-[ Winter time ]- /PV/

Une heure… Le regard vague, les pensées vagabondes… La chaleur étouffante, mêlée à un courrant d’air glacé. Un regard en direction du réveil. Un frisson… Un mouvement vers l’être aimé, à la recherche d’un réconfort qui ne vient pas, qui ne vient plus.

Deux heures. Le regard plus vif, suivant l’inexorable évolution (incroyablement lente ceci étant) des heures passées et à venir sur le même radio réveil depuis une heure déjà. Le noir complet… La peur au ventre accompagnant la possibilité du départ d’une certaine Morphée.

Trois heures… Morphée s’en est définitivement allée. Un mouvement dans les ténèbres hivernales, des mains venant doucement saisir celles de l’être cher. Des yeux qui se ferment d’apaisement, mais nullement de fatigue. Rien ne sert d’insister d’avantage… Morphée ne reviendra plus…

Quatre heures. Les doigts enlacés sans se relâcher, le cœur battant paisiblement. Charline finit par se relever doucement, sans lâcher la main de son petit ami. Pensive, elle observa les ombres se dessinant sur le visage calme et apaisé du jeune homme auquel elle avait offert son cœur.

Quatre et demi. Charline écarta en douceur les doigts du jeune homme pour quitter le lit qu’ils partageaient. Ame errante dans les couloirs sombres et froids de l’appartement, elle se glissa silencieusement dans la seconde chambre (et unique avec celle qu’elle partageait avec Grégory) (oui parce que officiellement chacun avait sa propre chambre, même si cette règle n’avait jamais été respectée +hum+). Elle observa un instant la décoration de la pièce inhabitée, et finit par aller dans la cuisine ou elle fit du thé, pensive.

Sept heures moins cinq. Le thé avait refroidi, et elle avait finit par se rendormir dans les bras de Grégory. Lorsqu’elle ouvrit, les yeux, elle croisa immédiatement les pupille bleus du jeune homme et posa alors sa main sur la joue de son compagnon, souriante.

« Bonjour… »

Ce jour là, les parents des deux membres du couple allaient déjeuner chez les jeunes gens, aussi la matinée ne manquait-elle pas d’activités… Charline n’eut le temps de s’ennuyer, pas plus que son amant. Ceci étant, ce déjeuner était idéal pour officialiser (pour de bon) leur relation. Malgré de nombreux (très nombreux même) problème dans leur couple, ils étaient (encore ?? /sbaf/) ensemble. Et pourtant, il y en avait eu des obstacles et des difficultés. Leur vie n’avait pas été rose bonbon. Loin de là. Et bien qu’ils connaissent déjà tous deux les parents de leurs conjoints, ce serait là, le tout premier repas qui réunirait les deux partis. Charline était angoissée, évidemment ( ~~le jour où elle ne stressera pas en même temps…~~ ). Elle venait de mettre la table et rejoignit Grégory dans la cuisine.

Dans son dos, elle passa avec douceur ses bras autour des hanches du jeune homme, déposant ses lèvres dans le cou du jeune homme pour y déposer un baiser. Depuis leur dernière dispute en date (soit une histoire très bête sur une petite relation de rien du tout entre la blonde (devenue brune) et le cousin de son petit ami… *genre c’est grave +out+*) Charline était beaucoup plus ouverte avec l’ancien Gryffondor… manque de chance c’était lui qui refusait de jouer maintenant… (le vilain >_<). Ceci étant, la jeune femme ne lâchait pas la pression pour autant. Quand elle voulait quelque chose, elle l’avait. Non mais !

Ce jour là, elle s’était vêtue de manière assez classique. Le rouge dominait cependant dans sa tenue vestimentaire. Puisqu’elle était brune à présent, un habit noir aurait été de trop… Aussi avait-elle prit une robe rouge qu’elle n’avait pas mit depuis fort longtemps, avec un gilet noir (pour le début du déjeuner puisqu’il semblait évident que l’ambiance ne tarderait pas à se réchauffait *humhum*).

