J'aurais aimé te dire... [PV]

Le lendemain de sa ‘pseudo sortie’ (pseudo puisque annulée finalement… on se demande pourquoi, hein ?) prévue avec son amie vipère, Damon tournait en rond dans sa chambre. Les idées se bousculaient dans sa tête et son cœur battait à tout rompre contre sa poitrine. C’était vraiment dur de avoir que faire en de pareilles circonstances… le lion n’avait jamais réalisé à quel point il pouvait tenir à la brune vert et argent. Pour lui, ce n’était pas compliqué, à la base. Elle était super marrante, intéressante, divertissante, intelligente (et optionnellement très jolie). Oui tout ça c’était clair… mais en ce cas… pourquoi se sentait-il aussi mal quand il la voyait avec ce fameux Carlisle dont elle lui chantait tant les louanges ? Pourquoi avait-il aussi aisément perdu ses moyens la veille alors qu’elle ne comprenait certainement pas les raisons de sa colère ? Il s’en voulait d’avoir si mal réagit… Mais là, ç’avait té plus fort que lui…

Le jeune homme rejoignit son lit pour se laisser tomber dessus. Toujours pensif, il tritura dans sa tête les évènements de la veille. Où avait-il commencé à bugé ? Frustré, il se releva de nouveau, soupirant, pour finir par se rasseoir quelques secondes plus tard. Un de ses compagnons de chambre vint le rejoindre, lui annonçant qu’il devait y aller, s’il voulait être à l’heure pour aller en cours… Cours commun avec les vipères, qui plus est…

Embarrassé, Damon se leva tout de même, saisissant ses cours, il empli son sac de parchemins et livres (tout ce qui lui tombait sous la main à vrai dire…) puis il quitta son dortoir, perdu dans ses pensées. Le lion traversa dans ce même état second les couloirs, sans écouter les blagues qu’on pouvait lancer sur son passage (lui expert de la rigolade pourtant…). Il arrive bien trop tôt à son goût devant la salle de cours. Raphaëlle était déjà là avec des amis… Il se pinça les lèvres. S’il n’allait pas la voir, pour s’excuser, elle lui en voudrait sans doute… Sauf qu’il ne voyait pas quoi lui dire… Instinctivement, il s’approcha d’elle cependant, et, arrivé à sa hauteur, passant nerveusement sa main dans ses cheveux bruns en bataille, il esquissa un sourire forcé :

« Salut… Eu, on peut se parler vite fait ? »

Raaa il merdait là -__-. Si elle lui en voulait ce n’était même pas la peine, il allait se prendre une méga gifle en pleine face u__U. Bon le coup en lui-même il s’en foutait pas mal, mais au fond, il aurait mal… C’était vraiment abusé comme situation -__-. Il ne savait pas ce qu’il était censé faire… là, maintenant, tout de suite. Il voulait qu’elle comprenne mais craignait de la perdre. Sans plus réfléchir, il se pencha vers elle, se moquant bien du fait qu’ils ne soient pas seuls, et vint poser ses lèvres sur celles douces de la jeune vipère. Il n’avait trouvé des mots, aussi passait-il à un autre mode d’expression… Il avait risqué gros, mais il préférait ça, au fait de la voir peu à peu s’éloigner.

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La sortie à Pré-Au-Lard de la veille, qui s’était soldée, non plus par une sortie en compagnie du rouge et or de Damon, mais en compagnie du vert et argent, triplé de Damon, qui était Davel, avait laissé un goût amer dans la bouche de la brunette. Elle ne savait pas quelle mouche avait piqué son cher petit lion, mais elle évitait d’en parler un maximum, sachant que si elle en parlait elle allait se faire des films, en pensant que Damon ne pouvait, et ne voulait plus la voir, et qu’ils n’étaient plus amis. Cela l’aurait rongé de l’intérieur, aussi la jeune américaine avait essayé d’éviter un maximum d’y penser. Bien entendu, le fait que son meilleur ami, avec qui elle passait tout son temps libre, soit l’exacte réplique de celui qui lui avait presque crié dessus la veille n’aidait pas vraiment m’enfin bref…

Si certains s’étaient toujours demandé pourquoi les deux meilleurs amis de Serpentard, toujours fourrés ensembles, ne se mettaient pas définitivement ensemble, ils se posaient en ce moment la question encore plus fort. Car Raphaëlle avait été vue en train de pleurer dans les bras de Davel dans la salle commune le matin même, et que Davel semblait très attendri (ou particulièrement triste) de voir la jolie brune aussi mal en point. Cependant, sortir avec sa meilleure amie n’avait jamais été une idée qui avait pu germer dans la tête de Davel, et pourtant, avec tout ce qu’il se passaient entre eux, beaucoup étaient prêts à parier gros sur cette relation. Si cela n’avait donc jamais germé chez Davel, cette idée était encore moins d’actualité chez la jolie vipère. Davel était son meilleur ami, comme un quatrième frère, point à la ligne, rien de plus.

