Poudlard Univers
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 

 La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Vinnie Lafayette
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Vinnie Lafayette


Messages : 61
Age : 33
Année : 3ème année

La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyDim 11 Jan - 17:12

[Libre]


Une après-midi paisible. Beau temps à l'extérieur mais les occupations manquaient terriblement pour certains élèves. La reprise des cours s'annonçaient difficile pour certains, surtout pour ceux qui, cette année, passeraient des examens à la fin de l'année. Le soleil faisait un peu de cache-cache avec quelques nuages, mais le temps était bon et la plupart des élèves s'étendaient dans l'herbe, en petits groupes, bavardant, lançant des sortilèges amusants, ou pas, feuilletant des journaux ou des grimoires, commençant leurs premiers devoirs et s'entraidant. Les cours avaient finis assez tôt, bien que certains, au planning chargé, continuent d'en prendre à cette heure peu tardive. Ce n'était pas le cas de Vinnie. Ses cours étaient finis, du moins pour la journée. Il avait été très tenté de sortir prendre l'air et de s'allonger lui aussi dans le parc, mais seul, ça n'avait pas le même charme. Et qui plus est, tous les bons endroits étaient déjà pris, c'est ce qu'il se répétait pour ne pas plus tard s'en vouloir de rester dans le château. La bibliothèque est bien le dernier endroit où on l'aurait trouvé si on avait eu à le chercher. Il n'aimait pas cette atmosphère. Ce lieu renfermé, silencieux, et l'odeur de parchemins décrépis qui s'en dégageaient, de quoi donner la nausée à quelqu’un qui n’avait pas la fibre de la sagacité et le goût du travail acharné. Il préférait, et de loin, être n'importe où plutôt qu'ici, en ces lieux, aussi savait-il qu'il ne restera pas longtemps, ne pouvant tenir en place dans un endroit pareil et n'ayant pas non plus à sa botte la bibliothécaire. Il la connaissait comme étant autoritaire, mal aimable, et elle devait détester les élèves autant que le concierge. Rien ne pouvait lui échapper, et il n'était pas prêt, même pour tout l'or du monde, à tenter l'expérience de passer pour une exception en essayant de chaparder un livre dans la réserve, même si l’envie lui était déjà apparue. Il n’avait aucune idée de ce qu’il venait faire ici, n’ayant pas envie de faire ses devoirs aujourd’hui et ne voyant pas ce que pourrait bien lui apporter la lecture d’un quelconque manuel de magie, surtout que l’utilisation des sortilèges était interdite ici-même, ce qu’il comprenait plus ou moins. Il était entré sans même lui adresser un regard, et savait que la bibliothécaire l’avait passé aux rayons X dès qu’il eut refermé la porte derrière lui, et maintenant il déambulait nonchalamment entre les allées des rangées de livres, traînant les pieds sur le sol.

Il y avait très peu d'élèves, ce qui était parfaitement logique, le besoin d'aller se cloîtrer à l'intérieur par un temps pareil paraissait irréel. Lui-même s'en voulait d'avoir fait ce choix et le regrettait à présent, l'air boudeur et renfrogné, maugréant contre lui-même d’une voix inaudible. Les mains enfoncées dans les poches de son pantalon par-dessus lequel il portait encore sa robe d'écolier aux couleurs de sa maison, il marchait, observant parfois les reliures des livres. Bien que sa cravate était encore en état, quoique desserrée, le reste de sa tenue paraissait défait, abandonné de tout soin, fripé, troué ou brûlé par endroit à cause du cours de sortilèges, et ne formait aucunement une bonne symétrie, accentué par le vieux sac en cuir délavé qu'il portait en bandoulière à son épaule gauche, lui lacérant littéralement l'épaule lorsque ce dernier était encore lourd et chargé de tout un tas de manuel et de matériel, ce qui n'était pas le cas pour le moment, ayant pris le soin de poser une partie de son bardas dans son dortoir, qui d'ailleurs était étrangement vide lui aussi. Par l'une des fenêtres de la bibliothèque, il voyait une partie du parc de Poudlard, verdoyant en cette saison, et le lac étincelant avec les reflets du soleil qui l’obligeait à plisser les yeux pour le distinguer parfaitement, peut-être même que certains élèves avaient les pieds dans l'eau... Il soupira assez fortement, fit craquer ses articulations, ce qui eu pour effet de lui attirer le regard assassin d'un élève juste en face de lui et qu’il n’avait pas remarqué, penché sur un bouquin déplié qui devait avoir plusieurs décennies. Grand, le visage émacié, le regard sévère de celui qui n'aime pas être dérangé, et qui plus est un probable dernière année, ou tout autre élève n’ayant pas une particulière sympathie pour ses condisciples plus jeunes. Vinnie grimaça un sourire en guise d'excuse et ouvrit la bouche pour en sortir des mots à toute vitesse, bredouillant au passage.


« Euh... excuse-moi.» Fit-il, horrifié, en détournant immédiatement le regard et en se lançant dans une autre allée de livres d’un pas vif, bien avant de recevoir une quelconque réponse de la part de l'intéressé, qui n'avait guère l'air de vouloir s'en accommoder de toute manière.

Il reprit sa marche silencieuse. Touchant parfois du bout des doigts les livres qu’il y avait en face de lui, sortant quelques-uns de leur étagère et le dépliant pour le feuilleter rapidement avant de le remettre. Finalement, il en prit plusieurs, complètement au hasard, mais presque tous d’apparence miteuse, puis alla s’asseoir à une table libre, deux rangées derrière un autre élève qui lui tournait le dos, il posa les livres discrètement sur la table, faillit trébucher un instant en s’installant sur la chaise mais se reprit. Puis entama la lecture du premier grimoire, massif, dont le titre était à moitié mangé par le temps. Il put cependant le déchiffrer comme étant un livre d’histoire, du moins c’est ce qui semblait en voyant le titre « … & Récits rocambolesques de la première Guerre des géants » par S. Heeclop. Et la date était complètement effacée, ce qui signifiait que livre avait au moins un siècle d’existence, voire plus. Il l’ouvrit, assez brusquement d’ailleurs ce qui laissa échapper un amas de poussière, dont il dû réprimer un éternuement de façon très désagréable. Puis tourna les pages, en prenant soin de ne pas se servir de son index ou de son pouce pour lécher les pages collées entre elles, préférant de loin couper son récit en plein milieu, qu’il savait ennuyeux avant même de l’avoir commencé. Il s’était placé entre deux grandes rangées de livres, là où Madame Pince était obligé de venir fureter en se levant de son bureau, et donc elle n’était pas dans sa ligne de mire. Il y avait assez de lumière naturelle pour ne pas être dérangé dans sa lecture, des lampes étaient aussi postées un peu partout autour de lui au cas où il n’y aurait plus assez de lumière. Le genre de lampes capables de s’allumer toutes seules si l’intensité de la lumière baissait à un certain point. Caractéristique de la bibliothèque, pour ne pas interrompre la lecture des élèves, chose pas vraiment géniale en soi. Vinnie ne faisait pas attention aux alentours, concentré sur son livre, le coude gauche appuyé sur les deux autres qui tenaient en équilibre à ses côtés, et sa main gauche dans les cheveux, comme si ce qu’il lisait n’était pas digne de son intérêt.
Revenir en haut Aller en bas
Perle de Chamberlain
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Perle de Chamberlain


Messages : 922
Age : 33
Année : 1ère année
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation:
Multi-comptes:
Relations:
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMar 13 Jan - 13:25

Le regard froid, Perle traçait son chemin discrètement le long des sombres couloirs du château. Evitant les lieux éclairés, elle errait, seule. Elle s’était fait à l’idée de ne jamais être avec ses deux amies, toutes deux élèves de Serpentard. Elle attendait avec appréhension à présent, une quelconque missive provenant de ses parents. Ils allaient la haïr. Ils devaient la trouver tellement indigne de son rang ! En plus d’être faible elle était à Gryffondor. Elle était sans doute destinée à être la risée de la famille. Ni plus ni moins que la petite dernière, pâle et malade, chétive et faible. Quelle honte !

La petite évitait le parc qui la terrifiait. Elle se glissait dans les couloirs qu’elle connaissait déjà pratiquement par cœur. Elle y avait tellement souvent traîné, sans but ni désir, si ce n’est d’être seule avec elle-même. Son regard d’un bleu translucide déchiffra les écrits inscrits dans de belles lettres de style gothique sur le battant de la porte qui s’imposait devant elle. ‘Bibliothèque’. Impossible de se tromper. Aussi française fut-elle, les mots étaient bien trop semblables pour différer dans leur sens. Elle poussa en silence la lourde porte en chêne et se glissa tout aussi discrètement dans la grande salle. Elle y était déjà venue… On lui avait montré la réserve. Comme si son statut de préfète lui donnait une quelconque importance. Pour Perle, la seule chose qui comptait réellement était qu’elle soit de sang pur. Elle était ainsi, par définition, bien supérieure aux autres. Et ce n’était pas un stupide statut qui changerait sa vision des choses.

Ses cheveux d’un blond pratiquement blanc encadraient un visage livide que l’aurait été celui d’un mort. Ses yeux d’un bleu presque transparent étaient entourés par de profondes et étonnantes cernes aux teintes violacées. Ses cheveux fins et cassant ondulaient tristement sur ses frêles épaules. Perle était une jeune fille chétive. Malade, elle avait un physique qui ne pouvait guère trompait les autres sur son état physique. Psychologiquement, elle n’était guère plus stable. Telle une brindille, elle savait se briser ou s’enflammer à la moindre variation météorologique, au plus petit changement. Pas vraiment courageuse, elle était aussi d’une timidité maladive qui était cependant parfois régit par un fort tempérament acquis suite à de longues années d’endoctrinement. Faible, elle avait appris ce que lui répétait sa mère, sans plus s’interroger. Les sangs purs étaient les vrais sorciers. Les autres n’étaient que de pâles imitations. Elle semblait s’être construite sur des contradictions qui la rendaient toute aussi contradictoire que son enseignement avait pu l’être.

La petite s’assit à une table, silencieuse, elle se glissait telle une ombre dans la grande bibliothèque pour finalement aller là où il y avait le moins de monde. Assis non loin d’elle se trouvait un jeune garçon auquel elle ne prêta pas un seul regard. Perle ne s’intéressait pas aux autres. A dire vrai, les autres l’effrayaient. Tout ce qui touchait aux relations d’ordre sociales… humaines… ça l’effrayait ! Elle restait donc dans son coin, muette, et observait. Oui, elle observait beaucoup. Elle avait deux amies. Raphaëlle et Myrielle, respectivement sa cousine et son amie d’enfance. Toutes deux étaient des modèles pour la petite Perle qui avait vainement espéré les rejoindre, un jour… A Serpentard.

