Aide moi à éviter un meurtre ! [PV Drago]

Le jeune homme s'étira et bailla longuement. Il était en cours de sortilège depuis bien 30 minutes et avait -malheureusement pour lui- réussis le sortilège qu'ils devaient exécuter il y a environ 3 mois. Il s'ennuyait donc fermement après avoir fait gagner 10 points à sa maison pour le succès des exercices qu'il avait pratiqués bien gentillement sous l'oeil du minuscul professeur de Sortilège. Il sortit donc discrètement un livre de son sac et commença sa lecture tout en jetant des regards fréquents au professeur pour ne pas qu'il le voit en train de braver le réglement -après tout, il était un élève leche-fesses modèl! Son livre s'intitulait "Le Quidditch, un sport de brute?". Il avait acheté ce livre en même temps que ses fournitures, car il se demandait qui pouvait trouver que le Quidditch était un sport brutal. Il l'avait finalement oublié dans un coin de sa valise jusqu'à le retrouver ce matin en cherchant une paire de chaussettes. Il en avait donc commencé la lecture et avait eut la réponse à sa question dès les premières pages : un moldu. Il se rappela qu'il avait lu que beaucoup de sports moldus était des sports de combats plus que violent ! Il avait néanmoins continué de lire ce livre pour connaitre les arguments de ce "John Battup" qui était apparemment convaincu de changer la face du monde sorcier avec son livre. Une chose était sûre en tout cas : il allait changer l'épaisseur de son porte-feuille -à 5 mornilles et 18 noises le livres !


• Psst ! Théo !
  
  Théo se retourna pour découvrir son enfer personnel -parmi tant d'autre- : Pansy Parkison. En début d'année, elle semblait être tombé raide dingue de Drago, un ami du garçon, et avait décidé que Théo devait l'aider à gagner le coeur du blondinet. Ce que Théo n'approuvait pas du tout. Elle parlait trop, rigolait trop, souriait trop. Et en plus elle ressemblait à un de ces chiens moldus (un Boulle-Dog ?).Il afficha un air blasé et demanda à la jeune fille qui se tortillait sur sa chaise.
  
  
• Quoi ENCORE Pansy ?
  
  Elle sembla désarçonné par le ton dur du jeune homme qu'elle pensait timide et doux. Tant mieux se dit celui-ci. Ce qu'elle pouvait être exaspérante avec ces petites mimiques de filles riches et son attitude totalement incorrect ! Théo savait se tenir en société depuis l'âge de 4 ans, âge où son père lui avait enseigné l'art des bonnes manières. Elle, apparemment, ne savait rien faire d'autre que beugler, beugler, beugler. Elle dit alors de sa voix niaise :
  
  
• Et bien ... *Elle tortilla une mèche de ses cheveux ridiculement court*. Je voulais savoir si tu avais parlé à Drago, parce que ce matin, j'ai une amie qui a vu une fille qui trainait autour de lui et ...
  
  Théo n'écoutait déjà plus. Il se contenta de la regarder avec des yeux vides en attendant que le flot ininterrompu de paroles qui sortait de sa bouche s'arrête. Mais -merci Merlin!- la cloche sonna, Théo s'excusa auprès de la jeune fille et sortit de la salle aussi vite qu'il le put après avoir rassemblé ses affaires. Elle lui cria de l'attendre, mais le jeune homme courut deux fois plus vite de peur qu'elle le rattrape. Il tourna au coin d'un couloir et entra dans les toilettes pour garçon pour se retrouver nez-à-nez avec Drago qui avait dû -il ne savait pas quel moyen- quitter le cours encore plus rapidement que lui. Sans réfléchir il lui dit :
  
  
• Il faut ABSOLULENT que tu parles à Pansy, sinon je vais me retrouver à Azkaban dans la semaine !

