S'aimer à toute vitesse [Pv]

L'épisode du parc était passé, et pour Carter, classé. Le jeune homme gardait ce jour là en tête comme le plus incompréhensible de sa vie. Ce jour là pour lui, tout avait basculé, tous ses repères étaient tombés en milles miettes aux pieds de Megan. Celle ci avait commencé par l'embrasser, chose qu'il avait mis très longtemps à comprendre. Plus tard, elle lui avait avoué qu'elle était amoureuse de lui, elle, Megan Jones, sameilleure amie. Carter n'avait évidemment pas compris. Il avait eut tellement de copines durant ce début d'année qu'il n'avait même pas réalisé que sa meilleure amie était à fond sur lui. Mais c'était compréhensible, parce qu'au fond, il la voyait toujours comme une amie, et rien de plus. Notez, Charline aussi il la voyait comme une amie, avant qu'ils ne couchent ensemble.

Carter avait longtemps réfléchi durant ses premières vacances de l'année. Il avait surtout analysé la situation autrement, voir comment il pouvait voir Megan en autre chose qu'une amie. Après moultes scénarios, il en était venu à la conclusion que finalement, Megan ne ferait pas une si mauvaise copine que ça. Elle le connaissait par coeur, était plutôt canon (Dieu merci il s'en rend compte!), et puis elle l'aimait, ce qui était assez différent des autres filles qui ne sortaient avec lui que pour son corps de rêve juste par intérêt.

Ainsi Carter avait décidé de voir Megan en temps qu'amie, durant les vacances, ne serait que pour faire le point sur ce qu'il ressentait. Il ne voulait pas faire de mal à Megan en lui disant trop tôt que jamais il ne pourrait sortir avec elle, mais il était encore trop tôt pour lui de lui sauter dessus. Depuis le coup du parc, où elle l'avait laissé comme un pauvre bulot cuit, Carter ne l'avait pas revue et ignorait donc sa réaction à son égard. Il se doutait qu'elle serait comme à son habitude, préférant taire leur dernière “dispute” parce qu'elle voulait le laisser réfléchir, et lui voulait justement réfléchir. Loin de lui était encore l'idée de ce qu'il comptait faire avec elle, il savait de toute manière que si histoire il y avait, tout se ferait petit à petit. Elle était sa meilleure amie, et ça n'allait pas changer comme ça (sauf si Carter repensait à ce qu'elle avait dit sur lui avec le crétin de Serpentard.)

Ainsi c'était tout naturellement que pendant que Carter faisait des pop-corn dans la cuisine vous voyez qu'il a les bases, Megan s'installait dans le salon. En parfait sang pur qu'il était, Carter avait chez lui l'électricité. Vous vous demandez bien évidemment comment un sang pur peut vivre comme un moldu, mais c'est en réalité très simple quand vous savez que les parents de Carter étaient aussi proches des moldus que pouvaient l'être des sang mélés. Les voisins de Carter (non pas Grégory, l'autre côté) étaient une famille de moldus que Carter et Mélinda connaissaient depuis tout petits, et ils étaient même amis. Logique donc de sauver les apparences en ayant recours à un mode de vie “normal”, moldumiquement parlant.

Carter revint dans le salon, spécialement sombre pour l'occasion. Ils allait regardaient tous deux un film, film que Carter avait bien évidemment choisis pour mettre un peu d'ambiance. Il avait fermé tous les rideaux, avait rapproché une petite table de la TV et le canapé de la petite table. Megan était déjà assise en train de servir à boire à Carter et à elle même, un petit verre de jus d'orange (oui Carter ne picole qu'en été, rassurez vous). Le jeune homme arriva, posa le pop-corn sur la table et très décontracté, alla allumer la télé pour insérer la cassette dans la magnétoscope. Il était vétu d'un jean bleu, un tee-shirt noir assez sayant et se promennait en chaussette blanche, parce que quand les parents ne sont pas là les souries dansent (c'est bien connu).

Le film commençant, Carter alla se jeter avec décontraction sur son canapé, aussi à l'aise que s'il était chez lui (c'était le cas). Il n'avait pas tellement échangé de mots avec Megan depuis tout à l'heure, ce qui ne lui ressemblait pas. En fait, il ne savait trop quoi lui dire. Géné le Carter ? Un tout petit peu ! Puis bon il n'y avait rien à dire quoi ! “Tiens voilà le pop-corn” elle le voyait bien ! Et maintenant que le film avait commencé, le prétexte pour ne plus parler était tout trouvé. Le silence n'était pas vraiment génant, mais Carter n'était pas comme il était habituelle avec Megan. Non avant il ne la voyait que comme une amie, donc n'aurait pas hésité à la coller, mais là, il avait peur que ses gestes soient mal pris par la belle blonde.

Entendons nous bien, Megan détestait les films d’horreur. Elle préférait largement les films bien culcul la praline qui finissaient forcément par un mariage heureux et beaucoup d’enfants… Sauf que ce n’était pas du tout le moment de regarder ce genre de chose avec Carter. Leur relation était devenu… étrange. Elle avait parfaitement conscience que c’était sa faute puisqu’elle avait lâché le morceau, pourtant, elle n’en avait aucun regret. Carter faisait bien plus attention à ses faits et gestes depuis qu’il savait, elle donc moins, pour elle, c’était tout benef’. Elle n’avait jamais escompté sortir avec lui, le rôle de meilleure amie avait ses avantages [c’était le genre de relation dénué de tension sexuel qui convenait aux problèmes qu’elle avait] et elle serait bien surprise si elle pouvait suivre le fil des pensées de Carter. Ce n’était pas le cas. Ils ne s’étaient pas parlé depuis l’épisode du parc, ils ne s’étaient pas évités non plus. C’était un statu quo qui semblait vouloir prendre fin ce soir là. L’idée de se voir pendant les vacances avait été commune. Ils ne pouvaient pas rester à ne pas se parler pendant des lustres non plus et ce n’était pas comme si quelque chose avait vraiment changé. C’est vrai quoi, Megan aimait Carter depuis des mois (un an en fait) et jusque là, ça n’avait rien empêchait. Elle était une grande fille, elle savait que comme on fait son lit, on s’y couche.

