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 De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)

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Eugénie de Montvermeil
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Eugénie de Montvermeil


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MessageSujet: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyJeu 10 Juil - 14:16

... Rouge grenouille, nouilles au beurre, beurre le moule, bulot (ben oui, moule, bulot... Warfwarf !) moule à gauffres, gauffres au miel, miel de fleurs, fleurs des champs, champignons... Oh, et puis continuez tout seul, hein !

Eugénie de Montvermeil ne sautillait pas dans les couloirs. L'oeil profane l'aurait peut-être pensé, mais il se serait lourdement trompé. Non ! Eugénie s'élevait en petits bonds graciles, tel le gentil chamois qui gravit la montagne. Grosse, grosse nuance !
Eugénie de Montvermeil ne fredonnait pas dans les couloirs. L'oreille profane l'aurait peut-être pensé, mais elle se serait lourdement trompée.
Non ! Eugénie chantonnait d'une voix cristaline un vieil air appris plusieurs années auparavant, lorsqu'elle était une gentille Jeannette battant la campagne avec sa troupe de joyeuses petites scouts.
Eugénie de Montvermeil n'allait pas petit-déjeuner dans la Grande Salle. Le cerveau profane l'aurait peut-être pensé en la voyant se diriger d'un pas dansant vers le Grand Hall. Il se serait lourdement trompé.
Non ! Eugénie faisait l'insigne honneur aux élèves et autres professeurs de Poudlard de partager le même repas qu'eux. Grosse, grosse nuance !


- Bien vrai, je ne suis pas coupable,
Et ma foi, je n'y comprends rien,
Rien car il était adorable,
Roi des rois, ce prince troyen...


Chantonnait donc la petite en descendant d'un pas allègre le large escalier principal qui menait à la Grande Salle.
Eugénie était de fort bonne humeur, ce matin-là. Et pour cause ! Si tout se déroulait selon ses plans, elle devait recevoir un colis de deux ou trois aventures de Bisounours. Si certains attendaient avec impatience leurs cargaisons de bonbons au citron (je ne vise personne, suivez mon regard), Eugénie, elle, se faisait une fête de pouvoir agrandir sa collection Bibliothèque Rose, qui commençait à encombrer dangereusement la partie de l'armoire qui lui était réservée, dans le dortoir des secondes années.
Peuh ! Quelles idiotes, ces secondes années ! Même pas fichues de comprendre à quel point le combat pro-Bisounours d'Eugénie était vital ! D'ailleurs, même sans parler de Bisounours, il était tout à fait inadmissible qu'elle, Eugenie de Montvermeil, doive partager une armoire avec ces... Filles ! Eugénie les soupçonnait de convoiter sa réserve de chocolat Suisse qualité supérieure. Le jour où elle ne la retrouverait plus, l'administration aurait des nouvelles de son avocat ! Après tout, il n'était marqué nulle part "l'établissement n'est pas responsable en cas de vol, perte ou dégradation d'objets personnels..."


- ... De Vénus, il était l'élève,
Et cependant, j'ai résisté.
S'il se plaint si fort pour un rêve,
Que dirait-il mon Dieu pour la réalité !


Poursuivit-elle en sautant d'un pas léger les trois dernières marches. Rien de tel qu'un petit solo d'opérette pour se mettre en voix dès le matin ! Et de la voix, Eugénie allait en avoir besoin. Elle comptait bien expliquer à ses gentils camarades de tablée à quel point Bisounours était essentiel pour mener une vie bien équilibrée. Vain combat qu'elle conduisait depuis un an à présent sans récolter d'autres fruits que soupirs et grognements exaspérés. Mais Eugénie était d'une nature enjouée et tenace. Il lui en fallait plus que cela pour amener sa grande oeuvre.

- Je lutte avec beaucoup de peine,
Songez-y, ne m'agacez pas...
Vous êtes le mari d'Hélène :
Prenez garde, roi Ménélas !...


Eugénie dépassa vivement deux filles de Serdaigle qui lui lancèrent un coup d'oeil en biais, certainement impressionnées par la prestance de la fillette (qu'elle croit, qu'elle croit) et s'apprêta à franchit le pas de la porte de la Grande Salle en achevant, d'une voix flûtée :

- Prenez garde que je n'achève
L'oeuvre de la fatalité !...
Vous avez crié pour un rêve...
Je vous ferai crier pour la réalité !
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Grégory Eragon
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Grégory Eragon


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MessageSujet: Re: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyLun 14 Juil - 15:50

Si Grégory Eragon avait été réparti à Serdaigle, il aurait été sans aucun doute un élément moteur de sa classe. Il aurait grandement privilégié ses études et aurait certainement laissé tomber le Quidditch pour réussir. Son mot d'ordre aurait été “travail” et il aurait passé tout son temps libre dans les bouquins oubliant avec cela, le mot amusement et surtout le mot “fille”. Il serait devenu un bourrot de travail, pensant chaque jour à son avenir et à sa brillante carrière ministérielle. Inutile de dire que toute activité consistant à s'amuser aurait été proscrite et qu'il aurait été un brillant vantard reconnu de tous, adorant se pavaner avec grace dans le chateau.

Si Grégory Eragon avait été réparti à Poufsouffle, il aurait été un gentil garçon se focalisant essentiellement sur ses amis. Certes, il serait resté un garçon relativement sérieux, mais il aurait fait passer ses amis avant ses études. Grégory aurait été beaucoup plus jovial et aurait passé son temps à s'amuser et à profiter de ses amis au maximum. Il aurait bien sur été casé rapidemment avec une gentille Poufsouffle, belle et mignonne, avec qui il serait resté pendant un bon moment. Autrement dit, Grégory aurait été un garçon adoré de tout le monde mais pas aussi respecté qu'il le devrait.

Si Grégory Eragon avait été réparti à Serpentard, il aurait été un garçon très rusé, toujours prêt à manipuler les gens pour parvenir à ses fins. Il serait extremement respecté de ses camarades verts et argent de par son statut de sang pur et aurait par conséquence multiplié les conquêtes pour se faire bien voir du tout Poudlard. Niveau études, il n'aurait rien glandé, jugeant que ses parents lui trouveraient forcement un bon emploie à sa sortie de Poudlard. Autrement dit, Grégory aurait été tout sauf l'élève modèle.

