-| Formation de la Perfection |-

L’été venu avait apporté avec lui tous les désagréments qui venaient annuellement troubler la petite Perle. La duchesse, assise à sa fenêtre avait observé le soleil se lever avec crainte et un nombre certain de grimaces. Elle allait quitter la France prochainement… Oui, elle retournerait en Angleterre sous la pluie, sous les nuages, là où le soleil la laisserait en paix. Autant l’astre du jour représentait un signe de vie et de santé pour ses semblables, autant était-il un signe de mort et de douleur pour la faible demoiselle. Elle n’était pourtant pas un vampire, non. Elle avait goutté des sucettes au sang et ne les avait guère apprécier. Ses canines étaient d’une taille on ne peut plus normale et elle n’avait jamais voulu tuer qui que ce soit. Elle craignait juste le soleil, sans parler des immenses cernes qui entouraient continuellement son regard translucide. Sa peau blême reflétait aussi à la perfection la maladie qu’elle conservait continuellement. C’était comme génétique. Bien qu’aucun de ses parents de soient atteint par son mal, elle, elle en souffrait continuellement et ce depuis son plus jeune âge.

La blondinette entra dans la voiture le soir venu. Observant les lumières filler depuis la fenêtre du véhicule, elle soupira et finit par s’assoupir. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle était dans son lit, en Angleterre. Le jour s’était levé, d’après les chants des oiseaux. La jeune fille se leva lentement, le regard un peu embué par ses dernières minutes de sommeil. Ses cheveux emmêlés, elle se dirigea vers la fenêtre et ouvrit les rideaux. Parfait. Les nuages cachaient le soleil déjà haut dans le ciel. Elle sourit et fut rapidement rejointe par sa mère qui vint lui brosser les cheveux avant de lui donner une jolie robe rouge. La petite enfila l’habit, puis descendit dans le salon où se trouvait une personne qu’elle ne pensait pas voir ici…

« Raphaëlle !!!!! »

Immédiatement, la petite sauta au cou de son aînée. Ravie de la revoir, elle lui adressa un immense sourire qu’elle réservait uniquement à ses amis proches. Les mères des deux filles reprirent leur conversation et doucement, Perle tira sa cousine par la manche, l’invitant à quitter le manoir.

Perle ne sortait jamais seule, mais avec Raphaelle, elle n’avait pas peur. Les deux sorcière sortirent donc de la demeure.

« Il faut que je te présente mon amie ! Elle habite de l’autre côté du chemin là-bas ! Tu vas voir, elle est très forte et courageuse… En plus elle de jolis cheveux roux. »

Oui, perle admirait Myrielle, c’était plus qu’évident. Elle adorait aussi sa cousine. C’était simple, els deux sorcières étaient les personnes qu’elle aimait le plus. Elle ne détestait pas ses parents, non. Mais elle les craignait. Elle avait peur de leur déplaire, peur de leur faire honte, peur du regard des autres.

Les deux sorcières arrivèrent près d’un près où Myrielle et Perle allaient souvent et c’est là que la chevelure de feu de la jeune demoiselle se fit apercevoir. Perle ne courut pas, elle n’était pas sportive. Mais elle lui adressa un signe de la main sans crier (Perle ne criait jamais). La blonde tenant toujours la main de sa cousine brune l’entraîna vers son amie. Arrivées à sa hauteur, Perle sourit doucement et les présenta :

« Myrielle, je te présente ma cousine, Raphaëlle… Raphaëlle, voici Myrielle. »

Leur préciser la nature du sang de chacune lui sembla stupide. Tout le monde savait que les personnes dignes d'intérêt étaient uniquement de sang pur. Perle en était la première convaincue ! Et ses deux amies savaient très bien ce que pensait la petite des sangs mêlés ou pire... des imposteurs.

L’année scolaire s’était déroulée avec beaucoup de calme… enfin, du moins pour Myrielle. Elle n’avait été inquiétée de rien, normal, elle était une si belle sang pure. Et puis, qui voudrait se frotter à cette jeune fille au regard pâle ? Pas grand monde. Il est vrai que la rousse avait déjà quelque chose de provocant dans son attitude alors même qu’elle n’était qu’une adolescente d’encore 11 ans. Ses 12 ans approchaient mais ils n’étaient pas encore là. Ce jour là, elle savait que Perle, une de ses rares amies, allait arriver. La jeune fille avait une maison de campagne non loin de chez Myrielle et c’était avec ravissement que la rousse se réveilla ce matin-là, persuadée qu’elle était que la journée serait bonne. Lorsqu’elle se réveilla, son elfe de maison vint aussitôt la voir. La figure de cette vielle elfe s’étira en une expression joyeuse. La Serpentard s’entendait bien avec ses domestiques humains et magiques. Elle était d’un naturel plutôt sociable et au final, tant qu’elle n’était pas contrariée, elle était plutôt gentille. Intelligente, elle avait de toute façon compris depuis longtemps qu’on attrapait pas les mouches avec du vinaigre… elle se faisait donc miel.