Lorsque la sonnerie retentit, elle esquissa un sourire et rejoignit le hall d’entrée. Les parents du couple étaient arrivé sen même temps (poncutalité !) La jeune femme salua ses parents, souriante, puis ceux de Grégory un peu gênée. Les deux couples entrèrent dans l’appartement, tandis que Charline refermait la porte d’entrée, Grégory prenait leurs affaires pour les ranger. Les discussions allaient déjà bon train entre les deux couples de parents (jvous jure, les parents… Toujours des trucs à se raconter…)

C’était tout de même une chance que cette nuit ne soit pas une nuit de pleine lune… Sinon bonjour la galère… la condition de loup garou de Grégory ne dérangeait pas du tout Charline (bien qu’elle mette tout en œuvre pour l’aider). Ceci étant, elle n’était pas sûre que ses parents voient les choses de la même manière… Evidement, elle ne leur avait rien di, déjà que sa mère n’aimait pas beaucoup l’ancien Gryffondor… inutile de rajouter un argument aux dires de la maman pour que Charline laisse tomber son amant.

Grégory dormait paisiblement quand il fut l'heure de se lever. Sentir Charline contre lui ne fut pas aisé pour tenir ses engagement, il n'avait qu'une envie, l'embrasser follement. Hélas la jeune fille savait parfaitement (ou pas) à quoi elle s'aventurait en revenant avec lui, elle allait le payer, et naturellement, elle le payait chaque jour, depuis un mois. Ce n'était hélas pas sans conséquence pour le jeune homme qui souffrait presque autant qu'elle de cette situation. Si lui avait envie d'elle, il savait que tout dépendait de sa bonne volonté pour faire ce qu'ils avaient envie depuis – fiou, on compte plus ! - en revanche pour elle, elle avait beau multiplier les efforts, rien n'y faisait, il restait froid et de marbre.

« Bonjour. »

Non pas de petit bisous ~~c'est l'haleine chaotique du matin~~, ça aussi c'était son calvaire, il diminuait autant que possible les petites preuves d'amour, tout en lui laissant tout de même comprendre qu'il l'aimait comme au premier jour (oui, sinon elle part), opération pas vraiment impossible, mais disons très ardue.

Le jeune homme se leva, se dirigea à la cuisine, remarqua que le thé était déjà prêt (preuve d'une nuit presque blanche pour la nouvelle brune) et se servit son petit déjeuner, tout en se faisant le programme de la matinée. Le repas, c'était lui qui s'en chargeait, il adorait ça, et ses parents l'attendaient de toute manière au tournant. Les parents de Charline aussi en fait, il devait multiplier les bonnes impressions puisque l'apprenti-auror avait cru comprendre – comme ça – qu'il n'était pas le préféré des parents Spencer. Ainsi donc, il n'avait pas vu petit, et c'était même mit à y travailler la veille. Après tout c'était Noël, la neige tombait déjà, et il fallait que la fête soit la plus réussie possible.

Au vue des difficultés que Grégory avait rencontré dans sa lutte ~~contre l'ennemie~~ pour l'honneur, celui-ci avait finit par décider que le cadeau de Charline – celui qu'il lui ferait – ne serait pas physique. Enfin, il ne serait pas matériel, petite nuance, il avait trouvé quelque chose de beaucoup plus mémorable et jouissif ~~au sens propre du terme~~.

Une fois repu, lavé et habillé convenablement, Grégory enfila un tablier et termina de préparer les plats commencés la veille, et commencer ceux qui ne l'avaient pas été. En entrée le traditionnel foie gras, mais cette fois servit originalement en salade de laitue et pruneau, même si ce dernier ne trouvait abrit que sur les morceaux du précieux foie. La suite se composait de verrine de la mer (ça fait plus classe avec un nom), composées de crevettes, saumon fumé, subtilement accompagné d'autre garnitures et jus de citron. Une viande rouge en plat principal (donc faire attention de ne pas rater la cuisson au tournant, Lewis avait l'oeil), accompagnée de pommes croustines (soit un plat plutôt commun et pas forcement surprennant). En dessert, une première pour le jeune homme, à savoir une bûche aux fruits rouges accompagné de coulis de fraise-framboise ~~à volonté~~.

