Insomnie [PV Raphy]

"Non non...c'est moi, moi...d'accord..."

D'accord quoi duc*n? Et pendant ce temps-là, un Serpentard que nous connaissons tous bien ne faisait que se tourner et retourner entre ses draps.

"Casse-toi!"

Carlisle tentait pourtant bien de se concentrer, de faire le vide et de trouver le sommeil, mais impossible avec cet espèce d'empaffé qui parlait dans son sommeil comme un abruti. C'était quoi cette mauvaise habitude de débile de parler en pleine nuit. Carlisle pouvait avoir le sommeil léger quand il était préoccupé et le moindre petit bruit pouvait le réveiller. Ce qui était le cas cette fois encore. Ca faisait trois nuits de suite qu'il sommnolait et en cette troisième nuit, ça commençait sérieusement à le gonfler.

"Ta gu*ule!"

Et c'est ce bouffon qui osait sortir une telle conner*e!? C'est plutôt lui qui avait le droit de le lui sortir. Ce type lui gâchait ses instants de repos bien mérité et il avait une folle envie de l'étrangler pour ne plus l'entendre sortir des énormités encore pire que lui. Encore heureux que ce dernier ne soit pas un Bouffondor parce qu'il l'aurait étouffé avec son oreiller depuis belle lurette. Et encore...il avait une folle envie de bondir de son lit et de lui foutre son poing dans la figure pour lui ôter l'envie de jacter pour rien dire. Bien que non-violent, Carlisle avait aussi ses humeurs. Par contre, son frère cadet, Ethan, ne semblait rien entendre du tout. Faut dire que lui, quand il dormait, il dormait sec. Y a pas grand chose qui perturbait son petit frère. Ca l'amusait parfois!
Silence...aaah....tiens...espoir...L'oreille aux aguets, il croisait les doigts pour pouvoir enfin dormir. Après quelques minutes de calme, il osa enfin bouger, se mettant sur le côté, prêt à reprendre là où il en était resté. Même pas le temps de fermer les yeux plus de cinq secondes que cet abruti remettait ça. Damned! Il avait la poisse ou quoi? Serrant les dents, il se retint de lui balancer sa lampe de chevet dans la tronche et préféra se lever. S'asseyant momentanément sur le rebord de son lit, il se passa la main de les cheveux et poussa un soupir à fendre l'âme.

Bien! Etant donné qu'il n'arrivait à fermer l'oeil à cause de cet idiot, autant déserter le dortoir pour la nuit. Après tout, les fauteuils et sofa étaient confortables dans la Salle Commune. Il attrapa son oreiller pour avoir un minimum de confort. Tant qu'à faire, il ne valait mieux pas se taper un mauvais torticolis. Il s'assura de ne pas faire de bruit et descendit dans la Salle Commune des Verts. Au moins ici, c'était tranquille! Normalement, il devrait pas être dérangé par les paroles absurdes de son camarade de chambrée. Un bon point! Ce n'était pas qu'il était spécialement fatigué. Même après trois nuits à sommnoler, il était plutôt vif et en forme la journée. C'était juste ce mec qui avait failli passer de vie à trépas qui l'insupportait. Il avait donc opté pour le repli stratégique que le crime façon bourrin. C'est très intelligent et rusé un Serp'...la preuve! Surtout chez un Templeton! Les deux frères ensemble, et c'était fini pour l'adversaire.

En descendant dans la Salle Commune, il avait bien pensé monter dans le dortoir de la fille qu'il convoitait. Oui...Carl' a un culot monstre et n'a pas peur de se faire jeter. Il a tellement d'autres opportunités. Mais à force de s'y rendre pour compter fleurette à ses conquêtes, il connaissait les dortoirs des filles par coeur. Et puis là, il était bien trop las pour tenter quoi que se soit. L'heure ne lui posait pas de problème à proprement parlé, mais il y avait des filles que ça indisposait d'être "dérangées" par un beau garçon en plein milieu de la nuit. Parfois, elle l'accueillait avec étonnement, certes, mais surtout avec un grand sourire. Quel cadeau mesdemoiselles ! Néanmoins, certaines préféraient être présentables et non pas en chemise de nuit. Ce qui était compréhensible. Mais lui, il aimait bien voir les jolies filles vêtues si légèrement. Encore heureux, jamais depuis qu'il s'introduisait dans les dortoirs, il n'avait eu de gros problèmes. Genre "A l'aide, au viol!" Le truc à se barrer en courant et à faire en sorte d'éviter la nana mytho. Il avait une image à tenir, non mais!

Il faisait spécialement froid en ce mois de février. Bien fait, il n'avait qu'à pas venir sans un pull. Il ne portait qu'un pantalon de pyjama long, fluide, de couleur noir et un marcel, noir lui aussi. Le point positif, c'était que chez les Templeton, on grandissait plutôt vite et bien. Voilà pourquoi Ethan et lui étaient plutôt grands et agréablement constitués (cf Ethan). Il souhaitait être toujours présentable, même en pyjama, même si pour cela, il avait froid. Faut dire, on est encore en hiver...et l'hiver écossais n'était pas la tasse de thé de Carlisle. Il préférait passer cette sale saison sous les Tropiques plutôt que de se les geler ici. Mais malheureusement, il y avait cours, donc impossible de s'échapper. Surtout que ses parents risquaient fort de ne guère apprécier "l'échappée belle" de leur fiston adoré. Il sortit sa baguette et attisa le feu qui s'était éteint dans l'âtre de la cheminée. Il s'affala sur le sofa, poussant un nouveau soupir d'exaspération. Quelle nuit il allait encore passer! Enfin...même si ça le gonflait, autant prendre les choses comme elles venaient. Y avait bien pire dans la vie que de ne pas dormir à cause d'un idiot. Il ferma les yeux, posant machinalement son oreiller sur sa tête pour cacher ses yeux de la lumière des flammes. Il n'était pas venu ici pour ne pas trouver le sommeil à cause d'un trop plein de clarté. Quoi qu'il n'y avait que le feu dans la cheminée qui éclairait la Salle Commune. Il devait le reconnaître, c'était apaisant. Lumière tamisée, douce chaleure, corps allongé, détendu, enfin.

Pas pour longtemps malheureusement! Il grommela un truc incompréhensible dans son oreiller, son bras sur ce dernier (l'oreiller), étouffant ses propos quelque peu grossiers. Bah oui, y a des limites. Il aurait dû aller courir tiens. Carlisle avait l'habitude de faire du sport quotidiennement et il se faisait un jogging dans le parc tous les matins. Certes, il y serait aller un peu trop tôt...beaucoup trop tôt d'ailleurs, mais ça lui aurait au moins évité cette intrusion. Sur les nerfs, mais se contrôlant comme son père le lui avait appris, il ôta son oreiller de son visage et s'apprêtait à envoyer paître l'autre intrus quand il se stoppa dans son élan, ravalant aussitôt sa réplique bien senti. L'intruse n'était autre que Raphaëlle, une fille de 4ème année de laquelle il s'était dangereusement rapproché ces derniers jours. Aussi bizarre que cela soit quand on connaissait Carlisle, c'était qu'il n'y avait encore rien eu entre eux. Pas de baiser, de caresses, d'approches physiques quoi. Le contraire de ce que ce bon vieux Templeton entreprenait avec toutes les autres filles qui l'intéressaient. Et pourtant, Raphaëlle était très jolie. Une des plus belles filles de Serpentard...voir même de l'école. Elle surpassait certaines filles, surtout grâce à son charisme. Le charisme peut tout changer chez quelqu'un. On peut être beau, avec un physique de rêve, des yeux à tomber part terre, mais quand il manque le charisme, c'est déjà loupé. Heureusement, Raphaëlle avait toutes ces qualités. Un avantage quand on savait que Carl' était pareil et qu'il recherchait la même chose chez ses conquêtes...ou du moins il essayait car il ne pouvait pas dire qu'elles possédaient toutes la classe de Raphy. Loin de là!

- Raphy? Qu'est-ce que tu fais-là? Tu n'arrives pas à dormir? s'enquit-il en tentant de ne pas bugger sur la nuisette de la jolie brune.

Allongé sur le sofa, il ne lui vint pas à l'esprit qu'il devrait peut-être se relever, ou du moins s'asseoir pour laisser une place à la jeune fille. Faut dire que la tenue de Raphaëlle ne l'aidait pas pour le moment. Mais remue-toi! Après un instant d'hésitation, il vira l'oreiller et se redressa, s'asseyant, laissant de la place à Raphy à ses côtés.

