[Candidatures] La coupe de feu

Tout élèves de Durmstrang, Poudlard et Beaubâtons peut et doit venir porter son nom dans la coupe de feu s'il veut être le champion de son école et ainsi la représenter.

Pas de limites d'âge pour ce tournoi-ci, les candidats seront juste accompagnés d'un parrain s'ils sont jugés trop jeunes.

La coupe de feu a été ouverte à Durmstrang, dans la grande salle et la coupe reste ouverte jusqu'à la cérémonie décidant des trois champions. Cérémonie qui viendra donc très vite.

Pour postuler, chaque joueur poste en réponse avec son personnage candidat, rédige un court rp de description, et est automatiquement inscrit comme candidat postulant.

Bonne chance à tous !

Ce n'était pas tant qu'il doutait de ses capacités physiques, non en fait, pour être honnête, il n'en doutait même pas du tout. Il n'y avait aucun élève qui pouvait le surpasser à ce niveau là, enfin, aucun sauf un. Sacha, son frère de sang, et il savait qu'il allait participer au tournoi. C'était évident. Après tout, il alliait la force et l'intelligence, il avait toutes ses chances, même si Kolia ne l'admettrait jamais devant lui. Il était brillant. Mais le jeune homme avait aussi des qualités, qu'on ne croie pas qu'il se dévalorisait ! Loin là ! S'il n'était pas aussi brillant que Sacha en classe, il n'en restait pas moins un duelliste émérite, dont le talent était reconnu par tous, même par son meilleur ami. Alors oui, il était capable de faire le poids contre Sacha, grâce à ses propres atouts. Mais là n'était pas la question, le choix du champion ne se faisait pas par un duel quelconque, mais par l'ancestrale Coupe de Feu. Et pas moyen de la berner. D'ailleurs, pourquoi aurait-il besoin de ça ? Il savait de quoi il était capable, et même s'il n'était pas choisi, ce ne serait pas pour autant qu'il perdrait la face, il n'avait pas besoin de ça pour connaître sa propre valeur. D'ailleurs, qui à part sa sœur ou Sacha oserait penser qu'il pouvait devenir le champion de Durmstrang ? C'était juste ridicule.

Il ne réfléchit donc pas longtemps avant de prendre sa décision, après tout, il n'était pas reconnu pour ses qualités de réflexion. Il était impulsif, et l'idée de se confronter aux meilleurs élèves des autres écoles de sorcellerie du monde le tentait, il avait envie de faire ses preuves –si tenté qu'il en eut besoin– et c'était l'occasion idéale. Il se rendit au lieu dit à une heure de pointe, sans même l'avoir prévu, mais ça tombait bien au fond. Les autres comprendraient que tout espoir était vain comme ça. Sous les regards de ses camarades, il pénétra dans le réfectoire, son papier sur lequel était rédigé son nom et son école fermement serré dans la main. Il adressa quelques sourires étincelants à des jeunes filles qu'il connaissait un évanouissement, on me signale un évanouissement appelez une ambulance ! et s'approcha de la coupe. Sans mot dire, il lâcha son papier dans les flammes bleutées. Les dés étaient jetés, il saurait bientôt si devenir le champion de Durmstrang était son destin, ou pas.

Il faisait froid, il faisait mauvais, mais Jason tâchait du mieux qu'il pouvait de ne pas claquer des dents. Il n'avait pas envie de passer pour une mauviette devant ses charmants hôtes. Il n'était là que depuis une journée à Durmstrang, et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'ambiance y était glaciale. Si on pouvait dire qu'à Poudlard, il ne faisait jamais très chaud, eh bien en comparaison avec Durmstrang, c'était presque les tropiques. Et l'uniforme de Poudlard n'était pas franchement adapté à ça. Heureusement qu'il avait embarqué une épaisse écharpe en prévision. Jason représentait l'Ecosse quand même, pas question de faire honte à son école et à ses petits camarades ! Et puis, il avait sa fierté, alors même si intérieurement il se les pelait franchement, extérieurement il s'assurait de paraître à l'aise et apaisé. Si ils savaient !