Si le jeune homme parvenait à tout terminer, il se sentirait mieux. La bûche trônait fort heureusement dans le réfrigirateur, les plats principaux ne se faisaient qu'au dernier moment, il ne restait plus à Grégory qu'à dresser les entrées. Alors que le jeune homme s'activait sans bruit en cuisine, Charline s'occupait de tout le reste. C'est alors que les invités arrivèrent. Grégory enleva son tablier et alla à la rencontre de sa famille et de celle de sa petite amie, pour les saluer. Les parents déposèrent leurs cadeaux au pied du sapin et Grégory les invita directement à passer à table ~~L'apéro, tout ça, c'est surfait, hein~~.

« Je vous en pris, installez-vous ! »

Et là le sprint pouvait commencer. Pas question de laisser les invités à table sans aucun des deux hôtes plus de 2 minutes, ainsi, le couple s'activa à tout servir rapidemment. Charline aida Grégory à porter les assiettes composées de salade à table, et une fois ceci fait, sans que tout deux sachent pourquoi, ils retournèrent en cuisine. Visiblement, Charline venait chercher le sel et le poivre, Grégory lui, ne savait trop pourquoi il l'avait suivie. Naturellement, comme si son cadeau prennait soudain forme, le jeune homme passa derrière Charline, fit glisser une mèche de cheveux dans le dos de la jeune fille, et déposa un baiser dans son cou. Commençons léger, il fallait la torturer encore un peu.

Sans lui laisser le temps de s'interroger, Grégory retourna à table, un sourire aux lèvres, et le cacha dès que Charline le rejoint. Il ne voulait pas lui faire comprendre qu'il la désirait autant qu'elle pouvait le désirer, et au fond ça tombait bien, ils n'étaient pas seul et se devaient donc de faire bonne figure. Grégory commença dans un premier temps à parler à ses parents et à demander des nouvelles de ses cousins (qu'il ne préférait pas voir... Enfin Mélinda si, mais Carter attendons encore un peu, hein) qu'il n'avait pas vu depuis perpette puis la discution tourna rapidemment en collective, avec les parents de Charline. Le diner pouvait – enfin - commencer.

Lorsque tout le monde se fut installé autour de la table, et donc, en l’occurrence, débarrassé de tout ce qui est vestes, capes, sacs et autres accessoires encombrants et inutiles autour d’une table à l’intérieur de l’appartement, les jeunes gens conversèrent un instant avec leurs parents, puis il fut temps de servir la salade. ~~Allé chéri balance la laitue !~~. Le jeune couple servit donc toute la table (ce qui fut assez rapide puisqu’ils n’étaient que six autour de cette fameuse table ^_^) et lorsque ce fut fait, ils repassèrent rapidement dans la cuisine où Charline récupéra le sel et le poivre tandis que Grégory, lui, ne servait à rien… ~~logique c’est un homme en même temps… Faut pas trop en demander sbaaaf (c’est pas comme si c’était lui qui avait cuisiné non plus~~ . Le jeune homme vint alors embrasser (brusquement) Charline dans le cou sans préavis et s’en alla aussitôt fait, laissant derrière lui une jeune femme qui n’avait eu le temps de réagir face à cette attaque sans aucun doute prémédité (nous sommes en guerre !!!!). Surprise et quelque peu agacée, la blonde ne répliqua rien *de toute façon elle était seule dans la cuisine maintenant, alors à moins de crier sur le four, elle n’avait pas vraiment d’option à sa disposition…*. Grégory avait ses humeurs et ça pouvait être parfois très énervant. Comme maintenant. ~~Oui parce que Charline, elle, elle est on ne peut plus équilibrée, n’est ce pas ? Un modèle de vertu et de calme cette petite. Pas du tout impulsive ou imprévisible… sort~~ .