Raphaëlle n’avait pas vraiment de problèmes lorsqu’il s’agissait de dormir.. Du moins jusqu’à cette nuit-ci, où la jeune fille n’arrivait en aucun cas à trouver le sommeil. Son dortoir était pourtant propice aux bras de Morphée, car sans aucun bruit, et que seules les respirations lentes de ses camarades endormies pouvaient être entendues de temps à autre, où bien les draps qui se froissaient quand l’une d’elle se tournait. Raphaëlle, malgré ce calme propice au sommeil avec ses prunelles bleues grandes ouvertes, et fixées sur le plafond, les mains derrière la tête. Cherchant désespérément ce qui pouvait l’empêcher ainsi de dormir, alors que ce n’était que ce qu’elle demandait, car franchement, elle n’avait rien d’autre à faire des nuits que de dormir, elle passait en revue tout ce qui avait pu se passer en ce jour de février, pour que Morphée la rejette ainsi (Méchant Morphée !).

Laissant ses mains revenir le long de son corps, l’américaine tourna sous ses couvertures afin d’essayer de trouver une position convenable. Sur le dos, rien n’allait, peut-être que sur le ventre, cela serait mieux ? Attendant quelques minutes, la brune enfouit sa tête dans son oreiller, complètement désespérée et fatiguée. Se décollant enfin du précieux coussin, la brune remarqua que sa coiffure ne ressemblait plus à quelque chose… Pfff… Elle souffla un coup sur une mèche qui lui tombait sur le nez, avant de finir par se retourner et finalement s’asseoir sur son lit. Passant une main dans sa chevelure, elle s’occupa pendant quelques temps à tout remettre en ordre, et attrapant une brosse sur sa table de chevet (et oui, c’est une fille) elle brossa doucement ses cheveux. De toute manière, elle n’avait rien d’autre à faire, alors autant passer le temps, non ?!

Le froid écossais lui glaçait cependant la peau, mais bon. Si elle restait allongée, elle ne trouverait quand même pas le sommeil, et au moins, le froid la réveillait un peu, elle aurait moins l’air d’un zombie quand elle se lèverait à sept heures, pour aller prendre son petit déjeuner, puis aller en cours… Enfin bref. Raphaëlle finit par se lever complètement, faisant tout même attention à refaire son lit, puisqu’elle détestait quand il y avait du bazar, et pris l’initiative de se rendre dans la salle commune, ou du moins, dans la chambre de Davel pour voir si ce dernier dormait ou si elle pouvait passer le rester de sa nuit à discuter avec lui. Mais avant de descendre, une chose se voyait nécessaire, passer dans la salle de bains ! Doucement et silencieusement, la jeune fille se dirigea donc vers la fameuse pièce, où elle entreprit de ce donner plus ou moins bonne mine. Elle passa un peu d’eau sur son visage, puis de la crème. Bah oui, l’eau était calcaire, alors il fallait qu’elle protège sa peau de cette agression ! Surtout à une heure pareille ! Elle sortit enfin, la peau ressourcée, mais toujours dépourvue de maquillage. Bah oui, elle était encore en nuisette, elle n’allait pas se maquiller ! Et puis, le naturel lui allait très bien !

Descendant les escaliers des dortoirs des filles pieds nus, la brune remarqua qu’un feu ronronnait déjà dans la cheminée… Tiens, quelqu’un subissait le même sort qu’elle ? Bon, au moins elle n’était pas toute seule, il fallait voir cela du bon côté ! Cependant, ce n’était pas dis que la personne présente serait quelqu’un qu’elle apprécie… Quoi qu’en fait, c’était plus les filles qui la détestait, parce qu’elle était liée aux triplés Hemmigway, qu’elle qui haïssait les gens… Enfin, que voulez vous, elle ne pouvait pas être adorée des mecs, ce qui était quand même le cas, et en plus adorée des filles… Certaines l’appréciaient d’ailleurs… Probablement celles qui avaient le plus de neurones, si vous vouliez l’avis de la vert et argent !

Elle allait passer son chemin, quand elle reconnut la personne complètement affalée sur le sofa comme étant Carlisle Templeton, le frère d’Ethan, celui là même qui avait embrassé la brune quelques temps plus temps et qu’elle avait gentiment envoyé voir ailleurs. Carlisle et la brune s’étaient rapprochés depuis quelques jours. Ils parlaient plus ou moins souvent, de toute et de rien, et cela en étonnant plus d’un, connaissant la réputation d’un et la beauté de l’autre, il ne s’était toujours rien passé entre eux. Après que tout le monde eut souhaité voir Davel et Raphaëlle ensembles, vu comme ils étaient copains comme cochons (pardon de la comparaison), tout le monde pariait maintenant sur la possible relation entre ces deux phénomènes.

« Carlisle ? Non, en effet, je crois que pour cette nuit, Morphée m’a rayé de sa liste… Et toi ? »

Alors que la brune était toujours debout, et en nuisette devant le sofa, Carlisle lui, semblait buguer. C’était la fatigue qui le rendait comme ça ? Finalement, il se redressa rapidement, laissant une place à Raphaëlle, qu’elle prit en adressant un sourire au garçon. Lui aussi était peu vêtu, mais bon, ils étaient des Vert et Argent ! Ils pouvaient braver le froid ! Ou pas…

« Je vois que je ne suis pas la seule à priser la Salle Commune quand je ne dors pas… Tu es là depuis longtemps ? »

Raphaëlle parlait tout à fait normalement, comme s’ils étaient en plein jour et correctement habillés, ce qui n’était, en fait pas du tout le cas… Mais bon, le feu qui ronronnait dans la cheminée les réchaufferaient, n’est-ce pas ?

Plutôt vif d'esprit, il comprenait aisément ce que les autres attendaient de lui, ce n'était pas pour autant qu'il allait dans votre sens. Ce n'était pas une marionnette qu'on pouvait manipuler et d'ailleurs, à ce propos, il était plutôt têtu quand il s'y mettait. Il avait envie de faire son propre chemin et sa vie à Poudlard comme il l'entendait. C'est pourquoi il trouvait les dernières rumeurs inutiles. Il avait entendu des ragots courirent sur lui et Raphy que ce soit dans la Salle Commune, la table des Serp' dans la Grande Salle ou bien même aux coins des couloirs, mais ces "on-dit" ne lui avait pas particulièrement plu. Il n'aimait pas trop qu'on s'amuse à choisir avec qui il pourrait sortir ou pas. C'était son choix et il faisait ce qu'il voulait. Ainsi, il ne ressentait aucune pression de l'extérieur. Il était toujours maître de la situation et ce n'était pas cette bande de babouins qui allait lui dire quoi faire. C'était un Templeton! Ni influençable, ni manipulable, ça en ennuyait certains...surtout certaines en fait. Surtout les premières années en vérité. L'année dernière, ça allait encore, mais à présent en 3ème année, il n'était plus trop attiré par les filles de 11 ans. Et pourtant, il n'y avait que deux petites années qui les séparaient, mais pour lui, ça faisait déjà une différence. Mais quand une se détachait du lot, il n'hésitait pas à tisser sa toile autour d'elle. C'était bien trop tentant. Un acte qu'il n'avait pas effectué sur Raphaëlle.

- Idem...elle a pas voulu de moi, fit-il faussement outré, un petit sourire aux lèvres.

Bah oui quoi...Qui oserait repousser Carlisle Templeton? C'était un affront personnel! Enfin bref, c'était plus de l'humour qu'autre chose. Il préféra reprendre par la suite.

- En fait, y a un abruti dans le dortoir qui parle en dormant et je te dis pas le nombre d'idioties qu'il sort. J'ai préféré descendre avant de l'étouffer avec son oreiller.

Il avait fait un écart pour se tourner vers son interlocutrice afin de l'avoir en face de lui. C'était quand même plus pratique pour parler, non? Cependant, plus il la regardait et plus il se rendait compte qu'il avait peut-être fait une erreur et qu'il aurait du se concentrer à fixer le feu dans l'âtre de la cheminée. Raphy, d'habitude, il la voyait totalement habillée, avec ses fringues quotidiennes...et non pas si dévêtue. Déjà qu'elle était particulièrement jolie convenablement vêtue, mais en déshabillé...bref. Elle n'avait pas froid? Euh...peut-être pas avec la chaleur que dégageait les flammes qu'il avait allumées précédemment. Il avait appris à ses dépends que les filles, en général, n'aimaient pas être reluquées comme si elles étaient des friandises. Bah oui, mais bon...elles sont tellement appétissantes. Carlisle ne pouvait pas continuellement écouter sa raison. Il le faisait déjà bien assez avec les cours et les devoirs. Avec les filles, c'était carte blanche. Il se faisait plaisir et plus il expérimentait et plus adorait ça. Un des grands plaisirs d'être un mec, c'était les filles. Et puis, être un mec canon (à peine narcissique le gars), bien de sa personne, charismatique avec le talent qui va avec, il n'y avait que du bonus. Et Carlisle s'en donnait à coeur joie...au grand damne des coeurs brisés qu'il laissait sur son passage.