Raphaëlle s’était cependant reprise, et avait été, en compagnie de Davel et de Gabriel prendre un petit déjeuner, ou du moins ce qu’elle pu avaler ce matin là. Son meilleur ami et son grand frère la forcèrent un peu, mais elle finit croissant et jus d’orange, puis se dirigea en compagnie de Davel, et de quelques Serpentard avec qui elle avait l’habitude de traîner vers la salle de cours, qu’elle avait en commun avec les Gryffondor, et donc avec Damon. Appréhendant comme une folle, la brune s’adossa au mur, parlant avec ceux qui étaient là, essayant de se changer les idées. Chose particulièrement dure d’ailleurs.

Quand elle vit Damon arriver, son cœur se serra. Est-ce qu’il lui parlerait ? Alors que son frère le saluait chaleureusement, Raphaëlle, garder la tête baissée. S’il ne voulait plus la voir, ça ne servait à rien qu’elle se fasse du mal à garder les yeux rivés sur lui… Puis quand il s’approcha d’elle, lui demandant s’il pouvait lui parler, Raphaëlle releva rapidement la tête, plongeant son regard bleu dans celui presque identique du garçon. Il voulait lui parler ? Pour de vrai ?

« Oui bien… »

Elle ne put cependant pas finir sa phrase, puisqu’elle sentit les lèvres de Damon se poser sur les siennes. Euuuh… Alors soit, elle ne comprenait plus rien, soit Damon pétait un plomb… Lorsque ce dernier stoppa le baiser, Raphy le regardait toujours, encore plus surprise que lorsqu’il avait demandé à lui parler… Davel lui, esquissait un petit sourire triomphant…

« Damon ? Qu’est-ce que… Qu’est-ce qui… »

Mais bon dieu, qu’est-ce qu’il se passait ici ?! En plus, tous ceux qui étaient avec la brunette s’étaient tuent d’un coup, et fixait les deux adolescents, l’air avide d’en savoir un peu plus…

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Evidemment qu’il avait vu Davel ! Il n’était pas aveugle non plus. Oui, mais aujourd’hui (comme la veille par ailleurs) il avait de toute évidence oublié son cerveau dans son placard (ah bon faut toujours l’avoir sur soit ? *_*). Et déjà qu’un Damon avec cerveau ce n’est pas évident à suivre (et encore moins à comprendre) alors je ne vous raconte pas comment c’est quand le cerveau n’est plus présent…

Damon avait de toute évidence fait comme s’il n’y avait personne dans ce maudit couloir. Pas de frangin (comment ça ce mec me ressemble ? Du tout, du tout… Il n’y a personne ici…). Enfin… Il y avait évidemment personne et personne. Oui, parce que s’il était tout seule dans son couloir (bouh solitude) il aurait eu du mal à embrasser Raphaëlle (ou sinon il aurait embrasser le mur mais bon, ce n’était pas spécialement comparable quoi…). Donc il était seul sans être seul, puisque Raphaëlle aussi était là (oui alors ça c’est l’analyse so complexe que fait son cerveau en ce moment même… et encore je vous épargne les trente trois autres pensées qui lui labourent le crâne en même temps parce qu’on ne peut pas écrire par-dessus le premier texte…).

Lorsque Damon relâcha la pression, il sentit des regards le fixaient… Et là… BOUM ! Il n’était pas tout seul… Pas de bol, hein ? Ses joues devinrent rouges écarlate (MON DIEU !!!! PAR LE CALECON DE MERLIN ! Damon peut ROUGIR !!!! Tous à vos appareils photos !!!). Légèrement (très légèrement, évidemment /sbaaf/) embarrassé, il passa ses doigts dans ses cheveux noirs… Arf, que faire ??? Il n’allait pas se casser maintenant, non plus… raaa….