Lorsque Charline retourna à table, elle croisa ce même regard indifférent qu’il conservait depuis qu’ils s’étaient remis ensemble (Grégory, hein ? Pas ses parents ^^’) et elle détourna les yeux de ce spectacle qu’il daignait lui offrir, agacée. Non mais vraiment, sourire ce jour là l’aurait tué ou quoi ??? Ok, il lui en voulait, ok c’est bon là, elle avait imprimé ! Et puis elle aussi elle s’en voulait si il voulait le savoir !! Mais leurs parents n’avaient rien fait, eux (jusqu’à preuve du contraire en tout cas) aussi aurait-il pu faire un micro effort pour eux au moins ! Soupirant intérieurement, elle afficha un sourire, pour montrer l’exemple à son abruti de copain sort (mais si elle l’aime elle est juste frustrée là :p) et lança la conversation avec les parents de son petit ami.

« Grégory m’a di que vous avez pris une semaine pour Noël… Votre travail se passe-t-il bien ? J’imagine que vous devez être fiers que votre fils suive votre voie… »

Ah ce Grégory… Comme papa et maman, c’était génétique le truc de l’auror ? u_U. Charline, elle ne suivait pas vraiment la voie de ses parents… Sa mère était styliste, et son père travaillait comme comptable… Donc ce n’était pas vraiment la branche de la médecine tout ça… mais tant que ça plait, hein ?

Lorsque les salades furent terminées et après avoir conversé un instant comme ça, Charline se leva avec Grégory pour débarrasser la table. Sa colère était passée à présent… Puisque Grégory agissait normalement… restait juste à espérer que tout se poursuive comme ça et le repas serait alors sans encombre.

Spoiler:

Quand Grégory constata la frustration de Charline à table, il eut toutes les peines du monde à ne pas éclater de rire. Il se contint néanmoins avec facilité ~~en pensait à son cousin~~ quand il croisa le regard de la mère de Charline. Autant de ne pas s'en faire une ennemie (disons encore plus) dès Noël hein... ~~c'est donc vrai ce qu'on dit sur les belles-mères~~ Tout en discutant ~~on vous fera grace de la discution, on sait bien que tout le monde s'en fout, du blabla~~ Grégory jeta un coup d'oeil aux cadeaux sous le sapin, en se demandant si Charline avait remarqué que Grégory ne lui avait rien acheté... Quand les parents de l'apprenti-auror parlèrent, Grégory ne put s'empêcher de réagir.

« Ô oui ! Les vacances sont plutôt reposantes, je dois dire. Mais niveau travail en ce moment, on n'a pas vraiment à se plaindre, c'est plutôt tranquille. On a tellement peu de travail qu'on donne souvent un coup de main aux tireurs de baguettes magiques d'élite... Il faut dire que les criminels ces temps ci, sont plus répandus que les mages noirs, allez saovir pourquoi... Et oui, nous sommes très fier de notre fils ! Je suis sûr qu'il fera un excellent auror, ça ne fait aucun doute... »

« Toi, tu ne m'as pas vu en entrainement de camouflage, ça se voit ! J'ai toujours voulu changer d'apparence à volonté, ça m'aurait bien aidé... Pourquoi on n'a pas reçu le don de grand-mère Lucienda au fait, c'est pas héréditaire la métamorphomagie ? »

« Ton père aussi avait quelques difficultés avec le camouflage, mais depuis c'est son domaine de prédilection, ça ne veut rien dire. Et la métamorphomagie peut être héréditaire, mais elle ne l'est pas toujours... »

« Dommage... »

« Et vous Charline, comment se passent vos études ? »

Emily Eragon, la mère de Grégory, aimait beaucoup Charline, elle lui avait plus d'une fois répété. Ce n'était pas nouveau que l'ancienne Gryffondor aimait les tempéraments calmes et posés (souvent relatifs aux Serdaigle) et elle trouvait d'ailleurs sa future belle-fille (comment ça Grégory n'en a jamais parlé ?) vraiment très charmante. On ne pouvait retrouver cet amour de la part de la mère de Charline. D'ailleurs Grégory, bien décidé à faire changer ça, s'adressa à la mère de sa copine dès que Charline eut terminé de répondre à Emily.