Il gardait ses yeux verts/bleus dans ceux de Raphaëlle pour ne pas commettre d'impair. En cette heure tardive, ça pouvait mal passer. La jolie brune assise à ses côtés pouvait peut-être mal le prendre, donc ne valait mieux pas tenter le diable...quoi que ça ne lui déplairait pas de détailler un peu sa tenue *sbaff*. Bon okay, pas détailler, mais juste jeter un oeil plus poussé ou bien...*sbaff*. Même pas un coup d'oeil? Oh allez, c'est rien un coup d'oeil. C'est même pas les deux n'oeils! Il faut compatir...c'est pas évident pour un jeune adolescent de faire comme si de rien n'était. Mais il était plus fort que ça. Il avait appris de son père à toujours se maîtriser, alors c'est ce qu'il ferait. Tiens, dommage qu'il n'ait pas une grande soeur. Oui oui, une grande soeur et pas un grand frère. Il n'aurait pas supporté d'avoir un concurrent direct de toute façon. Tout le monde savait que les Templeton était béni des dieux. Sont tellement bôôôôx! Bref, passons! Il aurait préféré une grande soeur parce que c'est plus pratique pour demander des tuyaux sur les filles. Hé ouais, pas bête le Carl'. Un peu trop malin pour son bien d'ailleurs. Après, ce n'est pas comme s'il avait vraiment besoin de tuyaux. Il était doué pour son âge. Ca promettait dans quelques années tiens. Il allait en provoquer des problèmes.

Plus tard, il leur sortirait un truc du genre (aux filles): "Y a des gars plein la ville, tu n'as trouvé que moi, tu n'as pas fait le bon choix. Du violon pour les filles y a longtemps qu'j'en joue pas, faut pas compter sur moi. Tu veux du romantique et du sentimentale, tu n'peux pas tomber plus mal. C'est pas très poétique de te le dire comme ça, j'ai seulement envie de toi!"

Ou encore: "J'aime pas offrir des fleurs, j'aime pas prêter mon coeur, même à une fille qui pleure. Y a des gars plein la ville et tu tombes sur moi, la chance est contre toi. C'est pas comme dans tes rêves ou comme au cinéma, j'ai seulement envie de toi."

Après, on pouvait donner une toute autre version: "Y a des gars plein la ville, tu es tombée sur moi, tu as fait un excellent choix. Du violon pour les filles, j'en joue à chaque fois, tu peux compter sur moi....." Ouais bref...perso, je préfère la première moi XD Autant être franc et direct et ne pas lui promettre monts et merveilles. Evidement, tout ça, c'est pour plus tard. Bien plus tard, quand Carl' sera majeur et vacciné quoi.

Revenons à nos moutons...

Mais que voulez-vous, il était un coureur de jupons. Coureur de jupons tout simplement parce qu'il y avait trop de filles sur terre et qu'il fallait profiter de la vie à fond vu qu'elle était bien trop courte. Et puis, les filles étaient toutes des tentatrices à ses yeux, si bien qu'il ne résistait guère à leurs atouts (ou atours, c'est un mélange des deux). La fille qui l'enchaînerait n'était pas encore née. Que tu crois mon pov'! Si tu savais. Ca arrive plus vite qu'on le croit...faut jamais dire jamais mon pote. Tu l'apprendras bien assez vite.

- Oh non, même pas dix minutes. Valait mieux déserter qu'autre chose. Et puis on est mieux ici je trouve, fit-il d'un léger haussement d'épaules. Avec Raphy, sans aucun doute qu'on est mieux dans la salle commune. Tu m'étonnes!

Mayday! Mayday! Mayday! Alerte rouge... Carlisle venait d'être distrait par...la jolie nuisette blanc/nacré de la jolie brune. Nuisette en soie, c'était tellement visible. Surtout qu'elle était proche de lui. Vite, ne pas laisser ses pensées vagabonder. Se ressaisir et faire comme si de rien n'était. Ses yeux avaient fait un écart. Un léger écart vers le bas. Même son cerveau n'avait pu contrôler ses prunelles bleues/vertes. Il fit cependant comme si de rien n'était (trop doué) et reporta son attention sur les lèvres rosées, bien dessinées, finement pulpeuses et diablement tentantes de Raphy l'espace d'un instant (instant trop court aux yeux de Carl' qui s'y serait bien attardées. Sur les lèvres je parle!) avant de remonter enfin jusqu'à ses yeux.

- Très jolie! constata-t-il le plus naturellement du monde, un simple t léger sourire sur les lèvres.

Et là, on pourrait se dire "Mais qu'est-ce qu'il raconte?". Hé ben non! Carlisle est un garçon qui n'a pas peur de dire ce qu'il pense. Pourquoi il se tairait d'abord? Ca dérange qui de toute façon qu'il dise ce qu'il pense? Avec Raphy de toute façon, il était plutôt franc. Ces derniers jours, il ne lui avait pas caché comme quoi il la trouvait jolie, à son goût. Bref, qu'elle lui plaisait. Mais à la façon Carl'...toute en nuance. C'est horrible quand c'est bourrin. Ca gâche tout et la fille vous prend pour un gros naze et vous n'avez plus aucune chance. Le truc que les garçons ne prennent pas en compte quand ils sont un peu plus jeunes et donc moins expérimentés, c'est que les filles ne sont pas sans défense comme on ose naïvement le croire. Oui messieurs! Voiçi le scoop du siècle! Elles savent, elles aussi, nous faire tomber dans leur filets. On les croit fragiles, vulnérables, mais que nenni. Elles savent y faire et au final, vous qui vous croyiez les maîtres, vous retrouver à leur pieds (ça sent le vécu ça! Mais pas du tout!). Méfiez-vous! Vigilance constante!

Visiblement, Carlisle était aussi outré qu’elle-même de ne pas pouvoir trouver le sommeil… Ce Morphée, franchement, c’était vraiment qu’un petit égoïste ! Une petite mine outrée, et paf, le tour était joué ! Raphaëlle prit la parole, pour suivre l’avis de Carlisle.

« Il faudrait lui apprendre la politesse et la courtoisie, franchement… »

Quoi ?! Raphaëlle continuait simplement dans le sens de Carlisle ! Il lui avait tendu la perche, elle la prenait sans hésiter ! La jeune fille n’était pas comme ces autres idiotes qui, parce qu’elles étaient des Serpentard se refusaient à rire ou n’esquisser qu’un pauvre petit sourire ! L’américaine adorait sourire et rire, alors quand elle le pouvait, elle n’hésitait pas ! Voilà peut-être pourquoi elle était la vipère la plus convoitée du Château. Adorable malgré sa maison, mais pouvant être aussi froide que la glace si on l’ennuyait de trop… Enfin, Elle, elle s’en fichait pas mal, elle restait naturelle, et peu importait sa maison (enfin, elle était quand même fière comme pas deux d’être une vipère) elle riait toujours autant, et pas qu’avec des vert et argent ! Elle était polyvalente la cocotte ! #ZBAFF#

« Il… Parle ? Dis moi, vous parlez souvent dans votre sommeil vous ? Non parce qu’aucune des filles ne fait ça, alors bon… Ca pourrait être drôle une fois de lui ressortir sa discussion avec lui-même un matin… »

Bah oui ! Franchement, vous ne pensez pas que ça serait drôle, un jour, de tous squatter le dortoir des garçons, écouter la discussion probablement hautement philosophique qu’avait elle ne savait quel garçon, et tout lui ressortir au petit matin, juste pour voir la tête qu’il ferait ? Raphaëlle, elle, trouvait cela plutôt intéressant, surtout, peut-être, parce qu’au moins, ça donnait des sujets de conversations le matin, et que tout le monde ne se regarderait pas avec des têtes d’endormis, mais au contraire, ils riraient tous ensembles ! Bien entendu, se moquer pour se moquer, la vipère était contre, car même si elle était une formidable représentante des vert et argent (quoi que Davel la battait aisément) elle ne se moquait vraiment que lorsqu’elle était en colère… Aussi, vous ne la verriez jamais se moquer pour se moquer si la personne visée ne lui avait rien fait de mal. C’était juste se moquer gentiment, pour rire tous ensemble, et généralement, quand c’était la brunette qui lançait la chose, ça passait toujours comme une lettre à un hibou !