« Eu… Ben… »

Huhu, encore une première (c’est la folie, on se croirait à cannes *_*) : Damon peut ne pas parler pendant plusieurs secondes d’affilées ! (on fait une ENORME croix sur le calendrier maintenant…). Beuh… ce n’était pas tout mais là il y avait genre un silence méga pesant dans ce couloir devenu subitement trop étroit… n’y tenant plus, Damon râla :

« Put*in mais occupez-vous de vos affaires là ! »

Ouai, bon ok il s’énervait un peu mais m*rde quoi -__-. Puis, s’adressant à Raphaëlle :

« On pourrait eu… se parler loin de… tout ça s’il te plait ? »

Comprendre par ‘tout ça’, toutes les potiches alentours qui fixaient le ‘couple’ (comprendre par couple, un garçon et une fille, le premier venant tout juste d’embrasser la seconde alors qu’à la base ils sont de simples amis). Hum… Et dans tout ça Damon ne dérougissait presque pas (bon ok il était moins pivoine, mais restait dans une bonne teinte rosé quoi -__-). Avantage de l’histoire : le voici accordé à sa maison ! (quelle chance d’être un lion, parce que s’il avait été un aigle, virer au bleu ça le faisait pas trop quoi… façon ‘je manque d’oxygène…’).

Le brun hésita un instant (un instant = 21 secondes) avant de saisir doucement la main de la brune pour l’inviter à le suivre. Le simple contact lui fit prendre une nouvelle teinte rougeoyante (façon je m’embrase). C’était trop gênant -_-.

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La jeune fille, après le cinéma que lui avait fait le rouge et or lors de leur sortie de la veille, qui avait été finalement annulée par un coup de tête du brun, et remplacée par une sortie entre Serpentard, en compagnie de Davel où la brunette avait vraiment du mal à comprendre ce qui s’était passé, n’aurait jamais pu penser un seul instant à ce qui venait de se passer. Quand elle avait senti les lèvres de Damon sur les siennes, elle avait été comme électrisée, et ne bougeait plus… Quand elle avait reprit ses esprits, voir le sourire de Davel n’avait été rien de très réconfortant…

Quand le jeune homme ne sut quoi dire, Raphaëlle garda la tête baissée, trop peureuse de voir le visage du rouge et or pour le moment. Quand il cria après tous ceux qui étaient dans le couloir et qui les regardaient comme s’ils étaient des phénomènes de foire, la brune esquissa un sourire. Et quand il lui demanda s’ils pouvaient parler, elle releva enfin la tête, plongeant son regard bleu dans celui presque identique de Damon. Elle acquiesça sa demande d’un hochement de tête, et alors qu’il lui prenait la main, elle fit quelques pas, pour se retrouver à dix mètres du troupeau de vipères.

« Damon… Qu’est-ce… Qu’est-ce qui t’as pris ?! Je croyais que tu me détestais… Ou que tu ne voulais plus me voir… A cause de…Hier…. »

Car oui, vu la réaction qu’avait eu le garçon la veille, Raphaëlle avait été persuadée qu’elle ne pourrait jamais plus avoir de discussion avec le jeune homme, qu’ils ne se parleraient plus jamais comme avant, qu’ils ne riraient plus ensembles, et que le petit bout de chemin qu’ils avaient fait à deux venait de prendre une voix sans issue, qu’il s’arrêtait là, ou encore que leurs chemins respectifs se séparaient. Cela faisait du mal à l’américaine de penser cela, mais elle avait finit par se dire que c’était peut-être normal, que la vie était ainsi, mais qu’elle aurait nettement préféré que Damon soit plus soft dans sa déclaration de guerre (si l’on pouvait appeler cela comme ça), plutôt que de lui crier au visage, et de se détourner comme si elle n’existait plus dans son monde à lui.

Raphaëlle ravala quelques larmes, car si elle savait que Davel, devant une jeune fille en pleurs était un vrai cœur de pierre, elle doutait que ce soit la même chose pour Damon ; Et elle voulait se montrer forte, montrer au garçon qu’elle n’était pas une petite fille faible et pleurnicharde… Mais elle avait besoin d’explications, car elle ne comprenait plus rien. Elle avait des vues sur Carlisle, et voilà que le frère triplé de son meilleur venait de l’embrasser, alors qu’il lui avait crié dessus la veille… Et comble du comble, la brune se sentait frissonnante suite à ce baiser, comme si son corps ne lui obéissait plus… Bien sûr, elle cachait cela, et n’avait pas rougit, comme Damon (et de toute manière, si elle était devenue rouge elle aurait trahit les Serpentard) mais elle avait besoin d’explications, et elle espérait sincèrement que Damon allait lui en donner, et des bonnes !