Le rêve de la blondinette avait pris fin le jour de sa répartition. Gryffondor, avait dit l’étrange chose semblable à un chapeau parlant alors qu’elle était posée sur sa tête. Dans un bain rouge sang, elle allait donc grandir. Etrange, comme le rouge revenait fréquemment dans son existence. Avant même de naître, sa vie avait été destinée à être sanglante. Une mère mordue par un suceur de sang, un père tueur de ces infâmes créatures… Une naissance difficile, une croissance qui l’était tout autant. De nombreuses blessures… Tout semblait être bien difficile. Surtout quand on a onze ans et qu’on a peur de la solitude comme on craint les autres.

Ouvrant son sac de cours, la petite Duchesse en sortit une feuille de parchemin, ses doigts nerveux et fébriles saisissant par la suite une plume et une bouteille d’encre. Réfléchissant, elle cherchait à faire parvenir la nouvelle d’une manière ‘douce’ à ses parents. Comment allaient-ils réagir ? Elle avait tellement peur… Et s’ils la rejetaient ? S’ils ne voulaient plus d’elle comme étant leur fille… A cause de sa maison ? S’ils ne l’aimaient plus ? Hoquetant, elle sentit une larme glisser sur sa joue en même temps que s’échappait le pot d’encre qu’elle tenait dans ses mains. La larme s’écrasa sur la table de bois quand la bouteille en fit autant. CLAC. Un bruit de verre brisé, un gémissement.

Perle se pencha hâtivement sur le sol, tentant de récupérer les bouts de verres, honteuse. Elle sentait des regards la toisaient et elle sentait son cœur battre à toute allure. Idiote ! Lorsqu’elle entendit un murmure, angoissée, elle leva la tête apercevant deux élèves qui riaient d’elle, et se coupa au doigt. Une goûte de sang naquit à l’extrémité de son doigt, venant ensuite se mêler à la tâche d’encre qui grandissait dangereusement sous son regard rougit par les larmes.


[850]
Revenir en haut Aller en bas
Vinnie Lafayette
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Vinnie Lafayette


Messages : 61
Age : 33
Année : 3ème année

La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMar 13 Jan - 15:24

Le récit des géants avait presque réussi à l'assommer. Mais dormir dans cet endroit, ce n'était pas chose possible quand l'odeur des parchemins et des grimoires poussiéreux est omniprésente. Ce qui est le cas, bien souvent, dans une bibliothèque, sorcière ou moldue. La majorité des gens pouvait aimer cette odeur, pour lui elle était devenue synonyme de travail, avec une connotation très négative, ce qui le rebutait plutôt. Il avait parfois envie, au fil de son récit, de se rapprocher des fenêtres pour loucher sur l’extérieur du parc, mais il n’aimait pas du tout cette sensation de hauteur, même s’il se savait protégé par d’immenses fenêtres, il ressentait tout de même son aversion pour le vide. Le vertige.Il avait changé de livre, changeant de coude sur lequel se reposer, ou reposer sa tête bien qu'elle ne put tomber, et ne faisant pas plus que cela attention aux peu d'allées-venues autour de lui. Il bailla largement et bruyamment et vit deux élèves, plus loin, se retourner avec un sourire goguenard aux lèvres, il ne leur prêta pas plus d'attention que cela et prit le deuxième livre de la pile, celui qui avait attiré son attention en premier. Moins vieux que les deux autres, mais avec une grosse couche de poussière par-dessus également qui rendait les couleurs ternes sur la couverture. Cette dernière était affublée de pleins de petits dessins enfantins, et au début il avait cru en le prenant qu'il s'agissait d'un livre de contes pour enfant. Mais il avait pris le temps de lire le titre du livre, n'étant pas quelqu'un de très rapide à la détente. En lettres de bronze avec des contours violacés, on pouvait lire la chose suivante : " Fortilèges Farfelus de Fulbert Fourbasec " de F. Fourbasec lui-même. À l'intérieur du livre, qu'il se pressa d'ouvrir avec plus d'entrain que l'autre livre historique, il y trouva des tas de légendes, des reproductions illustrées, et une écriture très enfantine également. La plupart des sortilèges n'étaient que des idioties, des hypothèses non avérées, comme s'il s'agissait d'un livre expérimental non terminé et fait à la va-vite. Mais malgré cela, le visage de Vinnie rayonna un instant, car l'instant d'après il peinait pour arriver à déchiffrer l'écriture changeante de son auteur.

Le livre avait certainement dû être maltraité, car parfois des tâches d'encre séché s'étalaient sur des pages entières, et parfois les mots d'une phrase s'effaçaient, pour changer de place comme si c'était une farce de l'auteur. Vinnie avait beaucoup de mal à déchiffrer tout ça. Déjà qu'il avait parfois du mal à se relire, écrivant lui-même en pattes de mouche et en incliné sur ses parchemins. Il lui était déjà arrivé de se retrouver avec une note lamentable malgré la cohérence de son devoir, simplement à cause de son écriture. Et depuis le temps, il avait appris auprès de plusieurs élèves des années supérieures de sa maison, quelques sortilèges et quelques astuces pour pallier aux principaux problèmes. À savoir les fautes, les plumes auto correctrices, écrire droit comme si on écrivait sur une ligne imaginaire, espacer les lettres, faire des lettrines en début de paragraphe, et pleins d'autres choses assez inutiles au premier regard. Certes, il avait connu des accidents. Comme la fois où il avait entièrement brûlé deux pages de parchemins de devoir de métamorphose, qu'il avait dû reprendre depuis le début. Ou encore, la fois où il avait essayé de nouveaux sortilèges de correction, ce qui avait eu pour effet de changer les mots en rébus et autres illustrations non-désirées, et non-demandées par le professeur concerné. Plutôt de nature maladroite, il s'attendait toujours au pire même lorsqu'il essayait des sortilèges plutôt simples en apparence. La pratique différant de beaucoup avec la théorie... Donc, il tentait de lire, tant bien que mal, et s'arrêtait parfois pour lire le nom d'un sortilège amusant. Il n'avait repéré que d'un œil la venue d'une de ses condisciples de Gryffondor, trop absorbé pour y prêter une réelle attention.

Il avait arrêté sa lecture sur un sortilège, ou fortilège comme le notait l'auteur, qui devait certainement avoir un défaut de prononciation, plutôt bizarre d'ailleurs car à l'écrit cela ne pouvait certainement pas se voir... Mais il avait appris que dans le monde magique, rien n'était pareil au monde moldu et ne faisait ainsi pas preuve d'une logique similaire quant il tournait son attention sur des sources d'origines magiques... Le sortilège en question se nommait, certainement une invention de Fourbasec à en lire la définition, " Le maléfice de Grillepoil " qui permettait apparemment de faire disparaître ou plutôt griller les poils et les cheveux des gens. Au moment où il lisait la description dudit maléfice, il entendit un bruit sourd très proche de lui, et se retourna par simple surprise, un peu paniqué par le bruit de verre brisé qu'il venait d'entendre et qui le fit sursauter. Visiblement ce bruit n'avait pas alerté la bibliothécaire car la porte de la bibliothèque avait dû s'ouvrir et e se refermer au même moment. Vinnie ouvrit la bouche, cherchant à comprendre ce qu'il se passait. L'élève de Gryffondor qu'il avait vu avait plongé sous la table, et cherchait visiblement à récupérer quelque chose, ou à limiter les dégâts, du moins c'est en premier lieu ce à quoi pensa Vinnie qui regardait la scène bouche bée d'un air idiot, comme si c'était trop compliqué à analyser pour lui. Il se reprit en entendant deux rires étouffés venant d'une table plus loin, deux élèves qui riaient apparemment de l'évènement qui venait de se produire. pas sa bouche ouverte béatement, mais plutôt l'accident qui venait de se produire avec la jeune fille. Vinnie s'écarta un peu de la table, et attendit que les deux élèves se retournent sur leurs livres pour plonger la main dans sa poche à la recherche de sa baguette magique. Qu'il trouva rapidement. Avec avidité, il lut et se répéta la formule du maléfice de Grillepoil.

Puis il pointa sa baguette vers l'un des deux rigolards qui échangeait avec son voisin quelques commentaires chuchotés au creux de l'oreille, décrivit un arc de cercle et murmura le maléfice qui s'échappa de sa baguette dans un bruit de succion. Comme une lèvre qu'on décollerait du goulot d'une bouteille. Le maléfice décrivit une sorte de zigzag d'étincelles jaunes dans les airs avant de s'abattre sur l'arrière du crâne de l'intéressé. Captivés par leur messes-basses, ils ne firent pas attention à ce qui venait d'arriver dans leur dos. La personne visée avait désormais un jolie trou dans sa tonsure à l'arrière du crâne, et une légère et minuscule volute de fumée noire s'échappa du haut de son crâne. Il passa dans ses cheveux une main rapide pour se recoiffer, comme s'il venait d'être déranger par une araignée tombée du plafond, et continua sans prêter attention à ce qu'il avait ou plutôt ce qu'il n'avait à l'arrière du crâne. Il ne put réprimer un sourire devant ce qu’il avait réussi à faire, et du premier coup en plus. Ce n’était pas souvent le cas, et il s’en félicitait. Satisfait de son fortilège, Vinnie se leva et s'avança vers la jeune fille, sa baguette toujours en main et en ayant laissé derrière lui ses propres affaires et le livre de Fourbasec ouvert à la page du Fortilège de Grillepoil. Il vit alors, en approchant, ce qui s'était produit un peu plus tôt. Un encrier s'était renversé par terre, et le liquide se propageait un peu partout anarchiquement. Il se gratta l'oreille avec sa baguette devant l'étendue du problème, cherchant quoi dire et quoi faire à la fois. Il n'était pas très doué pour communiquer avec autrui, les autres lui faisaient peur, comme beaucoup de choses d'ailleurs. Voilà, entre autre, pourquoi il avait attaqué un des deux garçons par derrière. Attaquer à la loyale, ce n’était pas pour lui, il se demandait d’ailleurs pourquoi avait-il atterri dans la maison des courageux... Il multiplia les gestes inutiles, signe évident de stress, avant de lui adresser la parole, se raclant la gorge pour enfin parler d'une petite voix, mal assurée, qui semblait provenir de très loin mais certainement pas de lui-même. Ce qui eut comme autre effet de le faire rougir.


« Je... je peux t'aider ? » Réussit-il à articuler difficilement, se tenant de manière assez raide et craintive.