Toujours est-il que ce serait film d’horreur, sang partout et zombies à gogo. Beurk. Elle ne savait plus à quoi elle pensait quand elle avait accepté. Un film de super héros aurait peut-être aussi bien fait l’affaire, non ? Quoi que, les supers héros ont toujours une nana à sauver. Bref, et puis Carter qui semblait figer dans la cire… C’était agaçant. Elle n’était pas en sucre. Si on repassait mentalement l’année écoulée, elle en avait vu d’autres.

Mais Megan agissait comme si elle ne voyait rien de la gêne de son meilleur ami. D’ailleurs, elle ne prit même pas la peine de s’habiller plus que d’habitude. Ce n’était pas leur première soirée télé et elle avait mis la même chose que les autres fois (à une nuance de couleur près) parce que, de toute façon, déclaration ou pas déclaration, elle n’était pas une fille pour Carter. [Si, si, vous pouvez le dire, elle est têtue]. Elle s’était donc changé dans la chambre d’amis en début de soirée pour mettre un shorty gris et un débardeur assorti juste un peu plus clair. C’était sa tenue de nuit en fait.

Seule dans le salon, elle avait ramené ses jambes contre elle et une fois le pop-corn arrivé, elle en pris une poignet. *Est-ce que ça va me faire grossir ?* se demanda-t-elle brusquement en fixant le pop corn d’un air intense. Elle finit d’ailleurs par briser le silence pour exprimer ses craintes d’un air bougon « Je me mets au régime demain matin à la première heure, fais-y moi penser. » Et elle mit un premier morceau de maïs gonflé de sucre entre ses lèvres avant de l’avaler. Mouai, elle pouvait faire une exception, de toute façon, ça ou les gâteaux… Mais il faudrait vraiment qu’elle se mette au régime si elle voulait rentrer dans sa nouvelle robe qu’elle avait prise une taille en dessous pour se motiver.

Le film commença direct par une tête tranchée. Megan ferma fort les yeux et elle les rouvrit avec prudence quand le bruit sembla se calmer… Ils auraient dû regarder ce film dans la journée, là, elle allait flipper. D’ailleurs, elle avait déjà attrapé le coussin, hypnotisé par l’écran. Quand un nouveau gros méchant à l’énorme couteau débarqua, elle sursauta et se serra inconsciemment contre carter en fermant les yeux très fort. Quand elle les rouvrit, elle pinça les lèvres et se décala le plus discrètement possible. Elle, elle avait peur des zombies, mais lui, il allait finir par avoir peur d’elle si elle continuait comme ça. Beaucoup trop sensible ce Serdaigle. « Tu crois qu’ils vont encore couper beaucoup de tête ? Je me demande qui les a crée… » commenta-t-elle en reposant son regard azuré sur l’écran.

La soirée s’annonçait mouvementé parce que après « L’attaque des zombies 1 » ils étaient sensés regarder « L’attaque des zombies 2 » mais où était Julia Roberts dans tout ça, hein ? >.<

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Carter n'était en fin de compte pas très à l'aise. Non, là c'était clair, voir Megan aussi peu vétue ne lui inspirait pas que de la crainte. Il était d'ailleurs prêt à parier qu'elle l'avait fait exprès la bougresse. Non mais franchement, elle lui sort qu'elle est amoureuse de lui et après elle se met carrement en position de nuit (bizzare c't'expression), elle n'allait quand même pas lui faire croire que ce n'était pas lié ?! Carter était comme les fosses sceptique, mais il n'en montrait rien car il était en fait tout à fait détendu. Non lui ne rien le tracassait. Sa légendaire confiance en lui faisait que là, il était confiant pour tout. Il était en bon therme avec Megan et quoiqu'il arrive ça resterait cool, du moment qu'elle n'avait pas assez de pouvoir pour le rendre malheureux (c'est ça de n'ouvrir son coeur à personne).

Le jeune homme regardait le film avec une lassitude déconcertante, alors que Megan à côté elle, était tétanysée. D'ailleurs quand elle lui parla de son régime un peu plus tôt, le Serdaigle lui répondit tout naturellement « Ok. » Bien évidemment si elle oubliait, il ne le lui rappelerait pas, parce qu'elle était très bien comme elle était. Les filles avaient toujours la manie plus que fatigantes de maigres quand elles étaient parfaites, que c'était agaçant ! Regardait Carter, certes il n'avait pas un pet de graisse, mais s'il en avait, il n'en ferait pas tout un fromage, un peu de sport et basta, ce n'était pas la peine d'entamer un “régime” comme elles disaient si bien.

Il sentit Megan se rapprocher de lui à un moment où elle eut peur et machinalement, sans la regarder dans les yeux, baissa ceux ci vers ses jambes quasiment nues. Non pas que ça le dérange qu'elle se rapproche, mais le fait que quelques secondes plus tard elle se redécale légèrement prouvait qu'elle n'était pas non plus franchement à l'aise. Carter n'avait jamais ressentit ça, un léger stress qui l'envahissait, une petite tension qui prennait progressivement possession des lui, comme si d'un coup tout aller basculer. Et ça n'avait rien à voir avec le film qui passait actuellement à la télévision, non, ça Carter n'en avait limite rien à faire.

Quand Megan parla, Carter ne répondit pas, parce qu'il suivait justement une scène assez captivante (quand il est dedans on le sort plus, ça c'est sûr !) et n'entendit donc pas la question de Megan qui sonnait de toute manière plus comme un commentaire que pour une vraie question. Il aurait d'ailleurs parié que Megan parlait juste pour éviter de regarder la scène qui se déroulait actuellement. Il était inévitable que quelques choses se passe dans les secondes à venir, mais c'était ça qui était bien dans les films d'horreur, c'est qu'on ne savait jamais et comment. Carter adorait ça, et était donc naturellement fixé à son écran, bien que sa position ne prouve pas franchement sa concentration. Il s'avança machinalement et attrapa son verre de jus d'orange et en but une gorgée tout en regardant le film d'un oeil fixe. Il reposa le verre et se remit dans sa position initiale, appuyé contre le dossier. Ce film était pas si mauvais en fin de compte...

