et que par conséquent, le courage faisait partie de ses attributs).

Le Poufsouffle s'arrêta un moment en entreprenant de caresser le joue de la Gryffondor tout en lui souriant – celle-ci était d'ailleurs au comble du bonheur. Il reprit:
''Je comprends que tu aies été confuse, et je ne t'en veux pas.''

Le Poufsouffle avait l'air d'avoir fini ce qu'il avait à dire. Tant mieux, car Lyra n'aurait pas supporté d'avantage d'entendre encore ses propos. Elle se retira de l'étreinte de Trystan tout en s'éloignant de lui puis, entreprit de le fixer durement, comme pour l'intimer de se taire ou pour le mettre en garde sur ce qu'il pourrait dire de compromettant.

*Il faudrait vraiment qu'il arrête de dire n'importe quoi! Non mais franchement, pourquoi est-ce qu'il doit se rabaisser et parler de lui comme un moins que rien?*

La Gryffondor ne supporta pas d'avantage de rester silencieuse et, sans vraiment réfléchir, rétorqua face aux paroles de Trystan:

- Trystan, arrête de dire des choses comme ça! Enfin, c'est insensé! Tu crois vraiment que j'aurai pu penser une seule seconde que tu te moquais de moi? Et bien, pour te répondre, tu as tord! Non, je sais pertinemment que tu es franc et honnête envers moi, et ce , pour quoi que ce soit. Et je suis sûr que malgré ce que je peux entendre sur toi dans les couloirs, malgré les multitudes de rumeurs qui circulent sur toi, je sais que tu n'es pas un manipulateur, ni un profiteur...

Trystan n'avait rien dit de tout cela dans le but de se rabaisser lui-même. Il n'était pas négatif envers lui-même, car il assumait sa réputation de charmeur, même que cela lui avait plu, avant qu'il ne rencontre Lyra. Il aimait bien charmer les filles et savoir qu'il était apprécié par tous. Il aimait la compagnie des gens, les sourires, la joie qui se lisait dans les yeux des autres quand il leur parlait, les regardait. Il avait été élevé en étant poli et charmant, mais il avait vite remarqué que ses manières plaisaient aux femmes et il s'était bâti une attitude plutôt particulière en fonction de cela. Cependant, jamais il ne s'était lié à quelqu'un. Il avait eu quelques copines, juste pour le plaisir de s'afficher avec les plus belles demoiselles de l'école, mais jamais il n'avait ressenti quoi que ce soit de plus grand que de l'amitié ou une simple attirance physique. Avec Lyra, c'était complètement différent. Juste de penser à elle, de la voir, de la sentir près de lui, l'enivrait. Il se sentait vivre encore d'avantage lorsqu'elle était là, il sentait son coeur battre à un rythme effrenné. Depuis qu'il la connaissait, il avait compris que de charmer toutes les filles ne le mènerait à rien, car c'est elle qu'il voulait, et elle seule. De plus, il savait qu'il n'avait pas besoin de la charmer, car elle le connaissait plus profondément que cela, elle l'aimait pour ce qu'il était au fond de lui, et non pour ce qu'il avait l'air d'être. C'était plaisant et rassurant de savoir qu'il était aimé d'une telle façon.

Trystan était donc totalement sincère, mais non négatif, dans ce qu'il disait à sa bien-aimée. Et c'était réel qu'il ne lui en vait jamais voulu pour son drôle de comportement... ça faisait partie du jeu de la séduction, non? On a tous un moment de faiblesse dans ce genre de choses... l'amour est dur. Cruel. Et si doux à la fois...

Le jeune homme vit l'air fâché de Lyra et écouta attentivement ce qu'elle avait à lui dire. Elle insistait pour qu'il se taise, car elle n'avait jamais douté de lui, et elle tenait à ce qu'il le sache. Les paroles de la belle firent un grand plaisir à Trystan et son sourire s'agrandit. Un peu plus et il en rougissait. De savoir qu'elle avait une telle confiance en lui lui faisait chaud au coeur et l'honorait. Avec elle, il sentait enfin que sa vie était vraie et avait un sens réel.

Suites aux paroles de Lyra, un léger silence s'installa, un silence durant lequel le sorcier regarda fixement sa partenaire, un sourire aux lèvres.