« Mademoiselle, il faut vous habiller ! Qu’allez-vous mettre aujourd’hui ? » La jeune fille s’étira et se leva. Comment allait-elle s’habiller ? C’était une excellente question ! Son elfe – qui s’appelle Maria – ouvrit la penderie de la jolie rousse avec délicatesse. Myrielle s’approcha et regarda ses vêtements d’un air rêveur. Elle finit par attraper un corset rouge sang avec des dentelles noirs et une robe noire en coton assez légère. Elle passa la robe et son elfe l’aida à lacer le corset. Une fois tout ceci terminé, Maria coiffa la longue chevelure rouge de sa protégée mais les laissa libre sur ses épaules. Comme elle devait bientôt aller voir son amie, Myrielle ne déjeuna pas – trop excitée – et préféra choisir ses chaussures. Elle prit des sandales rouges pour aller avec son corset, le tout avec une hauteur de talon impressionnante. Elle ne croisa aucun de ses parents et même pas son frère, peu importait, elle comptait sortir de toute façon.

La silhouette de Perle se profila à l’horizon, Myrielle répondit à son signe de la main et fut surprise de voir qu’elle était accompagnée par une personne qui lui semblait familière… une fille de poudlard ! Elle ne dit cependant rien quand son amie se présenta devant elle, se contenta de garder un sourire franc sur ses lèvres pâles. Myrielle était encore trop jeune pour se maquiller… quoi qu’elle comptait bien commencer d’ici un an ou deux !

« Ma petite Perle ! » Et là, Myrielle lui caressa la joue délicatement en signe de bienvenue. Elle adressa ensuite un signe de tête aimable et avenant à la nouvelle venue dans le trou perdu où elle vivait et ponctua son geste d’une remarque. « Enchantée Raphaëlle, je crois que nous nous sommes déjà vues dans la salle commune des Serpentards. » Et enfin, tout était dit.

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L’année scolaire était terminée, et Raphaëlle n’allait pas tarder à passé de merveilleuses vacances à New York, où elle retrouverait sa famille, et pourrait faire les boutiques les plus chères de la ville sans avoir besoin de se dire « Oh mon dieu que c’est cher » ou quelque chose d’autre dans ce style. Elle allait donc faire encore la razzia dans les magasins, au plus grand damne de ses parents. Après tout, son dressing manquait déjà d’exploser… Enfin, si cela lui plaisait, elle faisait ce qu’elle voulait hein ! De toute manière, il serait compliqué de l’arrêter… Mais pour le moment, quelque chose d’autre était plus important que son départ pour New York dans deux semaines. En effet, elle devait partir le lendemain pour la campagne anglaise, campagne où vivait sa chère cousine, Perle, française, avec qui elle avait toujours entretenue de bonnes relations, grâce à leurs mères. Raphaëlle adorait sa cousine, et prenait grand soin à la couvée. Il n’était inconnu à personne que la petite blonde était malade, et Raphaëlle l’avait toujours défendue de ceux qui pourraient être blessants avec elle, tout simplement parce qu’elle l’adorait.

Le matin du départ, les quatre enfants Marshall furent réveillés de bonne heure. Toute la famille se rendait à la campagne, pour dire bonjour, et même si cela n’enchantait pas les trois garçons, Raphaëlle, elle, était aux anges. Elle prit grand soin de s’habiller bien, bien que ce n’était pas bien difficile pour elle, d’une robe au tartan rouge, assez courte, et de chaussures à talons assez hauts. Elle avait toujours aimé les hauts talons, et en portaient dès qu’elle le pouvait, ce qui avait eu pour conséquence de roder son pieds à ce malmenage et pouvait tout à fait courir avec des talons sans problèmes, ou marcher sur des graviers. Une fois prête, elle se dépêcha de rejoindre sa mère devant la cheminée. Oui, ils s’y rendaient par la poudre de cheminette, bien plus simple lorsqu’on était une grande famille. Ils arrivèrent ainsi vers 10 heure chez les De Chamberlain, et les garçons se dépêchèrent de sortir, ne souhaitant pas rester enfermés. Raphaëlle parlait avec sa tante, lorsque sa chère cousine arriva, également de rouge vêtue.