[Edit Perle => 1 378 mots]
Revenir en haut Aller en bas
Perle de Chamberlain
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Perle de Chamberlain


Messages : 922
Age : 33
Année : 1ère année
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation:
Multi-comptes:
Relations:
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMar 13 Jan - 18:36

Alors qu’elle était accroupie, récupérant les débris de verres en essayant de ne pas se couper une seconde fois, elle tentait de passer outre les remarques (pas forcément discrètes) des personnes qui l’entouraient. Elle avait tellement honte ! Reniflant, elle fit ce qu’elle n’aurait jamais dû faire, c’est-à-dire, passer sa main sur son visage pour tenter (vainement) de sécher ses larmes salées. Ce qui en résultat fut… pire que ce qu’elle vivait déjà. Ses mains couvertes d’encres laissèrent quelques traînées noires sur sa peau blanche. Les traits glissaient du coin interne de son œil au bas de sa joue, coupant cette dernière diagonalement. Sans même y songer, ni même s’en rendre compte, elle gardait la tête baissée et récupérait les derniers débris, ses mains tremblants comme jamais. Elle ridiculisait même son nom au sein du château ! Elle était vraiment une fille indigne. Si avec tout ça, elle ne se faisait pas renier, ce serait vraiment miraculeux.

La fillette ne vit pas le garçon plus loin lancé un sortilège (ou dois-je dire fortilège ? :p) sur un des moqueurs. Elle était bien trop concentrée sur ce qu’elle faisait et surtout sur sa ‘tentative’ d’oublie des autres. Oui, bon la deuxième situation n’était pas des plus simples. Elle n’arrivait vraiment pas à oublier ces regards ces rires, ces simples sourires moqueurs. Pourtant il n’y avait peut-être que trois ou quatre personnes qui se moquaient vraiment d’elle dans toute la bibliothèque, mais elle était intimement persuadée que tout le château l’observait en ce moment précis. C’était comme lorsqu’elle déjeunait seule. Elle ne restait jamais bien longtemps dans la Grande salle, tant elle était persuadée que tout le monde la regardait et riait d’elle. Egocentrique ? Non. Juste terriblement craintive, manquant assurément d’assurance en elle.

La voix qui s’éleva juste à côté d’elle al fit violemment sursauté. Elle était cuite !!!! Au secours, le croque mitaine allait la dévorer toute crue o__O. se redressant d’un coup, elle se cogna avec force (e conviction^^) la tête sur la table sous laquelle s’était brisé sa bouteille d’encre. Gémissant, elle se passa la main sur la tête, y déposant donc un peu d’encre une fois encore… (une vraie tenue de camouflage :p). Ne pouvant retenir ses larmes, elle se mit à pleurer sans retenue. Elle était fichue. Elle perdait tout en une seconde… Dignité, honneur, supériorité… elle n’était plus qu’une ratée. Elle était tellement troublée qu’elle ne vit pas que le garçon qui lui proposait son aide avait légèrement rougit. Non, elle était bien trop concentrée sur ses propres malheurs pour prendre le temps d’observer la personne devant elle. Qu’auraient fait Myrielle et Raphaëlle dans pareille situation ? Sa cousine aurait sans doute trouvé un responsable autre qu’elle et lui aurait demandé de nettoyer. Intimidante comme elle l’était, on lui aurait obéit sans rouspéter. Quant à Myrielle… Jolie comme elle était, un tas de garçons seraient venus lui proposer leur aide pour l’aider et elle n’aurait eu plus qu’à s’assoire et attendre patiemment. Sauf que le problème, c’était que Perle n’était ni Myrielle, ni Raphaëlle. Elle n’intimidait personne et était plutôt laide. Sa mère avait pour habitude de lui dire qu’elle n’était pas moche, juste particulière mais au fond, elle savait que c’était une manière autre de lui faire comprendre qu’elle n’était pas comme les autres. Pourquoi ses parents l’auraient-ils cachés aux yeux d’autrui si ce n’est parce qu’ils avaient terriblement honte de leur progéniture ?

Ravalant sa honte et sa colère, tentant d’effacer ses sanglots, elle s’était accroupi, préférant ne plus se lever, elle se laissa finalement tomber à genoux, ne tentant même plus d’éviter l’encre étalée à même le sol. De toute façon, elle allait finir complètement imbibée par cette fichue encre noire ! Il fallait avouer que son tableau faisait plutôt peine à voir. Sa joue droite était traversée par une ligne noire, ses mèches blondes avaient sur le dessus quelques marques d’encres aussi, et à présent, ses collants trempaient dedans. Mais elle s’en fichait. Elle était fichue de toute façon. A la question que lui posa le garçon, elle demeura silencieuse, osant à peine poser son regard sur lui. En temps normal, elle se serait demandé s’il était un sang pur ou pas… Elle ne parlait qu’au sang pur, question de dignité. Sauf que là, de la dignité il ne lui en restait plus beaucoup. Elle se contenta donc de lever timidement ses yeux vers lui. Des yeux toujours cernés de rouge mais avec, en bonus (attention, série limitée) un regard encore embrouillé par les récentes larmes versées qui commençaient à cesser de couler.

Si elle avait… besoin d’aide ? A dire vrai, elle aurait aimé pour commencer, aller à Serpentard avec ses deux amies… Ca aurait évité pas mal de choses… Elle n’aurait pas été seule aussi souvent, elle n’aurait pas eu à écrire cette lettre et n’aurait jamais fait tomber son encrier ! Personne ne se serait moqué d’elle en plus. Les Serpentards étaient craints et donc respectés… les lions… Ba c’étaient des lions quoi ! Ils étaient tous pathétiques et plutôt banals par définition. Ne l’était-elle pas elle aussi après tout ? C’était sûrement pour ça qu’elle avait été envoyée là-bas… chez les perdants… Quelle honte… Reniflant, elle murmura tout de même :


« Si tu pouvais m’achever ça serait intéressant »

Elle posa alors son regard vitreux dans celui du garçon. Le regard bien que rempli de larmes encore fraîches étaient d’une froideur à vous en glacer le sang. La chaleur n’avait jamais caractérisait Perle. Sa peau était froide, son regard était froid… Son environnement l’était aussi. Son cœur devait aussi l’être par ailleurs… Quant à la chaleur, elle ne la supportait pas. Pas plus que le haut soleil de juillet qui réchauffait le parc de son château d’enfance… Non, elle avait besoin de froideur. Elle ne cillait pas. Elle ne connaissait pas son interlocuteur. Nouvelle à Poudlard, elle n’eut même pas l’idée de regarder le blason du garçon. Peu lui importait à présent. Elle souhaitait juste disparaître et ne jamais revenir. Un dernier vœu à formuler néanmoins…

« Oh et si c’est pas trop demander… J’apprécierais que ce soit rapide. »

[1 024]
Revenir en haut Aller en bas
Vinnie Lafayette
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Vinnie Lafayette


Messages : 61
Age : 33
Année : 3ème année

La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMar 13 Jan - 20:19

Vinnie penchait un peu la tête pour apercevoir le visage de la jeune fille, qui ne semblait guère vouloir en prime abord lui adresser la parole. Mais il détourna un peu le regard, pensant qu'elle devait être gênée. Du moins, lui l'aurait été à sa place et c'est pour cela qu'il ne la brusqua pas, attendant patiemment un feu vert pour l'aider à éponger tout ce qui se trouvait autour d'elle. D'un regard circulaire, il balaya la scène qui se trouvait devant ses yeux, observant les dégâts alentours. Il avait vu pire. Bien pire. Et d'ailleurs, il avait dû faire pire. Son gros problème à lui, c'était l'organisation. Le fait est qu'il avait dû au moins trois fois déchirer son sac en deux années de scolarité, car il le remplissait de n'importe quoi, des premières babioles lui tombant sous la main. " Au cas où " se disait-il intérieurement, même si ces surcharges qu'il s'infligeait étaient idiotes et sans intérêt. Ce n'est pas un grand maniaque non plus, aussi avait-il déjà renversé, dans son sac la plupart du temps ce qui était bien pire car l'encre attaquait à peu près tout ce qui s'y trouvait : livres, plumes, manuels, objets, ingrédients, confiseries et restes de chocogrenouilles périmés. Là, la situation n'était pas la même, même s'il avait dû y faire face, un jour ou l'autre, que ça soit lui ou quelqu'un d'autre. Il essaya de cacher les rougeurs montantes de ses joues en contrôlant sa respiration. Ce qui, bien évidemment, ne marchait pas du tonnerre de Zeus. Même si, désormais, il était plus intrigué qu’apeuré par ce qui se passait devant lui.

Il déglutit assez douloureusement en la voyant heurter la table et murmura si bas un mot d'excuse que lui-même aurait dû se laver les oreilles avec un fortilège fpéfial pour entendre ce qu'il disait. Cependant, il afficha une mine d'excuse en la voyant et un sourire quelque peu forcé, devenu un rictus formant une trajectoire peu mathématique. Se demandant ce qu'elle faisait et s'il n'allait pas subir quelques réprimandes de la part de la jeune fille, qui avait l'air d'être dans tous ses états, il tenta une approche à pas feutré pour ne pas la mettre encore plus mal à l'aise qu'elle ne semblait l'être. Du moins, c'est ce qu'il pensa en voyant pour la première fois apparaître son visage devant lui. Il haussa les sourcils, étonné. Cligna des yeux à deux reprises, ce qui lui donnait l'air d'être totalement à côté de la plaque. Ce qu'il était plus ou moins d'ailleurs et ce, en règle général, le monde magique étant toujours rempli de surprises pour un pauvre fils de moldus comme lui. Il mit quelques instants à comprendre ce qu'elle avait essayé de faire, sous la table. Elle avait tenté de ramasser les morceaux, à la main. Ce qui était assez inhabituel, surtout chez les sorciers car un sortilège, en l'occurrence un simple sortilège pouvait tout arranger. Mais visiblement, soit le problème était autre soit c'était celui-ci, et il doutait qu'un problème aussi banal soit la cause d'autant de larmes et de maladresses. Car, même s'il avait l'air un peu benêt parfois, Vinnie savait par moment faire preuve d'une intelligence inattendue. Ce qui le surprenait lui-même quand c'était le cas, et il préférait penser que c'était quelqu'un d'autre qui en avait eu l'idée, quelqu'un d'autre qui l'avait pensé ou lui avait dit car cela lui paraissait le plus souvent assez inconcevable d'être aussi brillant sans le savoir. Même s'il ne brillait pas forcément au moment voulu, et encore moins pour des choses primordiales mais pour des détails insignifiants, des éléments du décor qui, s'il avait été amené à suivre sa première intuition, lui aurait permis de découvrir l'ampleur de chaque problème dans son entière complexité. Mais il était trop peureux pour avoir une confiance aveugle en son propre jugement ou ses idées.

Il l'entendit murmurer comme si elle avait parlé à haute voix, ne tenant pas compte de son reniflement peu gracieux car certain que c'était le cadet de ses soucis en ce moment. Il ne sut comment réagir à ces paroles. Il était déjà loin d'être un spécialiste en rapports humains, là il devinait qu'il fallait être délicat et patient ce qui était loin d'être son fort. Il fronça les sourcils, ce qui eut pour effet de faire disparaître, de façon momentanée, la rouge cramoisi qui s'était étalé sur ses joues. Il se frotta l'arrière du crâne, comme si il allait en sortir une idée toute neuve, parfaitement adaptée à la situation, et comme si se gratter aller produire un éclair de génie, l'idée du siècle par la même occasion, alors que c’était en soi un acte assez rustre et accessible à tout le monde, pas comme réfléchir, qui était parfois hors de portée de Vinnie. Et cela n'eut d'autre effet que de l'éloigner un peu plus de ce qu'il faudrait faire, le plongeant dans une profonde perplexité. Ses lèvres s'ouvrirent mais rien d'autre qu'un son de gorge exposant le fait qu'il soit un véritable paumé en sortit, avec une classe indiscutable.