''Je suis heureux de savoir que c'est ce que tu penses de moi... Mais si tu veux que je me taises, il faudra que tu m'y forces.'', lui dit-il finalement, un sourire malin et joueur accroché aux lèvres.

Sur ces mots, il s'approcha d'elle tout en continuant de la regarder fixement dans les yeux. Il prit doucement ses mains dans les siennes et plaqua doucement sa bouche sur la sienne, lui donnant un baiser léger, mais plein d'amour.

''Oublions toute cette histoire, c'est du passé... Maintenant que nous sommes ensemble, je suis l'homme le plus heureux du monde, et je compte bien faire de toi la charmante demoiselle la plus rayonnante et la plus comblée de la terre.'', lui murmura-t-il ensuite, alors qu'il chatouillait le nez de la belle à l'aide du sien.

Trystan caressa doucement les cheveux de celle qu'il aimait, puis il l'embrassa à nouveau. Jamais il n'aurait pu être plus heureux qu'il ne l'était en ce moment. Il ne sentait presque plus le froid qui lui glaçait la peau, mais il remarqua bien vite que ce n'était pas le cas de sa partenaire.

''Veux-tu qu'on entre dans le château, mon amour? Je ne veux pas que tu prennes froid.''

Sans s'en rendre compte, Lyra s'était ''quelque peu'' défoulé sur le pauvre Poufsouffle qui n'avait fait que l'écouter jusqu'à présent sans pour le moins protester. D'ailleurs, au plus grand étonnement de la jeune fille, il ne paraissait nullement exaspéré ou contrarié. Au contraire, il l'avait écouté jusqu'à la fin de ses propos sans se manifester une seule fois. Puis, lorsque la Gryffondor eu fini, un grand sourire apparut sur le visage du bel homme. Lyra en resta déconcertée, mais n'en fit rien paraître. Elle détailla du regard son chaleureux sourire dans le but d'apercevoir un brin de moquerie. Mais il n'en était rien...heureusement. Ce sourire était exprimé en toute gaité de cœur et avec la plus grande sincérité qui pouvait être donnée. En comprenant cela, un immense bond emplit d'une joie intense se fit ressentir au milieu de la poitrine de Lyra – c'était probablement le soulagement.

Trystan continuait d'observer pendant un bon bout de temps sa partenaire. Cette dernière commença à en devenir rouge comme une tomate. A chaque fois que Trystan la fixait ainsi, elle avait l'impression de fondre sur place – même en ce froid glacial d'hiver, au beau milieu d'un océan de neige. Après un assez long silence, Trystan se décida enfin à prendre la parole. D'ailleurs, celui-ci dit des paroles très étonnantes. Décidément, le jeune homme était loin d'avoir fini de surprendre Lyra. D'une part, il exprima à la Gryffondor son soulagement quant au fait qu'elle ne le considérait nullement comme un manipulateur ou un séducteur. Lyra n'était pas très intelligente, certes, mais elle n'était pas aussi dupe au point de croire toutes les sortes de ragots qui circulaient des les couloirs. D'une autre part, le Poufsouffle sortit une phrase pour le moins inattendue et...pleine de sous-entendu. Ce qui bien-sûr surprit mais amusa à la fois Lyra. Lyra appréciait ce côté là de la personnalité de Trystan. Elle aimait surtout ses sourires joueurs et malicieux.

Ce dernier s'approcha délicatement d'elle et prit ses mains dans les siennes. Puis, tout doucement, il posa ses lèvres contre les siennes et lui offrit un doux baiser. Il fut court, mais emplit d'amour. Puis, Trystan mit fin au baiser alors que Lyra se retenait de sauter à son cou et de reprendre un baiser plus long. Trystan lui murmura ensuite des mots tendres et bons à entendre. Parmi eux, il lui dit que le passé devait être oublié et que seul l'instant présent comptait. Là-dessus, Lyra était en parfait accord avec lui. Elle continua de l'écouter pendant qu'il s'amusait à lui chatouiller le nez à l'aide du sien. Lyra se sentait tellement bien avec lui. Elle avait envie de rester éternellement ainsi, enlacé contre lui, sentir son souffle chaud et enivrant lui caresser le visage et ses bras chaud et si protecteurs entourer sa taille. Désormais, cette sensation constante d'inquiétude et d'angoisse avait disparut depuis ce matin là, où Lyra avait pris conscience de ses sentiments. Elle aimait Trystan. Elle l'aimait jusqu'à en mourir!