Alors que Carlisle se tournait vers elle, la brune elle replaça correctement sa jambe afin de ne pas se retrouver avec une jambe endormie lorsqu’il faudrait se lever. Car oui, la brune faisait déjà face au blondinet, une jambe repliée sous elle-même, et la seconde touchant le sol froid. Le contraste chaud/froid était d’ailleurs surprenant. Autant l’air environnant était chaud et le fait d’être si peu habillée ne dérangeait en rien la jeune fille, autant que son pied, sentant le froid du sol allait probablement être congelé dans peu de temps… Tant pis, elle le ramènerait près d’elle au moment là, pour l’instant, elle était bien dans cette position *alors on l’embête pas !*

Aucun signe de fatigue ne se peignait sur le visage de la jeune fille, et accoudée sur le dossier du sofa, elle fixait Carlisle d’un air tranquille. Pourquoi être stressée, gênée ou autre ? Ils étaient amis, du moins, Raphaëlle le pensait, et ce n’était sûrement pas les rumeurs que répendaient les autres membres de leur maison qui allaient les empêcher d’être là, assis devant un feu de cheminée à discuter passivement, pas vrai ? Bon, okay, Raphaëlle trouvait que Carlisle était plutôt mignon, voire même fort attirant (ou du moins, bien plus qu’Ethan, le petit frère de Carlisle) mais vu l’heure qu’il était, et même si physiquement rien ne se voyait, elle était quand même un petit peu en stand-by la vipère ! Enfin bref.

« Oh, ça va… J’aurais du descendre dix minutes plus tôt alors… Je suis passé par la salle de bain avant… Et tu connais la réputation des filles dans une salle de bain je suppose ?! »

Raphaëlle blaguait, bien évidement… Quoi qu’en fait elle avait réellement passé plus de dix minutes dans la salle de bains… Enfin, en même temps, entre se recoiffer et se rafraîchir le temps passait plutôt vite ! Surtout quand on faisait bien attention de mettre une crème par la suite comme le faisait Raphaëlle… Enfin, tout cela pour dire qu’elle lançait juste une petite perche à Carlisle pour que l’atmosphère reste aussi paisible qu’en ce moment même. Quand Carlisle lança un ‘Très jolie’ la brune reporta son regard, qui avait momentanément dévié sur les flammes qui léchaient les bûches dans la cheminée sur le blond de troisième année. Il parlait d’elle ? Esquissant un sourire, la brune se redressa quelque peu de son côté du sofa, ramenant sous elle sa deuxième jambe maintenant congelée.

« . . . Merci ? Je peux te renvoyé le compliment… »

Adressant un clin d’œil au blond, Raphaëlle étudia pour la première fois depuis quelques minutes le corps de Carlisle (bah oui, elle dormait quand même à moitié). Lui avait déjà plus de tissus qu’elle, donc probablement moins froid, mais il restait à croquer quand même… Se giflant intérieurement d’avoir de telles pensées (non mais, un peu de tenue !), la brune regarda à nouveau les yeux bleus-vert de Carlisle. Oui, il fallait penser à autre chose…

Ce qui était bien avec Raphy, c'est qu'elle ne se prenait pas la tête. Elle pouvait reprendre la balle au vol d'une manière déconcertante. Au début, ça l'avait surpris, parce que les filles n'étaient parfois pas toutes vive-d'esprit et n'avait pas vraiment le sens de l'humour. La Vert et Argent était différente et c'est ce qui lui plaisait aussi chez elle. Et puis l'avantage, en dehors d'être ravissante, c'était qu'elle ne ressemblait pas à une porte de prison. Elle au moins, elle savait rire, ce qui était grandement agréable. Certaines filles se prenaient trop au sérieux et se la pétaient royalement. A croire qu'elles pouvaient se le permettre, mais Carlisle était assez renseigné pour savoir que ce n'était pas le cas. Ce qu'il trouvait bien pathétique en somme.

Est-ce qu'il parlait souvent dans son sommeil? Apparement non puisque personne ne s'était jamais plaint de quoi que se soit. C'est vrai ça? Les filles ne parlaient pas dans leur sommeil? Il trouvait ça bizarre quand même. Non pas qu'il mette en doute la véracité des propos de la jeune fille, mais peut-être qu'elle avait la chance d'être dans un dortoir où aucune fille n'avait des nuits agitées. C'était fort possible!

- Oui oui, j't'assure, il parle...un peu trop d'ailleurs. Perso, on n'a jamais eu à se plaindre de moi, donc je dois pas être du style à divaguer en pleine nuit. Dans notre dortoir, c'est le seul qui souhaite s'exprimer à l'extinction des feux. Il doit sûrement pas assez parler dans la journée...

Il marqua un temps d'arrêt, puis sourit, amusé par la réflexion de Raphy.

- Ouais, t'as raison... Ca pourrait être drôle! J'aimerai bien savoir à qui il disait "ta gueule" ou "casse-toi". Mais si ça se trouve, il ne se rappelera même plus de son rêve, fit-il en terminant sa phrase par un léger haussement d'épaules. Mais sa tête au p'tit déj' demain matin devrait être comique, fit-il amusé.

Mais non pas dans l'attention de se moquer ou de le ridiculiser. Ca pouvait arriver connaissant Carl', mais seulement avec ceux qu'il ne pouvait pas voir en peinture. Qu'est-ce-que ça lui apporterait de railler son camarade sans aucune raison valable. Parler dans son sommeil n'était pas une tare, une honte en soi ou interdit par la loi. Et puis "The speaking sleeper" était un garçon sympa. Ils ne se côtoyaient pas vraiment, mais il n'y avait aucune animosité entre eux.

A l'évocation des filles et de salle de bain, il partit dans un bref éclat de rire. Oh que oui il en avait entendu parler. Après, avec son narcissisme, il lui arrivait lui aussi de squatter la salle de bain plus que nécessaire. Surtout pour un gars.

- Votre réputation vous précède largement, ça c'est vrai. Mais toi, tu n'as pas besoin d'artifices, tu es tout aussi belle au naturel.

Il avait dit cela le plus naturellement du monde, sans éprouver aucune gêne, et personne ne pouvait mieux confirmer que lui de tels propos de sa part vu dans quelle situation il se trouvait. Raphy, face à lui, était tout aussi belle qu'hier ou que demain. Que se soit vêtue d'un bonnet, d'un anorak et de vieilles chaussures usées ou d'un nuisette blanc/cassée. Et puis il n'avait pas baratiner cette fois. Ca lui arrivait quand il voulait arrondir les angles ou pour embellir les faits, mais avec Raphy, il n'en avait pas besoin. Ils se parlaient sans faux-semblants.

Au fur et à mesure, l'envie de l'embrasser devint bien plus forte. Bien plus forte qu'il ne l'aurait cru au début. Faut dire qu'il n'aurait jamais du s'arrêter, ne serait-ce qu'un instant, sur ses lèvres. Elles étaient un appel auquel Carlisle avait du mal à résister. Son père lui aurait sûrement sorti un truc dans le genre "Maîtrise-toi un peu mieux fiston!" mais il n'avait pas la jolie Raphy sous les yeux en cette heure tardive. Et puis, il devait bien se l'avouer, mais il se rendait compte depuis quelques jours que la compagnie de la jolie brune était un vrai plaisir. D'habitude, s'il traîne avec des filles, c'est surtout pour préparer sa prochaine "attaque". Mais elle avec la Serpentard, c'était quelque peu différent. Pas d'arrière pensée, ou si peu et une envie d'être un peu plus proche d'elle. Il n'avait pas tissé sa toile autour d'elle parce qu'il envisageait Raphaëlle d'une autre façon. D'habitude, avec les autres créatures de Poudlard, lorsqu'il avait obtenu ce qu'il voulait, il se lassait au bout de quelques temps et larguait la fille. Après tout, il ne comptait pas rester ami/amie. Et puis il se foutait de ce que pouvait penser ses exs. Mais il se tenait à une certaine règle de conduite et tentait, quand il trouvait la fille sympa, de ne pas être trop franc et ignoble avec elle. Il tenait quand même à conserver une certaine classe. Soyons un minimum gentleman!
Avec la jolie Serpentard en face de lui, s'il se passait quelque chose, il ne voulait pas que ça se termine mal au point où Raphy ne puisse même plus le voir en peinture. Au contraire, s'ils leur arrivaient de sortir ensemble, il ne voulait pas la perdre de vu. Tout simplement parce qu'il aimait la jeune fille et contrairement aux autres, ça lui importait de ne pas lui briser le coeur. Alors autant ne pas se la jouer don juan et se montrer un peu plus...souple. Voilà pourquoi il n'avait pas agi comme à l'accoutumée. Une marque de respect en somme.