« Euh... je... hein ? » fit-il, comme pris au dépourvu par les paroles tranchantes de la jeune fille.

Elle le regarda à nouveau, d’un regard embué, et il se sentit encore un peu moins confiant en lui et prit soudainement d'une sacrée déferlante de pitié pour elle, même s’il avait surtout pitié de lui, ne sachant pas comment agir exactement. Certes, ce n'était pas un garçon insensible, mais il fallait vraiment y mettre les formes pour qu'il s'en sente apitoyer. Et là, ça avait tout l'air d'être le cas. Il laissa retomber ses bras le long de son corps, et fut encore plus surpris en l'écoutant pour la deuxième fois. La première chose qui lui vint à l'esprit fut que peu importe la façon dont il pourrait bien s'y prendre pour faire ce qu'elle demandait, il n'y serait pas parvenu, n'ayant pas assez de cran, quoique frapper un homme déjà à terre était une idée assez brillante pour se débarrasser de lui, bien qu'un peu sournoise et hors de sa portée. Oubliant ses quelques pensées morbides et son humour assez glauque, il tendit sa main gauche vers la jeune fille quand elle eut fini de parler, il ne savait pas quoi faire, alors il improviserait. C'est de loin ce qu'il savait faire de mieux, même si les résultats n'étaient pas toujours très probants. Il avala sa salive, et dit d'un ton qui se voulait ferme, mais qui avait plutôt l'air d'être compatissant qu'autre chose, avec une touche d’amusement dans la voix qui le trahissait, mais qui ne se voulait pas moqueur d’aucune sorte.


« Bah... si tu insistes. Mais d'abord, relèves-toi. Puis... Ensuite on verra à réparer tout ça... » fit-il en agitant sa main droite pour montrer sa baguette qui s'y trouvait toujours, un faible sourire affiché sur sesx lèvres et ses yeux retrouvant leur malice habituelle en montrant du regard l'encre éparpillé dans laquelle il marchait à présent, s'en mettant plein les semelles au passage. Ce qui n'avait pas l'air de le déranger. « On va aussi éponger ça... sinon, la bibliothécaire te tuera avant moi. » Ajouta t-il, se voulant drôle, mais se sachant plutôt pittoresque, gardant la main toujours tendue vers la jeune fille, prêt à l'aider à se relever.

[1 221]
Revenir en haut Aller en bas
Perle de Chamberlain
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Perle de Chamberlain


Messages : 922
Age : 33
Année : 1ère année
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation:
Multi-comptes:
Relations:
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMar 13 Jan - 21:23

Les premiers ‘bruits’ (oui parce qu’on ne peut pas vraiment parler de ‘paroles’ dans cette situation) qu’émirent, en réponse, le garçon ne firent même pas réagir Perle. Pourtant, elle aurait eu de quoi réagir. De nature froide et directe (quand elle n’avait pas peur) elle aurait immédiatement pris quelques mesures de précaution, histoire de savoir si elle était face à un ‘spécimen’ présentant quelques problèmes d’ordre psychologique… Peut-être ne savait-il pas parler ? A moins qu’il ne comprenne pas l’anglais passé un certain niveau de langue (pourtant Perle était intimement convaincue d’avoir utiliser des mots on ne peut plus courants !) ? Si la fillette s’était exprimée en français encore… mais là quand même ! Et qu’on ne lui parle pas d’accent, elle n’en n’avait presque pas ! Aussi penchait-elle d’avantage pour une moquerie supplémentaire (qui était soit dit en passant de fort mauvais goût –d’après elle-). Le saligaud était donc venu pour l’enfoncer encore plus ? Diantre, ça ne se passerait pas comme ça, parole d’une Duchesse froissée et profondément blessée en son fort intérieur. Enfin, pour changer légèrement le cours des choses, la dite duchesse devrait (peut-être) se donner la peine de se redresser et d’adopter une attitude un peu plus… digne ? Ce n’est qu’une supposition, ceci étant, on a toujours plus de prestance lorsqu’on se tient debout et droit , le regard sûr qu’agenouillé, tremblant et couvert d’encre… Allé savoir pourquoi ! sauf qu’au moment de se redresser, ce fut la voix du garçon qui parvint de nouveau (avec clarté) à ses oreilles. Quoi ? Il voulait l’aider ? Non, voyons, il lui tendait seulement la main et parler de réparation... Oui ben justement, c’est bien ce qu’elle s’efforçait de faire ! (pas brillamment, c’est certain, mais on fait avec les moyens du bord !)

Le regard glacé de la jeune fille tomba sur la main que lui tendait son camarade. Pensait-il sérieusement qu’elle allait lui prendre la main ? Aussi perturbée soit-elle, elle restait profondément dégoûtée par (ne serait-ce que la perspective) du moindre contact physique avec un inconnu. Pas un seul frôlement n’était accepté par la frêle demoiselle. Elle ne touchait (et par conséquent, ne se laissait toucher) que par sa famille (très proche) et ses amis. Et autant dire qu’ils étaient très peu nombreux. Pourquoi, pourrait-on se demander ? Parce que, répondrait-elle l’air profondément agacé. C’était comme ça et puis c’est tout. Elle ne dit rien néanmoins. Il fallait avouer qu’elle était dans une bien mauvaise posture et qu’elle était plutôt mal placée pour envoyer le garçon voir ailleurs. De toute façon, là elle était encore trop chamboulée pour lui faire parvenir le fond de ses pensées qui peinaient encore à s’exprimer nettement dans sa tête. Non, la seule chose qui était vraiment sûre, c’était qu’elle aurait donné n’importe quoi pour s’enfuir d’ici… pourquoi la vie n’était-elle pas livrée avec en bonus deux ou trois sorties de secours à porter toujours sur soit, au cas où… Genre une petite étiquette qu’on puisse coller n’importe où (même sur les molécules d’air) et qui se transformerait (en quelques secondes, de préférence, parce que si on doit attendre des heures c’est moins utile… et surtout moins intéressant) en trou de souris dans lequel on pourrait discrètement (tant qu’à faire) se glisser puis disparaître pour aller ailleurs… Où ? Peu importe, tant que c’était ailleurs (assez loin, tant qu’on y est). Après tout, il existait bien des trousses de secours, non ? Alors pourquoi pas des ‘sorties de secours’ (et des vrais, sans parler de celles qu’il y a tous les deux mètres dans les lieux publics) ?

La fillette se releva donc sans toucher son camarade, tremblant encore un peu. Ses yeux glacés passèrent un moment sur le visage du garçon et s’y arrêtèrent tout net. C’était quoi… Là, juste là… Sur ses lèvres ? Un sourire ? il se moquait d’elle alors non ??? Oui forcément de toute façon tout le monde était méchant, c’est pour ça que ses parents la gardaient chez eux, elle avait été à l’abri là-bas. Paranoïaque, Perle ?? Non, du tout voyons… Juste un peu trop sensible sur les bords et surtout pas habituée à la vie en communauté. Pinçant ses lèvres, elle regarda l’encre à terre et la baguette du garçon. Quoi ? Il voulait jeter un sort ? Fronçant les sourcils, elle le toisa (bien que pour le moment elle n’avait pas encore affiché un visage très sûr d’elle) et dit d’une voix toujours faible mais un peu moins troublée :

« Il est formellement interdit par le règlement intérieur de jeter des sortilèges en dehors des salles d ecours et d’entraînement. Et puis… »

Penaude, elle baissa les yeux et regarda ses pieds (ouaou mais qu’ils sont classes ces souliers ! Dire qu’elle ne s’en était jamais rendu compte auparavant… vraiment ce noir est très… noir. Oui, on peut sans problème le qualifier de la sorte. Et puis quel éclat… vraiment ces chaussures avaient été fort bien entretenues. A croire qu’elles appartenaient à une fille ! Oh ben oui tiens, c’était les souliers de Perle…). Sans relever la tête, elle souffla, honteuse :


« Et puis… je connais pas de sorts encore… »

Ben oui. Aussi pur soit son sang, elle restait une première année sans grande expérience des sortilèges. Généralement quand elle faisait de la magie c’était un ‘accident’. Comme la fois où elle avait fait tomber tous els rideaux devant sa fenêtre tant le soleil l’aveuglait. Ou encore cette fois-là, quand elle avait casser la pendule qui lui donnait mal à la tête à force de sonner trop fort… bref, là elle était devant une situation qu’elle ne contrôlait absolument pas. Et ça l’angoissait assez, l’air de rien. Puis, lorsque le jeune garçon parla de la fameuse bibliothécaire (qui avait été très gentille avec Perle quand la petite était venue avec les autres préfets), son regard passa de la froideur passive (et quelque peu honteuse) à une façade plutôt… horrifiée. Non, décidément, côté sens de l’humour, elle ne se sentait aps capable de comprendre son compagnon qu’elle avait pris avec sérieux. Ben oui, chez elle on ne faisait aps d’humour, on disait les choses telles qu’elles. Et puis Perle faisait parfois de l’ironie mais l’humour… c’était un domaine dans lequel elle était pis que débutante. Angoissée, elle laissa son regard errer avec inquiétude dans la salle, cherchant la bibliothécaire qui était… introuvable.

[1 067]
Revenir en haut Aller en bas
Vinnie Lafayette
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Vinnie Lafayette


Messages : 61
Age : 33
Année : 3ème année

La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMer 14 Jan - 14:12

Mauvaise approche, très mauvaise même, il en était presque sûr, quasi-certain, voire convaincu. Il y a des signes qui ne trompent pas. Or, les signes étaient assez évidents cette fois-ci. Déjà, elle n'avait pas accepté sa main, il dû se résigner à la ramener vers lui-même, jetant au passage un regard furtif dans sa paume, pour vérifier si d'affreuses créatures ne sommeillaient pas entre sa ligne de vie et sa ligne de tête, qu'il ne savait pas reconnaître d'ailleurs. La divination était à son programme cette année, c'était même la grande nouveauté de sa troisième année, avec le cours de soins aux créatures magiques. Il n'avait encore eu aucun cours dans le domaine, mais la curiosité était grandissante à l'approche de ces fameuses nouveautés. Bref, après avoir rapidement vérifié sa main, d’aspect plutôt squelettique, mais qui ne présentait aucun symptôme ni aucune anormalité, du moins c'est ce qu'il conclut, il s’en détourna en émettant des hypothèses pour lui-même, comme quoi il devait avoir un demi-douzaine de boutons sur le visage et devait paraître contagieux, voilà pourquoi elle ne devait pas avoir confiance, ce que lui aussi n’aurait pas tenté dans un cas identique, même si cette hypothèse n’arrivait pas le convaincre lui-même. Il se sentit encore un peu plus gêné, alors il reporta son attention sur l'étendue du désastre, ou de l'accident devrait-on dire, car le mot désastre aurait été bien trop fort pour définir ce qui s'était déroulé ici-même. Voilà que désormais il devait faire appel à sa mémoire, non pas pour se souvenir du sortilège de réparation, qu'il avait vu maintes fois employé par d'autres et qu'il avait lui-même usité, à de nombreuses reprises qui plu est, bien qu'il ne préféra pas en faire mention, car se ridiculiser n'était pas dans ses cordes. Certes, cela pouvait s'apparenter à une bonne technique de diversion pour chasser les soucis de la jeune fille, qui n'étaient pas de vrais soucis en apparence se permit-il de penser, mais il préférait ne pas dévoiler à quel point il pouvait être ou avait pu être pathétique, dans ce domaine ou dans tout autre. Ce qu’il se garda donc de souligner.