Carter semblait passionné par le film, ce n’était absolument pas le cas de Megan qui, elle, essayait surtout de ne pas le regarder. Sauf qu’elle ne pouvait pas regarder non plus son meilleur ami, donc et bien… elle observait ses ongles. Sauf que les cris des hommes tués dans le film la faisait frémir d’horreur. Elle leva les yeux trente secondes et vit non seulement une tête coupée mais un zombie qui enfonçait ses dents jaunes dans le cou d’une pauvre innocente (trop bien roulé pour mourir de l’avis de Megan). Elle se jeta instinctivement sur Carter (à peu près comme les trois autres fois où elle avait été obligée de regarder ce genre de film avec lui) et hurla très fort « Noooon ! » Cri du cœur qui s’estompa quand elle réalisa qu’elle était sur Carter. Ouai, bon, aucune importance… Elle essaya de sourire mais elle n’y parvint qu’à moitié. Elle n’était pas super à l’aise mais si elle bougeait ce serait encore pire. Comment faisait-elle les fois d’avant ? Bonne question…

« Je ne me souvenais pas que… c’était aussi embarrassant. » De fait, elle se dégagea brusquement (pour éviter tout frôlement suspect) mais ça n’eut que pour effet de la faire tomber à la renverse, la tête en arrière. Elle se heurta un peu la tête et roula par terre sur le côté. « Ouille… appelle moi la reine des maladroites ce soir ! » Elle se frotta la tête d’un air douloureux, elle était bonne pour une big bosse. Décidément, cette soirée se passait vraiment mal… à la réflexion, le film culcul la praline aurait peut-être été moins dangereux. Elle allait peut-être proposé de changer de genre à la fin de celui-ci d’ailleurs. Au point où elle en était, même si elle se mettait à larmoyer sur un couple heureux en se disait qu’ils avaient trop de chance comparé à elle… ce ne serait pas pire que de sauter sur Carter pour terminer couchée par terre. Sa tenue ne la dérangeait pas (quand vous aviez passé une nuit entière nue dans une ruelle passante sans que personne ne vous aide, vous relativisiez la notion de pudeur) mais les positions successives… beuh, c’était pas le top. 1) elle se ridiculisait 2) elle s’exhibait… chouette, comme si elle avait besoin de ça.

Courageusement (ou pas), elle rouvrit les yeux et son regard tomba sur une nouvelle scène d’horreur ce qui fit qu’elle mit ses mains sur son visage. « J’aime pas les zombies, j’aime pas les zombies ! » grommela-t-elle en se relevant. Elle se releva, face à Carter, et enleva ses mains pour passer l’une d’elle sur sa bosse. *Bien, il savait déjà que j’étais folle, que j’étais peureuse, que j’étais superficielle… maintenant il sait aussi que j’ai deux mains gauches. Génial… enfin ça peut pas être pire que tout ce qu'il sait déjà...* Ce dernier point était bien sûr ironique puisque pour Megan, le secret de son viol faisait qu’elle avait profondément honte de son corps, hors, elle avait partagé depuis longtemps sa douleur avec son meilleur ami donc le ridicule de sa casser la figure ou d’avoir peur des zombies d’un film d’horreur n’étaient, finalement, pas si grave que ça. Sauf si on considérait qu’il était probable que Carter ne partage pas son point de vu à ce sujet…. Mais Megan n’était pas prête de comprendre que le gros du problème était dans sa tête.

Pour revenir à notre sujet (plutôt qu’aux préoccupations internes de la petite blonde), la Poufsouffle s’apprêtait à se lever. Il fallait qu’elle se mette un peu d’arnica ou de l’eau glacé sur sa bosse. C’était pour le moins une soirée qui s’annonçait mouvementée… d’autant que, on ne sait trop pourquoi, malgré ses bonnes résolutions, Megan n’était aussi à l’aise qu’elle l’aurait souhaité. Peut-être parce que, bien qu’il se donne des airs décontractés, il y avait une légère tension entre Carter et elle qui n’avait jamais existé et qui n’aurait jamais dû l’être… qui sait ? Tout était bien trop embrouillé pour la jolie blonde et elle n’avait pas de capacité de réflexion suffisante pour mettre de l’ordre dans tout ça.

Après tout, peut-être que c’était dans sa tête, hein ?

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Comme on avait pu s'y attendre, the arriva enfin, pour le plus grand plaisir de Carter. Celui était en effet friand de ce genre de divertissement et le fait de pouvoir partager ce moment avec une personne qui sursautait à chaque détour de caméra était encore plus jouïssif. C'était vrai quoi, vous vous rendez compte quand vous une personne se laisse totalement entrainer dans le film et que vous vous pouvez être spectateur avec un tel détachement que vous savourez chaque seconde ? Apparement ce n'était pas le cas de Megan, qui était loin de se poser ce genre de questions en cet instant.

Pour la troisième fois consécutives, Megan avait bondit sur Carter, le collant de près pour être rassuré. C'est quand elle posa instinctivement sa main sur son torse que Carter fut légèrement géné. Il ne le montra pas mais le Serdaigle se redressa légèrement sur son assise. Quand elle regardait le film, Carter ne pouvait s'empêcher de lancer des regards en sa direction pour la fixer. Quand elle n'était encore que sa meilleure amie, loin de lui étaient les notions de beauté et d'attirance de Megan, non elle était une amie et en ça il s'interdisait toute pensées dans ce genre là.

Mais là tout était différent. Il ne pouvait que se rendre compte combien il avait été stupide de l'ignorer ainsi. Elle était belle, non, elle était bien plus que ça même. Elle était tout simplement parfaite. Les secrets qu'elle cachait à tous et dont Carter était l'unique confident avaient pour effet sur le bleu et bronze de se sentir plus proche d'elle, comme s'il la connaissait mieux que quiconque. C'était peut être le cas après tout, parce qu'il doutait que même ses parents sachent tout ce qu'elle avait fait et dans quel but à Poudlard.

Ainsi quand elle tomba une dernière fois sur lui en criant, Carter – sous l'effet de la gène de sa main posée sur lui – contracta les abdos et se redressa légèrement. Elle trouva apparement elle aussi la situation génante, surement qu'elle avait remarqué que Carter fixait sa bouche avec intensité depuis qu'elle était sur lui. Elle tomba, par terre, et se cogna légèrement la tête sur la petite table, sans gravité. Carter se pencha légèrement en avant – toujours assis- pour l'aider à se relever, et lui prit le bras, qui glissa doucement jusqu'à sa main quand elle se releva.