Bref, si le jeune Serdaigle était là, s'il faisait partie de la délégation de Poudlard, c'était pour une excellente raison: il voulait devenir le champion de son école. Il le souhaitait vraiment, et peut-être même devenir le gagnant du tournoi ? Mais ça ce n'était pas encore fait du tout, le coupe de feu n'avait même pas désigné les champions pour l'instant ! C'est d'ailleurs pour ça qu'il errait dans les couloirs de l'école, en quête du réfectoire. Un plan de l'école, ça les aurait tué ? Durmstrang et l'hospitalité, ça faisait deux. Comment ça, il avait des préjugés ? Pas du tout, il ne faisait que constater. Jason Cooper n'était pas un homme à préjugés, il se basait toujours sur des faits, en bon Serdaigle quoi. Au détour d'un couloir, il croisa finalement un jeune homme aux cheveux bruns coupés plutôt courts et à l'air plutôt fier de lui. Celui-ci lui jeta un regard amusé, trouvant visiblement la situation particulièrement drôle. Descends les escaliers, c'est à gauche, indiqua-t-il en faisant un geste en arrière. Puis, sans rien ajouter, mis à part un sourire plutôt agaçant, le garçon reprit sa route. Un futur adversaire ? En tout cas, son ego avait l'air bien gigantesque. La fierté du Bleu et Bronze lui disait de prendre la direction opposée, néanmoins, il était un jeune homme raisonnable et il finit par suivre le chemin indiqué par l'élève, il n'avait en aucun cas besoin de se perdre de nouveau.

En deux temps trois mouvements, il arrivait dans le réfectoire encore peu animé. Il sortit le morceau de parchemin sur lequel il avait noté les informations nécessaires à son "inscription" et le déposa dans les flammes de la coupe. Puis, silencieusement, il tourna les talons sans prêter attention aux élèves présents, espérant sincèrement qu'il serait choisi. Il voulait devenir champion, peut-être en avait-il aussi besoin. Il était trop tard pour revenir sur sa décision à présent, et de toute façon, c'était hors de question. S'il y a bien une fois où il avait été sûr de son choix dans sa vie, c'était celle-là. Il n'aurait jamais d'autre occasion comme celle-ci, il le savait, et même si c'était frustrant de savoir qu'il n'y avait rien à faire d'autre, c'était comme ça. C'était à la coupe de décider, lui il n'avait plus qu'à aller s'occuper en attendant le soir.

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Brunelle Baguenaudier n'avait jamais convoité la "gloire éternelle". Les trophées et autres médailles du mérite ne l'intéressaient guère. Jeune fille discrète et plutôt commune, la sorcière n'avait pas grand espoir d'être choisie par la coupe de feu pour représenter son école, mais elle s'en moquait bien. Contrairement à d'autres, Brunelle n'était pas venue jusqu'ici pour le Tournoi des Trois Sorciers. Non, elle était venue pour découvrir une autre culture, une autre manière d'apprendre et de pratiquer la magie, pour rencontrer d'autres sorciers de son âge et chercher à briser les frontières trop hermétiques qui cloitraient d'ordinaire les communautés magiques, les cantonnant trop souvent à leurs limites nationales. Car, aux yeux de la Française, les sorciers avaient un gros retard à combler sur le plan des relations internationales, vis-à-vis des moldus, et le Tournoi était précisément l'occasion d'y remédier en tentant de planter les bases d'un monde nouveau. Idéaliste, Brunelle ? Peut-être un peu... Mais surtout extrêmement déterminée et bien décidée à parvenir à ses fins, quitte à y consacrer sa vie. En effet, passionnée dans tout ce qu'elle entreprenait, la jeune fille avait la ferme intention d'intégrer le département diplomatique du ministère à la fin de sa scolarité ou d'être attachée à une ambassade quelconque : l'univers des relations internationales était si vaste, et, malheureusent, si peu exploré par les sorciers, véritables Cro-Magnons sur certains points, que cela en était effrayant. Effrayant ? Oui, devant l'ampleur vertigineuse de la tâche à accomplir. Mais excitant avant tout. Tant à faire, tant à mettre en place, tant à imaginer ! Brunelle, pourtant fort calme en temps normal, se sentait monter le rouge aux joues rien que d'y songer ! Bref. Le Tournoi était une occasion à saisir, non pour les rêves de grandeur qu'il pouvait apporter, mais bien pour les découvertes et les échanges qu'il pouvait générer.