Après lui avoir caressé les cheveux, Trystan entama un autre baiser que la Gryffondor ne put refuser. Quelle agréable sensation que d'embrasser l'homme que vous aimez! Lyra se laissa faire tout en profitant au maximum de cet instant présent. Elle était si heureuse... Malheureusement, ils durent rompre bien vite le baiser car Trystan voulait demander quelque chose à la Gryffondor. Celle-ci le regarda en arborant un léger sourire. Elle fronça des sourcils avec curiosité en attendant qu'il s'exprime. Et à sa plus grand stupéfaction, voilà ce qu'il lui souffla:

''Veux-tu qu'on entre dans le château, mon amour? Je ne veux pas que tu prennes froid.''

Lyra en resta subjuguée, la bouche grande ouverte, incapable de répondre à l'instant. Mon...mon... Mon amour? C'était ainsi qu'il l'avait appelé. Mon amour. Un si tendre et doux terme qu'il avait employé rien que pour elle, pour la désigner elle. Lyra ne pouvait y croire. C'était d'ailleurs la première fois qu'il utilisait un mot aussi affectif pour la qualifier. Elle en tomba des nues tellement elle en fut heureuse et, ne pouvant se contenir plus longtemps, elle se jeta au coup de Trystan en entamant un baiser des plus fougueux. La Gryffondor était tellement heureuse qu'il l'appelle ainsi qu'elle en oublia complètement l'hébétude de son partenaire face à son comportement. Le baiser devint de plus en plus passionné cependant que Lyra se calmait au fur et à mesure que les secondes passaient. Bientôt, elle prit enfin en compte son erreur et se dépêcha de cesser d'étreindre le pauvre jeune homme. Elle retira ses mains de la nuque du charmant Poufsouffle et se dépêcha de marmonner inintelligiblement:

- Oh pardon, je ne sais pas ce qu'il m'a prit de... de me jeter sur toi! C'est juste que... ça m'a fait tellement plaisir que tu m'appelles comme ça que... je ne me suis pas contrôlée! Désolée!

Elle lui sourit tendrement et lui offrit un bref baiser sur la joue. Puis, elle le regarda longtemps avant de se rendre compte qu'il lui avait posé une question il y avait à peine quelques minutes de cela. Elle arbora un autre sourire d'excuse et lui dit timidement:

- Oui, tu as raison. Il vaudrait mieux que l'on rentre au château mon... mon cœur! A ce moment là, ses joues prirent une couleur pivoine à l'énumération de ce surnom mais elle se reprit bien vite et poursuivit: - Mais avant que l'on rentre à l'intérieur, je voudrais que l'on... éclaircisse une chose... Elle sourit bêtement en sachant pertinemment que ce qu'elle était sur le point de lui demander était tout simplement idiot et évident. Elle reprit: - Si j'ai bien compris et après tout ce qui s'est passé entre nous, est-ce que je deviens officiellement ta... ta petite-amie?

Trystan pouvait sentir l'émotion dans les yeux de sa belle alors qu'il lui parlait et cela lui faisait tellement plaisir! De la voir enfin heureuse était la plus belle chose qui lui soit arrivée jusqu'à maintenant. Il s'en voulait encore d'avoir été assez stupide pour ne pas s'être essayé de lui parler plus tôt qu'aujourd'hui! Mais quoi qu'il en soit, c'était du passé, et il devait oublier les dernières semaines de malheur qu'ils avaient vécues séparés l'un de l'autre et plutôt se concentrer sur leur bonheur actuel et sur ce qu'ils partageaient désormais.

L'expression sur le visage de Lyra s'accentua d'avantage lorsqu'il lui proposa d'entrer dans le château pour ne pas qu'elle prenne froid. Avant même qu'il n'aie eu le temps de le réaliser, la jeune femme se jetait à son cou et l'embrassait passionnément, en serrant sa tête entre ses mains, et avec une telle fougue que le jeune sorcier crut que son coeur allait s'arracher de sa poitrine et qu'il allait perdre la tête. Ce baiser était tellement intense, tellement magnifique! Jamais il n'avait senti une telle passion venant d'une fille, et encore moins de Lyra. Elle était si calme d'habitude, et là il avait l'impression qu'elle était sur le point de le dévorer tout cru!