Elle porta son autre main sur l'endroit ou elle avait mal et porta son regard sur Carter. Celui ci ne la lachait pas. Il n'aurait pas su expliquer pourquoi mais ce regard en disait plus qu'il n'y paraissait. Ils s'étaient presque fuits depuis tout à l'heure et le fait que Carter voit Megan ainsi, debout, et le regardant directement dans les yeux, lui procurait bien plus qu'il ne l'aurait cru.

Doucement, il exerça une légère pression sur sa main pour la tirer à lui, et ainsi forcer Megan à se rapprocher. Il tira un peu plus, et la Poufsouffle fut obligé de venir s'agenouiller sur lui, à présent complétement assise, et de face. Carter avança doucement vers elle et sans la quitter des yeux, déposa ses lèvres sur siennes. Il avait envie de le faire, sachant pertinnemment que ça ne ferait pas souffrir Megan, puisqu'au fond là, c'était une des rares fois où il ne jouait pas. Non là c'était sincère, il embrassait tendrement la belle blonde sans aucune arrière pensée sauf celle de passer du temps – beaucoup de temps – avec elle.

Loin de lui actuellement étaient les notions d'amour éternel et autre, Carter n'était pas du genre à déclarer rapidemment sa flamme, mais là c'était tout à fait différent des autres fois. Une petite étincelle en lui était née le jour où Megan lui avait tout avoué. Et bien qu'il ait voulu se voiler la face, cette petite étincelle n'avait fait que croître jusqu'à ce moment là, où elle iradiait à son maximum. Le jeune homme embrassait la jeune fille comme jamais il ne l'avait fait comme un amant l'aurait fait à sa destinée, c'était peut être le cas après tout, bien qu'il ne le sache pas encore.

Ca avait été plus fort que lui, se disant que Megan avait fait le premier pas, et que c'était à lui de faire le second, en plus de ça il ne prennait pas du tout ça comme un devoir, encore heureux, non là il se laissait totalement aller comme pour évacuer toute les tensions informulées de ce début de soirée. Sa main glissa doucement sur la jambe de la jeune fille, alors que l'autre quittait sa main pour aller se poser dans son dos, et la pousser vers lui, comme pour donner plus d'intensité au baiser. C'était à présent évident, Megan n'était plus la meilleure amie qu'elle était depuis quelques années, non, elle était bien plus que ça.

Est-ce qu’elle dormait ? Non, probablement pas. Elle avait trop mal à sa bosse pour être en train de rêver. Pourtant, ça ressemblait furieusement à l’un de ses petits fantasmes persos… L’un de ceux qu’elle s’inventait en cours d’histoire de la magie pendant que Binns parlait d’une voix monotone qu’elle écoutait à peine et que Carter griffonnait dans la marge de son parchemin sans qu’elle y prenne garde… ce genre de fantasme là. Ceux qu’on a tout éveillé en sachant pertinemment qu’ils ne se réaliseront pas, que c’est juste pour le fun…

C’était pourtant vrai. Elle en était presque sûre (presque seulement). Les bras de Carter l’enserrait avec douceur et fermeté. Elle était certaine que c’était bien les siens parce que ce n’était malgré tout pas la première fois qu’elle était dans ses bras… Tout était si… vrai ? Quand allait-il la lâcher et lui dire en rigolant que c’était une (mauvaise) plaisanterie ? Cette question taraudait sensiblement la cervelle de moineau de la jolie blonde qui, malgré ça, s’abandonnait dans l'étreinte de son pseudo meilleur ami.

Elle répondait à son baiser et cherchait son contact. C’était aussi bien qu’elle l’avait toujours imaginé, non, c’était même encore mieux… parce que ce n’était pas le fruit de son imagination. Elle n’arrivait plus à se souvenir comment elle avait atterrit dans ses bras… Il lui semblait que tout ça était le fait de Carter et juste de lui. Quand ses lèvres quittèrent celles de Carter, elle posa un baiser sur son cou, lentement, sensuellement et elle remonta à son oreille. Elle allait dire quelque chose… peut-être lui demander à quoi il jouait, lui rappeler qu’elle était sérieuse et sérieusement amoureuse, qu’elle ne voulait pas être une conquête de plus sur son tableau de chasse… Elle se ravisa. Il la connaissait trop bien pour douter de sa sincérité et elle avait trop confiance en lui pour exprimer tout haut ce genre de crainte. Il savait qui elle était, il était peut-être le seul être humain à le savoir (oui, humain parce que si on étend aux animaux, il y a Panpan !).

Trop belle, trop lisse, trop triste… trop tout. Elle était dans l’excès perpétuel. De même, elle était trop amoureuse. Figée, elle ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Une part d’elle, la plus intelligente, analysait le comportement de Carter comme une réaction de mâle alpha. Megan étant devenu une fille (voire une femme) à ses yeux, elle devait lui appartenir. Un peu genre « Moi Tarzan, toi Jane » mais version sophistiqué à la Serdaigle. Mais la partie plus intuitivement de Megan, celle qui était restée pure et naïve dans la tempête, se demandait avec espoir si cela signifiait quelque chose de plus profond. Un vrai changement peut-être ? Elle ne pouvait que l’espérer.

Posant à nouveau ses lèvres sur les siennes, elle l’embrassa puis, une fois ce baiser échangé, elle chercha le regard de Carter et le fixa intensément. Elle était de nouveau sérieuse. Ce n’était plus la Megan de pacotille qui lançait de la poudre aux yeux à qui voulait la recevoir, c’était la vraie Megan, celle que lui seul pouvait voir. « C’est ce que j’ai toujours souhaité… » Murmura-t-elle d’une voix douce et posée… cependant, il y avait un… « Mais… » Car passer brusquement de meilleure amie à autre chose, ça demande quelques clarification sur la nature du quelque chose justement. Ou du moins sur les motivations du changement car Meg’ n’était pas du genre pressée. « Es-tu sûr de toi ? » Oui, était-il sûr de vouloir ce changement ? Il serait irréversible. Megan ne pourrait plus se contenter d’être sa meilleure amie passer un certain cap… alors elle devait être certaine qu’il en avait conscience. Pour aussi agréable que cela soit, son sens du sacrifice restait plus fort que l’assouvissement de ses désirs. Il fallait qu’elle soit sûre qu’il comprenait… car si sur le papier elle avait toujours été entièrement à lui, dans la pratique ça pouvait se révéler bien plus complexe. Deux ou trois baisers, ça passait, elle pourrait vivre avec, mais pas un flirt entier (ou plus mais elle préférait ne pas l’envisager), ce souvenir pourrait devenir trop encombrant… alors il devait choisir, maintenant, la voie qu’il souhaitait prendre… main dans la main avec elle.