« Perle ! »

La brune resserra son étreinte sur la petite blonde, doucement, et lui sourit également. Raphaëlle souriait peu, seulement à ceux qui en valaient vraiment la peine, et Perle faisait partie de ces personnes.

La vipère suivit sans rechigner sa cousine, qui semblait toute excitée par sa venue, et par la présentation qu’elle allait faire. Une amie ? Tant mieux, au moins Raphaëlle n’était pas toute seule lorsqu’elle était ici. Car même si Raphaëlle le voulait, on l’empêcherait de rester tout le temps avec la blonde… Les parents pouvaient être très embêtants parfois.

Arrivées près de la rousse, Raphaëlle la reconnut. Oui, une chevelure comme ça ne passait pas inaperçue dans la salle commune des vert et argent ! Elle adressa un petit sourire à Myrielle, puis prit la parole.

« Enchantée. Je crois en effet t’avoir déjà vu. Merci de veiller sur Perle… »

[Hiiiiii Je vous aimeuh <<<3]

La main de Myrielle vint doucement caresser la joue de Perle qui, si elle avait un chat, se serait certainement mis à ronronner. Elle adorait tellement son amie ! Avec Raphaëlle, elle était sans nul doute son modèle de perfection qu’elle tentait tant à atteindre. Myrielle donnait de la force à Perle, son attitude, sa façon d’être, sa beauté naturelle… C’était ce tout qui poussait Perle à se faire violence pour tenter de lui arriver un jour à la cheville. En ce qui concernait Raphaëlle, Perle lui admirait (et non enviait puisque Perle n’envie jamais rien à personne ^^) sa facilité d’adaptation, son charisme, sa classe en toute circonstance et sa façon d’attirer l’attention de manière distinguée et volontaire sans que ça n’en n’ai l’air.

Bref, Perle admirait énormément ses amies et se prêtait très volontiers au rôle d’élève, suivant avec attention ce qu’elles disaient et faisaient tout en tentant de faire de même sans que l’imitation ne soit trop flagrante. Là était le gros problème de Perle. Sans volonté propre, elle avait passé son existence (plutôt courte pour le moment, c’est certain) à imiter et reproduire ce qu’elle voyait. Sans opinion personnelle, elle apprenait ce qu’on daignait lui annoncer et l’encaissait sans ciller.

C’est avec le sourire donc que Perle présenta ses deux amies, absolument persuadée qu’elle ne pouvait que s’entendre ! Pourquoi ne s’entendraient-elles pas après tout ? Toutes deux étaient si… Fabuleuses !

C’est avec surprise que la petite les entendit dire qu’elles s’étaient déjà vu. Puis écarquillant les yeux, elle s’exclama :

« Oh mais oui !!!! Vous êtes à Serpentard toutes les deux ! Je n’avais pas pensé que vous ayez pu vous voir… J’espère qu’on sera ensemble l’année prochaine ! J’ai reçu ma lettre hier… »

Un sourire frêle étira à peine les lèvres peu colorées de la jeune fille. Ses yeux pâles entourés de cernes mauves étaient souvent inexpressifs, bien qu’avec ses deux amies ils soient bien plus parlant que lorsqu’elle était seule chez elle ou avec de parfaits inconnus.

Observant ses deux amies avec intérêt, histoire de prendre quelques bases de comportement dans un groupe un peu plus nombreux que ceux auxquels elle était habituée, elle pu voir sur le visage des deux Serpentardes la même attitude si classe et indépendantes qu’elles savaient si souvent afficher. La blonde se demandait si un jour elle pourrait être aussi impressionnante et belle que l’étaient ses deux seules (mais uniques et irremplaçables) amies.

Sans pouvoir plus longuement cacher son appréhension, la blonde questionna ses deux amies sur la vie dans une école, ayant toujours travaillé chez elle, elle n’avait jamais pu côtoyer d’autres enfants (ou sorciers) de son âge. Elle n’avait jamais eu de vrais cours puisqu’elle tombait souvent malade, sa mère faisant des pauses à chaque moment de faiblesse.

« Dîtes… Comment ça se passe des cours à Poudlard ? »

Myrielle sourit à sa petite Perle, évidemment qu’elle serait avec elles à Serpentard ! Ce ne pouvait pas être possible autrement ! Quoi que… Lorsqu’elle avait eu le Choixpeau sur la tête, il lui avait dit qu’elle pouvait aussi aller à Gryffondor parce qu’elle avait du courage au fond du cœur alors elle avait eut elle-même assez chaud… Ses parents lui laissaient beaucoup de liberté mais ils avaient été tout les deux à Serpentard et ils auraient mal digérer qu’elle soit dans une autre maison. Tiens d’ailleurs, où sont-ils encore ses idiots de parents ? Est-ce qu’ils étaient encore partis en la laissant ici toute seule avec les domestiques ? Bande d’imbéciles ! heureusement qu’elle n’était là que l’été !