Toutefois, Brunelle devait bien reconnaître, depuis qu'elle était arrivée à Durmstrang, que nul ne semblait très intéressé par les relations internationales et que chaque école avait tendance à rester dans son coin. Pourtant, ce n'était pas faute d'avoir essayé ! Mais leurs hôtes paraissaient affreusement hautains - trait de caractère que la jeune fille jugeait impardonnable entre tous - et les Poudlardiens l'air peu enclin à se mélanger. Heureusement, il en fallait plus pour venir à bout de la volontaire demoiselle. Après tout, elle venait à peine de débarquer dans un pays inconnu et la barrière de la langue entre les trois écoles était sensible ! Tous s'efforçaient de baragouiner du mieux qu'ils pouvaient, mais il fallait bien reconnaître que la communication n'était pas toujours évidente et l'incompréhension, pour le moment, régnait sans conteste. Quelle folie avait bien pris les professeurs, de refuser le recours à la potion Babel ? Sous prétexte de mieux immerger les élèves dans l'ambiance roumaine, ils avaient estimé que le mieux était encore de les laisser se dépatouiller seuls. Que de précieuses minutes perdues à s'efforcer de faire comprendre qu'on voulait le sel, alors qu'il aurait été tellement plus intéressant d'avaler une goutte de potion et de se lancer dans des conversations autrement plus intéressantes. Brunelle restait perplexe face à la décision professorale, et considérait même qu'il s'agissait d'une grossière erreur... Opinion qu'elle se gardait bien de formuler à haute voix, cependant, ne serait-ce que par respect pour sa directrice, qui veillait sur eux telle une poule sur sa couvée de poussins.

D'ailleurs, c'était bien par sentiment de devoir envers son école, que Brunelle postulait pour être championne. Elle ne pouvait pas simplement saisir la chance d'être ici sans laisser tomber son nom dans la coupe alors que tous ses camarades et professeurs attendaient d'elle qu'elle fasse au moins cet effort ! Enfin, une chance, elle était certaine de ne pas être sélectionnée. Non qu'elle manquât de confiance en elle, seulement elle pensait, avec beaucoup de discernement, qu'une élève de quinze au coeur fragile et aux pouvoirs fort honorables, certes, mais non exceptionnels, n'était pas la meilleure candidate pour défendre les couleurs de Beauxbâtons.
C'était donc sans espoir - mais également sans appréhension - que la jeune fille avait écrit son nom sur un bout de parchemin, avant de se diriger d'un pas serein vers la Coupe de Feu. Une partie des élèves de sa délégation s'était déjà acquittée de son devoir et certains élèves de Poudlard semblaient en avoir fait de même. Quant aux étudiants de Durmstrang... Hé bien, ils restaient très discrets lorsqu'il s'agissait de savoir qui avait déjà tenté sa chance et qui hésitait encore, exactement comme s'ils ne voulaient pas trop en dévoiler à leurs hôtes. Charmant, vraiment ! Mais peu importait la compétition, au fond. La mine vaguement amusée par tout ce cinéma que l'on faisait autour du Tournoi, Brunelle laissa tomber avec détachement son bout de parchemin dans la Coupe, et n'attendit même pas que celle-ci ait totalement englouti son nom pour tourner les talons et aller rejoindre ses camarades.

*Pays visiblement arriéré, autochtones des plus barbares, culture inexistante... Halàlà, heureusement que je suis venue leur apporter les Lumières de la Civilisation, à ces zouaves !*

Tel était sensiblement l'avis que la jeune Eugénie (Angélique, Florence, Louise, Marie, mais vous pouvez l'appeler Princesse, c'est plus simple) de Montvermeil s'était fait de Durmstrang et même de la Roumanie toute entière. De toute évidence, les pauvres sorciers qui avaient eu la malchance de naître dans cette contrée hostile (enfin, quand elle disait "la malchance", il était bien évident, dans son esprit, qu'il s'agissait plus d'un châtiment divin exercé à l'encontre des membres d'une famille dont un ancêtre s'était comporté de manière ignominieuse. A bien y réfléchir, un bon nombre des descendants des prolétaires responsables du Tragique Evénement devaient aujourd'hui peupler la Roumanie) étaient profondément attardés et vivaient de manière quasi préhistorique. Eugénie avait même entendu dire que les élèves étaient obligés de chasser s'ils voulaient manger de la viande au déjeuner ! Certes, la chasse était un sport noble et louable, mais un aristocrate digne de ce nom ne lâchait jamais sa meute dans l'espoir de ramener du gibier à manger. Grand Dieu, non ! On chassait pour le sport, non pour des raisons basement alimentaires ! D'ailleurs, les Roumains n'entendaient rien à la chasse à courre, ce qui était bien la preuve définitive de leur extrême barbarie.

*Bien entendu, Templeton a déjà fait ami-ami avec deux ou trois débiles du coin... Rien d'étonnant à cela, il doit être dans son élément, ici !* n'avait-elle pu s'empêcher de songer, avec un mépris évident, lorsqu'elle avait aperçu, la veille au soir, Ethan échanger quelques mots avec un petit groupe de Durmstrang.