« Les affaires marchent bien, ~~Miss~~ Mrs Spencer ? »

Grégory avait parlé dès que la mère de Charline avait croisé son regard et restait de marbre, comme à son habitude. On notait tout de même de l'attention dans son regard, preuve que la réponse l'intéressait et qu'il ne l'avait pas juste posée par politesse. Tandis que la mère de Charline répondait, le jeune homme assit non loin effectuait une opération des plus osées. La chaussure du jeune homme glissa doucement à terre, celui-ci venant de la retirer avec son autre pied et avançait à présent son pied (non non pas pied nu, on met des chaussettes chez nous madame!) vers les jambes de Charline. Oui, vous avez bien compris, en d'autres termes, on appelait ça faire du pied. Non mécontent de son initiative qui allait nécesairement faire réagit Charline, le jeune homme se décida à servir les plats principaux quand la mère de Charline eut terminé, non longtemps après.

Charline un peu agacée toujours (oui elle est chiante, et alors ??? C’est son droit ! Et toc >_<) écouta la discussion qui portait initialement sur le métier respectif des Eragon (une famille qui mise sur l’originalité, ça se sent). Quand le sujet vint se poser sur le fameux dont héréditaire qui permettait de changer d’apparence, la blonde (brune ce jour là) ne put s’empêcher d’intervenir.

« Sans vouloir vous manquer de respect madame, ce don est effectivement héréditaire. Ceci étant, il est à caractère récessif aussi ne peut-il s’exprimer que si les chromosomes apportés par le père et la mère sont tous deux porteurs de ce caractère… Dans le cas de votre mari, il a forcément le gène récessif en lui mais son caractère est caché par le chromosome apporté par son père qui est à caractère dominant et…. Eu excusez-moi. »

Passant sa main devant son visage, la jeune femme soupira intérieurement. Elle était à cran depuis quelques temps. Elle voulait tellement pouvoir aider Gregory qu’elle en oubliait de se détendre. Confuse, elle se leva, quittant la table ses joues empourprées :

« Je… je reviens. »

Charline rejoignit la cuisine, tremblant de tous ses membres, elle lutta contre la crise qui arrivait, respirant avec le plus de calme possible. Ce n’était vraiment pas le moment de faire une crise d’angoisse ! Inspirant profondément, elle du patienter quelques minutes pour que les tremblements s’estompent puis finissent par disparaître totalement. Prête à retourner dans la salle ~~de torture (si si c’est pas une vie ce genre de repas T_T)~~ à manger.

Souriant à ses parents ainsi qu’à ceux de Gregory (quoi ?? Pardon ya une autre personne dans la salle ? Gre quoi ? AHHH Gregory ?? Non mais lui on ne lui sourit pas ! Maintenant (à force de le voir) il fait un peu (beaucoup) parti de la déco, hein ? /sbaaf/).

Charline n’écouta même pas ce que racontait sa mère, encore sous tension, elle frémit quand Gregory vint lui faire du pied. Elle hésitait entre deux tendances… la première, lui renverser le plat sur la tête, la seconde, lui jeter la bouteille à la tête… hélas, aucune des deux ne serait bien interprétée (que ce soit pas sa famille ou par celle du garçon) aussi dût-elle *à son plus graaaand regret* abandonner ses deux idées (pourtant formidables, on est d’accord ?). Lorsqu’il fut temps de servir le plat principal (à bon il n’y a qu’une entrée ? sort ). Charline se leva en totale synchronisation avec son amant (le pire c’est que ce n’était même pas calculé >_<). Lorsqu’ils furent dans la cuisine, la blonde se saisit de sa baguette et ferma la porte de la pièce, tout en faisant en sorte qu’aucun son ne puisse quitter cette pièce. Fusillant le jeune homme du regard, elle siffla :

« Bon, alors tu me dis à quoi tu joues, et tout de suite ! »

Elle tenait sa baguette avec fermeté et fixait avec douleur son petit ami. Elle ne le comprenait pas, elle ne le comprenait plus. Ne se rendait-il donc pas compte qu’elle était à bout ? Oui, il voulait lui faire payer, mais d’après elle, elle en avait déjà bien assez enduré comme ça !