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Quand les lèvres de Megan étaient enfin entrées en contact avec celle de Carter, le Serdaigle s'était sentit revivre. Le premier baiser qu'ils avaient échangés n'était pour Carter d'ailleurs, que l'oeuvre de Megan, et non la sienne, étant donné qu'il avait été on ne peut plus surpris par le geste. Là il doutait que Megan soit surprise puisqu'au fond, elle était amoureuse de lui, ce qui impliquait forcement une envie irrésistible de lui à chaque seconde (rien que ça).

Ainsi Carter prolongea son baiser sur celle qui ne serait jamais plus pour lui “sa meilleure amie”. Non, il s'y refusait. D'ailleurs, même s'il voulait faire avec, c'était trop tard, parce que ses sentiments avaient bien changé depuis son annonce. Avait-il tout ce temps fermé les yeux sur le fait que Megan était une petite amie potentielle juste parce qu'elle était comme une soeur pour lui. Était-il prêt à briser tout ce qui existait déjà entre eux pour des sentiments pas forcement partagés ? Carter n'avait préférait pas se poser la question, et continuer à avoir une meilleure amie qui le comprennait comme personne.

C'était tellement plus simple de se faire tous les canons de l'école avec sa meilleure amie qui ne disait rien et qui faisait de même avec un petit nombre de mecs (pas forcement fréquentables d'ailleurs). Ben oui ! Pourquoi prendre des risques à perdre une copine ET sa meilleure amie, alors que celle ci semblait approuver et ne pas trop s'interesser à lui. Forcement si Carter avait un peu moins été aveugle, il se serait rendu compte que la fille faites pour lui – la seule, l'unique – était la seule que jamais il n'avait soupçonné (non non pas sa soeur).

Ainsi quand Megan lui dit que ce qui se passait là était ce qu'elle avait toujours souhaité, Carter eut une petite gène, comme s'il réalisait qu'il était le pire des aveugles qui existe. Toutefois, Megan était un peu inquiète et Carter dans sa légendaire assurance, ne jugea pas bon de la rassurer, le suspense c'était toujours mieux non ? « Devines... » Et sans lui laisser le temps de répondre, il s'approcha à nouveau d'elle et dans un souffle, l'embrassa passionnement. Dans le langage Carterien, ça voulait dire oui, et Megan l'avait parfaitement compris. Si Carter était celui qui la connaissait le mieux, elle était sans doute celle qui le connaisait le mieux aussi. La preuve, elle savait pour ainsi dire TOUT de lui !

Ainsi sans se contrôler, Carter fit doucement basculer Megan sur le canapé, sur le dos pour venir s'allonger plus ou moins sur elle, sans pour autant l'écraser. Ils s'embrassaient toujours et Carter savait même que ses parents n'étaient pas là pour toute la soirée, ainsi que sa jeune soeur. Se laissant totalement porter par l'envie qui l'habitait depuis plus de temps qu'il ne l'aurait cru, Carter déposa des baisers dans le cou de la jeune fille, doucement, sensuellement, sans pour autant la brusquer. Il ne savait pas s'il envie de coucher avec elle, mais le fait même qu'il se le demande prouvait que non. Il ne voulait pas aller trop vite avec Megan, surtout pas trop vite, parce qu'il jugeait que tout le temps nécessairement pour évoluer tranquillement s'offrait à eux.

Elle aurait peut-être préféré une réponse plus claire qu’un simple « devine » mais nul doute que s’il avait eu des doutes, il se serait stoppé. Hors, il ne semblait pas avoir l’intention de s’arrêter en si bon chemin. C’était à la fois une bonne et une mauvaise chose. Megan n’était pas très adepte des contacts physiques rapprochés. Parce que c’était Carter, elle ne ressentait rien de particulier pour le moment. Elle réagissait aux baisers brûlant de son heu… enfin de Carter, avec la même passion que n’importe quelle fille ayant un minimum de retenu. Cependant, comme disait l’adage « connais-toi toi-même ». Megan savait qu’elle avait ses limites. D’ailleurs, elle n’avait jamais dépassé le stade du flirt innocent au détour d’un couloir et d’un point de vu extérieur il était déjà très bien que leur position actuelle sur le canapé n’ait pas enclenché le mode hystérie de la jolie blonde. Comme quoi, quand on aime, tout se passe définitivement mieux. Peut-être aussi savait-elle instinctivement qu’ils n’iraient pas très loin ce soir. Après tout ce temps à soupirer après lui, ce serait dommage de griller des étapes. Chaque instant devaient devenir précieux… et ainsi lui laissait le temps d’être plus sûre d’elle… moins peureuse aussi.

Mais nous disons tout ceci alors qu’elle-même n’y pense même pas. Son esprit s’était déconnecté du reste dès que Carter s’était remis à l’embrasser. Elle n’avait aucune résistance face à lui. Bien qu’il ne l’écrasât pas, le poids de son corps contre le sien lui transmettait chaleur et bien-être. Elle n’avait pas très envie de se voir dans une glace, elle devait sûrement être rouge pivoine… elle qui était normalement si blanche quel que soit la saison.

Tandis qu’il l’embrassait dans le cou, elle glissa sa main le long de son dos et récupéra ses lèvres non sans une certaine tendresse. Elle avait beaucoup d’amour à donner. Il était tellement tout pour elle…C’était un peu étrange qu’il s’en soit aperçu aussi tard quand cela semblait crever les yeux depuis si longtemps. Juste après ce baiser, elle poussa Carter sur le côté et se blottit contre lui de manière à ce qu’il ne puisse plus essayer de l’embrasser ou quoi que ce soit qui lui fasse perdre la tête. Elle voulait réfléchir à quelque chose cinq secondes. D’ailleurs, recroquevillée contre lui, elle se mordit l’ongle du pouce droit, chose qu’elle faisait toujours lorsqu’elle était songeuse. Ce n’était probablement pas le moment de s’en préoccuper mais elle s’inquiétait pour le matin qui suivrait. Qu’étaient-ils maintenant ? Megan n’était pas une habituée de ce genre de situation… Normalement, elle se faisait courtiser un temps, puis, elle acceptait de sortir avec le garçon et ensuite seulement il y avait baiser et petits flirts. Là, ils faisaient tout à l’envers. Cela ne la gênait pas, mais elle avait besoin de retrouver ses esprits. Carter lui faisait un peu trop tourner la tête, elle trouvait ça un peu vexant car elle était presque certaine que l’inverse n’était pas vrai. Bah oui, n’oublions pas les complexes de la blondinette. Même si elle se trouvait assez jolie, elle était quasiment sûre d’être à peine dans la moyenne de Poudlard et puis… elle était souillée ce qui ne plaidais pas en sa faveur (dans sa tête évidemment).