Fort heureusement, Grégory avait été réparti à Gryffondor. Il était un jeune homme accompli qui se plaisait dans sa nouvelle vie de petit ami comblé et d'élève brillant. D'ailleurs, on pouvait clairement le voir à sa démarche. Il respirait la joie de vivre constamment et paraissait plus détendu. Tout ça pour dire que les Gryffondor sont les plus forts. (Je sais, c'est dur à avouer)

Le préfet des Gryffondor marchait donc d'un pas assuré dans l'unique couloir du rez-de-chaussé, se dirigeant vers la grande salle. Tous les Serpentard tremblaient à son passage et toutes les filles tombaient irrésistiblement dans les pommes dès qu'elles voyaient son joli minois. Encore une fois je sais, c'est dur à croire, mais c'est réel. Chers lecteurs qui lisaient ces lignes, vous ne revez pas, Grégory Eragon est bel et bien le fils caché d'Aphrodite et de Godric Gryffondor, un mélange de beauté et de charisme qui vous coupent les jambes. Mais passons.

Le jeune homme était donc en train de marcher vers la grande salle, la faim le tiraillant depuis un bon moment, quand il jeta un regard vers l'extérieur. Le temps était beau, il était quasiment sur que ce soir là il sortirait avec Charline dans le parc, comme ils l'avaient souvent fait l'an passé. Arrivant devant la porte de la grande salle, Grégory remarqua qu'une jeune Serpentard venait de tomber un petit cahier à terre, sans qu'elle le remarque. Deux élèves de Serdaigle passèrent devant en regardant le cahier au sol sans le rendre à sa propriétaire. Grégory afficha un air indigné en voyant le comportement des deux jeunes filles et se baissa pour ramasser le cachier au sol. Il interpella quelques secondes plus tard la jeune fille.

« Excusez moi Miss! Vous avez tombé ceci... » D'un geste franc, le préfet tendit le petit cachier à la jeune Serpentard, car s'en était une, pour qu'elle s'en saisisse. Il la regarda tout naturellement dans les yeux, constatant avec surprise qu'elle ne faisait pas son age. Elle devait être en seconde année, si Grégory s'en rapellait bien, et avait une sorte de prestance qui la grandissait incontestablement. Une fois que la jeune fille se fut retournée, elle se rapprocha doucement du préfet qui était quand même à une bonne distance d'elle. Loin du préfet était l'idée que cette petite fille était bien différente des autres. Et pourtant...

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Eugénie de Montvermeil
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MessageSujet: Re: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyMar 15 Juil - 0:13

Tout commence quelque part, quoi qu'en pensent beaucoup de physiciens. Mais on sent confusément le problème que pose le commencement. Ainsi, un grand penseur dont le nom - hélas ! - ne me revient pas, faisait remarquer que : "Tous les commencements nous échappent", phrase qu'il ne faut pas confondre avec la - plus célèbre mais nettement moins philosophique - réplique d'un film hollywoodien à grand succès : "Tout commencement a une fin".
Il est vrai que l'on ne peut s'empêcher, parfois, de songer avec perplexité comment les conducteurs de chasse-neige se rendent à leur travail et comment les auteurs de dictionnaires vérifient l'orthographe des mots. Les grands mystères des commencements sont infinis. Aussi convient-il ici de citer Pratchett (que mine de rien, je pastiche honteusement depuis le début. Terry, si tu passes par ici, je suis désolée, mais étant ruinée, je n'ai pas les moyens de payer les droits d'auteur, merci d'être venu !) en affirmant que "chacun nourrit cependant le désir constant de trouver un point dans les réseaux sinueux, noués et enchevêtrés de l'espace-temps sur lequel on pourrait poser un doigt métaphorique pour indiquer que c'est ici, précisément, que tout a commencé..."
Il est, somme toute, vraiment amusant de constater à quel point Bergson peut s'insinuer dans tout et n'importe quoi. Ainsi, il nous serait aisé de nous lancer dans une dissertation acrobatique contenant notamment les mots "temps", "durée", "sens commun", "différence", "qualitatif", "quantitatif", "espace" à partir de cette simple citation. Dieu merci, nous ne sommes pas d'humeur philosophique.

Tout commence quelque part, donc. Et ce matin là, quelque chose commença quand Eugénie de Montvermeil laissa choir ("Las, las ces beautés laissez choir !" "Séchoir ? Il était drôlement en avance sur son temps, dites donc, Ronsard !") son cahier, lequel ne ressemblait certainement pas à un basique livret scolaire, ne serait que parce que sa couverture était d'un rose si vif qu'Ombrage elle-même l'aurait probablement lorgné d'un air scandalisé.
Toutefois, ce qui rendait ce cahier si précieux - aux yeux d'Eugénie, du moins, car pour tous ses camarades de Serpentard, le carnet était tout juste bon à mettre au feu - ce n'était pas sa couverture éclatante, ni même les petits coeurs paillettés qu'elle avait soigneusement collés dessus pour former un énorme Bisounours. Non ! Si Eugénie y tenait tant - au point de le transporter partout avec elle - c'est qu'il était le fruit de longues heures de lecture. C'était entre ses pages qu'elle relevait, à l'encre rose parfum pensée sauvage (officiellement, du moins, parce qu'officieusement, tout le monde sait bien que ce genre d'encre sentira toujours le déodorant pour toilettes un point c'est tout) ses passages favoris des oeuvres (un nom bien pompeux, soit dit en passant) de la bibliothèque rose. Des dizaines de citations amoureusement recopiées. Une mine d'or, pour un fanatique.
En réalité, ce carnet était le dernier né d'une grande et belle famille de cahiers, tous identiques, et tous employés à la même fin, qu'Eugénie conservait précieusement sous son matelas, dans le dortoir des secondes années. Si la petite De Montevermeil avait le sang suffisamment bleu pour qu'un petit pois trouble son sommeil, toute une armée de livrets, elle, ne lui posait absolument aucun problème. Question de valeur.