Tandis que Charline marquait des points auprès de la mère de Grégory, celui-ci n'en marquait pas auprès de sa petite amie. Allez savoir pourquoi, après la semi-guerre non déclarée du couple, la réconciliation semblait déranger Charline. A moins que ce ne soit justement cette réconciliation non formulée qui l'inquiète ? C'était sûrement ça, Charline ne devait pas avoir compris que son petit ami venait d'enterrer la hache de guerre le jour de Noël et pour tout l'avenir de leur couple. Il fallait donc qu'il soit plus clair à l'avenir, et bien lui faire comprendre que ce n'était pas son genre de jouer avec elle. Après tout, Serpentard c'était bien l'opposé de Gryffondor, non ?

« Je suis très impressionnée Charline. Puis vous n'avez pas à vous excusez, c'est toujours passionant d'apprendre des détails que l'on ignorait ! »

A l'évidence, Grégory avait pris la remarque moins bien que sa mère. Le "sans vouloir vous manquer de respect" avait du faire son petit effet sur le jeune homme, sûrement, c'était certainement ça. Il n'en tint cependant pas rigueur puisqu'il n'était pas du genre de Charline de manquer de respect.

Quand Grégory se leva pour aller à la cuisine à la recherche du plat suivant, il fut surpris de voir Charline s'éxécuter en même temps que lui. A croire qu'elle l'avait épié pour se lever en même temps. Le jeune homme se chargea donc de prendre l'entrée pour la ramener en cuisine, et changer de plat. Une fois qu'il y fut arrivé, sa surprise n'eut d'égal que sa satisfaction.

Charline avait sortit sa baguette et d'un geste sec (que seule elle pouvait se permettre, la déesse des sortilèges ~~à part lui~~ c'était elle) avait insonorisé la porte. Il était clair qu'elle demandait explications. Et puisqu'explications elle demandait, explications elle aurait.

Grégory était las de tout ce qu'ils avaient tout deux traversés, tant de problèmes, encombres et difficultés qui n'avaient au final que rendu plus ardu le chemin les rapprochant. Après cette dernière vengeance que Grégory trouvait tout à fait justifiée, il était grand temps que tout redevienne comme avant. Charly avait assez souffert de cette situation, et il était clair que la fête de Noël offrait le point final idéal pour ce genre d'amusements.

« C'est dur de te résister, tu sais ? »

Il s'approcha d'elle pour déposer un baiser sur ses lèvres. C'était clair que tenir plusieurs mois sans trop l'embrasser ou lui témoigner d'attentions physiques était un vrai challenge pour lui. C'était peut être justifié, ça n'empêchait pas qu'il l'aimait comme un fou et que passer du temps éloigné d'elle était excessivement dur. Chose qui allait à présent changer puisque Monsieur avait enfin de mettre sa fierté de côté pour pardonner. Il était temps.

« Tu veux que je t'explique ? Alors je t'explique. J'ai voulu te rendre la monnaie de la pièce depuis qu'on est à nouveau ensemble, mais... à ma manière. M'éloigner physiquement de toi, tout le temps.. C'était assez dur en fait, mais je préférais faire ça histoire qu'on soit à égalité, histoire de ne pas garder en moi une vieille rancune qui serait restée – je le sais – très longtemps. Oublier ce que tu as fait avec mon cousin je ne pourrai pas, mais à présent je sais qu'on est quittes, plus ou moins, et ça me facilite la tâche... Même si je t'avouerai que cette période était pour moi un vrai supplice... »

Grégory prit Charline dans ses bras dans un geste qui tenait réellement du réflexe. La magie de Noël faisait bien des miracles, mais là ce n'en était pas un. Il aimait Charline, sûrement bien plus qu'elle ne l'aimait à lui. De toute manière, c'était bien simple, personne ne pouvait aimer plus quelqu'un qu'il n'aimait Charline. Impossible. Il serait prêt à mourir pour elle, voire à vendre son âme au diable pour toute l'éternité. Mais ça ce n'était pas dit qu'elle le savait.