Raaaa c’était dur là… Comment pouvait-il lui expliquer alors que lui-même ne se comprenait pas ? Il voulait dire tant de choses sans rien vouloir dévoiler pour autant… Aussi, lorsque les deux jeunes gens se furent quelque peu éloigné des regards indiscrets (ceci afin d’éviter une violence trop… poussée de la part du jeune Damon vis-à-vis de ce public indésiré (et indésirable)) le lion relâcha la main de son amie (ouai sinon ça faisait quand même genre le mec troooop lourd et super collant quoi…) et puis bon, il n’était pas super à l’aise non plus quoi… Il était peut-être mignon, regardé de loin (ou de près selon les circonstances) par les filles. Il y avait aussi pas mal de jeunes demoiselles qui lui mettaient le grappin dessus, mais ce n’était pas pour autant qu’il se sentait très à l’aise dans ce genre de situation… Pour tout dire il n’était même pas du tout sûr de lui. Damon n’avait jamais compris pourquoi certaines vantaient tant son physique. Il se trouvait d’un banal… Et puis ce n’était pas comme s’il était unique en plus ! Ils étaient rien que trois, dans Poudlard à tous se ressembler comme deux gouttes d’eau o__O. Alors forcément, ben lui il voyait ses copies conformes depuis sa naissance aussi se trouvait-il vraiment trèèès basique. Raphaëlle en revanche… Elle, elle était vraiment unique en son genre ! Douce, mais pas niaise. Calme, mais pas vide pour autant… Intéressante à tout point de vue, que ce soit psychologiquement ou physiquement. La belle brune était l’exemple même d’un semblant de perfection (oui parce que tout le monde le sait, la perfection n’existe pas !).

Aussi Damon se sentait-il un peu stupide à présent, alors qu’il était face à la presque perfection d’oser demander pareille attention à son amie brune… Comment pouvait-il ne serait espérer que la belle brune tant demandée s’intéresse aussi… fortement à lui ? Il était d’un banal… Si on oubliait son excentricité, il était même carrément ennuyeux… Et puis, même s’il rigolait bien avec la vipère, il n’était pas sûr qu’elle apprécie vraiment son caractère… extraverti. Se passant la main dans les cheveux (signe habituel d’anxiété chez lui), il réfléchit un instant avant de reprendre la parole d’une voix bien moins forte que toutes les fois précédentes où il avait conversé avec son amie vert et argent…

« Eu… Je t’ai jamais déteste Raphaëlle, tu sais ? Au contraire… Je… »

Tsss comment s’expliquer ? Lui-même ne se comprenait pas alors de là à lui avouer tout ce qu’il avait sur le cœur… C’était carrément mission Cléopatre impossible… Ennuyé, il réfléchit un moment, avant de poursuivre :

« J’étais juste pas très bien hier… mais je n’ai rien, mais alors rien du tout contre toi… Je te le jure. »

Hum, bon eu là il ne savait pas trop comment continuer… Il ne se voyait pas faire une grande déclaration parce que franchement, ce n’était pas (mais vraiment pas) son genre à lui, Damon Hemmigway, grande star olympique /sbaaf/.

La vipère ne comprenait pas… Ou du moins, elle ne comprenait plus rien du tout de chez rien du tout. Si Damon n’avait jamais rien eu contre elle, pourquoi avait-il réagit de la sorte pour… Bah rien au final ! Surtout que le baiser que ce dernier lui avait donné l’avait fait plus ou moins vibrer, et qu’elle avait en fait plus ou moins aimé cela… Ce qui n’était peut-être pas une bonne chose, puisqu’après tout, quelque chose était également entrain de se passer, plus ou moins, en compagnie de Carlisle… Enfin, ce n’était pas comme s’ils allaient sortir ensembles, mais bon… Raphaëlle pouvait au moins rêver de cette éventuelle possibilité, même si elle n’était pas forcément sûre que la chose soit bonne ou mauvaise…