En effet, Myrielle, avant d’être élève à Poudlard, était toujours enfermé chez elle à recevoir les cours de précepteurs mais au final, elle ne voyait pas beaucoup plus ses parents que maintenant à l’époque. Ils étaient comme des étrangers qui vivaient tous au même endroit. C’était bête parce qu’au fond, Myrielle les aimait bien, mais ils ne se rendaient pas compte qu’elle avait envie de les avoir près d’elle. De quoi voulaient-ils la protéger en agissant comme ils le faisaient ? C’était la grande question qu’elle se posait depuis le début de l’été. Elle avait bien entendu fait part de ses craintes à Nathan, son cher frère, mais elle n’en avait rien tirer. *Nathan espèce de crétin* Et oui, que voulez-vous, Nathan et Myrielle c’est l’amour vache. Peut-être parce qu’ils ont quatre ans de différence. Son frère était en sixième année à Serpentard alors qu’elle n’était qu’en deuxième… ils n’avaient pas les mêmes cercles.

« Ne t’inquiète pas Perle chérie, on sait toutes les deux que quelle que soit ta maison tu es la meilleure. Après tout, tu es mon amie. » Oui, Myrielle ne doute jamais de rien et certainement pas d’elle. Cela étant, elle était assez gentille, aussi ajouta-t-elle avec un sourire « En plus tu es la cousine de Raphaëlle. Tu es donc forcément parfaite. Ne laisse jamais personne dire le contraire. » La rousse était comme ça, elle agissait comme bon lui semblait et son avis devait faire l’unanimité sinon elle n’hésitait pas à frapper. Rien ne l’insupportait plus que de voir qu’on aimait pas son frère ou ses amis autant qu’elle, qu’on les critique l’hérissait et il ne fallait pas grand chose pour faire bouillir son sang.

Aux remerciements de la cousine de Perle, Myrielle répondit par un gentil sourire. « Oh, mais de rien. Perle est ma plus chère amie alors c’est toujours un plaisir. » Quand elle était enfermé ici pendant des mois, Perle était la seule personne qu’elle voyait et elles avaient rapidement noués des liens très fort. Après tout, elles n’avaient pas beaucoup de différence d’âge et elles se comprenaient puisque Perle aussi devait vivre recluse bien que cela soit pour des raisons de santé. C’était horrible de ne jamais voir la lumière du jour… Myrielle en avait vraiment assez de rester dans le manoir à longueur de temps. D’ailleurs, son elfe de maison était assez d’accord sur le sujet. Ce n’était pas une bonne chose pour une fille de l’âge de Myrielle de ne voir personne. Fort heureusement, maintenant il y avait Poudlard…

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Pour Raphaëlle, il était clair et net que Serpentard était la meilleure des maisons, peut-être parce que cela faisait trois ans qu’elle y était, et que ses frères en faisaient également partie. En même temps, la brune ne se voyait pas être dans une des autres maisons, Serpentard était la meilleure, point final. Certes, Gryffondor pouvait ne pas être trop mal, mais Serpentard restait la meilleure. C’est que cette maison rendait chauvin vous voyez. On finissait par ne plus prêcher que pour sa paroisse, et dénigrer les autres. Quoi que la brune n’ait aucun mal à faire ami-ami avec des élèves des autres maisons, elle ne se voyait pas non plus quitter complètement Serpentard, s’était tout à fait impossible. Une fois que vous y étiez, vous étiez conditionné –pire qu’une secte dis donc !-

« Myrielle à raison, peu importe la maison dans laquelle tu seras, elle sera la meilleure puisque tu y seras. Et puis, les tensions passées ne sont plus aussi fortes maintenant, surtout entre Serpentard et Gryffondor, ce n’est pas plus mal… Traîner avec un Gryffondor était presque suicidaire à un moment… »

L’année dernière en avait un exemple. Quoi que. Déjà, trainer hors de sa salle commune était un péché, et trainer avec quelqu’un d’une maison différente était condamnable du pire. Les jumeaux démoniaques avaient énormément sévi, ce qui n’était pas pour plaire à tout le monde, et certains ne s’en remettaient toujours pas. En même temps, pour les pauvres qui avaient subit les sortilèges de Doloris, cela se comprenait. Et même si elle était une vipère, la brune n’était pas vraiment méchante, et voir des amis souffrir, ça ne faisait jamais plaisir, surtout quand le professeur en face de vous semblait prendre son pied en voyant l’élève se tortiller de douleur sur le sol… Bref…