Le cœur serré, la sorcière observait son petit ami… Enfin si tant est qu’il veuille toujours l’être puisqu’elle en doutait de plus en plus… Il était distant, tellement distant… Alors elle travaillait, un peu plus encore chaque jour… mais rien n’y faisait, elle n’oubliait pas sa douleur. Ce n’était qu’un leurre, le temps de s’occuper brièvement les sens avec des livres et de trop nombreuses connaissances… puis, le soir venu, le poids d’une absence… L’absence d’amour. Grégory avait beau lui dire qu’il l’aimait… Elle avait de plus en plus de mal à croire son bien aimé. Il était si difficile d’être là, à quelques centimètres de lui et de sentir que rompre la distance lui déplaisait. Oui, elle avait mal. Vraiment… Puis… Voilà qu’il changeait d’attitude du jour au lendemain. Prévenir était certainement trop lui demander ! La jeune femme transpirait la colère. La mâchoire crispée, les poings serrés, le cœur battant bien trop vite contre son sein, son esprit qui tournait à vive allure… Elle avait du mal… Elle ne le suivait plus. Vraiment plus.

Alors qu’ils étaient dans la cuisine ~~encore~~, la jeune femme décida de mettre les points sur les ‘i’. Elle en avait marre. Vraiment… Il jouait avec ses nerfs et même si elle ne lui avait encore jamais montré sa faiblesse (elle en faisait un combat quotidien depuis qu’ils s’était séparés en juin dernier), Charline avait des nerfs fragiles… très fragile. Elle luttait en permanence contre les crises. Et plus le temps filait, plus cela devenait compliqué… La douleur s’intensifiant…

Lorsque le sorcier (optionnellement petit ami) vint poser ses lèvres sur celles de la jeune femme, cette dernière le repoussa avec force, les larmes piquant ses prunelles. Fâchée, blessée, elle n’arrivait plus à réfléchir convenablement. Elle avait mal. De plus en plus mal. Et s’il en faisait un jeu, alors non, elle ne resterait pas un instant de plus ici. Elle n’était pas un amusement, ou une source de distraction quelconque…

« Arrêtes de te jouer de moi, veux-tu. »

Puis il lui expliqua… Enfin. Charline l’écouta… sidérée. C’était une blague là… Non ? C’était tellement ridicule qu’elle ne trouva rien à redire durant un bon moment… histoire de bien s’imprégner de la chose quoi… La sorcière avait du mal à y croire… C’était… C’était juste vraiment… Non, elle n’avait même pas d’adjectif pour dire ce qu’elle pensait et ressentait actuellement. Lorsqu’il la prit dans ses bras, la jeune femme recula. Echappant à l’étreinte. Ce fut un regard noir qu’elle leva sur lui… Enfin elle l’aurait voulu noir plus exactement… le tout était agrémentait de larmes salées qui glissaient malgré elle sur ses joues pâles… Elle était tellement… fâchée et soulagée en même temps… Ce n’était donc ‘que’ ça… Elle qui pensait qu’il ne voulait plus d’elle ou… elle ne savait quoi ! Tremblant de colère et (surtout) sous le coup des émotions contradictoires qui l’envahissaient, elle souffla :

« Quel imbécile… »

Sa main glissa dans sur son propre visage, effaçant ses larmes (ce qui était fort inutile étant donné qu’elles coulèrent derechef…). Elle poursuivit après un court instant :