Il se passa la main derrière la tête, baissant cette dernière pour avoir vu sur les jambes et une partie des cuisses de Raphy. Jambe qu'elle venait de replier sous elle, attirant l'attention de Carlisle. L'idée lui avait traversé un court instant l'esprit en se demandant comment il pouvait faire pour voir plus bas. C'est un petit malin ce Carl'. Faut pas croire, mais il tente toujours d'arriver à ses fins. C'est vrai que c'était facile. Enfin, autant ne pas trop en profiter. Carlisle ne devait pas pousser sa chance. Cependant, qu'est-ce qu'il risquait à toucher la jambe ou la cuisse de Raphy? A se faire défoncer par Damon! XD Même pas peur! A se prendre une baffe?? Quand il avait une fille en vu, peu importe qu'elle soit déjà prise ou que des mecs lui tournent après. Il se foutait royalement des autres. Quand il était intéressé, il ne s'occupait pas de provoquer de dommages collatéraux. D'un côté, la fille pouvait se retrouver rassurée puisqu'il n'était pas du genre à baisser les bras face à l'adversité. Il lui en fallait bien plus pour le faire bouger. Et des menaces, il s'en contre fichait comme de sa première chaussette.

Le compliment que Raphy lui renvoya en retour le fit sourire. Ce n'était pas un narcissique qui allait se plaindre et faire semblant de nier l'évidence, n'est-ce pas?? Mais comme il n'étalait jamais tout ça sur la place publique, il la remercia d'un sourire complice. Il nota le clin d'oeil de la jeune fille et son regard, une nouvelle fois, s'arrêta sur ses lèvres. Arf...c'était dangereux ce petit jeu, il le sentait. Alors que Raphy semblait l'étudier lui, il en profitait pour trouver un moyen de se rapprocher un peu plus d'elle, juste un peu plus. C'est alors que leurs yeux s'accrochèrent (ça doit faire drôlement mal). En amour comme à la guerre, il n'y avait souvent pas de règle type. Dans telle situation, agir ainsi! Si vous êtes ainsi, faire plutôt comme ça ou comme-çi. Non! Carlisle l'avait appris, il fallait suivre son instinct. Peu importe après si on se trompait, il fallait essayer. Qui ne tente rien, n'a rien! S'il continuait à ne rien faire, à ne pas tenter sa chance, ça n'irait pas très loin. Et puis s'il restait planté là, à coup sûr, un autre s'intéresserait à elle, si ce n'était pas déjà fait. Ce n'était pas une chance qu'il voulait en fait, mais Raphy.
Imperceptiblement, il fit un mouvement vers elle, se rapprochant dangereusement de la zone "minée". S'il se prenait une prune, il ne devrait s'en prendre qu'à lui-même, mais Carlisle n'était pas un mauvais joueur. Quoi que ce n'était pas réellement un jeu. Il s'intéressait vraiment à la jolie brune aux yeux bleus assise en face de lui. Son genou effleura celui de Raphy, dénudé. Premier contact physique établi.
L'air de rien, il saisit sa main et la porta à ses lèvres. C'était un premier test, pour voir s'il pouvait aller plus loin. Il y déposa un léger baiser, effleurant à peine sa peau. Cependant, il ne la lâcha pas, s'assurant toujours un contact avec elle. Puis, il se pencha envers elle, doucement, mais sûr de lui. Enfin...dans le sens sûr de lui où il ne s'arrêtait pas toutes les deux secondes pour voir s'il pouvait ou pas l'embrasser. A trop tergiverser, il risquait de passer pour un crétin. Ce n'était pas pour autant qu'il se la jouait bourrin. Il restait dans la délicatesse sans manquer d'assurance pour autant. Arrivé à proximité de ses lèvres, il dévia (petit malin), déposa un baiser sur le coin de sa bouche, puis revint petit-à-petit, par de petits baisers avant de l'embrasser réellement, oubliant toute règle, toute frontière. Il lâcha sa main et la ramena sur la joue de la jolie brune tandis que l'autre s'engouffrait dans son épaisse chevelure ébène. En moins de dix secondes, il avait comblé le vide, l'espace qui les séparait.

Adressant un clin d’œil à Carlisle, il était donc désormais décidé que le lendemain matin à la table des vipères, The Speaking Sleeper allait subir une toute petite moquerie de la part de ses camarades, et le départ viendrait de Carlisle Templeton et Raphaëlle Marshall ! Il n’y avait pas à dire, quand ils le voulaient, les Serpentard pouvaient faire un parfait travail d’équipe, contrairement à ce que beaucoup d’élèves des autres maisons s’accordaient à dire… Certes, ils avaient très peu l’esprit d’équipe, et la plupart préféraient voir au sein des Serpentard une rivalité permanente, mais Raphaëlle, de son point de vue, préférait s’entendre avec les autres membres de sa maison. Pourquoi ? C’était très simple, cela pouvait permettre de bons délires, tel que celui que le troisième année et la quatrième année avait en ce moment même ! C’était tellement mieux une bonne ambiance qu’une rivalité permanente… Pourquoi certains se bornaient-ils à œuvrer seuls ? A quoi cela leur servait-il ? Certes, Davel était assez solitaire en soit, mais lâchez le avec ses deux frères, et il vous retournait le château en souriant et en riant…

« Je sens que la journée de demain commencera plutôt bien… »

Eclatant doucement de rire, car oui, quand même, il ne fallait pas non plus réveiller tout le dortoir, ils étaient très bien là, tous les deux à parler en tête à tête, pas la peine de ramener quelqu’un en plus, la jeune américaine se reprit ensuite rapidement quand le sujet revint sur les filles et la salle de bain. Cette fois ci, ce fut à Carlisle de rire ! Bien, chacun son tour ! Mais après tout, Raphaëlle disait vrai… Les filles et leur réputation de rester cent ans dans une salle de bain n’étaient plus à refaire… Enfin bref. Alors que Carlisle était d’accord avec ce que la jeune fille disait, cette dernière pris une moue vexée.

« Certains garçons sont pires que les filles… »

Mais la fin de la phrase redonna son sourire à la brune. Carlisle savait comment lui parler… Cela pouvait faire un peu peur de temps à autres, mais Raphaëlle appréciait cela… En même temps, quelle fille était contre des compliments ?! Pas notre chère vert et argent, bien au contraire ! Adressant un nouveau sourire à son ami, la jeune fille adressa un autre sourire à ce dernier, tirant légèrement la langue. Le naturel, y’avait que ça de vrai !

Que le genou de Carlisle soit en contact avec sa peau, Raphaëlle en avait un peu rien à faire. Elle avait l’habitude du contact avec les personnes du sexe opposé, du fait qu’elle avait trois frères, un meilleur ami qui la câlinait tout de même de temps à autre, et le frère de ce dernier était souvent en train de la prendre dans ses bras ou à l’embrasser sur la joue. La jeune fille était donc rôdée avec le contact masculin. Ce à quoi elle s’attendait le moins fut le baiser que le blondinet déposa sur sa main… Damon avait déjà quelques fois agit de la sorte, mais bizarrement, Carlisle avait une certaine sensualité qui faisait toute la différence entre ce dernier et le rouge et or avec qui la brune était la plupart de son temps.

Elle leva un sourcil perplexe, mais un sourire se fit sur son visage et cela rendit probablement Carlisle assez sûr de lui afin de faire ce qu’il fit par la suite. Un baiser au coin des lèvres, l’américaine écarquilla les yeux, se demandant ce qu’il se passait. Carlisle quant à lui, continuait à l’embrasser, lui volant une multitude de petits baisers avant de l’embrasser pour de bon. Sentant les lèvres du garçon sur les siennes, la jeune fille, ne supportant plus de devoir faire comme si elle était insensible à tout cela s’abandonna totalement à Carlisle. Elle se redressa doucement, prolongeant le baiser, passant une de ses mains parfaitement manucurée (détail hyper important XD) dans la chevelure blonde du troisième année.

Son autre main elle, se posa sur le torse du garçon et de là, Raphaëlle put sentir les tablettes de chocolat en formation de Carlisle. Raphaëlle ne savait pas vraiment ce qu’elle était en train de faire, mais ce qu’elle savait, c’était que Carlisle ne la laissait sûrement pas indifférente. Elle avait envie de rester ainsi encore quelques temps, ne pas laisser le blond repartir dans son dortoir. Le baiser du cependant se voir stopper. Forcément, au bout d’un moment, il fallait tout de même reprendre son souffle, mais les yeux bleus de la jeune fille cherchaient désespérément à comprendre ceux bleu-vert du garçon qui l’avait embrassé.