Mais tout avait commencé bien avant ça, à une époque où Eugénie ne savait pas encore qu'elle était sorcière et où sa seule préoccupation était de trouver comme habiller sa barbie préférée, une grande blonde anorexique pas du tout stéréotypée qui répondait au doux nom d'Hildegarde-Pétronille. Quoique non, en fait, elle ne répondait pas au nom d'Hildegarde-Pétronille. Barbie est muette (Dieu Merci !). Mais Hildegarde-Pétronille était tout de même le surnom dont Eugénie l'avait affublé. Car chez les De Montvermeil, même les poupées se doivent d'être aristocratiques.
C'était le temps béni des rires et des chants où la petite passait tous ses après-midis avec sa cousine Cunégonde-Marie, de trois ans son aînée et qui, depuis lors, était devenue bien sotte, la malheureuse !
C'était également le temps béni où Eugénie avait découvert pour la toute première fois de sa jeune vie les merveilles de la Bibliothèque Rose, grâce à Cunégonde-Marie, qui lui avait offert une Edition limitée Des Blagues de Grosfarceur, édition dont la couverture était si brillante qu'elle en faisait presque mal aux yeux et qu'elle avait dû aveugler durablement plus d'un gamin un peu sensible des mirettes.

Toutefois, à bien y réfléchir, tout avait commencé encore bien avant, au moment de la création du Bisnounours qui, agitant joyeusement ses petites papattes sur lesquelles de gros coeurs se trouvaient imprimés, avait laissé échapper un rire sucré - oui, oui, parfaitement, sucré ! - avant de s'envoler dans une atmosphère de miel dégoulinante d'amour. Ecoeurant. Terrible arme venue s'emparer de l'esprit critique des plus jeunes, Invincible instrument d'une société décadente, Trompeuse candeur descendue dans les tubes catodiques pour mieux amollir les cerveaux d'innocents bambins, Bisounours avait étendu son ombre velue sur la terre. Et Eugénie s'était trouvée sur sa trajectoire.
Seulement, était-ce bien là le commencement ? Peut-être que non, au fond. "Le philosophe Didactylos a résumé une hypothèse différente par la formule : 'Les choses arrivent, un point c'est tout. Rien à glander.'" Intéressante théorie que d'autres détournent ainsi : "Tu auras ce qu'on te donnera, et ce n'est pas la peine de chouiner !"

Où que puisse se cacher le commencement de cette histoire, il est très important de ce souvenir que la chute du cahier d'Eugénie en fut un élément déclencheur (oui, respirez, respirez, on y arrive !). L'événement aurait pu être un drame. Que dis-je, un drame ? Une tragédie plutôt ! Et des plus sanglantes que l'histoire littéraire ait connues, encore ! La Comtesse de Charny pouvait aller se rhabiller ! Cette histoire-là, cependant, semblait vouloir épargner Eugénie d'une quelconque effusion de sang.
Toutes les vieilles histoires parlent, tôt ou tard, de sang. Regardez Cendrillon. Ou La Belle aux Bois Dormant. Puis on les avait revues, lissées et censurées, de manière à ce que toute allusion sanglante disparaisse. Officiellement, il s'agit de préserver les oreilles des enfants. Officieusement, le but de la manoeuvre est surtout de rendre les histoires présentables aux parents qui en font la lecture. Les enfants, dans l'ensemble, sont friands de détails croustillants en sang, du moment que "ce soit celui qui le mérite qui le verse. C'est-à-dire celui qui mérite de verser le sang des autres. Ou peut-être que non. On ne sait jamais trop avec certains gamins."
Cette histoire-là, donc, ne devait pas être un drame. Ou du moins, pas un drame sanglant. Passons.

Eugénie s'apprêtait à franchir d'un pas décidé le pas de la porte afin de se sustenter d'une ou deux parts de pudding au raisin bien méritée quand une voix non moins décidée l'arrêta net dans sa marche. La fillette haussa un sourcil courroucé avant de se retourner lentement, avec toute la dignité dont elle était capable, ce qui n'est pas peu dire. "Je vous montrerai, moi, comment meurt une Reine !"
Impassible, elle fixa un instant son interlocuteur d'un oeil perçant, un peu à la manière d'un gros matou qui se demanderait si oui ou non la souris qu'il a sous le nez vaut la même qu'il s'y intéresse, avant de baisser les yeux sur le cahier. Ah.
Constatant avec résignation qu'il allait - une fois encore ! Dieu, elle devait avoir une vocation de martyre ! Sa grande mansuétude finirait par la perdre ! - lui falloir se compromettre avec le bas peuple si elle voulait récupérer son bien, Eugénie revint sur ses pas pour s'approcher, d'une démarche dansante, de Grégory.

*Tout de même ! Il aurait pu faire l'effort de venir jusqu'à moi ! Enfin, c'est insensé ! Personne n'a-t-il donc été élevé un tant soit peu convenablement, dans ce château ? Enfin, au moins, son adresse était-elle passable... Ne lui tenons pas rigueur de son manque de savoir-vivre !* songea avec "bonté" la fillette en gratifiant Grégory d'un coup d'oeil à la fois compatissant et paternaliste.

Elle s'arrêta un bref instant sur l'écusson de Gryffondor. Tiens donc. Elle savait que la tradition voulait que sa maison haïsse cordialement celle des Lions, mais, personne n'ayant été capable de lui expliquer pourquoi, elle n'avait jamais trouvé bon de suivre des us et coutumes sans fondements. Certes, elle n'avait jamais cherché à sympathiser avec des Gryffondor - pas plus qu'elle n'avait cherché à sympathiser avec quiconque, d'ailleurs - mais elle n'avait rien contre eux. Gryffondor, c'était toujours mieux que Poufsouffle et ils avaient au moins le mérite de disposer d'un écusson aux couleurs presque passables. Pas comme cet affreux machin vert qu'elle devait se farcir... Quelle imbécile, cette administration !
De toute façon, elle avait bien trop besoin de son cahier pour faire la difficile ("Tu peux le donner à un Serpentard afin qu'il me le remette, je te prie ? Tu comprends, je n'aimerais pas te frôler la main... Tu es certainement plein de microbes !"). Elle esquissa donc un sourire candide avant de s'exclamer d'une voix flûtée :


- Ventre Saint-Gris ! merci Henri IV, au passage Que le diable me patafiole s'il ne s'agit pas de mon livret ! C'est vraiment très gentil de ta part de l'avoir ramassé. Je me serai sentie bien perdue, sans lui.