Ce que dit la jeune fille le sortit un bref instant de ses réflexions, de ses souvenirs de cours, à dormir ou à faire semblant de suivre avec attention les conseils du prof. Il avait sur le bout de la langue la bonne formule mais n'arrivait plus très bien à s'en rappeler, d'ailleurs il était aussi préoccupé par le fait de réussir, dans un premier temps, à exécuter un sortilège de réparation sans faire exploser la table et tout ce qui s'y trouvait. Un brin opportuniste, il est vrai que la tentation d'essayer était trop forte pour refuser de se lancer dans un sortilège tel que celui-ci, qui était basique mais qui, sans entraînement régulier et pratique, pouvait poser problèmes plus tard... Comme presque tous les sortilèges d'ailleurs, c'est ce qu'on lui avait enseigné, et c'est ce qu'il avait retenu, à quelques phrases ou mots près. La jeune fille parla et il détourna son attention sur elle, quelques instants. Les mots qu'il entendit semblaient ricocher dans sa tête, sans vraiment réussir à s'accrocher quelque part. Autrement dit, ils n'eurent aucun effet sur lui. Malgré le fait qu'il soit plutôt respectueux du règlement et qu'il savait ne pas prendre de risques, ou plutôt qu'il ne voulait pas en prendre, il en prenait assez souvent de manière inconsciente. Bref, il savait que ce "petit" problème, dans la présente situation, pouvait se passer du règlement. Aussi le détourner ne semblait pas le déranger plus que cela, même s'il observait scrupuleusement les alentours pour vérifier que personne ne fasse attention à lui, ni à ce qu'il s'apprêtait à faire.

Il comprit un peu mieux encore pourquoi la jeune fille était dans un état pareil. Elle était en première année. Ce qui expliquait tout. Elle ne savait certainement pas jeter les bons sorts, ni en connaître autant que lui. Même si on pouvait dire, affirmer, que lui non plus n'en connaissait pas des masses, il en connaissait suffisamment par simple habitude d'utilisation, certains étant beaucoup plus récurrents que d'autres, et en somme, assez facile d'exécution. Bien entendu, certains sortilèges de son niveau lui apparaissaient comme étant pourvus d'une incroyable complexité, disons qu'il avait ses préférés, et que les autres, il s'acharnait tant bien que mal à les réussir, même si c'était parfois peine perdue. Il hocha la tête, compréhensif, en attendant qu'elle eut fini de parler avant de déclarer à son tour, mais baissant un peu la voix, comme si elle venait de lui rappeler que c'était risqué mais interdit de faire ce qu'il allait faire. De toute façon, il était décidé, et plutôt têtu de nature. Certainement dû à la personnalité de son moldu de grand frère, qui avait déteinte sur lui et dont il s'était imprégné, même si ce n'était pas volontaire de sa part, ce qui d'ailleurs il n'aurait jamais accepté...


« Oui… humm, humm…oui.» commença t-il d’un air absent, mais à voix basse, opinant de la tête. « Eh bien, moi, j'en connais. Et de toute façon, si ce n’est pas moi qui le fait, ce sera la bibliothécaire... Sauf qu'elle, bien sûr, elle te donnera une retenue pour avoir si artistiquement décoré son plancher. Elle a des goûts très classiques, très sobres… » finit-il par dire en faisant la moue, les yeux plantés sur l’arrangement des rayons de la bibliothèque, comme pour appuyer ses dires.

Avant de lui laisser le temps d’ajouter autre chose, il avait pointé sa baguette sur les morceaux de verre brisé. Parler lui avait fait du bien et l’avait détendu, aussi pensait-il pouvoir faire le sortilège sans difficulté. Il avait cependant opté pour réparer l’encrier en premier, car même si c’était le moins visible et le moins difficile à faire, c’était aussi de cette façon qu’il confirmerait, aux yeux de la jeune fille, qu’il était parfaitement apte et capable de l’aider. Il avait cru voir une nuance de défi dans ces dernières paroles, lorsqu’elle avait avoué ne pas encore connaître de sortilèges. Sous-entendant ainsi que lui devait en connaître, et que c’était à lui de se débrouiller. Ce qu’il était prêt à faire depuis le départ, surtout l’ayant vu ramasser des bouts de verres tranchants avec les doigts, ce qu’il n’avait pas jugé très malin, mais dont il s’était gardé tout commentaire. Il racla sa gorge rapidement, deux fois, et sans faire trop de bruit, avant de lancer l’incantation d’une voix assurée mais peu audible par ses voisins de table dans la bibliothèque.


« On va commencer par ça. Reparo ! » fit-il, relevant sa baguette et observant le verre de l’encrier se recomposer sous leurs yeux. C’était une réussite, et il afficha clairement un sourire de satisfaction sur ses lèvres, sans pour autant bailler aux corneilles. « Et pour éponger… ou aspirer... mince, qu’est-ce que c’est déjà… ? » la mine soudainement défaite, il réfléchissait, crispant les pores de son visage entre eux et fronçant les sourcils, observant l’encre un peu partout devant lui en remuant les lèvres, cherchant dans ses souvenirs, il l’avait sur le bout de la langue…

[1 191]
Revenir en haut Aller en bas
Perle de Chamberlain
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Perle de Chamberlain


Messages : 922
Age : 33
Année : 1ère année
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation:
Multi-comptes:
Relations:
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyJeu 15 Jan - 15:04

La blondinette observait son compagnon d’un air, il fallait bien l’avouer, bien peu convaincu (pour ne pas dire ‘extrêmement sceptique’). Le point positif de cette histoire, c’était qu’elle en avait oublié de pleurer. A dire vrai, elle avait aussi oublier qu’avant, son plus gros problème, était d’avouer à ses parents (par lettre, qui plus est, rien de plus impersonnel qu’une lettre) qu’elle avait été envoyé dans la maison rouge. Non là, elle n’y pensait pas une seule seconde (mais alors vraiment pas du tout). La seule chose à laquelle elle pensait, c’était qu’elle allait finir renvoyée du château pour avoir tâcher le sol de la bibliothèque. Quelle plaie alors ! Tout compte fait, aller à Gryffondor était bien moins honteux qu’être renvoyée au bout de moins d’une semaine de cours… Comment réagiraient ses parents si on la mettait dehors ? Elle préférait ne pas y songer. Jamais, elle n’oserait se montrer devant eux après pareil affront. Salir de la sorte son nom, son sang… Elle préférait mourir, ce serait moins douloureux. Et au moins, ça choquerait moins son entourage. A chaque visite de sa famille, ils semblaient tous s’étonner de la voir toujours debout. Comme s’ils attendaient qu’elle meure de sa maladie avant ses dix ans.

La demoiselle écouta son compagnon parler des sorts. Il en connaissait ? Oui, et alors ? La bibliothécaire avait le droit, elle, de jeter des sorts quand elle voulait, où elle voulait, elle était adulte ET diplômée, elle. Ce n’était pas forcément le cas des élèves (ce n’était d’ailleurs pas le cas des élèves). Seuls les préfets le pouvaient, non ? Quoique… Elle n’en n’était même pas sûre. Et puis flûte, au diable le règlement ! Elle voulait juste partir loin d’ici. La petite s’efforça donc de ne pas s’arrêter net sur la remarque du garçon. Oui très bien si, lui, il connaissait des sorts. Mais était-ce une raison valable pour se pavaner de la sorte ? (Bon d’accord, il ne se pavanait pas, mais Perle était fâchée alors son analyse de la situation en été quelque peu… touchée). La fillette l’observait sans rien dire. Elle n’était pas bavarde de nature, et puis elle n’avait rien à répondre qui puisse être plaisant. Alors mieux valait se taire… Pour le moment. Perle était effectivement une jeune fille relativement… désagréable avec les personnes qu’elle ne connaissait pas. Disons qu’elle ne faisait jamais de gros efforts pour être acceptée puisqu’au fond, elle n’avait jamais eu à le faire. Avec Myrielle, tout s’était construit petit à petit… Elles étaient devenues amies parce qu’elles étaient souvent seules, toutes les deux… Et étant presque du même âge, elle s’était liée assez aisément. Il fallait dire que leurs deux familles se connaissaient un peu aussi, ce qui permettait d’améliorer la situation… Quant à Raphaëlle… Disons que Perle ne pouvait que l’aimer puisque c’était sa cousine et qu’elles avaient presque grandi ensemble. Aussi Perle n’avait jamais eu à s’adapter aux autres puisque tout s’était fait très naturellement… Le jeune garçon murmura un sort qu’elle avait déjà entendu (vaguement) mais n’aurait su faire.

Le regard de la fillette se posa sur ses mains lorsque les bouts de verres qu’elle avait ramassé et gardait toujours en main quittèrent sa garde pour s’assembler à ceux (plus nombreux) toujours éparpillés à même le sol. Les mains d’ordinaire blanches de la petite étaient à présent couvertes d’encre. Rapidement, elle essuya ces dernières sur sa jupe noire. Peu importait de toute façon. L’encre ne se voyait pas sur le noir et puis elle avait besoin de ses mains. Ceci étant, elle conservait de nombreuses tâches d’encre sur les paumes de ses mains ainsi que quelques traces sur son visage encore. Heureusement, ça, elle ne le voyait pas. Elle passa une main hésitante dans ses mèches blond platine, tendis que le flacon se reconstituait sous ses yeux… ça, c’était utile comme sort ! (pourtant elle ne cassait rien généralement, puisque de toute façon, elle ne faisait rien). Lorsque tout fut recoller, elle se baissa pour récupérer le flacon vidé de son encre. Elle n’était pas admirative. La magie n’était pas une découverte pour elle. Elle avait baigné dedans depuis toute petite, alors elle n’allait certainement pas s’extasier devant un simple ‘recollage de morceaux’. Ceci étant, aussi agréable (ironie) soit-elle, elle avait été très bien élevée (même si on lui avait appris à haïr les sangs impurs. Aussi reposa-t-elle son regard froid sur le garçon qui était devant elle.