Elle n’attendit cependant pas bien longtemps avant de subir à nouveau la tentation des lèvres de Carlisle, et cette fois, ce fut Raphaëlle qui l’embrassa, doucement, sensuellement. Elle avait envie de ses lèvres, mais aussi du garçon, elle était attirée par lui, il lui faisait de l’effet… Bonne ou mauvaise nouvelle ? Seule la suite pourra nous le dire… Cependant, Raphaëlle voulait plus de proximité. Elle se rapprocha encore plus de Carlisle afin qu’ils soient corps à corps… Un peu plus ou un peu moins près, maintenant, de toute manière ça ne comptait plus tant que ça…

Il devait l'avouer, certains garçons étaient parfois bien pires que les filles. Après, ça dépendait du pourquoi! Fallait bien être irréprochablement irrésistible. Même si pour ça, il n'avait pas besoin de passer beaucoup de temps dans la salle d'eau. Il l'était déjà au naturel -irrésistible-. Mais il est vrai qu'il ne pouvait, parfois, s'empêcher de se regarder dans un miroir quand il en avait un à sa disposition. Hé oui...narcissisme, quand tu nous tiens. Les frères Templeton étaient fait ainsi. Néanmoins, Carlisle tenait tout de même à une certaine image et n'affichait pas son caractère narcissique à tout bout de champs. Ca ne l'aurait pas trop fait! Un peu de sérieux! Il fallait un mininum pour ne pas paraître ridicule. Et bizarrement dans tout ça, il se foutait royalement du regard des autres. Etrange, mais tout à fait possible quand on connaissait le bougre.

Lorsque Carlisle se décida à sauter le pas, à franchir le cap, à bondir sur l'occasion, à foncer dans le tas il n'aurait pas cru que ça lui ferait autant d'effets. En fait, il aimait les filles. Il aimait leur manière de minauder, leur rire, leurs oeillades, leurs sourires entendus, leurs caresses et leurs baisers. Mais ce qu'il aimait par-dessus tout, c'était les embrasser. Néanmoins, quand on n'a pas de sentiments, hé bien...disons que ça n'a pas la même valeur. Il savait que les filles ne pensaient pas comme les garçons. La plupart, pas toutes cependant, avaient besoin de ressentir de l'amour ou, au mininum, avoir le béguin pour la personne pour pouvoir se laisser peloter par un garçon. Lui, ça ne le dérangeait pas s'il n'aimait pas la fille plus que cela du moment qu'il obtenait ce qu'il désirait. Certes, il y avait eu des filles qui lui faisaient de l'effet, fallait pas déconner non plus, mais...mais il devait l'avouer, pour une fois, il n'était pas insensible au baiser échangé avec Raphy.

Qu'il tente un premier contact tout à l'heure avait été pour tâter le terrain avant de s'y aventurer. On peut se révéler être un casse-cou, mais pas un suicidaire pour autant. Il fallait un premier contact, l'air de rien, pour perçevoir s'il y avait une quelconque réticence chez la jeune fille. Il ne voulait pas vraiment se prendre un râteau. De toute façon, qui aime ça se prendre un râteau? D'après ce que je sais, pas grand monde! A moins d'être particulièrement masochiste et là, on ne pouvait pas y faire grand chose à moins de consulter un psychomage. Carlisle faisait en sorte de ne pas aller trop loin avec les filles. C'était une question de feeling! Il ne pouvait pas se l'expliquer à lui-même, il le sentait. Il y avait des signes qui ne trompaient pas et qui avait permis à Carl' de ne jamais essuyer de vent depuis lors. Peut-être aussi parce qu'il n'avait pas une tête à s'en prendre justement. Séduire une fille n'était pas compliqué en somme quand on y mettait du sien. Le truc était de savoir s'en défaire en douceur, tout en restant ferme. Malheureusement, certaines ne comprenaient pas et continuaient, à son grand plaisir d'ego masculin surdimensionné, à le poursuivre de leur assiduités. Ca ne le dérangeait pas outre mesure à vrai dire. Il y avait pire comme menace! Et puis c'était des jolies filles. Un point à ne pas négliger non plus.

Cependant, il était prêt à perdre sa suite personnelle -son harem quoi- pour sortir avec Raphy. Il en connaissait qui allait vouloir se venger...Ou bien le trucider, au choix! Aucun problème, il ne craignait pas grand chose du moment que personne ne s'en prennait à la jolie brune qu'il tenait dans ses bras et qu'il embrassait en ce moment même. Avec pour lumière, un simple feu de cheminée, les deux jeunes adolescents étaient plutôt dans une atmosphère propice à l'intimité. Très intéressant tout ça...
Ce qu'il avait aimé, c'était qu'elle n'était pas restée insensible. Après tout, son sourire l'avait peut-être encouragé à engager le baiser, mais ça ne voulait pas forcément dire systématiquement qu'elle accepterait la proposition au final. Heureusement pour lui, elle avait réagi, se redressant doucement pour passer sa main "parfaitement manucurée" (cf post Raphy XD) dans ses cheveux tandis que l'autre venant se placer sur son torse. Resserrant son étreinte, il prit de l'assurance, mais ils durent y mettre fin pour des raisons purement respiratoires. Satanés poumons!

Il croisa son regard et compris qu'elle voulait comprendre (oh la redondance de ouf C'était plus fort que moi, fallait que je la fasse. Désolé pour l'esthétisme de la phrase ^^). Qu'elle avait besoin de savoir pourquoi il l'avait embrassé. Pourquoi elle? C'était pourtant évident, non!? Pourquoi maintenant? Là aussi, c'était évident! Le moment et l'endroit y étaient propices. L'occasion avait été trop tentante. D'ailleurs, une des faiblesses de Carlisle était de céder à la tentation. Un faible qu'il devrait peut-être avec l'âge apprendre à contrôler. Néanmoins, il allait lui répondre ce soir. Il lui devait au moins ça.
A part ça, les poumons ont un sacré avantage. Oui oui...grâce à eux, on reprend trèèès vite sa respiration. La preuve, sans s'y attendre vraiment, même s'il l'avait souhaité -qui ne le souhaiterait pas?-, la jolie Raphaëlle plongea sur lui tel un prédateur. Pauvre Carl'! prit l'initiative de l'embrasser à son tour.

Haaa ouais, ça changeait bien des choses. Etait-ce une preuve flagrante qu'elle voulait plus qu'une simple relation amicale? Il l'espérait, mais ne pouvait pas être sûr à 100%. Raaah, mais pourquoi n'était-il pas légilimen?? Ca lui servirait! Un don redoutable d'ailleurs! Son baiser ne le laissa pas indifférent et n'écoutant que ses sens, il se redressa, enlaçant Raphaëlle, une main sur la chute de rein de la jeune fille, l'autre sur sa nuque. Pas besoin de mots ici. Sans se parler, ni se regarder, leur corps avaient parlé pour eux. Ils s'étaient rapprochés l'un de l'autre, et à présent, le corps de Raphy était collé au sien. Et comme s'il ne voulait plus la lâcher, sa main exerca une pression dans le bas du dos de la Serpentard, la planquant encore plus contre lui...comme si c'était encore possible. A genoux tout les deux sur le sofa, dressés l'un contre l'autre, Carlisle avait presque oublié l'endroit où il se trouvait. Qui pourrait se targuer de ne pas avoir envie de cette fille? Il fallait être eunuque ou avoir d'autres penchants sexuels pour ne pas aimer cet instant, ce corps contre le sien, ses lèvres sur les siennes, ses mains dans ses cheveux, s'y accrochant comme pour ne pas tomber. Aucune crainte à avoir! Des cheveux hyper résistants, forts et plein de tonus. C'est l'Oréal, parce qu'il le vaut bien! *sbaff* Ca c'était Ernie, il était pas content! J'ai pas fait de la pub pour son shampooing à la pomme XD *re-sbaff*

Malgré tout, malgré le désir qui ne faisait que croître, il dû mettre un terme à leur étreinte à contre coeur. Le souffle court, il baissa les yeux presque machinalement, sans calculer quoi que se soit et fut presque surpris de voir la naissance de la poitrine de la jeune fille. Ne voulant pas profiter de la situation, il releva les yeux automatiquement, mais cette divine image allait sûrement le hanter pour longtemps. Un vrai plaisir!
Ses yeux bleus/verts dans ceux azur de sa...de sa quoi d'ailleurs? Son amie, sa petite amie? Il ne savait plus très bien. Il savait ce qu'il voulait, c'était déjà ça. Y en a, ils ne savent même pas ce qu'ils ressentent, cherchent pendant des siècles à définir le pourquoi du comment d'une émotion. Pas Carlisle! Il savait qu'il était réellement attiré par Raphy et qu'elle lui plaisait. C'était clair comme de l'eau de roche! Il était à présent temps de répondre à ce regard mi-interrogateur, mi-troublé.