Elle munifia Grégory d'un nouveau sourire avant de tendre très noblement la main droite (toujours la droite) pour reprendre son cahier... Merlin ! Comment avait-il pu tomber de son sac ? Une mauvaise blague ou un trou dans sa sacoche ? Il lui faudrait tirer cette histoire au clair... Mais en attendant...

- A qui ai-je l'honneur ? demanda-t-elle, visiblement très à l'aise.

(1614 mots)
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Grégory Eragon
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MessageSujet: Re: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyJeu 17 Juil - 1:12

La quasi totalité des Gryffondor avait pour unique devise de détester les Serpentard. Par principe. Bien évidemment, Grégory faisait partie de cette catégorie là. Il avait depuis sa première année été formaté pour détester les verts et argents, sous n'importe quelle forme. Ils sont méchants, manipulateurs, fourbes et rusés, en gros, il ont tous les défauts du monde. De l'autre côté, le bourrage de crane marchait lui aussi fort bien. Aidés par leurs ainés, les nouveaux sorciers répartis à Gryffondor et à Serpentard se faisaient donc constamment la guerre, sous prétexte que leurs ancêtres faisaient de même. Qui était la cause de cette querelle ? Les fondateurs eux-même sans aucun doute, qui avaient reportés leur haine sur les générations futures, générant donc des conflits plusieurs siècles en aval.

Cette querelle n'a cessé d'augmenter d'année en années pour ainsi devenir une véritable mentalité. Les Serdaigle et les Poufsouffle, eux aussi impliqués malgré eux dans cette bataille avaient donc bien sur du prendre position. Ils choisirent le courage et la hardiesse des Gryffondor à la fourberie et la ruse de Serpentard. Plus le temps passait, plus les Serpentard étaient mis de côté. A présent, on dissociait les trois maisons de Serpentard alors qu'avant les deux clans distincts ne concernaient que les rouges et les verts. Si un conflit faisait rage, on était quasiment certain que les Serpentard se mettraient à dos les Gryffondor mais à la fois les Poufsouffle et les Serdaigle. Si les débuts de cette entente étaient plutôt calmes, à savoir que les deux maisons non réellement concernées prennaient plus un parti qu'un véritable avis, la fin ne fut pas aussi mitigée.

A présent il est de notoriété publique que la maison de Salazar Serpentard est très mal vue. En effet, tous les sorciers qui ont mal tournés sont passés par Serpentard, c'est bien connu. La maison est donc devenue évitée et mal-aimée Mal - aimé. Je suis le mail – aimé. A présent, rares sont les couples qui se composent d'un unique Serpentard, inexistants même. Inutile de dire que voir un Serpentard et une Gryffondor ensemble est un doux mirage. Enfin, pas tant que ça au fond. Ca peut exister, quand les deux sont assez intelligents pour ne pas être assez regardants sur la maison de l'autre et pour ne pas se laisser mener par des querelles ancestrales. A vrai dire, il faut croire que ces couples peuvent exister, parce qu'après tout, la querelle existe certes, mais tous les élèves ne sont pas aveuglés par celle ci, certains sont assez lucides et intelligents pour voir qu'on peut grandir dans la maison opposé tout en aillant des défauts.

Certes les Gryffondor sont vantards, certes les Serpentard sont vils et cruels, mais ils ne le sont pas tous pour autant. Ainsi, il ya de celà 2 ans, quand le préfet des Gryffondor n'avait encore que 15 ans, une Serpentard réussit à lui faire revoir son jugement au positif. En effet, toutes les Serpentard n'étaient pas des Parkinson assoifées de ragots et à l'affut de la moindre moquerie possible. Une jeune fille du nom de Elza, d'un an plus grande que le garçon, avait réussi à le séduire. Elle était blonde, avait des yeux bleus, l'allure élancée, tout à fait le genre de fille qui plaisait à Grégory. Les deux adolescents sortirent ensemble pendant 8 mois, puis, plus rien.

Les vacances ayant été propice à de nouvelles rencontres, le couple avait décidé de se séparer. Mais cette histoire pour Grégory resterait à jamais gravé en lui. C'était son premier amour et d'autant plus symbolique, qu'il l'avait laissé s'exprimer au bras d'une Serpentard. Ainsi depuis ce jour là, il n'était pas question pour Grégory de stéréotyper les maisons, et dire que tous les Serpentard étaient calculateurs que tous les Serdaigles étaient intelligents, que tous les Poufsouffle étaient loyaux et que tous les Gryffondors étaient courageux. La preuve, Grégory était calculateur, loyal, courageux et intelligent à la fois sans oublier modeste.

Ainsi depuis sa cinquième année, le préfet des Gryffondor se convainquait que tous les Serpentard n'étaient pas mauvais et qu'il ne fallait pas les aimer. D'ailleurs depuis ce jour là, il ne se fiait plus à la couleur des blasons. Non pas qu'il ai perdu toute les notions des valeurs pronées par les maisons – ciel non, il était bien trop attachés au 4 fondateurs pour ça! - mais à présent, il apprend à connaitre avant de regarder l'appartenance à une quelconque maison.

Par malchance, Grégory apperçut le blason de la jeune fille sans le vouloir, alors que celle ci se tournait doucement vers lui. Serpentard, tiens donc (genre je me farcis 5 paragraphes de Serpentard pour rien). Grégory regarda en souriant la petite fille. Charmante, certes, et apparement bien différente des autres. C'était plaisant d'entendre de si belles paroles de la part d'une enfant, on croirait presque qu'elle est plus agée qu'elle ne l'est réellement. « Ce fut un plaisir... » Grégory ne pouvait qu'apprécier cette petite, ça changeait tellement des premières années au vocabulaire grossier qui ne savaient pas respecter l'autorité. On aurait presque dit Grégory au même age tiens...