« Tu es vraiment un imbécile. »

Oui, il avait agit comme tel ! Réellement… la sorcière se mordit la lèvre, les yeux jusqu’alors baissés, elle leva son menton pour fixer son regard dans celui de Grégory… c’était tellement ridicule comme situation !!! Vraiment. Sans rien ajouter, elle se dirigea vers la porte puis, sans prévenir, se tourna pour passer avec avidité ses bras autour du cou de son bien aimé et déposer un baiser plus que passionné que les lèvres du sorcier. Elle plongea son regard dans celui de Grégory, elle n’avait rien à dire, ses gestes parlaient pour elle… Elle l’aimait plus que tout… Envers et contre tout qui plus est… C’était bête, oui et alors ? L’amour n’a jamais eu la prétention d’être particulièrement intelligent…

Plutôt fier de son coup, Grégory n'était pas le moins du monde touché par les pseudos-insultes de sa copines. Non, elle était en colère, et devait se défouler. A sa place lui aurait fait pareil, même s'il n'était pas sûr qu'il aurait pû tenir comme elle l'avait fait. Ses injures étaient compréhensibles, ainsi Grégory les prennait sans trop de difficulté, ce n'était pas comme si elle voulait lui faire mal ou le faire souffrir en fin de compte ~~elle en avait assez fait comme ça~~.

Le jeune homme ne put toutefois s'empêcher de sourire quand elle le traita d'imbécile. Au fond, il était rassuré qu'elle soit aussi soulagée, de constater que sa vengeance personnelle n'avait pas creusé un nouveau fossé entre eux, de voir qu'ils pouvaient à présent, redevenir le couple d'antant, le couple que Grégory ne cessait de revoir à chaque nuit passé avec Charline. Le couple parfait que tout le monde enviait.

Quand la jeune fille se jeta à son cou pour l'embrasser, la réaction de l'apprenti-auror ne se fit pas attendre et surpassa celle de la jeune fille par son intensité. Impossible de décrire ce que ressentait le jeune homme. Impossible. Comme si un manque croissant venait de disparaître, mais ça, de façon tout à fait brutale. Tout d'un coup, paf, en quelques secondes seulement. Le jeune homme embrassa avec passion sa petite amie tandis que ses mains glissaient doucement sur la taille de la jeune fille pour la serrer et l'approcher de lui. Ô oui, ça, il en rêvait depuis très longtemps, et ça arrivait aujourd'hui, Noël, le jour où il l'avait décidé. Le jour où l'amour était à son paroxysme.

Sans dire plus de mots, le couple finit par se rendre compte que les embrassades passionées n'étaient pas de rigueur, pas tout de suite en tout cas. Leurs parent étaient juste à côté et il aurait été fort impoli et irrespectueux de s'adonner à pareille activité pendant que les invités attendaient.

*Surtout que mon père pourrait très facilement lire mes pensées s'il le désirait*

Ainsi les deux amoureux apportèrent le reste du repas, puis le dessert, et quand le repas fut terminé – plusieurs minutes plus tard – la petite famille composée, ouvrit à son tour ses cadeaux. Grégory avait acheté à ses parents, et Charline aux siens, en sachant qu'ils avaient choisis ensemble. Une fois que les remerciements furent donnés une bonne dizaine de fois (au moins), Grégory salua ses parents qui furent les derniers à partir.

« Oui, on passera vous voir à la nouvelle année, ne t'en fais pas pour ça maman ! A bientôt ! »

Grégory et Charline adressèrent un signe de main aux deux Eragon qui partaient et une fois que la porte fut fermée, l'apprenti-auror fusa comme on ne s'y attendait pas. Il attrapa par la taille sa petite-amie qu'il adossa contre le mur de la salle à manger tout en l'embrassant avec fougue. Inutile de dire ce qu'ils allaient faire ~~une innocente partie de scrabble~~, la logique parlait d'elle-même, et la passion trop longtemps refoulée encore plus.

[ Fin pour Grégory ]

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