Quand la demoiselle mit fin à ce baiser pour le moins extraordinaire, Trystan resta estomaché. Il ne bougeait plus et cherchait à reprendre ses esprits suite à cela. Il se voyait comme sur un nuage, au beau milieu du paradis, et il avait de la difficulté à redescendre sur Terre.. du moins jusqu'à ce que la belle Gryffondor se mette à lui lancer des excuses. Trystan se secoua alors la tête -intérieurement, hein, pas pour de vrai! - et sourit.

''J'adore quand tu ne te contrôles pas, alors.'', répondit-il suite aux paroles de Lyra, un sourire taquin sur le visage. Il avait vraiment adoré cette expérience.

Après ces paroles, la belle demoiselle s'approcha de lui et déposa un léger baiser sur sa joue. Trystan la remercia à l'aide d'un sourire sincère, puis écouta ce qu'elle avait à lui dire. Le fait qu'elle l'appelle mon coeur l'amusa beaucoup, et cela transparut dans son sourire amusé. Avant qu'il n'aie eu le temps de dire un seul mot, sa belle lui disait qu'ils devaient éclaircir quelque chose. Sur le coup, Trystan eu peur que quelque chose n'aille pas, mais il comprit bien vite qu'il n'avait pas à s'inquiéter et il ne put s'empêcher de partir à rire suite à la question de la belle brune.

''Biensûr que tu es ma petite-amie officielle, Lyra. Je t'aime tellement que je pourrais aller le crier sur les toits...'', répondit-il, avec un sourire amusé.

Maintenant qu'elle avait posé cette drôle de question à Trystan, la jeune Gryffondor se sentait plus que mal à l'aise. En effet, ce n'était pas tous les jours ni à n'importe qui qu'elle posait ce genre de questions. Elle attendit patiemment la réponse du Poufsouffle sous le sourire coquin et malicieux de ce dernier. Et sans le savoir, elle devint aussi rouge que de la sauce pimentée sous le regard incandescent et le sourire euphorisant de son merveilleux compagnon. La réponse du Poufsouffle fut accompagné d'un rire amusé de celui-ci et Lyra en fut quelque peu surprise. Cependant, elle comprit tout de suite qu'il ne se moquait pas d'elle mais que sa question tellement évidente lui paraissait drôle. Il lui donna en guise de réponse:

''Bien-sûr que tu es ma petite-amie officielle, Lyra. Je t'aime tellement que je pourrais aller le crier sur les toits...''

Lyra fut intensément soulagée et heureuse suite à la réponse de Trystan car c'était exactement ce qu'elle avait voulu entendre. Ça y est! Désormais, son souhait était accomplit! Elle était devenue la petite-amie de l'irrésistible et sulfureux Trystan! Lorsque cette fabuleuse information effectua plusieurs fois le tour de son cerveau, Lyra arbora un énorme sourire. Il était emplit d'un bonheur et d'un réconfort sans nom, incomparable. D'ailleurs, à ce moment présent, la rouge et or était persuadée qu'elle était la fille la plus heureuse et la plus comblée du monde. Suite à cette incroyable réflexion, elle plongea son regard dans celui de son nouveau petit-ami. Elle y aperçut tout l'amour et la tendresse que ce charmant jeune homme pouvait lui procurer rien qu'à travers son regard. Trystan la fascinait, l'électrisait et l'envoûtait à un tel point que ça en devenait suffoquant. Il était le seul à pouvoir le faire d'ailleurs.
Lyra se souvint de la dernière remarque que le Poufsouffle lui avait faite à l'instant et cela la fit sourire malicieusement. Elle se rapprocha alors de son partenaire et se blottit contre lui. Elle aimait sentit sa chaleur lui traverser le corps, surtout par ce froid insoutenable. Lyra l'étreignit affectueusement, comme s'il était une pièce de collection rare et approcha ses lèvres de son oreille en lui susurrant:

- Hum... Tu m'aimes tellement que tu pourrais le crier sur les toits? Ah oui? Et bien, moi je t'aime tellement que je pourrais te croquer à pleines dents!