Alors que la jeune fille demandait au jeune homme de se présenter, celui ci jeta un bref coup d'oeil dans la grande salle pour voir si quelqu'un l'attendait à la table des Gryffondor. Par chance, il n'y avait personne, il pouvait donc discuter sans craindre d'arriver en retard à table. Reportant son regardant sur la petite fille qui faisait face, aussi impacible qu'un moine, Grégory répondit de sa voix la plus modeste qu'il connaissait. « Grégory Eragon, ultime année, je suis le préfet des Gryffondor. » Dans une présentation de ce nom, un préfet se devait d'annoncer son statut particulier, c'était comme une obligation. Déjà, ça situait le personnage et ça imposait directement des limites à son interlocuteur même si certains en avait moins besoin que d'autres. Le jeune homme était bien sur on ne peut plus fier de son statut et il en jouissait donc pleinement. Bon certes, il n'avait pas été préfet en chef, mais ça, c'était plus du à un problème de teeming qu'autre chose. En effet les préféts en chefs actuels avaient le même age que Grégory et avaient été nommés en même temps que le jeune lion, impossible donc de les remplacer à leur sortie de Poudlard, puisqu'ils étaient encore là. Dommage mais en même temps, le jeune homme ne se plaignait pas. Pas préfet en chef certes, mais toujours préfet, et ça, ça imposait le respect.

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Eugénie de Montvermeil
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MessageSujet: Re: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyVen 18 Juil - 16:13

"Lors que paraîtra la divine Hélène, Calchas au berger montrera la reine en disant : Voilà !" ordonnait, en son temps, Vénus à son disciple. Car si l'Olympe veut ma chute, un jour ou l'autre il faudra bien... Fatalité, fatalité, fatalité, n'est ce pas (petit jeu numéro un : allez, tous en coeur, mais de qui donc qu'il est, cet opéra ?).
Bien entendu, il n'était, ici, question ni d'Hélène ni de Calchas. A moins, qu'Eugénie n'ait un sex-appeal insoupçonné et Grégory une connexion directe avec la déesse, mais très franchement, ce serait étonnant.
D'ailleurs, Eugénie était catholique, ce qui rendait impossible toute intervention de Vénus dans sa petite vie. De toute façon, Vénus n'est pas du genre à intervenir si on ne croit pas en elle (verbe qui signifie ici : "Et hop, je te refourgue des sacrifices à tout va pour t'honorer en faisant brûler un paquet d'encens, quitte à mourir - aussi - d'un cancer du poumon. Sans oublier que "Trop de fleurs, j'ai dit, trop de fleurs ! Ce n'est plus un sacrifice, c'est interflora !"), c'est qu'elle est orgueilleuse, la petite.

Pas de Deus ex machina, donc (pour essayer de faire genre je suis cultivée), pour venir - officiellement - rabibocher les choses mais surtout pour - officieusement - les corser un peu plus parce que les Dieux, il ne faut pas croire, ils s'enquiquinent sévère, dans leur monde parfait ("Visitez Duloc, c'est un monde parfait, chez nous on te croque, chez le juge de paix. Pas de blague, pas de vague, ne marche pas en zig zag.
Duloc est un monde parfait. Ne saute pas les talus, lave tes pieds, lave ton... nez ! Duloc est, Duloc est, Duloc est un monde paaaaarfait !")
et comme internet n'a pas encore été inventé ils n'ont rien trouvé de mieux pour tromper leur ennui ("L'éternité, c'est long, surtout sur la fin...") que de venir lorgner ce qui se passe, en dessous, et "Si au passage, on pouvait se marrer cinq minutes, ce serait sympa...". Phèdre ne s'est pas faite toute seule.

Bref (toujours, vous me connaissez !), il n'y avait, certes, ni colombe, ni Pâris, ni Vénus, ni Hélène, ni Calchas pour crier à la fatalité, mais il y avait tout de même un Grégory faute de grives on mange des merles et une Eugénie déjà, on sent que le niveau se relève, ce qui est bien suffisant pour nous permettre le piètre pastiche ("Un pastiche ? Avec ou sans glaçons ?" qu'ils diraient, les Portugais) que voici : "Lors que tombera le rose cahier, Eragon d'Eugénie arrêtera la marche en disant : Holà !"
Malheureusement, c'est raté. Eragon - qui faisait vraiment preuve de mauvaise volonté aha, ça t'amuse de ruiner mes pastiches à l'avance ? - n'avait pas jugé utile de crier "Holà !" ce qui, au final, n'était peut-être pas un mal. Pour lui, du moins. En effet si Eugénie n'était pas du genre à décocher un coup de pied dans les tibias, elle pouvait se montrer très désagréable, quand elle voulait.

Mais revenons à nos moutons. Et à nos bergers. Car un mouton sans berger est une aberration. A-t-on jamais vu un mouton sauvage ? Certes, le mouton n'est pas bien apprivoisé non plus, il suffit de voir les moutons gallois qui, un brin vicelards, se vont un plaisir de charger en troupeau - Mama Mia ! - l'innocent touriste un peu paumé qui passe dans le coin, avec son bob l'éponge, sa carte routière et sa gourde vide. Le mouton est une petite bête sans pitié pour le touriste égaré. Il n'en reste pas moins qu'on voit mal un mouton se débrouiller sans berger. Oh ! Pour charger le touriste et brouter toute l'herbe du coin (quand le mouton passe, l'herbe trépasse !), pas de problème ! Seulement pour résister aux hérissons voraces (le hérisson est friand de pattes de mouton, c'est connu) et aux nuits froides de décembre, c'est une toute autre affaire !