« Merci. »

Arquant un sourcil à la question que devait se poser son camarade, elle ne répondit pas. Comment pouvait-elle savoir ? Elle n’était qu’en première année ! Elle venait tout juste d’apprendre à transformer une aiguille en paille alors il valait mieux de ne pas trop lui en demander non plus. Elle haussa les épaules (au cas où il lui ai posé la fameuse question sur le sortilège à lancer) :

« Je ne sais pas. »

Oui bon là, ça donnait un peu (beaucoup) l’impression qu’elle ne se sentait pas concernée. Pourtant elle se sentait vraiment concernée (si si c’est vrai !) c’était bien son encre après tout qui s’était renversée à même le sol… Sauf que là… ben elle ne voyait pas vraiment quoi faire. Elle connaissait beaucoup de choses sur l’histoire magique, els créatures ou les arbres généalogiques des familles de sang pur… mais les sorts en eux-mêmes…Non, elle ne savait pas grand-chose à ce sujet.

[900]
Revenir en haut Aller en bas
Vinnie Lafayette
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Vinnie Lafayette


Messages : 61
Age : 33
Année : 3ème année

La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptySam 17 Jan - 21:30

Le jeune homme croisa les bras, c'était sans doute mieux de réfléchir les bras croisés. Bon, peut-être pas mais il le fit inconsciemment dirons-nous plutôt. À vrai dire, il hésitait. Il ne se rappeler plus exactement le sortilège qui correspondait exactement à la situation. Faire disparaître l'encre étalée de partout d'un coup de baguette, c'était impossible, car les sortilèges de disparition étaient bien trop difficiles et il ne les étudierait pas avant de nombreuses années. Tout en réfléchissant, il parlait à voix basse, en faisant des moues songeuses avec ses lèvres. Peu convaincu lui-même par ce qu'il disait. Il n'avait pas tellement fait attention au changement de ton, assez froid, de la jeune fille. De toute façon, il s'y était attendu donc il ne releva pas ce détail, qui pour lui n'était rien d'autre à proprement parler. Il maugréait intérieurement également. Contre lui-même, du fait de ne pas être un brillant élève avec des tas de facilités et une mémoire éléphantesque, ce qui lui aurait permis d'avoir l'air un peu moins stupide à l'heure actuelle. Même si d'autre part, le fait qu'il ne se souvienne pas d'un sortilège aussi courant, si tant est qu'il le soit vraiment, aussi artificiel faudrait-il ajouter, montrait qu'il n'avait guère eu l'occasion lui-même de répandre des encriers à tous bouts de champ. Ceci dit, il était fils de moldu. Et même si cela ne lui était pas venu à l'esprit, ayant une vision très différente des choses de nature, un fils de sorcier se serait certainement rappelé avec plus de rapidité du sortilège adéquat, car qui n'a jamais renversé un pot de sauce tomate ou de la moutarde sur la table ? Peut-être, et certainement, des accrocs du régime alimentaire.

Il était donc là, à parler pour lui-même à voix basse de sortilèges qu'il avait vu, entendu, appris ou qu'il croyait avoir appris. Mais la vérité était qu'il ne connaissait peut-être pas les bons. Entre temps, autour d'eux, à part la présence des deux élèves attablés plus loin avec une pile de bouquin devant chacun d'eux, il n'y avait personne. Pas de trace de bibliothécaire venue inspecter ses couloirs, ses précieux bouquins, son goût pour le silence. De toute façon, Vinnie était bien trop concentré pour entendre quoique ce soit, même si aucun bruit ne filtrait tout autour. Par chance, les deux élèves assis plus loin, n'avait pas encore remarqué que l'un d'eux avait une tonsure à l'arrière du crâne ce qui lui donnait l'air de s'être coupé les cheveux à l'aide d'un sécateur. Il se grattait le menton avec sa baguette, cherchant des réponses, formulant des hypothèses, comme il le faisait toujours, maladroitement donc. Cette manie de se triturer le menton avec la baguette n'était pas très intelligente, cela lui avait déjà causé du souci, aussi la pointa t-elle vers la tâche d'encre... en continuant son silencieux laïus.


« …sortilège de sécheresse ? Non, ça laissera des traces et en plus je ne le connais pas… Hum, y’a quoi d’autre déjà ? Disparition pas possible… Hum… il faut un sortilège de nettoyage… Spongio ? Non ça n’est sûrement pas ça… Paggio, Preggio, Eggio… » alors qu’il fixait un point dans le vide tout en parlant, sa baguette émettait des étincelles verdâtres et de légers « ploc » et « plic » se faisaient entendre, mais il était trop absorbé pour s’en rendre compte. « ...ou un supplice, ah mais non, ça m’étonnerait… » continuait-il à voix basse puis, il releva les yeux vers la jeune fille.

Il avait parfaitement bien entendu qu'elle ne savait pas. Mais lui, il lui semblait avoir trouvé la solution, ou du moins une des solutions même s'il n'était pas certain que cela marche. Il s'en était souvenu d'un seul coup, comme un éclair de génie. L'image qu'il avait eue dans la tête était celle du Professeur Chourave, le professeur de Botanique de l'école, personne qu'il aimait bien et qui inspirait la sympathie à ses élèves. C'était aussi la directrice de la maison Poufsouffle, les blaireaux, ce qui n'était pas une insulte, les jaunes-et-noir. Dans cette maison était envoyé les élèves travailleurs et loyaux, du moins c'est ce qu'il avait retenu des chansons du choixpeau magique, ce drôle de chapeau qui répartissait les élèves en début d'année lors de la cérémonie de la répartition. Pour en revenir à la présente situation, il était quasiment sûr de lui. Il se souvenait très nettement avoir vu le professeur Chourave utiliser le sortilège de récurage lors d'un cours sur des plantes dont le nom lui échappait pour l'instant, elle l'avait fait presque pendant tout le cours et certains élèves l'avaient imité et c'est ce qui lui avait mis la puce à l'oreille. Le sortilège de récurage, c'était ce qu'il fallait. Bien sûr, il y avait d'autres moyens, mais celui-là était très bien et devrait convenir. AU moment où il se tourna vers la fille pour le lui dire, il remarqua bien qu'un peu tard, qu'elle avait de l'encre dans les cheveux, ou du moins des reflets, ainsi qu'un peu partout sur ses doigts ce qui le bloqua un instant, se forçant pour ne pas sourire car quiconque verrait ça trouverait la jeune fille soit très férue de mode capillaire, soit comme une artiste très expressive, soit comme une jeune fille un peu étourdie. Il se racla gorge, ses yeux louchant sur les cheveux de la fille.

« T’as de l’encre dans les cheveux. Enfin bref, Je pense bien avoir trouvé le sortilège adéquat, ça devrait faire l'affaire en tous cas... » finit-il, le regard triomphant et les lèvres étirées en un sourire plutôt victorieux bien qu’assez contenu. Il pointa alors sa baguette sur là où il y avait le plus d’encre, et pensait bien que toute l’encre ne partirait pas d’un coup, mais au moins la plus grande partie allait s’en aller et laisser place au parquet propret de la bibliothèque de Madame Pince. « Récurvite ! » lança t-i, à voix haute mais sans crier. Alors, une grande partie de l’encre s’en alla.
Revenir en haut Aller en bas
Perle de Chamberlain
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Perle de Chamberlain


Messages : 922
Age : 33
Année : 1ère année
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation:
Multi-comptes:
Relations:
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyDim 25 Jan - 12:08

La jeune sorcière l’écoutait réfléchir sans bien comprendre où il voulait en venir. Etait-il vraiment sûr qu’il serait… um comment dire ? Utile ? Non pas qu’elle doute de ses talents (quoique…) mais disons qu’il ne donnait pas vraiment envie à la petite demoiselle de lui faire confiance. Avec la chance qu’elle semblait avoir depuis son arrivée au château, elle le voyait bien faire exploser la partie de la bibliothèque dans laquelle ils se trouvaient tous deux… Et si là, elle ne trouvait pas la mort dans cette explosion, elle pouvait être sûre d’être renvoyée à vie de Poudlard. Quelle horreur ! Que penserait sa mère si pareille chose lui arrivait ? Jamais elle ne lui pardonnerait pareil écart !

Alors qu’elle allait demander au garçon de laisser faire, il lui fit remarquer qu’elle avait de l’encre dans les cheveux. Horrifiée, elle sentit son regard s’embuer alors qu’elle tirait quelques mèches pour les observer. C’en était fini d’elle ! Elle retint difficilement ses larmes et leva la tête. Elle devait rester forte et fière et ce quoiqu’il lui arrive ! Myrielle à sa place aurait fait comme si de rien n’était. Elle devait faire comme elle. Faire comme si rien ne pouvait l’atteindre. Elle était parfaite après tout ! Et la perfection ne s’apprenait pas. Elle se vivait. Alors il était temps pour elle de la vivre pleinement. Le regard translucide de la jeune fille devint plus sûr, moins embué tandis qu’elle retrouvait lentement ses moyens.

Le temps que ces transformations s’effectuent, le jeune garçon avait lancé le sortilège de nettoyage. La jeune fille observa le résultat… Une grande partie de la tache semblait avoir disparu. Prenant sa baguette à son tour, elle observa le garçon sans baisser les yeux :


« Merci. Est-ce que tu… pourrais me l’apprendre s’il te plait ? »

A dire vrai laisser des traces la gênait et elle aurait aimé participer à cette tâche puisqu’elle en était tout de même la seule et unique responsable… En quelques jours de cours elle n’avait pas pu apprendre beaucoup… Et elle ne se sentait douée que pour l’art des potions pour le moment. Elle ne saurait dire pourquoi, mais elle aimait les cachots, leur calme, leur air glacé, l’obscurité qui y régnait… Tout y était si apaisant… La jeune sorcière aimait cet endroit.

Alors que ses pupilles quittaient à nouveau la tâche d’encre qui avait fortement diminué de diamètre, elle inclina doucement la tête, observant son camarade :


« Je n’ai pas eu l’esprit de me présenter… Je me nomme Perle de Chamberlain. Préfète de Gryffondor. »

Elle ne tendit pas la main, puisque d’un, elle n’aimait toujours pas toucher les inconnues, aussi gentil semble être celui qui lui faisait face, et de deux, elle était toujours couverte d’encre et trouvait illogique de présenter une main imbibée d’un liquide tâchant à une personne, aussi détestable puisse être cette dernière. Son camarade n’entrant dans un premier temps pas dans la catégorie ‘désagréable’, elle ne se voyait triplement pas lui présenter sa main normalement blanche devenue temporairement noire comme l’ébène.