Puis, dans un geste totalement imprévisible de sa part – comme ses paroles d'ailleurs – et qui ne lui ressemblait nullement, elle se suréleva légèrement et alla croquer doucement de ses dents le lobe de l'oreille de Trystan. Ce dernier ne devait sûrement pas s'y attendre, mais disons que plus Lyra passait du temps avec lui et plus elle devenait rêve dingue de lui au point de faire des choses complètement improbables - surtout venant d'elle. Toutefois, la Gryffondor constatait que depuis qu'elle connaissait Trystan, elle changeait peu à peu et devenait plus mûre, plus adulte. Trystan avait un tel impacte sur elle toute entière! Mais Lyra ne lui en voulait pas du tout. Au contraire, elle aimait cette sensation de changement, d'évolution. Elle appréciait le fait de grandir et d'évoluer de cette façon, surtout par l'intermédiaire de Trystan.

Lyra regarda son petit-ami intensément avec une pointe de désir dans les yeux. Puis, sans crier gare, elle emprisonna ses lèvres contres les siennes. S'en suivit alors un langoureux et humide baiser qui dura plusieurs minutes pendant lesquelles Lyra perdit toute sa raison. Néanmoins, elle fut obligée de reprendre ses esprits et d'arrêter le baiser quand le souffle leur manqua. Elle regarda à nouveau le Poufsouffle profondément et, dans un demi sourire, lui demanda:

- Bon, et si on rentrait à l'intérieur? Tu n'as pas froid toi?

Trystan fut surpris par le geste de Lyra. Elle ne la croyait pas aussi coquine, mais il la savait imprévisible et c'est avec le sourire aux lèvres qu'il la regarda suite à ce geste et il la vit s'approcher pour l'embrasser. Il reçut son baiser avec joie et le lui rendit le plus passionnément qu'il le put. Ce moment était tellement magique, il aurait tout fait pour qu'il dure éternellement. Malheureusement, tout a une fin et c'est beaucoup trop rapidement que cette fin arriva. Sa belle lui proposait de rentrer dans le château, lui demandant si il avait froid.

''Ton amour est suffisant pour me réchauffer, ma chérie. Mais nous serions bien mieux à l'intérieur, tu as raison. Allons-y.''

Il prit doucement Lyra par la main et l'entraîna vers l'intérieur du château, sans cesser de lui jeter des coups d'oeil afin d'admirer sa beauté. Il n'arrivait pas à croire qu'une jeune femme aussi intelligente, aussi jolie et aussi amusante était maintenant sa petite amie. Il avait le coeur qui battait à un rythme effrenné, et pourtant il se sentait bien, apaisé, comme si rien de mal ne pouvait lui arriver... Il était l'homme le plus heureux du monde.

Quand ils arrivèrent près de la porte les menant à l'école, Trystan sentit son coeur s'accélérer encore d'avantage, car il était excité à l'idée de s'afficher devant tout le monde avec elle. Il était tellement fier que cet amour soit partagé, il en rayonnait littéralement.

(Dsl pour cette réponse minuscule et pourrie, manque de temps et d'inspi. Bisoux quand même.)

La Gryffondor remarqua le sourire amusé de son petit-ami (la classe! ^^) et à la suite de sa question, elle lui sourit chaleureusement à son tour. Puis, elle attendit qu'il lui réponde. Et c'est ce qu'il ne tarda pas à faire d'ailleurs:

''Ton amour est suffisant pour me réchauffer, ma chérie. Mais nous serions bien mieux à l'intérieur, tu as raison. Allons-y.''