Finalement, il ne fallut qu’une minute à peine pour qu’elle se rende compte qu’elle ne trouverait pas de réponse à sa grande question. Elle pouvait la poser tout haut à Carter, lui devait savoir, mais il n’avait pas l’air enclin à la conversation ce soir. Elle laissa ses doigts glisser furtivement sur son torse pour remonter à son visage qu’elle attrapa pour l’embrasser avec douceur, se collant à nouveau à lui doucement. Elle était trop peureuse pour poser sa question au principal concerné alors autant profiter de l’instant présent… Après tout, ce n‘étaient pas à Poudlard qu’ils pourraient être seuls comme ça tout les deux…

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Carter était dans un état second, proche du plaisir absolu. Il se demandait encore comment il avait put être si aveugle si stupide, alors que celle qui lui était prédestinée était à ses côtés depuis tout ce temps. Oui car pour Carter c'était évident, Megan était la femme de sa vie, du moins celle avec qui il voulait durer plusieurs années. Pourquoi ? Il ne le savait pas, il le sentait juste. Elle le connaissait comme personne, lui de même avec elle, et c'était comme s'ils s'étaient toujours aimés, avec un mur qui les empêcher de vivre leur amour, mur que Megan avait brisé en embrassant son meilleur ami à Poudlard.

Depuis ce jour là, Carter s'était largement remis en question, avec même une pointe de stress, ce qui l'avait ammené à réfléchir. Jamais il n'avait été anxieux pour une fille, qu'est-ce que celà signifiait alors ? Qu'il tenait à elle plus qu'aux autres, qu'il avait peur de la perdre ? Sans aucun doute, il était prêt à le parier. C'était Megan après tout, jamais il n'avait vu la vie sans elle, que ce soit quand elle était sa meilleure amie, ou bien maintenant. Il était trop tôt pour lui pour parler d'amour mais l'attirance qu'il epprouvait envers elle n'avait jamais été égalées, c'était comme un besoin. Sans pour autant être torride, le simple fait d'échanger des baisers avec elle et de la sentir sur son corps lui procurait un plaisir jamais acquis.

Ainsi quand Megan posa une main sur son torse après l'avoir fait basculer, celui ci revint déposer ses lèvres sur les siennes, et sa main glissa sur sa hanche. Elle était à présent redevenue visible, ses beaux yeux bleus le fixant. Comment avait-il pu être si aveugle sur la beauté qu'était sa meilleure amie ? Comment ? Le respect sans doute, mais là pour le coup il devenait irrespectueux de fermer les yeux à pareil délice. Megan était toujours allongée sur le dos, et Carter appuyé contre le dos du fauteil, un bras retenant sa tête, ils avaient terminé de s'embrasser. Carter contemplait la jeune fille et tout en contemplant sa petite amie – car oui, c'était bien sa petite amie !- il caressa ses doux cheveux blonds. « Tu es si belle... » et tout en passant un doigt sur ses lèvres, rajouta : « ... et tu es à moi. »

Carter était aussi possessif en amour qu'en amitié, et ce n'était pas peu dire. Elle lui appartenait complètement corps et âme, et en ça, il désirait une fidélité sans faille, jamais il ne pardonnait la tromperie. De son côté bien évidemment – la question ne se posait même pas - il resterait toujours fidèle, c'était un de ses plus grands principes (lui quand il veut voir ailleurs il largue). Carter vint déposer un nouveau baiser sur les lèvres de Megan, mais celui ci se fit plus long, plus passionné et bien plus amoureux que les autres. Carter avait juste envie de Megan, de l'embrasser, la toucher, la sentir près de lui, il n'y avait que ça qui lui importait. Elle était à lui, entièrement à lui, et c'est naturellement qu'il voulait la posséder.

Carter mit fin au baiser en plongeant ses yeux bleus dans ceux de Megan. Ciel qu'elle était belle, tellement belle... Le jeune homme se redressa sur le fauteuil et pendant que d'un clic de la télécommande il mettait fin au film d'horreur qui n'avait plus rien de divertissant, Megan fit de même et se releva. Carter pris à nouveau place sur le canapé et si allongea plus ou moins, plutôt redressé au niveau du dos par le dossier de son assise. Il attrapa ensuite la main de Megan pourqu'elle vienne blotir son dos sur son corps et se coller entièrement à lui. Quand elle fut bien installée contre lui, Carter passa ses bras autour d'elle et vint attraper ses deux mains, tout en déponsant un nouveau baiser dans son cou. Là, ils étaient parfaitement bien, à tel point qu'il voulait rester là avec elle toute la nuit...

Si Carter se demandait comment il avait pu être aussi aveugle, il n’était pas le seul ! Outre nos (nombreux ?) lecteurs, Megan elle-même trouvait le revirement de son maintenant petit ami un peu inexplicable. Elle n’avait pas changé en l’espace d’un mois ! Elle était la même fille qu’avant… Mais ça faisait partie des questions qu’elle gardait pour plus tard, quand Carter serait prêt à y répondre ahah !

Lorsqu’il lui dit qu’elle était belle et à lui, elle tiqua mais se contenta de marmonner quelque chose comme « Ne dis donc pas de bêtise, je ne suis pas spécialement belle. » Mais d’une voix si basse qu’elle ne savait pas bien s’il l’entendrait ou pas. Carter et elle n’étaient pas tout à fait d’accord sur ses qualités à elle, notez, ils étaient pas toujours d’accord sur ses défauts à lui non plus, quoi que là, elle avait un argument imparable pour lui prouver qu’il était un peu obtus quand il s’y mettait hein ! Enfin… peu importait, ce n’était pas le sujet. Pour le moment, elle était dans les bras de carter et vu que la télé était éteinte et qu’elle était entouré de chaleur et de douceur, elle menaçait de s’endormir d’un instant à l’autre.