Son regard fixait à nouveau son interlocuteur. Elle attendit qu’il lui réponde avant d’observer les alentours. Quelques élèves les observait encore, mais plus discrètement et riant beaucoup moins fort… Elle crut voir un ‘trou’ dans la chevelure d’un garçon qui lui tournait le dos et s’en étonna. Fixant plus longtemps que nécessaire le trou en question, elle ne su que penser, si ce n’est que ce ne devait certainement pas être voulu, à moins que le jeune garçon n’ai de bien étrange goût capillaires… Fronçant les sourcils, elle détacha avec difficultés son regard du ‘trou’ pour le reposer sur son camarade. C’était une bien étrange situation. Elle ne savait pas comment agir puisque c’était la première fois qu’elle se trouvait forcée à parler avec une jeune personne de son âge environ. A part ses cousins, sa cousine et Myrielle, elle n’avait jamais connu d’autres enfants. Elle restait toujours enfermée chez elle et ses parents la laissaient que très rarement sortir… Et ce qui était plus que certain, c’était que jamais, ô grand jamais, elle ne sortait seule ! Elle avait bien trop peur pour ça. Perle se demandait par conséquent ce que le Choixpeau lui avait trouvé pour l’envoyer dans pareille maison… Elle n’avait jamais été courageuse et était plutôt faible… Que ce soit physiquement ou psychologiquement… Alors la maison des personnes hardis et fortes…
Revenir en haut Aller en bas
Vinnie Lafayette
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Vinnie Lafayette


Messages : 61
Age : 33
Année : 3ème année

La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMar 27 Jan - 17:41

Vinnie était plutôt content du résultat obtenu. Oui, il avait bel et bien trouvé le bon sort. Même s'il s'était pas mal emmêlé les pinceaux pour ce faire. Désormais il regardait un peu autour de lui, il ne restait presque plus rien à réparer ou à récurer ce qui était certainement mieux. La jeune fille semblait reprendre des couleurs, si on peut appeler cela comme ça car elle était d'une blancheur à faire pâlir un vampire. Mais au moins elle était moins dans tous ses états que lorsqu'il était venu lui proposer son appui. Pas qu'il soit particulièrement attiré par l'empathie, mais les larmes c'était quelque chose qu'il n'aimait pas. Et pourtant il en avait vu énormément avec le nombre anormalement élevé d'enterrements qu'il avait pu voir. Et là, dans la situation présente, il restait perplexe. Pourquoi pleurait-elle ou avait-elle pleuré ? Était-ce dû à la mort d'un proche ? C'était possible, aussi savait-il qu'il ne fallait pas poser de questions embarrassantes. Quoique la franchise soit souvent son alliée, il préférait la laisser au vestiaire, c'était plus sûr pour le moment. Il ne voulait pas risquer de la remettre en état de choc, que penserait-on de lui s'il avait poussé au suicide une personne ? Certes, il voyait le pire du pire se produire dans sa tête. Et même si jamais cela ne se produirait, il craignait quand même être accusé d'une telle chose...

Bien entendu, il imaginait un procès sanglant, avec des haches et des juges courroucés, l'accusant d'hérésie et faisant quiproquos sur quiproquos tandis que lui était pris d'un mutisme soudain et de quinte de toux incontrôlables. Il revint à lui en entendant la jeune fille parler et le remercier, elle tenait sa baguette dans une main et lui posa une simple question. Lui montrer comment faire ? Lui apprendre ? Lui enseigner ? Il était loin de se caractériser comme un bon professeur et ne pouvait guère se vanter de réussir tous ses maléfices. Il hocha la tête, d'un signe affirmatif, sans pour autant être rassurer par cette perspective. Que se passerait-il si elle était une très mauvaise sorcière et qu'elle avait un défaut de prononciation ? Est-ce que Madame Pince serait encore occupée à trier ses bouquins ou viendrait-elle en courant et en leur infligeant des sévices corporels car ils avaient été d'odieux garnements ? Il se faisait des idées. Trop peut-être.

Ravi d'entendre une présentation, il se rendit compte qu'il ne s'était pas lui-même présenté. Gryffondor, et préfète. S'il n'avait pas encore été embrouillé par toutes ses idées saugrenues il aurait eu un haut-le-corps. Il afficha un sourire mal assuré et répondit à son tour d'un voix étrangement plus grave que tout à l'heure, presque solennelle. Certainement un peu intimidé mais désirant cacher cet aspect. Bien qu'il soit totalement nul en la matière. Il évitait bien sûr de croiser son regard, il savait que les préfets avaient toutes sortes de droits sur les autres élèves. Et toutes sortes de qualités, aussi restait-il méfiant... car si cela se trouvait elle lui mentait ouvertement.


" Enchanté. Je suis Lafayette. "

L'avantage d'avoir un nom pareil, c'est que le nom est très classe, presque noble, mais le prénom est parfaitement ridicule, digne de la mode moldue. Il s'imaginait mal porter un tel prénom à quarante balais. Mais c'était ainsi, il ne l'avait pas choisi. Aussi préférait-il éviter de le présenter, car il ne l'aimait pas tant que ça. Il n'en avait pas honte non plus, mais il avait été habitué à ce qu'on l'appelle uniquement par son nom de famille. Le prénom de la jeune fille ne lui disait rien, il n'avait guère connaissance des noms des grandes familles anciennes de la noblesse sorcière, qui plus est des patronymes non anglicistes. Elle avait un drôle de nom cependant, mais il ne fit aucun commentaire. Ce n'était pas forcément un ravissement de parler d'un tel sujet, il n'en savait rien et ne voulait pas tenter la fourche du diable.Il se rappela alors de sa demande, lui apprendre le sortilège. Il était facile à retenir, pour ceux qui ont de la mémoire. Il prit sa baguette, et fit un mouvement sec vers l'avant, pointé sur une tâche encore visible mais sans prononcer la moindre incantation. Son bras était parfaitement tendu, le mouvement sec partait du poignet uniquement était parfaitement dans la continuité du bras.

" Ça ... c'est le geste. Vas-y, fais-le. "
Revenir en haut Aller en bas
Perle de Chamberlain
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Perle de Chamberlain


Messages : 922
Age : 33
Année : 1ère année
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation:
Multi-comptes:
Relations:
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyVen 6 Fév - 11:55

Loin des songes de son sauveur (très loin même), Perle l’écouta se présenter à son tour, et ce, non sans surprise. Lafayette disait-il ? Mais n’était-ce pas le nom d’un noble français… Le marquis de La Fayette… Il avait certes, aider le bas peuple à renverser la noblesse mais restait un noble avant tout… Perle connaissait (plus ou moins) bien l’histoire française. In lui avait di que le marquis, bien que noble, avait prit le parti du peuple lors de la révolution française. Et si ses souvenirs étaient bons, il aurait même agit lors de la révolution de 1830… Et toujours, il avait été du même parti. Perle observait avec une attention nouvelle son interlocuteur. Etait-il un descendant du marquis ? Elle s’interrogeait. Jamais elle n’avait rencontré d’autres nobles, ou sinon, elle els avait juste regardé de loin. Ses parents préféraient qu’elle reste à l’abri de leurs regards souvent trop troublant et interrogateurs. Elle était considérée comme étant trop malade pour sortir. Se pinçant la lèvre, hésitant, elle posa tout de même cette question qui la hantait tant :

« Enchantée… Tu es un descendant du marquis de La Fayette ? »

Au moins, elle était directe. S’il y avait bien une chose que Perle ne maîtrisait pas, c’était les relations humaines. Elle était si peu habituée au contact avec autrui qu’elle agissait généralement selon son instinct. Et on pouvait dire, hélas, que son instinct n’était pas franchement développé. En tout cas pour cette situation-ci. La jeune fille ne savait même pas qu’il fallait aborder certains sujets plus indirectement que d’autres. A dire vrai, elle ne s’était jamais posée ce genre de question. Et puis de toute façon, elle était peu bavarde par définition, alors à quoi bon s’interroger sur la façon d’entretenir une discussion ? La petite demoiselle préférait le silence aux paroles inutiles. Et elle ne parlait donc que pour dire des choses qui lui semblaient utiles et (plus ou moins) intelligentes.

La blondinette ne prit pas la peine de s’interroger sur le prénom de son interlocuteur. Il semblait plutôt évident que ‘La’ n’était pas son prénom. Ceci étant, elle n’aimait pas parler et estimait cette question inutile. S’il ne s’était pas présenté à elle, elle serait restée muette, sans demander plus d’informations que ce qu’il acceptait de lui divulguer. Là était un avantage avec Perle. Elle était silencieuse et respectait donc le silence d’autrui, ce qui n’était pas forcément le cas de tout le monde.

Indirectement, Perle s’inquiétait du fait que le jeune garçon qui lui faisait face soit, tout comme elle, d’origine française. S’il descendait du marquis, il pouvait être français… mais aussi anglais ou américain… Qui sait. Ceci étant, une vague lueur d’espoir illuminait le cœur de la petite française qui n’avait encore trouvé que des anglais dans ce vas te château (chose qui semblait plutôt naturelle, puisqu’ils étaient en Angleterre après tout).

Ensuite, le fameux Lafayette effectua un geste avec sa baguette qui fit lever un sourcil à son interlocutrice, franchement étonnée. Que faisait-il ? Il y avait une mouche ? Quelque chose ? Pourtant, la jeune fille avait beau regardé, elle ne voyait rien de particulier se dessiner sous son regard translucide. Ou en tout cas, rien qui ne vaille pareil mouvement. Elle se demanda un bref instant q’il n’était pas fou, tout simplement… Franchement, elle n’avait pas de chance ! Elle tombait toujours sur des cas sociaux ! Incrédule, elle restait silencieuse. Les remarques acerbes n’étaient pas forcément ‘son truc’. Perle était hautaine par nature, mais son attitude se révélait d’avantage par les airs qu’elle abordait que par ses propos. Silencieuse, son regard était cependant d’un scepticisme à toute épreuve. Quelque peu las et agacé, il était aussi imperturbable. Ce furent cependant les paroles fournies, peu après, par Lafayette qui la firent changer de position. Ses traits se détendirent pour être plus concentré et doux. Plus la moindre attitude hautaine. Son regard était juste attentif, et intéressé. Elle se concentra et reproduisit le geste, à quelques détails près qu’elle était moins rapide que Vinnie, comme si elle craignait de casser quelque chose en faisant bouger sa baguette. Et il était vrai que Perle n’était pas en confiance. Elle avait toujours peur quand il s’agissait d’exercer la magie. Peur de faire exploser quelque chose involontairement, de faire du mal à quelqu’un sans le vouloir…
Revenir en haut Aller en bas
Vinnie Lafayette
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Vinnie Lafayette


Messages : 61
Age : 33
Année : 3ème année

La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyVen 6 Fév - 12:53

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il n'était pas doué pour partager son savoir, peut-être parce que lui-même n'était pas une lumière, entre autre, mais aussi parce qu'il s'y prenait mal quand il s'agissait de briser la glace avec les gens. Briser la glace, il détestait cette expression car d'elle venait quelques surnoms ridicules de son aîné, entre autre le fait qu'on le compare à un glaçon, et non à un garçon, chose qui l'irritait mais quand il menaçait son frère de sa baguette, généralement il arrêtait de faire la mauvaise langue, intimidé par le bout de bois. C'était pratique pour avoir le dessus sur beaucoup de choses. Même s'il n'avouait pas qu'il n'avait pas le droit de pratiquer la magie. Et pourtant sa mère s'y était intéressé, chose peu commune qui le surprit autant qu'elle, et elle lui avait demandé de lui montrer " comment ça marchait " mais après de longues explications, elle avait semblé totalement troublée et il n'avait pas voulu la brusquer davantage, c'est qu'il l'aime sa vieille maman, même si il détestait les soirées tofus et bouffe diététique à l'armoricaine, ou un truc dans l'genre. Pour l'heure, Vinnie, essayait de de jouer les profs de sortilèges. C'était pas gagné. Il se racla la gorge et releva la question de la jeune fille, qui parut l'abasourdir un bref instant. S'il était un descendant de qui ? Un marquis ? Il ignorait ce qu'était un marquis, mais si c'était une sauce caramélisée ça il s'en souviendrait. Il haussa les sourcils, d'un air franchement étonné, bredouillant une réponse. Il ne savait même pas de qui il descendait, si ce n'est de ses parents, et de ses grands-parents, logique au final.