« Oui, si tu as le moindre pépin, vient me voir, Gaby sera ravi de refaire le portrait de ceux qui t’embête, tu peux me croire… »

Gaby la terreur, ou Grabriel Marshall, le grand frère de Raphaëlle. Il aimait cogner, et ne loupait jamais une seule occasion. Il s’était serré la ceinture l’année dernière pour ne pas se faire déchiqueter par les Carrow, mais cette année, il reprendrait sûrement de plus belle, on arrête jamais un bagarreur, pas vrai ?! Enfin, même bagarreur, il restait très doux et calme avec sa sœur et ses frères, bon point pour lui ! Lançant un petit coup d’œil à sa cousine, Raphaëlle finit par avoir une idée ; Et si au lieu de rester plantées là, elles allaient se promener un peu toutes les trois ?

« Une petite promenade, ça vous dit ? Autant profiter un peu du soleil… Pour une fois que tu mets le nez dehors ma chérie… »

Raphaëlle passa une main douce sur la joue de sa cousine. La pauvre gamine ne sortait pas souvent, et un peu de soleil –rien qu’un peu- ne lui ferait aucun mal.

Perle était aux anges. Elle avait en sa compagnie, sa cousine adorée et sa meilleure (et unique d’accord…) amie. En plus, les deux filles semblaient s’entendre (au moins se supportaient-elles) et ça, c’était vraiment magique pour la petite qui avait un cercle très réduit et aurait très mal vécu une quelconque mésentente ou animosité entre ses deux grandes amies. La blondinette leur sourit, à toutes deux, ravie de les voir aussi… elles-mêmes. Elle craignait un peu moins sa rentrée à Poudlard à présent, même si elle rêvait toujours de les rejoindre à Serpentard… Elle laissa e sujet se clore en se contentant de sourire doucement à ses deux amies. Son cœur se gonfla aux derniers dires de Myrielle, et elle lui sauta au cou, remplie de bonheur. Ses petits bras maigre serrèrent avec une force d’hirondelle le cou de la jolie rousse. Elle ne dit rien, elles se comprenaient très bien ainsi…

Perle inclina doucement la tête quand Raphaëlle lui parla d’ennuis à Poudlard… Flûte, il y avait une guerre là-bas, ou quoi ? Quelque peu étonnée et effrayée (bien qu’elle tenta de le cacher), elle répondit d’une voix blanche :

« Je… Il y a des gens méchants là-bas ? »

Quoique… Tout bien réfléchit, il y avait forcément du peuple. Le bas de la hiérarchie… Les envieux, les jaloux, les gens mornes et sans intérêt ! Tsss… Ceux-là, Perle se pensait prête à les affronter. Leur bave ne l’atteindrait pas. Perle était peut-être douce mais elle pouvait aussi tenir des propos impitoyables. Elle avait été ainsi éduquée et ne se privait pas pour asseoir la supériorité qu’elle s’estimait due. Elle était Perle de Chamberlain, fille du duc et de la duchesse du même nom, et le bouseux qui lui ferait ravaler sa fierté n’était certainement pas près de voir le jour !

Raphaëlle proposa ensuite une promenade. Le ciel était nuageux et elle pouvait marcher un petit peu… Perle hocha alors doucement la tête pour marquer son accord. La petite était tellement contente de retrouver sa Myrielle et sa Raphaëlle ! Les trois jeunes filles quittèrent donc le lieu où elles se trouvaient, empruntant un chemin parsemé de petits cailloux. Elles allaient lentement (c’était surtout Perle qui ralentissait le groupe, puisqu’elle était très prudente lorsqu’elle sortait, craignant toujours une chute). La petite s’émerveilla devant tout et rien, cueillant un bouquet e fleurs des champs. Elle s’y connaissait assez en plantes et avait d’ailleurs hâte de suivre les cours de botanique de Poudlard. C’était le cours par définition qui allait la passionner, elle en était persuadée ! La journée se poursuivit chez Perle, où elles prirent le thé ensemble. Puis, quand l’heure vint de dire au revoir à Myrielle, Perle lui promit de venir la voir le lendemain. Elle aimait tant sa compagnie ! Raphaëlle, quant à elle, restait au manoir, évidemment, elle dormirait dans une des chambres d’invités… les vacances se poursuivaient jusqu’à la rentrée, date fatidique…

[J’ai préféré terminé pour Perle, on se fera un topic à trois à Poudlard ^_^]