L’année se faisait, petit à petit, et Drago lui, haïssait de plus en plus Saint Potter, cet idiot ami des Sang-de-Bourbe, sa copine Sang-de-Bourbe justement, cette miss-je-sais-tout qui faisait un peu trop son intéressant, et ce traître à son sang de Weasley. Un Sang-Pur qui était vraiment une honte pour tous les autres Sang-Pur ! Dans ces moments là, Drago se félicitait d’être à Serpentard, la seule maison qui avait encore un sens à ses yeux. Au moins, chez les Vert et Argent, on ne prenait pas des idiots, on prenait des gens qui avaient du potentiel et qui pouvaient être utiles ! Drago savait très bien qu’il allait passer sept années dans la meilleure des maisons de Poudlard, et que, même si ce fou de Dumbledore était aux commandes, au moins, il avait Rogue dans sa poche, puisqu’il était un ami intime de son père. Comme quoi le fait d’être un Sang-Pur pouvait grandement profiter au sorcier en question ! Flanqué de Crabbe et Goyle, Drago s’était ce matin là, rendu en cours de Sortlièges et Enchantements. Le professeur Flitwick, pas plus haut que trois pommes l’insupportait, mais c’était un cours obligatoire, et Drago n’était pas du genre à faire l’école buissonnière. Son père portant un grand intérêt au bon fonctionnement de l’école, il était plutôt mal placé pour tenter quoi que se soit d’idiote.

Durant le cours, ils devaient, une fois de plus, réussir à faire danser un fruit… Drago lui, contemplait la fraise des bois qu’il avait devant lui avec perplexité. Qu’est-ce que cela pouvait bien faire, qu’il arrive à faire danser à cette fraise des bois la macarena ou le chacha… A vrai dire, il n’en n’aurait bien fait qu’une seule bouchée de cette fraise des bois, s’il n’était pas obligé de savoir maîtriser ce sortilège qui pouvait tomber à l’examen final de Juin. C’est donc avec réticence qu’il écouta le minuscule professeur Flitwick répéter une nouvelle fois les instructions. Le mouvement de baguettes et la formule, en précisant qu’il fallait absolument la prononcer correctement. Tiens cet idiot de Finnigan allait encore tout faire exploser, ça ne faisait aucun doute. Enfin, il était un né-moldu ou un Sang-Mêlé, de ce que savait Drago, alors il était tout à fait normal qu’il ne fasse que des catastrophes… Cependant, il fallait tout de même se rendre à l’évidence, autant lui confisquer sa baguette, il n’en ferait jamais rien de bon ! Au contraire, il était même un danger public !

Faisant tournoyer sa baguette de la façon dont le professeur Flitwick l’avait expliquer, avec un désintéressement total pour la danse de sa fraise des bois –qui en fait ne bougeait pas d’un poil- Drago jeta un coup d’œil circulaire à la pièce. Manque de chance pour lui, lorsque son regard croisa celui de Pansy Parkinson, une fille de son entourage qui le collait un peu trop à son goût, cette dernière lui fit un grand sourire. Tournant immédiatement la tête pour se reporter sur sa fraise des bois, qui n’avait pas trouvé intéressant de se mettre à danser la cucaracha entre-temps, Drago rumina en attendant la fin du cours. Quand la cloche sonna, il fila à vive allure, semant Crabbe et Goyle par la même occasion. Ces deux abrutis étaient vraiment lents, ils n’étaient pas un cadeau, mais tant qu’ils lui servaient plus ou moins de garde du corps, ça suffisait au jeune blondinet. Il entra dans les toilettes des garçons, et se passa un peu d’eau sur le visage. Ici, il serait tranquille… Ou presque !

« Quoi ? Tu plaisantes là ? Depuis quand tu me donnes des ordres ? Et tant que Pansy te parle, elle ne me parle pas à moi… Et ça me va parfaitement ! »

Non, Drago ne parlait pas tout seul, et encore moins à son reflet dans le miroir ! Cependant, un de ses amis, Théodore Nott, avait fait lui irruption dans les toilettes… Mais bon, tant que Pansy Parkinson s’occupait du jeune homme, Drago lui, était tranquille ! Alors il n’allait pas risquer d’avoir Pansy sur le dos toute la sainte journée !