*Oh non, ne me regarde pas comme ça! Je risque de ne pas aller jusqu'au bout de mon explication...* pria-t-il silencieusement en croisant de nouveau les beaux yeux bleus de la belle brune.

Carlisle était un garçon franc. Ce qu'il pensait, il le disait et tant pis si ça ne plaisait pas. Avec Raphy, il avait été sincère et sans langue de bois. Sûrement une des raisons pour lesquelles ils s'étaient bien entendu tout de suite. Alors...il allait être direct et franc surtout!

- Raphy...si je t'ai embrassé, c'est parce que tu me plaîs. Tu es...en fait, tu ne ressembles à personne. En plus d'être particulièrement jolie et d'avoir des lèvres très tentantes, avec toi, je...hé bien je suis bien. Avec toi, on ne s'ennuie pas. Tu as un esprit vif et un humour que peu de filles possèdent, déclara-t-il sincère.

Il marqua un temps d'arrêt, puis reprit.

- En fait, je ne pensais pas dire ça un jour, mais j'ai des...ouais, enfin...je ressens quelque chose pour toi qui n'a rien à voir avec de l'amitié ou une quelconque camaraderie. Je sais qui je veux Raphy (et non pas "ce que je veux" parce que Raphy n'est pas un objet!)! continua-t-il en laissant sa main vagabonder dans le dos de la Vert et Argent.
Et c'est toi!avoua-t-il en faisant de fines arabesques du bout des doigts dans le dos de la belle brune.

Il avait une envie folle de l'embrasser de nouveau sur les lèvres. De goûter à la courbe tentatrice de sa gorge, mais il se retint, attendant le verdict. Elle était si proche, mais en même temps si loin. Il la tenait toujours et elle ne s'était pas éloignée, mais à ses yeux, ça ne semblait pas être assez.

Raphaëlle avait l’habitude des garçons. Elle en était entourée depuis son plus jeune âge, et le fait d’être très proche de Carlisle ne l’avait pas vraiment dérangée. Il lui était arrivé d’aller en douce dans le dortoir de Davel pour dormir avec lui quand quelque chose n’allait pas, alors si elle se faisait violence pour un simple genou… Cela serait le monde à l’envers ! Mais ce qui était sûr, c’est que Carlisle n’aurait probablement jamais pensé que la jeune fille puisse répondre avec autant d’entrain au baiser qu’il lui avait donné. Car si le premier baiser avait durer un bon moment, jusqu’à ce que l’air leur manque, le troisième année n’avait sûrement pas été jusqu’à penser que la jeune américaine puisse se prendre ainsi au jeu…. Qui au final n’en était pas vraiment un.

D’ailleurs, Carlisle ne se fit pas prier pour se rapprocher encore un peu plus de la vert et argent. Leurs corps étant déjà relativement collés, ils se retrouvaient maintenant complètement en contact l’un d’un l’autre. La cuisse en partie dénudée de Raphaëlle pouvait aisément sentir le tissu du pantalon que portait Carlisle, et Carlisle devait sans aucun doute sentir la pression que faisait la poitrine de la brune sur son torse… Tiens, il ne saignait pas encore du nez, étrange… #ZBAFF# La situation était pour le moins cocasse, et si quelqu’un débarquait au moment là, les deux vipères seraient probablement rouge tomate en deux temps, trois mouvements… Enfin, Carlisle, peut-être pas, mais Raphaëlle si… Disons que la brune n’avait tendance à s’afficher aussi proche de quelqu’un, alors prise sur le fait, forcément, ça aidait pas hein…

Il la voulait elle ? Savait-il seulement ce que cela importait ? Raphaëlle, Davel, Damon, Gabriel… Sans compter les jumeaux… Carlisle savait-il réellement dans quoi il s’aventurait en demandant ‘en gros) à Raphaëlle de sortir avec lui ? Et de plus, comment le prendrait son frère ? Après tout, Raphaëlle avait flirté (trois secondes certes) avec Ethan, le frère du blond, et il fallait l’avouer, deux garçons en moins de deux mois, Raphy n’avait pas vraiment l’habitude. Car quand on la côtoyait, on pouvait facilement voir qu’elle n’était pas une de ces filles qui se prenaient pour des princesses, qu’elles n’étaient pas, et qui sortaient avec trois mecs différents en moins d’une semaine… Voir d’un seul jour pour certaines… Non, Raphy n’était pas comme ça, et avait au contraire, plus tendance à mettre un certain écart entre elle-même et la gente masculine, plutôt que de collectionner les trophées, comme le faisait Carlisle. Car oui, même si la brune ne disait rien, elle était au courant pour la suite de Carlisle, et ces dizaines de filles qui le suivait presque partout où il allait.

Baissant la tête après les dires du troisième année, sentant les doigts e ce dernier parcourir son dos, la brune réfléchissait. Que dire ? Que faire ? Là était tout le problème… Aimait-elle réellement Carlisle ? Elle se sentait attirée par lui, ça, ça ne faisait aucun doute, mais est-ce que cela était suffisant ? Est-ce que cela serait suffisant pour le jeune homme ? Raphaëlle n’avait pas envie de le blesser avec des moitiés de sentiments, et elle n’avait pas non plus envie de le voir s’éloigner un peu trop d’elle. Elle avait en quelque sorte besoin de lui, sans vraiment savoir si cela était bon pour elle ou non. Qu’est-ce qui pouvait lui affirmer que Carlisle n’était pas simplement en train de déconner ? Simple, rien du tout, cependant, Raphaëlle le croyait sur parole, comme si elle ressentait la sincérité que Carlisle mettait dans ses paroles.

« Tu sais… Je ne suis pas un ange… Je… Je peux être insupportable… »

La jeune fille releva la tête pour plonger dans les yeux de son compagnon. Oh ça, elle pouvait être une vraie teigne… Mais elle pouvait également être la petite amie idéale… Du moins c’était ce qu’elle pensait… Elle savait être une bonne amie, elle devait probablement pouvoir prendre le rôle de la parfaite petite copine… Sauf que le problème de ses sentiments encore flous était de taille pour elle, et qu’elle ne souhaitait en aucun cas se précipité dans la gueule du loup… Pas folle la vipère, elle savait garder la tête froide ! Même si la situation la poussait atrocement à se laisser totalement aller dans les bras du blondinet…

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Savait-il dans quoi il s'embarquait? Oui et non! Disons qu'une relation amoureuse, ça se contruisait à deux et pas avec la famille et les amis en train de graviter autour du couple comme des vautours. Il avait horreur de ça. Mais il en savait assez sur Davel ou Gabriel, voir même les jumeaux pour être parfaitement conscient que ces derniers étaient très...protecteurs envers la jolie brune. Il la savait même surprotégée par ces types. Carlisle n'y voyait d'ailleurs aucun inconvénient. Enfin...il n'y trouvait rien à redire pour le moment. En fait, s'ils ne se mêlaient pas trop de ce qui ne les regardait pas, tout irait pour le mieux. Mais bizarrement, il doutait fort que ces types restent à l'écart. En fait, il en était même certain. Ca promettait si Carlisle et Raphy se mettaient ensemble.

Et là, c'était à se demander si Carl' avait toute sa raison. Après tout, il y avait pleins de filles à Poudlard. Des filles sans protecteur qui ne l'harcelerait pas à tout bout de champs pour un oui ou pour un non. Il pourrait très bien se passer de toute la clique qui veillait sur Raphaëlle. Oui, mais y a des mecs comme ça, ils sont légèrement masos sur les bords. Ou bien ils se fichent royalement de ces fameux "protecteurs" et vivent leur vie. Le plus évident, c'était juste parce que rien ni personne ne pourrait lui faire faire machine arrière. Le faire revenir sur sa décision, quand on connaissait l'aîné des Templeton, était quasi-impossible.

A moins qu'elle n'ait pas de sentiment pour lui, et ça, il ne pouvait pas lui en tenir rigueur. Paraît que ces choses-là ne se contrôlent pas!? Mais Carlisle ne s'avouait jamais vaincu. Il n'hésiterait pas à la séduire s'il le fallait, pour lui faire comprendre qu'elle lui plaisait réellement et que ce n'était pas du chiqué. Après tout, il n'était pas le plus...comment dire...?...bah la personne la plus...innocente qui soit. Que penserait Davel ou Gabriel si Raphy sortait avec Carlisle Templeton? Euh...ils ne le verraient peut-être pas d'un très bon oeil. Possible, mais bon...quand on est avec la bonne fille, certains se stabilisent, ne s'amusent plus à regarder la moindre paires de fesses qui passent dans un rayon de dix kilomètres et n'ont d'yeux que pour leur copine. Qui sait si ça n'arriverait pas à Carl'? Et même si elle n'avait pas de réels sentiments pour lui, il n'était quand même pas affabulateur. Il avait bien senti au cours des derniers jours qu'ils s'étaient rapprochés plus que de quelconques amis. Et ce baiser? Ce baiser qu'elle lui avait rendu sans qu'il s'y attende. Ca ne pouvait pas être sans signification pour elle quand même? Si ça se trouve, elle en profitait...! C'était possible après tout! Mais...ou bien, sa première idée était la bonne. Elle n'avait peut-être aucun sentiment pour lui.