C’est d’ailleurs ce qui ne tarda pas à arriver.

Elle fut réveillée un certain nombre d’heure plus tard par un rayon de soleil sur ses paupières closes. Elle bougea légèrement et c’est quand elle sentit les bras de Carter qu’elle se releva brusquement. Oups ! Il allait avoir des courbatures le pauvre ! Il aurait dû la réveiller ! Comme Carter se réveillait, elle passa la main dans ses cheveux blonds qui commençaient à ressembler à un nid d’oiseau (aaaaaaah, son royaume pour une brosse T_T) . « Désolé ! Je me suis endormie ! Tu aurais du me bousculer, je serais montée dans ma chambre ! » Entendre par sa chambre la chambre d’amie où elle dormait à chaque fois qu’elle venait chez Carter… enfin, des fois elle rentrait chez elle, mais ça lui arrivait souvent de rester sur place et donc de se balader devant Carter en petite tenue, mais jusqu’ici ça n’avait pas eu grand effet. On dit que souvent femme varie, faut voir les mecs avant de juger…

« ça va ? c’était pas trop inconfortable quand même ? » Olalala, quelle cruche elle faisait >.< Enfin, heureusement Carter avait l’habitude que Megan agisse n’importe comment. Genre il lui arrivait de s’évanouir en plein milieu d’un couloir ou de tomber dans les escaliers… bref, c’était ni la première fois ni la dernière qu’elle n’était pas à la hauteur de ses propres espérances. « Erf, en plus je ne suis même pas présentable. Tu sais quoi ? je vais aller prendre une douche et puis préparer le petit déjeuner… » Ou comment essayer de fuir car au souvenirs de la veille, elle sentait ses joues s’embraser dangereusement. Elle ne savait même pas si elle devait l’embrasser ou pas… c’était… flou dans sa tête. Carter passait tellement de temps à s’amuser avec les filles qu’elle ne savait pas s’il était sérieux avec elle…

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C'est donc en toute logique que Carter se mit à ronquer au boût de quelques minutes. Il faisait chaud, il était bien, Morphée eut raison de lui. Carter se réveilla au petit matin quand Megan fit un bon démesuré pour se lever. Carter (qui n'était pas du matin) la regarda intrigué, se demandant ce qu'elle avait pu voir Un mangemort ? Où ça ?! Où çaaa ?!. Non en fait, elle venait juste de constater qu'elle avait passé la nuit sur Carter à son plus grand plaisir et elle avait surement du le géner. Carter lui, n'avait presque pas remarqué sa présence, c'est dire, alors ce genre de petit problème là surtout le matin, lui passa bien au dessus de la tête.

« Pourquoi voulais-tu que je te bouscule ? Tu as mal dormi ? »

Carter se gratta la tête en se relevant doucement du canapé. Il n'avait nulle part mal, mais il avait encore le corps endormi.. Une petite séance d'étirement ne lui ferait pas de mal tiens (comme tous les matins en fait). Et Megan qui s'obstinait à vouloir parler... Pourquoi, pourquoi donc les filles étaient elles aussi vives le matin, c'était d'un fatiguant...

« Pourquoi veux-tu être inconfortable...? »

La phrase était assez étrange certes, mais un Carter dans le paté c'est comme un Carter bourré c'est jamais très brillant... Celui remarqua que Megan et j'ai faillit écrire Mefan rosissait légèrement quand elle le regardait, au fur et à mesure qu'il se levait. Sans hésiter, Carter se dirigea d'un pas lent vers elle et quand elle lui dit qu'elle allait se doucher puis préparer le petit déjeuner, il attrapa son visage entre ses mains et vint l'embrasser doucement. Plongeant ensuite ses yeux dans les sien, il ajouta humoristiquement sans penser aux retombées dramatique que cette phrase pouvait avoir

« Très bien, je te rejoins dans quelques minutes... »

Bien évidemment, il parlait de la douche. Bien évidemment aussi, il plaisantait, mais cette réplique était sortie tellement naturellement que Megan pouvait tout à fait la croire sincère. Quel humour ce Carter ! Quel humour! Embrassant de nouveau sa tendre dulcinée au moins Carter effectua un demi-tour pour aller se caller sur le canapé et prennant soin d'attraper la télécommande au passage. Oui il lui fallait un petit temps pour émerger et la télé l'aidait plutôt bien..

S'avachissant sur le canapé, il tardait à Carter de sortir de sa phase « réveil » pour profiter vraiment de Megan. Il sortait avec elle à présent, c'était dur à croire, mais c'était bien le cas. Et en ça, il voulait profiter d'elle, sortir, passer du temps avec elle, tout simplement. D'ailleurs, il fallait qu'il revoit sa politique de durabilité avec ses petites amies, parce que cette fois ci, ce n'était pas juste pour le physique qu'il sortait avec elle, ô non !, et il voulait la garder un petit moment. D'ordinaire, Carter faisait assez peu attention à ça, il profitait du moment et, si jamais ça devait casser, ça cassait. Là non, il était même prêt à faire des efforts pour que ça dure, c'est dire !

Carter ne se rendait pas compte à quel point Megan était stressée, c’était évident. Pourtant, si elle avait été un chat (miaou), elle aurait sans doute eu tout les poils du dos hérissé tellement elle était nerveuse. Heureusement, elle n’était qu’une petite jeune fille blonde, un petit bout de femme qui savait en plus parfaitement cacher ses émotions derrière un masque d’impassibilité débonnaire. Elle ne prit cependant pas la peine de répondre à sa première question qui était rhétorique mais à la seconde, elle s’exclama quand même d’un air agacé. « Parce que je suis lourde idiot ! » Ou comment le naturel reviens au galop ! Entre amis, on pouvait se donner des noms d’oiseaux sans problème, non ? Mais ils n’étaient plus amis et c’est là que ça se compliquait ! Arf, la migraine n’était pas loin ! Megan grimaça et se rendit sans attendre dans le couloir. Elle entendit tout de même la dernière phrase de Carter qui la fit rougir jusqu’aux oreilles. Se retournant, ses petits poings sur les hanches, elle le jaugea alors qu’il ne faisait pas attention à elle et soupira. « Si tu crois que tu es drôle… » Et en secouant la tête d’un air las, elle partit pour de bon prendre sa douche. Elle se doutait que Carter avait remarqué la rougeur de ses joues mais tant pis.