Théodore Nott le savait, Malefoy n'était pas réputé au sein de l'école pour sa gentillesse et son amabilité. C'est pourquoi, malgré son amitié pour le jeune garçon à la chevelure acier, il préférait rester seul la plupart du temps, se tenant ainsi loin des histoires de celui-ci avec Potter et les rouges et ors. L'attitude de certains jeunes de son âge lui faisait se demander s'il ne serait pas mieux avec son père dans son manoir à prendre des cours par correspondance. Mais bon, son père espèrait qu'il deviendrait plus sociable au contact d'autres "enfants de son âge". Ce n'était pas gagné vu comment le jeune Nott s'y prenait. Il décida donc de brosser le blond dans le sens "du poil" si on pouvait utiliser cette expression. Il le regarda, lui et son visage légèrement mouillé -il avait du s'asperger d'eau- et il afficha un air nonchalant.


• Je sais très bien à qui je parle, ne t'inquiète pas pour ça. Mais réfléchis deux minutes à la situation qui s'offre gentillement à toi : il suffirait que tu fasses en sorte que Pansy soit à ta botte et ainsi, elle me lâcherait (Enfin!!!) et ensuite, tu pourrais faire d'elle ce que tu veux. Imagine! Un petit laquais, toujours fidèle, qui ne te trahira jamais du fait de ses sentiments. Il te suffira, quand elle aura une baisse de moral, de la faire miroiter une éventuelle histoire possible entre vous, qui bien sur n'arrivera jamais au cours de ces sept années, sauf si toi tu changes d'avis, bien entendu, mais de cela, j'en doute fort.
  
  Pfiou ! Théo en avait le tournis, une phrase aussi longue sortant de sa bouche relevait du miracle vu que la plupart du temps il n'excédait pas les vingt mots -voir les monosyllabes. Il essaya de se souvenir la dernière fois où une telle tirade avait franchi ses lèvres. Il se souvint enfin : le jour de ses huit ans, quand son père lui avait acheté un livre complètement ridicule et inutile qui s'appelait "Robby le petit lapin" et qu'il avait tenté de lui expliquer que lorsque la couverture est couverte de petits lapins roses et de chaudrons verts pommes, c'est que le livre auquel appartient cette couverture est généralement un livre pour enfants. Le jeune homme compris alors d'où lui venait cette soudaine source de parole. Pansy.
  
  Pansy qui depuis le début d'année le collait -à défaut de pouvoir se coller comme une sangsue à Drago. Pansy et ses jérémiades. Pansy et son physique de chien. Pansy et ses cheveux. Pansy va à la plage, la revanche de Pansy... . Pansy qui l'assaillait à chaque interclasse, à chaque repas et chaque soir dans la salle commune pour savoir si, enfin, il avait convaincu Drago de l'aimait toute sa vie et même dans la mort. Pansy qui commençait sérieusement à taper sur le nerfs du jeune hommes, Pansy qu'il allait tuer dans pas si longtemps si son quotidien continuait ainsi.
  
  Une scène germa dans son petit esprit, une scène qu'il trouva charmante et même idéal : Pansy collant Drago, tandis que celui-ci, heureux d'attirer l'attention, s'en servait comme d'une servante entièrement dévouée. Lui faisant porter son sac, lui faisant faire ses propres devoirs, s'en servant comme d'un repose pied -pourquoi pas? Et un peu plus loin de cette scène, Théo contre un arbre, seul, avec un livre. Il sourit de ravissement ! Il fallait absolument convaincre le jeune Malefoy que son idée était bonne. Absolument. La survie mentale du garçon en dépendait à présent. Il regarda Drago avec un sourire satisfait suite à sa looooongue tirade -Oui, oui, pour lui, cela, c'est long- et attendit tranquillement sa réponse, tout en croisant les doigts en son fort intérieur.
  
  
  [Désolée du retard :S]