La tête toujours baissée, car regarder Damon pour le moment la ferait plus craquer et pleurer qu’autre chose, la brune écoutait les paroles du jeune rouge et or, qui la déstabilisait plus qu’autre chose. Il était contradictoire avec lui-même, et comment il avait agit la veille lors de leur sortie à Pré-Au-Lard…

« Alors, simplement parce que tu n’étais pas très bien, tu as pris la mouche ?! Pour je ne sais quoi en plus ! Tu t’es énervé d’un coup… Je comprends plus Damon… Je croyais… Enfin… Je pensais qu’on était des bons amis ! Et toi, tu t’énerves d’un coup et tu me plante en me gueulant dessus, alors que je n’avais rien fait… Pourquoi ?! »

La jeune fille s’énervait certes un peu, mais Damon était tellement important pour elle qu’elle avait besoin de savoir ce qui lui avait pris la veille. Elle n’avait pourtant rien dit qui aurait pu le vexer, et ne lui avait jamais fait de coups bas… Alors forcément, alors qu’elle risquait de le perdre, elle voulait savoir pourquoi, pour comprendre, et peut-être passer la page plus facilement… Bien qu’elle était persuadée que si une telle chose arrivait elle mettrait sûrement du temps à passer la page et à l’oublier.

« Je t’adore Damon, tu ne peux pas imaginer combien je suis contente quand je te vois me sourire, parce que je me dis ‘cool, il m’ignore pas, on est toujours amis, toujours ensembles’ ou quand on sort, quand on court… Je me sens bien avec toi, je n’ai pas envie de te perdre pour des futilités ! Alors dis-moi ce qui ne va pas… S’il te plait… »

Plantant ses yeux bleus dans ceux du garçon, la brune voulait que ce dernier comprenne pour de bon qu’elle pensait réellement ce qu’elle disait, et qu’elle ne faisait pas que de dire ces choses juste pour le plaisir, ou pour le garder auprès d’elle. Il faisait partie de sa vie maintenant, et ne plus lui parler, ne plus lui sourire, ou même le regarder, cela serait plus qu’insupportable pour la vert et argent. Et si Damon n’était pas capable de le comprendre, suite à ses dires et à son regard, et bien c’est qu’en fait elle se trompait énormément sur le compte du rouge et or qu’elle ne le pensait…

Raphy savait qu’elle n’était pas facile à vivre. Elle savait également que quand on la connaissait, on finissait par accepter le fait qu’elle soit un peu narcissique sur les bords, qu’elle soit nombriliste, mais qu’au final, elle restait tout de même adorable avec tout le monde. Elle avait beau être une Sang-Pur, elle avait beau être une vipère, elle n’en restait pas moins humaine, et avec une conscience plutôt intelligente.

« Non… Je… »

Mieux valait se taire plutôt que de dire des bêtises. Mais Raphy était une fille, et ça Damon, faudrait que tu te le rentres dans ta petite tête ! Même si elle se montrait forte, elle ne l’était pas forcément !

Raphaëlle adorait Damon, c’était un fait, mais elle savait qu’elle était, en ce moment du moins, bien plus attirée par Carlisle, qu’elle avait quand même embrassé plus qu’amicalement il y avait quelques jours de cela… Alors forcément, pour la brune, penser que Damon pouvait avoir un quelconque intérêt pour elle, alors qu’ils étaient comme frère et sœur depuis un petit moment, ça ne lui venait pas du tout à l’esprit. Peut-être aurait-elle du y penser, ou peut-être que cela aurait du lui faire tilt quand le brun avait râler hier, en voyant Carlisle, ou en l’embrassant ce matin, mais l’américaine avait tellement l’habitude que Damon soit un peu fou-fou sur les bords, à faire n’importe quoi, que même en temps normal, ce baiser n’aurait pas pu signaler quelque chose d’important à la brunette.

Alors que Damon venait de planté son regard dans celui de l’américaine, ce dernier lui demanda (et il la suppliait presque) de le pardonner pour la veille… Certes, Raphaëlle avait eut du mal à comprendre ce qui lui avait pris, et certes, elle avait boudé cinq minutes, car il l’avait quand même planté comme une idiote à Pré-Au-Lard (encore heureux que son meilleur ami n’était pas loin !), mais loin d’elle l’idée de lui faire la gueule pour de bon. Oui, elle s’étai un peu énervée il y avait de cela quelques minutes, mais elle ne lui faisait pas la tête pour autant… Alors qu’il continuait de parler, en disant que par contre, il ne s’excuserait pas pour le baiser d’aujourd’hui, Raphaëlle passa ses bras autour du cou du garçon, enfouissant sa tête brune dans le cou de son ami.

« Abruti… Comment je pourrais ne pas te pardonner ?! »

Alors qu’elle disait ces mots, Raphaëlle faisait également un effort pour éviter de pleurer. Son mascara lui avait fait faux bond une fois, on ne savait jamais, qu’il ait envie de recommencer le petit saligaut ! Cependant, Raphaëlle avait beau faire tous les efforts qu’elle voulait, retenir des larmes, même si ce n’était pas tellement des larmes de tristesse, s’avérait être une chose compliquée… Bah ouais, quand même, quand ça veut sortir, ça doit sortir…

« Tu me promets de plus refaire ça ? Hein ? »

Non, elle ne parlait pas du baiser ! Le baiser au final, elle s’en moquait, mais elle ne voulait plus que Damon la fasse souffrir à ce point. Elle l’adorait, il était presque aussi proche d’elle que Davel ! Et dieu sait que la brune ne supporterait en aucun cas de perdre son meilleur ami ! Il était un deuxième grand frère pour elle, et il était hors de question pour l’américaine qu’ils se séparent.

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Fiou être jeune n’est pas de tout repos ! Et ceux qui regrettent leur jeunesse passée ont sans aucun doute oublié à quel point les premiers amours étaient une étape difficile pour les adolescents ! C’est vrai quoi !!! Comment regretter cette montée d’angoisse qui ne s’apaise presque jamais, y compris lorsque la nuit tombe et que Morphée vous saisit avec violence entre ses bras devenus durs et glacés.

Heureusement pour Damon, la jeune demoiselle brune accepta avec le sourire ses excuses, et, ce fut alors comme si un poids d’une tonne et trois cent quatre vingt quatre kilos (et cinquante deux grammes) quittait le corps du jeune homme… Un peu plus et il s’envolerait ! *ouai ouai allé on atterrit mon grand *

Les bras de la jeune fille passèrent autour du cou du lion qui passa alors une main dans le dos de la demoiselle, l’autre se plaçant (presque) naturellement derrière sa nuque. L’odeur du shampoing de la demoiselle vint chatouiller les narines de Damon qui ferma les yeux. Après tout… La situation pourrait être bien pire… Elle pourrait ne pas lui parler, l’ignorer… faire comme s’il n’était pas… un ami. Alors non, il ne pouvait pas se plaindre et puis, elle était si heureuse sans qu’il ne vienne la perturber avec ses propres pensées ! Doucement, Damon souffla alors à l’oreille de la belle brune des mots qui étaient destinées à se seule personne et, il le savait, personne d’autre ne les entendrait :

« Je te le promets. »

Puis, très lentement, leur étreinte se fit moins forte et ils se séparèrent. Damon constata avec tristesse que les yeux de son amie semblaient être brouillés par des larmes durement retenues. S’en voulant plus encore, il souleva une mèche noir de la miss, souriant :

« Allé, on y va ? Le cours ne va pas nous attendre… »

Esquissant un sourire, il passa son bras à la taille de la vipère et tous deux regagnèrent les rangs des élèves. Tous deux étaient souriants et personne ne pouvait savoir ce qu’ils s’étaient dis… Oh, évidemment, Davel le saurait très vite, mais ça Damon le savait très bien et ça ne le gênait pas. Avec ses frères, il n’y avait pas de non dits. Daël et Davel savaient très bien que le lion en pinçait pour Raphaëlle (et ils avaient sans doute du le savoir avant que Damon lui-même ne le réalise ). Damon, vint saluer son frère qu’il n’avait du coup pas encore salué. Ce fut on ne peut plus viril comme salutation. On s’en tape cinq, on a un rire bien gras façon : j’me crois dans un pub avec quelques bières en trop dans le bide… Et voilà ! Pour les sentiments… On repassera… Parce que ce que l’on veut dire… Il faut avoir le courage de l’avouer… Tout en évitant de le dire au mauvais moment… Et ce jour là, toutes les conditions n’étaient pas réunies…