Si Eugénie avait su un seul instant qu'elle ressemblait à Grégory au même âge, elle aurait pris peur. Non qu'elle trouvât le garçon désagréable - il venait de lui ramasser son cahier, un peu de reconnaissance, tout de même ! - mais il était, de toute évidence, loin d'appartenir à une branche de l'aristocratie digne de ce nom, et Eugénie aurait été bien effrayée de découvrir qu'elle pouvait avoir un quelconque trait commun avec quelqu'un d'un milieu autre que le sien. Elle aurait d'ailleurs probablement accusé Poudlard de cette vicissitude, estimant qu'une année pleine à fréquenter la foule vulgaire avait dû avoir une très mauvaise influence sur sa précieuse petite personne !
Heureusement pour son équilibre mental, Eugénie était à cent lieues de s'imaginer une telle catastrophe aussi se contenta-t-elle de munifier et c'est là qu'on voit le drame de la langue française : munifier, magnifique verbe s'il en est, a été radié du dictionnaire, à l'instar, soit dit en passant, de coquecigrue et autre mirémifiant. Signez la pétition pour leur retour dans le Larousse ! Et comme le disait un professeur de français qui n'avait pas fait maths seconde langue : "Il y a une langue qui disparaît toutes les semaines, ce qui fait environ vingt-quatre langues par an..." le jeune garçon d'un sourire candide avant de répondre d'une voix flûtée très sûre d'elle :


- Je suis réellement enchantée et te prie de croire que je te suis infiniment redevable je te suivrai jusqu'à la mort - la tienne, de préférence - tant que je ne me serai pas acquittée de ma dette ! Je suis Eugénie Angélique Florence Louise Marie De Montvermeil, précisa-t-elle ensuite, en se souvenant à temps qu'à Poudlard, le baise-main n'était pas à la mode.

A défaut de baise-main, elle haussa un sourcil intéressé. Préfet ? Vraiment ? Voilà qui ne devait pas manquer de piquant ! C'était certainement un poste assez important... De ceux qu'une administration trop laxiste acceptait de donner à des élèves qui, les pauvres malheureux, n'avaient jamais eu grand chose pour eux. Bande de républicains, va !
Toutefois - parce que la politesse la plus élémentaire lui commandait de se montrer aimable - elle demanda d'une voix fluette :


- Ah oui ? Et en quoi consistent tes fonctions préfectorales ?

Car croyez-le ou non, de toute sa première année, Eugénie n'avait jamais daigné s'intéresser à la question et elle n'avait appris que très tard l'existence des préfets... Ce qui n'avait pas changé grand chose pour elle, d'ailleurs. Un De Montvermeil est son propre maître !

(1093 mots. A un mouton vicelard près...)
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MessageSujet: Re: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyDim 20 Juil - 9:59

La petite était bien éduquée, voila qui était très plaisant. Ca changeait véritablement de tous ces petits -ou grands d'ailleurs- Serpentard qui manquaient de respect de manière courante. Elle ne savait peut être pas reconnaitre l'autorité mais en tout cas elle savait être respectueuse, ce qui était aussi important. Peu de Serpentard étaient ainsi. Certains étaient certes bien éduqués, mais en présence d'autorité rivale, préfets de Gryffondor donc, ils semblaient comme piqués par une mouche invisible qui les poussait irrésistiblement à l'impolitesse et à la tendance au conflit. Dommage pour eux, car c'était les points des sabliers qui défilaient après, qu'ils n'aillent pas se plaindre.

Prenez l'exemple des Poufsouffle et des Serdaigle par exemple (mouarf mouarf répétition répétition), eux, même s'ils sont mal éduqués, ils sont corrects et polis envers les préfets les respectant comme leur dus. Alors que les autres verts et argents n'avaient pas bien concscience de la notion de respect préfectoral, non ça c'était encore une idée bien abstraite pour eux. Un préfet était pour eux un égal qu'on respectait si on le souhaitait. Faux ! Un préfet avait un statut spécial dans Poudlard et selon le règlement, il nécessitait le respect. Mais comme on le sait tous, les règlements ne sont pas le points fort des Serpentard.

Grégory l'avait déjà remarqué de l'époque où il sortait avec Elza. Il passait du temps avec ses amis, bon certes, ceux ci le détestait cordialement, autant que lui pouvait les détester mais au bout de plusieurs semaines, les Serpentard s'étaient habitués à le voir quotidiennement et à oublier sa présence. Pas encore préfet, Greg se plaisait à les écouter parler entre eux pour dire ce qu'ils pensaient de tel prof ou tel élève. Qu'on ne croit pas que tous les Serpentard aiment les potions c'est faux. Certains même ont peur de Rogue, c'est dire! Même le plus jeune des Eragon (le seul en fait) ne redoutait pas le maitre des potions de Poudlard, il le respectait même, jugeant que c'était un excellent professeur et un expert en la matière.

Après plusieurs mois de couple avec Elza, le rouge et or voyait tout différement. A présent il ne voyait pas sa maison opposée à celle des Serpent sous tous les points. Non, il savait que certains Serpentard avaient des défauts, comme le mépris du règlement, mais il savait aussi de par expérience que les Gryffondor n'étaient pas blanc comme neige. Il n'y avait personne à blamer donc dans l'histoire du conflit inter-maisonnal, hormis peut être les premiers investigateurs, il y a des siècles de celà. Oui, c'était eux qu'il fallait blamer, ceux qui avaient monté la maison de Godric Gryffondor contre celle de Salazar Serpentard. Peut être même les fondateurs eux-même, qui sait...

Comme on l'a dit précédemment, tous les Serpentard ne sont pas comme ça. Ainsi la petite fille présente devant le préfet des Gryffondor, une certaine De Monterveil, parlait à Grégory. Le préfet avait un souvenir très distinct de ce nom, il l'avait vu la première fois l'année passée sur la liste des nouveaux élèves et avait été frappé par un nom aussi peu courant. Il était évident qu'elle n'était pas originaire de Grande-Bretagne... Apparement pas au courant des conflits qui pesait sur sa maison (ce qui consistait une très rare exception aux valeurs des Serpentard, qui s'empressait de monter le ciboulot des jeunes dès leur arrivée à Poudlard), celle ci lui demanda en quoi consistait ses fonctions. Elle n'avait donc pas lu le règlement ? Elle ne savait pas que les préfets étaient sencés faire régner l'ordre au sein de l'école ? Effectivement cette petite était bien jeune.