Il fut tellement pris par surprise par cette question qu'il ne réfléchissait pas aux conséquences de sa réponse, à l'importance de ce petit bout de généalogie. Il était à milles lieux de penser qu'on pourrait, par cette question, le définir en tant qu'être humain et en tant que sorcier. Certes, il s'était demandé pourquoi il était sorcier et pas ses parents, ni son frère d'ailleurs, pourquoi était-il le seul de la famille ? Il n'en avait aucune idée. Et le peu qu'il avait appris lui avait suffit. On lui avait dit, on c'est-à-dire tout le monde, que c'était courant qu'un sorcier naisse de parents moldus. Il ne s'était donc pas attardé sur une possible origine antérieure, ascendance sorcière ou pas. D'ailleurs même ses parents étaient bien incapables de lui parler de ses ancêtres, du moins avec franchise. Il formula donc une réponse imprécise et désordonnée, coupée, hachée et cætera.

« Euh... je... Le maquis de ? Un maquis... Ah, tiens... Bah, pour tout dire... euh... comment dire d'ailleurs ? Hum, eh bien... C'est que... que... Je sais pas. Mon père dit qu'on a des origines écossaises, mais c'est simplement parce qu'il aime bien les écossais qu'il dit ça... enfin... je crois...»

Il en avait oublié que quelques secondes plus tôt il essayait de montrer à la jeune fille le sortilège de nettoyage, ou de récurage plutôt. Il avait répondu en enchaînant diverses moues, en se pinçant les lèvres, regardant tantôt ses baskets tantôt dans le vide devant lui ou le plafond. Cependant, là son intérêt avait été titillé, et même s'il avait du mal à remettre ses idées de départ en place, une question lui brûlait les lèvres, le taraudait sans ménagement. Et c'est d'ailleurs ce à quoi il aurait dû penser en tout premier lieu, il s'en voulut presque d'être aussi idiot. De qui parlait-elle ? À quoi faisait-elle référence ? Un assassin célèbre, un mage noir, un cul-de-jatte adorateur des bikinis, un sorcier émérite, un bouffon du roi ? Si ça se trouve, c'est pour ça qu'elle le prenait pour un idiot depuis le début. Enfin, ça c'était ce qu'il croyait, car ce n'était peut-être pas vraiment le cas, ou si au contraire. Il préférait laisser planer un doute sur ce sujet là et en revenir à l'essentiel, de toute façon il ne pourrait pas contenir très longtemps cette question sans qu'elle ne vienne à sortir d'elle même, son esprit étant parfois aussi impulsif qu'une beuglante. En parlant de ça, il était heureux d'être un fils de moldu, car au moins il ne se taperait pas la honte à recevoir des lettres rouges et criardes devant toute la Grande Salle au complet parce qu'il a mis du poil-à-furoncles dans les chaussettes de son père, ou que sais-je encore. Il avala rapidement sa salive et ne laissa pas répondre la jeune fille entre temps.


« C'est quoi un maquis pour toi ? Et c'est qui ce Lafayette dont tu as fais allusion ? »

Un maquis, pour lui, c'était une région montagnarde. Enfin, d'après ce qu'il avait retenu des cours de géographie, et il avait pas retenu beaucoup de choses donc même pour ça, ce n'était pas vraiment un acquis. Il tourna enfin son regard, interrogateur, vers la jeune fille qui avait reproduit sans qu'il ne l'est vu le geste qu'il lui avait montré auparavant. Ses paroles étaient précipitées, ses mots se disloquaient et son vocabulaire s'appauvrissait énormément lorsqu'il désirait savoir quelque chose de précis. Il n'était pas du genre à faire de grandes phrases bien construites, le principal était pour lui de se faire comprendre et c'était déjà une entreprise assez ardue sans qu'il n'ait en plus besoin de réfléchir à chaque mot qui allait sortir de sa bouche. C'était trop demandé pour son petit cerveau. Il n'était pas un génie, du moins il considérait sa qualité de sorcier comme géniale, mais rien de profondément changeant quant à une possible intelligence surdéveloppée. Et en effet, il n'était pas forcément très futé ni malin en général, sans pour autant être la risée de tout le monde où qu'il aille. Non, pas brillant ni remarquable, juste transparent, et c'était bien comme ça, c'était pratique, ça permettait de garder un recul suffisant pour mieux préparer ses répliques, sauf quand on le mettait contre son gré au premier plan, ce qui était malheureusement le cas ici présent, bien que cela reste intime et que l'auditoire soit composé de bouquins sans cervelles, quoique ça aussi c'était à vérifier...
Revenir en haut Aller en bas
Perle de Chamberlain
Courageux et hardi
Courageux et hardi
Perle de Chamberlain


Messages : 922
Age : 33
Année : 1ère année
Age du personnage : 11 ans

Feuille de personnage
Citation:
Multi-comptes:
Relations:
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " EmptyMar 10 Fév - 10:43

Perle posa un regard assez froid sur son interlocuteur. D’où débarquait-il ? Lui qui précédemment avait pu avoir une place plus ou moins importante et élevée dans l’estime de la petite française chutait à présent plus rapidement qu’un ascenseur déréglé. Il était vraiment trop bizarre ! Et dire qu’elle avait osé espérer qu’il aurait peut-être une once d’intérêt ! Elle était bien loin de se douter qu’en réalité, il était d’un ridicule à vous en couper le souffle. Elle arqua un sourcil, contrariée. Non vraiment, il était devenu de très déplaisante compagnie subitement. Pourtant, elle sentait qu’elle avait une dette envers lui, et bien que ça l’agaça au plus haut point, elle avait quand un minimum de sens de l’honneur. La petite se contenta donc de répondre sans cacher sa surprise, puisqu’elle était vraiment stupéfaite.

« Eu… La Fayette est français. »

Non mais qu’est ce qu’il avait à lui parler de l’Ecosse franchement ??? Genre perle s’intéressait à l’Ecosse ? A part son climat plus qu’adapté pour ses défauts d’ordres physique, elle n’avait rien à envier à ce stupide pays ! Et puis pourquoi il parlait de maquis ? Elle n’avait pas bien articulé ? Ceci étant, là, pour ce coup là, elle se permettait de douter. Subitement, elle ne savait plus si elle avait di Maquis ou Marquis. Ca par exemple ! Que faire !!!! Se creusant la cervelle, les sourcils toujours froncer par l’agacement, elle inspira un bon coup, son visage se détendant donc en même temps. Puis, se calmant un peu (juste un petit peu, hein ?) elle poursuivit :

« Je parlais d’un marquis… Les maquis ce n’est pas vraiment la même chose… J’imagine que tu ne sais rien sur la France et sur la noblesse ? »

Son air se pinça légèrement. Perle adorait son pays natal, aussi rude soit-il avec elle lors de l’arrivée des beaux jours. Elle trouvait inacceptable qu’un Anglais ne connaisse rien de l’histoire de son superbe pays. La France était sans nul doute le plus beau pays du monde !!! Personne ne devait en douter ! Et voilà que là, elle se trouvait face à un ignare qui ne savait rien de ce pays. C’était extrêmement frustrant. Soupirant, la petite s’assit à nouveau sur sa chaise (elle ne pouvait pas rester debout des heures durant) et laissa son interlocuteur libre de s’assoire ou non. Elle rangea sa baguette à sa taille, oubliant bien sûr toute magie pour se concentrer sur l’histoire…

« Un maquis, comme tu l’entends, a différent sens. Le premier qui me vient à l’esprit est le nom donné aux résistants français lors de la seconde guerre mondiale, pendant l’invasion allemande… Après il y a le terme maquis pour désigner un type de végétation qu’on trouve dans le climat méditerranéen… »

Elle avait posé son regard translucide sur le visage de son interlocuteur, parlant avec plus d’assurance qu’elle n’en n’avait encore jamais montrée depuis son arrivée à Poudlard. Elle était dans son domaine là, et plus rien ne pouvait l’intimider !

« Mais moi je ne t’ai pas parlé de Maquis, mais d’un Marquis. Avec un ‘r’. Il s’agit d’un titre donné aux nobles comme on trouve des Lord dans ce pays… Tu sais ce qu’est un lord j’espère ? »

Elle l’observa avec une certaine crainte. S’il ignorait ça aussi, alors là, elle jetait l’éponge ! Elle soupira, et reprit son explication pour clore le sujet.

« Quant à La Fayette, c’était un grand homme qui a vécu au XVIII ème et XIX ème siècle. Il a participé aux révolutions consistant à renverser la monarchie française, alors que lui-même était un noble ! Je n’ai jamais pu comprendre sa prise de position… Il a aussi participé à la guerre d’indépendance américaine… Tu n’as jamais étudié l’histoire de l’Amérique ? »

Là c’était le comble, tout de même ! Un anglais qui n’avait pas étudié l’Amérique… Le système anglais avait toujours été bizarre, ça Perle le savait fort bien, mais là tout de même !

[668]
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty
MessageSujet: Re: La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "   La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur " Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
La vie du gobelin Garagluk dit " Le poudreur "
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Design "We are the Champions" Version 5.1
» Design "I need a Hero" Version 5.2
» La vérité "vraie" sur moi ^^
» Secret !! [PV "L'AM"]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Poudlard Univers :: Le Hors-Jeu :: Les Mémoires de Poudlard Univers :: Les extraits de Pensine :: Les sujets oubliés :: Sujets Clos Saison 4-
Sauter vers: