Be my teacher ! ♈ Ginny&Prue.

Ginevra Weasley, jeune Gryffondor de onze ans, tout juste entrée à Poudlard, s’était déjà fait remarquer par ses prestations en cours de Sortilèges. La jeune demoiselle semblait prédisposée à une excellente maitrise de la forme la plus pure de Magie. Il faut dire qu’elle était la cadette de la fameuse famille Weasley. De fait, elle avait toujours vécu dans un environnement à cent pour cents magique, ses frères côtoyaient chacun leur tour Poudlard et elle les accompagnait chaque année à la gare de King’s Cross pour la rentrée.
Aujourd’hui pourtant, Ginny Weasley se trouvait dans le Parc, la baguette à la main, et tentait désespérément de réaliser le dernier sortilège dont Flitwick leur avait fait part. La veille encore, elle s’était approché un peu plus du résultat attendu, mais aujourd’hui, rien à faire. A part une faible lumière qui oscillait entre le rouge et le jaune bouton d’or, rien ne voulait sortir de sa vieille baguette d’occasion. Quelques Serpentards à la langue sournoise s’étaient souvent moqué de la-dite baguette qui avait servi moult fois avant qu’elle n’atterrisse entre les mains de la jeune rouquine, mais jusqu’alors, ce n’était pas cela qui l’avait arrêtée. Cela ne commencerait pas maintenant.
La jeune enfant se concentra de nouveau sur le cube qu’elle avait prit pour s’exercer. Il était brun, de la couleur naturelle du bois dont il était fait. Elle ferma les yeux et le visualisa d’un rouge sang profond. Elle avait une affinité avec cette couleur dont il est aisé de comprendre la source. Rouvrant ses paupières, dévoilant ainsi deux petits yeux bruns emplis de sérieux, elle pointa sa baguette et lança : « Partium Coloris Rouge ! » Un léger nuage rouge sortit de la baguette, sans s’aventurer suffisamment près du cube pour lui transmettre son coloris. Ginny leva les yeux au ciel d'exaspération, et attrapa le cube pour l'enfouir dans les gigantesques poches de sa cape.
Au fond d'elle, la cadette Weasley savait ce qui l'empêchait de réaliser ce sort correctement, mais elle ne pouvait tout simplement pas l'admettre. Un frisson parcourut son échine sans qu'elle sache trop pourquoi.
Ce matin encore, elle n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé avant qu'elle ne se retrouve à la table des Rouge et Or pour le petit déjeuner. Ses amis lui avaient fait remarqué qu'elle n'était pas coiffé, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Molly, sa mère, l'avait éduqué à toujours être présentable, et le coup de peigne dans les cheveux en se levant en était l'étape capitale. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait. Ajoutez à cela qu'elle ne se souvenait pas s'être levée et s'être rendue dans la Grande Salle, que ses camarades de dortoir lui avaient assuré qu'elle s'était levée bien avant elles, et vous obtiendrez un tableau dont on peut comprendre qu'il mette la demoiselle dans la confusion la plus totale. Plus que cela, elle en avait même peur. Un étrange sentiment s'emparait d'elle à chaque fois qu'elle pensait à ces événements, et le même malaise quand le château en émoi découvrait les messages de l'héritier de la chambre des secrets.
La rumeur la plus courante était qu'il s'agissait soit de Drago Malfoy, soit d'Harry Potter. Mais Ginny savait que c'était faux dans les deux cas. Ce ne pouvait simplement pas être Harry. Quant à Drago, bien qu'il corresponde parfaitement au portrait robot qu'on aurait put faire d'un tel personnage, il était peureux comme pas deux, son frère Ron le lui avait dit. S'il n'était pas capable d'aller dans la Forêt Interdite, comment pourrait-il s'occuper d'un monstre capable de tuer d'un seul regard ?
Tandis qu'elle pensait à tout cela, elle marchait dans le grand Parc de Poudlard. Au loin, elle aperçut une grande jeune femme blonde et un sourire étira ses lèvres. Elle remit à plus tard toutes ses pensées sombres et s'avança d'un pas décidé vers Prudence. La septième année l'avait pris sous son aile depuis le début de l'année, et leurs caractères de feu allaient bien ensemble.
Sans se soucier de déranger la belle jeune femme, la rouquine lança : « Salut Prue ! Comment tu vas ? » Elle sourit à son amie en s'asseyant à ses côtés. Elle avait trouvé la personne parfaite pour l'aider à réaliser le sort qui la tracassait tant.