« Oh c'est très simple! Les préfets sont chargés de faire respecter le règlement, et ce, à n'importe quel prix. Retrait de points, punitions, exclusion... Nous sommes les intermédiaires directs entre les élèves et les directeurs de maison. Si vous avez une réclamation à faire à votre professeur de potions, M. Rogue, qui est je vous le rapelle votre directeur de maison, vous devez allez voir un des deux préfet de Serpentard, ils seront là pour vous aider... » Oui Grégory ne voulait pas non plus donner une trop mauvaise image de préfet. Les 8 préfets de Poudlard n'étaient pas non plus des tyrans qui retiraient des points constamment juste pour le plaisir, il ne fallait pas croire ça. Ils faisaient régner l'ordre, un point c'est tout.

Grégory jeta un coup d'oeil dans la grande salle puisqu'il était face à elle. De là où il était, il avait une vue imprenable sur les sabliers. En fait, il aurait préféré ne rien voir. Une chose qui ne s'était pas produite depuis fort longtemps lui frappa immédiatement les yeux. Serpentard, étaent en tête, dans la course aux sabliers. Alors ça, c'était vraiment innatendu ! Eux qui avaient perdus largement dernier depuis plusieurs années semblaient retrouver du poil de la bête. Mais ne nous affolons pas, une chose pareille, ça ne dure jamais longtemps, surtout si on constatait avec joie que Gryffondor était second certes, mais bon second, à savoir juste collé au fesse des verts et argent. Pas de problème, Grégory avait vu pire. Mais cette année, il devait reconnaitre que les 4 maisons se collaient étrangement. A croire que la lutte allait être très serrée...

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Dernière édition par Grégory Eragon le Dim 20 Juil - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyDim 20 Juil - 15:58

Ô Drame ! Ô Tragédie et comme le demanderait si bien le devoir de français : "Mais dites moi donc, quelle est la différence entre drame et tragédie ?" "Euh ? La quantité de sang versée ?" ! Ô Terribles préjugés qui faisaient de Serpentard la maison détestable par excellence ! Mais que le critique prenne bien garde. On pouvait très bien ne pas appartenir à Serpentard et avoir cependant certains des défauts prétendument propres aux Serpents. Oh ! Bien entendu, il était toujours très facile de penser que sa qualité de Gryffondor, de Serdaigle ou de Poufsouffle oui, pas de favoritisme, tout le même dans le même panier... A crabes préservait des vicissitudes serpentardes. Mais ce n'était qu'une hallucination collective destinée à se rassurer sur sa propre valeur.

Car le mépris était à double-sens. Si les Serpentards ont effectivement tendance à penser, avec une certaine condescendance (pour ne pas dire une condescendance certaine) "Je suis meilleur qu'eux" en contemplant avec une sorte de satisfaction hautaine ses camarades, la réciproque est également valable. Quel Gryffondor, quel Poufsouffle, quel Serdaigle ne s'est pas dit, au moins une fois, avec un soulagement évident, en croisant un Serpentard dans le couloir : "Je suis meilleur que lui !" ?
Toute la différence porte sur le sens que l'on donne au comparatif meilleur oui, on sent la latino-philo-n'importe quoi qui pointe le bout de son nez crochu. Les uns le prennent au sens généalogique, les autres au sens moral. Le résultat reste le même : un jugement stupide et, pour ainsi dire, prédéterminé, entraîne un dédain réciproque. Et voilà comment une haine sans fondement a pu traverser les siècles. Pauvres enfants ! Victimes inconscientes des erreurs de leurs aïeux qu'ils reproduisaient soigneusement en croyant agir librement ! Mais cette haine viscérale était une insulte à l'essence même de chacune des maisons ! La noblesse de Gryffondor en était souillée. La tolérance de Poufsouffle en était diminuée. L'intelligence de Serdaigle en était aliénée. La grandeur de Serpentard en était rapetissée.

Et tout s'oublie à vivre (allez, on prend les mêmes et on recommence : mais qui est-ce que je pastiche, là ?). Un jour, peut-être, s'ils avaient de la chance, ils comprendraient leur erreur. Mais alors, il serait trop tard. Bien trop tard. L'animosité sera devenue une habitude, et il sera bien trop difficile de la quitter sans se sentir vidé de son être, privé de son identité. Toutes les choses sont dures à naître dans ce monde et dures à mourir aussi (aha ! Et là, c'est de qui ?).
Par pitié ! Cessons d'accuser Serpentard de tous les maux ! Pour que la querelle dure depuis si longtemps, il faut bien qu'elle ne soit pas unilatérale.
D'ailleurs - et comme nous l'avons déjà dit - Eugénie ne haïssait pas ses camarades, qu'ils soient rouges, bleus ou jaunes. Oh ! Elle les méprisait, certes, mais cette condescendance était plus une question d'éducation que de maison. Et elle n'épargnait pas les élèves de Serpentard qu'elle trouvait tous affreusement ennuyeux et vulgaires. Y'a d'l'ambiance et non de la joie, warfwarf !), chez Serpentard ! L'aristocratie exacerbée - car consciente de sa valeur - d'Eugénie avait ceci de bon qu'elle mettait tout le monde sur un pied d'égalité.

Et Grégory n'était pas en reste. Eugénie le trouvait - il est vrai - un peu moins gourde que la moyenne, ce qui, dans sa part, était un sacré compliment, mais il ne fallait pas non plus l'encencer. Ce n'était pas le Nirvana, loin s'en faut ! Et Eragon, malgré ses dix-sept printemps, n'arrivait pas à la cheville de la plus sotte des Jeannettes avec lesquelles Eugénie passait ses dimanches, lors qu'elle n'était encore qu'une simple moldue. Adelaïde-Marie, qu'elle s'appelait, la Jeannette en question, et elle en tenait une sacrée couche ! Du genre à piailler qu'une République, ce n'était peut-être pas un si mauvais régime politique que cela, finalement. Irrécupérable, la pauvre poussinette. Elle avait bien vite été mise en quarantaine par les autres petites. L'enfance, une vallée de roses ? Chimères d'adulte qui a oublié à quel point les enfants peuvent être cruels les uns envers les autres. "Mon Dieu ! J'ai enfanté des monstres !" aurait dit Camille, avant de réaliser : "Ah non, en fait ça va, ce ne sont pas mes enfants, les miens, ils seront forcément plus gentils..." Comprenne qui pourra.

Donc, Grégory n'était pas si mal que ça, pour un simple prolétaire (oui, pour Eugénie, il y a deux classes sociales : les nobles et les prolétaires. C'est bien, au moins, ce n'est pas trop compliqué à comprendre. Après, bien entendu, il faut entrer dans les détails, et là, ça se corse... Départements A1 et A2, beaucoup de fromages, pas mal de chèvres qui ne chargent pas les touristes, elles - je ne vise personne, suivez mon regard - , climat méditerranéen, chaud et sec. 1% d'indépendantistes fanatiques et...). Finalement, peut-être que l'administration savait ce qu'elle faisait (pour changer) lorsqu'elle l'avait nommé préfet. Il semblait prendre son rôle à coeur, c'en était touchant ! Eugénie gratifia le jeune garçon du regard de l'adulte qui couve avec amour l'enfant grandi de son oeil maternel... Oups, non, ça, c'est Baudelaire en qui il place tous ses espoirs.

*Brave, brave petit coeur !* daigna-t-elle songer, non sans un certain culot *Va, nous ferons probablement quelque chose de toi...* rajouta-t-elle avec un royal optimisme.

N'empêche... Il était d'une naïveté touchante, ce petit ! Eugénie ne put s'empêcher de hausser un sourcil moqueur avant de rétorquer, avec un sens de l'autodénigrement plutôt étonnant chez elle :


- Oh, alors c'est un bien grand mal d'être à Serpentard !

Car tâchons de rester sérieux plus de deux minutes. Vous le voyez, vous, le gentil préfet de Serpentard, venir patiemment en aide à une pauvre petite créature perdue ? Non, bien sûr que non. L'image ne collait pas. Préjugés, encore et toujours.
Ceci étant dit, elle reprit, plus sérieuse :


- Mais n'existe-t-il pas un risque de dérive ? Après tout, donner de tels pouvoirs à des élèves supposés dévoués à leur maison pourrait entraîner des pertes de points abusives, n'est-ce pas ?

(1028 mots, à une chèvre corse près).

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MessageSujet: Re: De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV)   De bon matin, tintinabuler, les poissons, sont rouges...(PV) EmptyDim 17 Aoû - 1:37

Cette petite était décidemment pleine de surprise. Au delà de parler à un garçon beaucoup plus agé qu'elle, cette jeune fille faisait preuve d'une maturité déconcertante pour une fille de son age. A 12 ans généralement, on avait plus droit aux bêtes bombabouses dans les couloirs histoire d'embêter Rusard, plutôt qu'aux longues discutions avec un préfet sur le rôle important de celui ci. Grégory était encore plus surpris de voir que la petite fille était en plus issue de la maison de Salazar, comme quoi chaque année avait son lot de surprises en tout genre. Il la regarda quelques instants puis tourna son regard vers la fenêtre extérieure. Il était pensif.

« C'est une remarque des plus pertinentes Miss. En effet, je pense qu'il ya un risque de dérive, c'est inévitable. C'est d'ailleurs pour cela que le choix des préfets est des plus importants. Généralement, les élèves choisis sont parmis les plus sérieux et justes de leur maison. Ils sont sencés être impartiaux et j'en connais très peu qui ne le sont pas. Si c'est ce que vous craigniez miss, je peux vous garantir qu'aucun préfet ne retire des points injustement. » Grégory parlait en tout cas des préfets qu'il connaissait bien à savoir, ceux de Poufsouffle, de Serdaigle et bien sur de Gryffondor. Pour ce qui était de ceux de Serpentard, il les cotoyaient moins mais savait qu'ils ne manquaient pas de fair-play, l'honneur d'une maison était en jeu.

Grégory regarda donc de nouveaux la petite fille. Ce n'était pas que sa compagnie lui déplasait, bien au contraire, mais l'heure du repas avait sonné depuis un bon moment et le jeune homme avait une faim des plus pressantes. Il avait en plus de celà pas mal de choses à faire, mais pour cela, il devait bien entendu avant prendre congé de la charmante petite fille. « Je suis navré Miss, mais je vais devoir écourter notre agréable discution. Maintes taches m'attendent après le déjeuner. Au plaisir de vous revoir ! » Et sur ses paroles, il s'inclina légèrement pour saluer la petite fille et entra d'un pas décida dans la grande salle.

Direction bien sur la table des Gryffondor, où l'attendait Lyra. Grégory alla s'asseoir à côté d'elle, c'était la seule de son année qui était encore à table. A vrai dire, tous les autres amis des deux préfets avaient terminé de manger et avaient quittés la table, hors, Lyra ne le pouvait pas puisqu'elle avait à faire après le repas avec son ami. Grégory s'excusa donc tout naturellement de l'avoir fait attendre. « Excuses moi Lyra, j'étais occupé... » La dure vie de préfet, si vous saviez combien c'est compliqué ! A l'écouter on le croirait presque quel marseillais.

Le jeune homme attaqua donc son repas en toute hate. Il était face à Lyra et avec, face à la table des Serpentard. Il regarda la précédente petite fille manger sans pour autant la fixer. Il repensait à ce qu'elle avait dit. Il y pensa d'ailleurs un moment, un tel moment qu'il en oublia presque son dessert. Cette seconde année pourrait au moins se vanter d'avoir occupé l'esprit du préfet des Gryffondor, hormis Charline, peu de personne y arrivait. En parlant de la belle blonde, depuis l'histoire du philtre d'amour avec Carter, ils avaient très peu parlé. Cette histoire l'avait beaucoup fait rire, Amanda moins. Pour ce qui était de Carter, celui ci évitait au maximum Charline comme s'il allait être obligé de l'embrasser s'il croisait son regard. C'était vraiment marrant.

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