Elle réfléchissait à sa proposition. Carlisle n'était pas du genre, mais alors pas du tout, à faire de quelconque déclaration. D'habitude...bah voilà...il...en fait, Raphaëlle était la première à qui il révélait le fin fond de sa pensée. Ou en tout cas, une partie. Il était plutôt secret de nature et n'était pas du genre à parler pour ne rien dire et à tout révéler sur lui. Il n'y avait qu'avec Ethan qu'il pouvait parler librement. Les deux frères étant proches, ils se confiaient facilement l'un à l'autre. Il sentait néanmoins son hésitation. D'un côté, il comprenait peut-être d'où pouvait venir ses doutes. Ou du moins, une partie. Il avait commencé fort à Poudlard et il avait une réputation de courreur de jupons. Ca ne lui posait pas de problème, bien au contraire. Ca devenait juste légèrement dérangeant quand ça freinait ses véritables relations.

De part sa nature, il n'était pas vraiment quelqu'un à qui on pouvait faire confiance. Après, tout était paradoxal! Carlisle était quelqu'un de loyal. Peut-être pas avec les filles, mais il était sûr de l'être s'il avait des sentiments. Quand elle ouvrit enfin la bouche, il l'écouta avec attention, amusé par ses propos. Un mince sourire apparut sur ses lèvres, avant de disparaître.

- Parce que tu crois que j'en suis un?

Ca c'est sûr, Carlisle ne risquait pas d'être un ange. Physiquement, peut-être! Il pouvait aisément se faire passer pour ce qu'il n'était pas, par simple jeu. Quant à Raphy, il la connaissait un minimum et il savait que ce n'était pas une fille méchante. Chacun était comme il était! On pouvait être aussi doux qu'un agneau et l'instant d'après, un chieur pas possible. Il ne la jugeait pas. Il savait qu'elle avait de très bons côtés. Carlisle le savait puisqu'ils avaient passé pas mal d'heures ensemble. Certes, elle pouvait se révéler peste! Rien d'anormal! C'était une Serp' et puis...n'était-ce pas une fille? XD Mais rien d'alarmant!

- Dans tous les cas, je suis prêt à prendre le risque..., lui avoua-t-il avant de l'embrasser une nouvelle fois.

Désolé, ça avait été plus fort que lui. A cet instant précis, elle avait eu un regard si...tentant, presque troublant qu'il n'avait pu résister à l'envie de goûter une nouvelle fois à ses lèvres. Et puis il n'y avait pas que ce détail, Ô combien important, mais aussi d'autres petits éléments dont Carlisle ne pouvait faire abstraction. Son corps contre le sien; sa poitrine contre son torse; ses cuisses à moitié dénudées...bref...des détails qui avaient eux aussi leur importance. Ces derniers troublants le Vert et Argent. Bah oui...c'est pas un mec pour rien.

S'il le fallait cependant, il était prêt à lui laisser du temps. Néanmoins...il était patient, mais une fois sur deux. Il aurait du mal à attendre trop longtemps. Sa déclaration était un peu...rapide peut-être, mais au moins, il avait été honnête. Ca avait peut-être surpris Raphy. Elle ne s'y était sûrement pas attendue, et avait donc besoin de réfléchir à tout ça. Du moment qu'elle ne le faisait pas poireauter pendant 107 ans. Il voulait qu'elle soit franche avec lui et qu'elle ne le fasse pas tourner en bourrique, c'était tout ce qu'il demandait. Interrompant leur baiser qui, il le sentait, allait prendre une toute autre tournure s'il n'y mettait pas fin -en effet puisque sa main avait dangereusement dérivée sur la cuisse nue de Raphy-, Carlisle reprit la parole en même temps que son souffle.

- Je sais que ma déclaration était plutôt...inattendue. Je veux juste que tu sois franche avec moi, précisa-t-il.

En gros, dis-moi ce que tu en penses? Ai-je une chance? Dois-je te séduire?

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Sortir avec Carlisle… C’était certes une bien belle proposition, mais que ressentait-elle réellement pour lui ? L’américaine elle-même n’arrivait pas vraiment à le définir, elle était à la fois très attirée par ce beau Serpentard, mais en même temps… C’était comme si quelque chose l’empêchait de dire là, tout de suite, dans cette salle commune, sur ce canapé devant ce feu de cheminée… Quoi, Raphaëlle ne le savait pas vraiment, mais elle sentait que quelque chose ne voulait qu’elle réponde de suite… Baissant les yeux, la brune laissa Carlisle parler… Lui non plus n’était pas un ange, mais cela, la vipère le savait très bien… La réputation du jeune garçon n’était plus à faire… Collectionner les filles, il faisait cela depuis quelques temps… Et si elle n’était qu’une de ces filles, dont il punaiserait la photo sur son tableau de chasse ? D’ailleurs, il n’y avait pas une rumeur comme quoi les frères Templeton aimaient se ravir les différentes filles qui les intéressaient ? Raphaëlle avait sût briller aux yeux d’Ethan, le plus jeune des deux…

La brune esquissa cependant un sourire à la remarque de Carlisle sur son tempérament qui était loin d’être celui d’un ange… Elle l’était peut-être un peu plus que lui, au final… Même si elle savait blesser quand il le fallait… Chose qu’elle ne faisait que très rarement, voire jamais… Elle était une vipère gentille, et même si cela pouvait en étonner certains, c’était la vérité ! Gabriel était d’ailleurs particulièrement fier de sa petite sœur pour cela. Elle était adorable, mais savait se montrer forte. On ne la dérangeait généralement pas, mais si on lui demandait de l’aide, elle aidait avec un sourire adorable et amical… Une main de fer dans un gant de velours, en quelque sorte… Sauf qu’il ne fallait tout de même pas trop la chercher… Et Ethan avait testé d’ailleurs… Pauvre Ethan, Raphaëlle, en y réfléchissant à deux fois, avait trouvé qu’elle avait été particulièrement méchante avec ce pauvre deuxième année… Mais il avait squatté SA salle de bains quoi ! Un peu de respect pour les biens des autres…

Prendre un risque… Quel risque ? Celui de voir que leur couple serait bancale, ou quelque chose de ce style ? Raphaëlle ne put cependant pas réfléchir encore un peu plus à cette phrase, Carlisle prenant à nouveau ses lèvres. Pour la brune, il était clair que le contact physique avec le garçon ne la dérangeait pas, c’était donc bien quelque chose de plus morale qui la poussait à ne pas dire oui de suite… Après, ce que c’était, elle n’en savait rien… Mais pour le moment, elle profitait un maximum des lèvres de Carlisle. Ce dernier stoppa d’ailleurs le baiser un peu trop tôt pour la jeune fille, qui planta son regard azur dans celui du blondinet. Oui, il pouvait le dire, sa déclaration était plus qu’inattendue, et Raphaëlle ne savait pas quoi penser… Être franche allait donc relever du domaine de l’impossible pendant quelques temps… Pas trois cent ans non plus, deux ou trois jours, tout au plus, si Carlisle acceptait bien évidemment de lui laisser ce délai pour réfléchir.

« Je… Carlisle, est-ce que tu veux bien me laisser y réfléchir ? Je… Enfin, c’est… Comme tu l’as dis, c’est inattendu… Je ne peux pas me décider comme ça, enfin, je t’adore, je veux dire, ce moment, là, maintenant, c’est magique… Mais s’il te plait… Deux ou trois jours… S’il te plaît… »

Peut-être que la brune rêvait énormément, mais elle voulait au moins espérer que Carlisle puisse comprendre que non, tout ne pouvait pas venir rien qu’en claquant des doigts, et que s’engager de la sorte, c’était une décision importante, même pour une jeune fille de quinze ans… Il fallait voir ça plaisait a Gaby, Davel, toute la compagnie quoi… Quoi qu’en fin de compte, leurs avis, Raphaëlle pouvait s’en passer, mais si c’était pour qu’après, Carlisle se tape la morale du grand frère, avec le cultissime « Si tu fais pleurer ma sœur, je te casse la figure »… Mieux valait éviter cela, n’est-ce pas ?!