Lyra fut, une fois de plus, très amusée et satisfaite de cette réponse. Elle pouvait comprendre à travers les paroles de Trystan tout l'amour qu'il avait pour elle. D'ailleurs, elle appréciait énormément les petits termes que le Poufsouffle employait à son égard comme ''ma chérie'' ou encore ''mon amour''. Elle trouvait ça tellement attentionné de sa part! Et désormais, elle n'arrivait toujours pas à assimiler le fait qu'elle sortait avec le beau et séduisant Trystan Eldel. Elle en avait de la chance! De plus, elle savait pertinemment que pratiquement toute l'école serait au courant dans les jours à venir. Mais honnêtement, elle s'en fichait éperdument. Tout ce qui comptait pour elle à présent, c'était de pouvoir rester aux côtés de son merveilleux compagnon. Et puis, elle imaginait déjà comment allaient se dérouler les prochaines semaines en sa compagnie. Ils pourraient se promener autant que possible au parc, ou encore au bord du lac. Ils pourraient aller étudier ensemble à la bibliothèque, ce qui aurait le mérite de rendre cette séance beaucoup moins éprouvante pour Lyra. Bref, la vie s'annoncerait beaucoup plus belle et attrayante à partir d'aujourd'hui!

Sans plus attendre et sous le froid oppressant qui se faisait de plus en plus présent, Trystan prit tendrement la main de Lyra dans la sienne et l'entraina au château avec lui. Lyra ne lui avait rien dit; qu'avait-elle d'autre à lui dire d'ailleurs? Qu'elle l'aimait? A en crever? Ce n'était pas la peine, il le savait déjà. Et puis, Lyra n'avait pas envie de se sentir idiote après cela. Elle n'avait pas encore envie de se ridiculiser comme elle l'avait fait quelques minutes plus tôt lorsqu'elle s'était montrée sous un air coquin et aguicheur – et qui plus est, un air qui ne lui ressemblait pas du tout.

Lorsque les deux adolescents pénétrèrent enfin les rempares de Poudlard, une grande et agréable source de chaleur les enveloppa. Lyra soupira de bien être et dirigea ensuite son regard vers Trystan. Elle vit que celui-ci se sentait aussi bien qu'elle. Maintenant qu'ils étaient au chaud et plus à l'aise, Lyra avait les pensées bien plus claires. Que pouvaient-ils faire maintenant? Aller à la bibliothèque? A la grande Salle? S'assoir quelque part et discuter? Bref, le choix s'offrait à eux.

Mais soudain, Lyra eu une idée beaucoup plus... tentante. De plus, elle aurait dû y penser bien avant. Elle fixa intensément son petit-ami et, sous un sourire malicieux, lui demanda:

- Dis-moi, ça te dirait d'aller dans la salle sur demande... juste toi et moi?

[Terminé pour Lyra! Désolée pour ce retard, mais c'est qu'avec la reprise des cours, je n'ai pas vraiment eu le temps de taper un RP! Et au final, voilà ce que j'ai pu écrire: une réponse courte et pas terrible! J'espère que tu me pardonneras! ^^']

Alors qu'ils entraient dans l'école main dans la main, tous les regards semblèrent se tourner vers eux. Trystan n'en fut pas du tout intimidé, il était habitué d'attirer l'attention, mais il sentait que sa magnifique petite amie était gênée. Il serra un peu plus fort sa main, pour lui faire comprendre qu'il était là pour elle.
Bien des gens avaient remarqué, au cours du mois qui venait de passer, que l'humeur de Lyra et Trystan avait énormément changé et qu'ils semblaient déprimés. Les rumeurs comme quoi ils étaient amoureux -surtout après qu'on les aie vus s'embrasser le soir du bal- s'étaient propagées comme un essaim de fourmis dans un pique-nic. C'est pourquoi tous parurent surpris et heureux de les voir enfin ensemble, et surtout se tenant la main. Trystan crut qu'il allait s'envoler tellement il se sentait choyé d'avoir enfin Lyra à ses côtés. Son coeur battait à tout rompre et il avait l'impression d'être sur un nuage.

Trystan guida sa bien aimée le plus loin possible des regards indiscrets, mais il y avait toujours quelqu'un pour les observer et sourire de les voir ensemble. Bien que c'était intéressant et agréable, ça manquait un peu de classe et de discrétion... et d'intimité, surtout. La proposition de sa belle arriva donc juste à point. Le jeune homme sourit et regarda Lyra dans les yeux.

''C'est une merveilleuse idée.''

Il l'emmena alors tranquillement vers les étages supérieurs et ils allèrent passer ensemble un merveilleux moment dans la salle sur demande, loin des regards indiscrets et des murmures d'étonnement.

(FIN)