Une fois dans la salle de bain, elle ferma la porte au loquet derrière elle et se laissa glisser au sol lentement. Vraiment, c’était trop d’émotion pour elle… cela étant, il l’avait embrassé, c’était plutôt bon signe. Toutefois, malgré son manque de sagacité, elle avait besoin d’intellectualiser les choses sous peine de quoi, elle allait éclater. Carter se comportait comme si c’était… normal ? Mais ça ne l’était pas ! Il y a encore douze heures de ça il était son meilleur ami ! Le mec un peu crétin qui la laissait se languir en lui racontant combien de nana il avait embrassé dans le mois écoulé… Excusez du peu mais ça faisait un choc quand même.

Décidant qu’une douche ne suffirait pas, elle se fit couler un bain et se plongea dedans avec délice. Bien, il était évident qu’elle se stressait pour rien. Il fallait 1) qu’elle se calme, 2) qu’elle envisage la situation sous l’angle le plus positif. Elle connaissait Carter par cœur, il y avait peu de chance pour qu’il s’amuse avec elle. Elle avait du mal à chasser cette perspective de son esprit vu qu’il n’était pas du tout sérieux en amour mais bon, si elle y pensait bien, elle n’était pas une fille comme les autres… Il était attaché à elle et il n’avait sûrement pas envie de tout briser… Il fallait qu’elle prenne un peu confiance en elle, en lui, en tout en général. Le hic, c’est qu’elle n’avait jamais eu de relation dépassant les un mois et cela comprenait le moment où elle commençait à parler au type et celui où il la largué… Mais Carter était plutôt au courant. A voir comment lui appréciait la situation et puis… elle aviserait ? De toute façon, elle ne pouvait pas poser de question, il penserait qu’elle doutait de lui (ce qui était le cas mais bon, susceptible comme il est…).

Regagnant sa chambre une fois propre comme un sou neuf et un peu plus détendue, elle passa un jean taille basse et un pull col bateau blanc qui laissait ses épaules découvertes. Elle attacha ses cheveux en chignon bas et se dirigea vers la cuisine en lançant à Carter « Tu viens manger ? Tu veux quoi ? Café noir histoire de finir d’émerger. » Et sans attendre de réponse et sans lui jeter un regard, elle ouvrit les placards de la grande cuisine des Carters pour faire du café et se chercher des tartines. Mine de rien, elle commençait à avoir faim… L’angoisse ça creuse et il lui faudrait de l’énergie pour réussir à supporter toutes les émotions qui l’attendaient O_o

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Carter ne put s'empêcher de sourire quand il remarqua que Megan rougissait et levait les yeux au ciel à sa remarque. Ce petit air effarouché lui allait si bien qu'il pénait à la voir, à présent, à l'aise avec lui. Le jeune homme s'assit ainsi devant la télé pour se caller devant Martin Mystère, ah non, zut, ça c'est français et y resta plusieurs minutes, le temps que Megan se lave. Lui restait, là, dans un demi-sommeil, tendant en vain de comprendre l'histoire de l'épisode cucu la praline qui défilait devant lui. Non, les clips musicaux moldus étaient décidemment bien plus interessants...

Quand Megan l'appela plusieurs minutes plus tard pour manger, le jeune homme ne se fit pas prier. Il se leva d'un bond de son canapé, déjà bien plus réveillé que quelques minutes auparavant, et se dirigea vers la cuisine (sa cuisine). Megan était habillée différement (logique, en fait...) et Carter ne put s'empêcher d'approcher d'elle pour aller lui témoigner son affection. Carter n'était pas particulièrement en manque d'affection ces derniers temps on ne dira pas pourquoi, mais au quotidien il avait besoin de prouver son attachement. C'était bête (parce que ça pouvait même devenir gonflant, dans certains cas !) mais il n'y pouvait rien.

« En premier lieu, toi. »

Au moins ça, c'était clair. Carter passa ses bras autour d'elle pour venir la serrer dans le dos. Il posa ensuite un unique baiser sur les lèvres de la jeune fille, pour venir voir s'afficher un sourire des plus satisfaits sur les siennes. Ben oui quoi, elle vouloir le fuir ? A croire qu'elle n'était pas à l'aise. Lui, l'était. La situation n'avait rien de normal, en fait, mais Carter s'en accomodait plutôt bien. Il était avec Megan, donc en soit rien de bien changeant, il était bien avec elle, et n'avait donc pas besoin de réfléchir 107 ans puisqu'elle savait qu'elle-même, l'aimait. Que demander de plus ?! Carter, rien, il se plaisait dans cette situation, où tout était tellement plus facile que d'habitude, et faisait juste durer le plaisir.

Se décollant de la jeune fille, le jeune homme s'approcha d'un placard pour prendre ce qu'il mangeait habituellement. Oui, rappellons que si Megan se sent si à l'aise chez lui, c'est aussi parce que Carter l'a mis à l'aise, pas parce qu'il l'a forcée à le servir à tous les repas. N'aimant que peu voir Megan s'occuper de lui comme le ferait une bonne (elle était invitée, zut ! Et c'était sa petite amie de surcroit !), Carter lui dit :

« Non, pas de café, merci. Mais ne t'en fais pas, prend ce que tu veux, toi, moi je me débrouillerai... »

Et il le fit parce qu'au fond, Carter n'est pas aussi macho que ça hein !. Carter attrapa diverses cracottes, beurre et confiture, posa tout sur la table pour que Megan puisse aussi se servir et attrapa ensuite un paquet de céréale, qui pour lui, étaient indispensables. Il se dirigea ensuite vers son réfrigirateur pour prendre le lait, et s'assit enfin sur sa chaise, pour manger en face de Megan. Pour l'heure, il pensait peu, ce serait quand il quitterait Megan à Poudlard qu'il commencerait à voir les choses différement. Là pour l'heure, TOUT, lui semblait normal. Tout en mangeant doucement ses céréales, Carter ne pouvait que fixer la silhouette de sa petite amie Elle est belle hein ?