La hauteur sereine avec laquelle la jeune fille considérait Templeton, depuis leur première confrontation, s'était transformée en haine viscérale le jour où il avait versé un philtre d'amour dans son verre de jus de citrouille, peu de temps avant le départ de la délégation pour la Roumanie. Elle savait que cette erreur de la nature avait des cases en moins (résultat d'une consanguinité néfaste, selon Eugénie) et qu'il ignorait tout des notions de classe ou de distinction, mais jamais elle n'avait imaginé qu'il se serait abaissé à un procédé aussi grotesque, pour ne pas dire ridicule, dans le seul but de l'humilier ! La vengeance cinglante, le coup bas ingénieux, la trahison rondement menée étaient monnaie courante parmi les membres de l'aristocratie, mais ils devaient être amenés avec un minimum de finesse, d'élégance et d'intelligence. Ethan, ce paysan sans cervelle, était arrivé avec ses gros sabots et n'avait pas dû réfléchir plus de deux minutes pour mettre son plan au point ! Quel manque de politesse et de considération pour sa victime ! Oh ! Eugénie connaissait suffisamment bien la détestable manière de penser des Serpentards, à présent, pour avoir deviné qu'Ethan chercherait par tous les moyens à lui pourrir la vie, mais elle avait espéré qu'il le ferait avec un peu plus de coeur ! Enfin, elle méritait tout de même mieux que cette vulgaire ruse à la portée du premier venu ! Aucun effort, aucune application... Tout cela était affreusement décevant et même plutôt vexant.

Plus que le caractère particulièrement gênant de la situation dans laquelle la potion l'avait placée (minauder des heures durant auprès d'Ethan et aller jusqu'à chouiner, à ses genoux, pour qu'il lui offre un mouchoir qu'il venait d'utiliser, n'était guère flatteur), c'était le sentiment frustrant qu'Ethan avait choisi la voie de la facilité, qui faisait enrager Eugénie. Comme si elle était n'importe qui et ne méritait pas un stratagème plus soigneusement préparé ! L'humiliation, elle, n'était rien. Après tout, Eugénie avait l'habitude, depuis qu'elle était arrivée à Poudlard, d'être pointée du doigt par ses idiots de camarades, incapables de comprendre toute la finesse de Bisounours ou d'appréhender la beauté des affiches Mon Petit Poney. Dans sa fierté, elle allait même plus loin : il ne s'agissait pas du tout d'une humiliation. Bien au contraire ! Si Ethan lui avait fait boire ce philtre, c'était parce que, secrètement, il rêvait de la voir à ses pieds, parce qu'il enrageait de savoir que jamais il ne serait à sa hauteur et souhaitait, rien qu'une fois, avoir un réel sentiment de supériorité à son égard. Bref, en la piégeant, il s'était piégé lui-même et avait implicitement reconnu qu'il était son inférieur.

La brunette n'avait toutefois pas eu le temps d'exposer sa théorie à son ennemi (qui, soit dit en passant, allait payer cher sa plaisanterie) mais elle s'était arrangé pour le toiser d'un petit air à la fois hautain et entendu chaque fois qu'elle avait eu l'occasion de le croiser dans les couloirs depuis lors. Pour le reste... Hé bien elle préparait soigneusement son coup, n'étant pas de ceux qui traitent la vengeance avec légèreté.
En attendant, Eugénie découvrait Durmstrang ou plutôt, voyait de Durmstrang ce qu'elle voulait bien voir, aveuglée par son orgueil aristocratique, et suivait d'une oreille distraite les commentaires concernant les aspirants champions. Pour ce qui la concernait, elle ne se faisait guère d'illusion. Oh ! Elle était parfaitement capable d'affronter les épreuves, elle le savait parfaitement, seulement le tournoi était organisé par des prolétaires pour des prolétaires, et elle ne doutait pas un seul instant que la coupe fût ensorcelée afin que les champions sortent de la lie du peuple. Autrement dit, Templeton avait toutes ses chances. Eugénie espérait juste qu'il ne mourrait pas avant qu'elle n'ait eu le loisir d'accomplir sa vengeance.

Ce fut donc une jeune fille convaincue de l'absurdité du tournoi et intimement persuadée que tout ceci n'était qu'une mascarade destinée à servir les plans inavouables des populaces promptes aux révoltes sans fondement, qui alla déposer son nom dans la Coupe, ce jour-là. Eugénie s'était approchée de l'artefact avec des airs paternalistes, comme si elle considérait qu'elle faisait un grand honneur aux autres élèves en daignant déposer sa candidature parmi les leurs, et elle y laissa tomber son morceau de parchemin d'une main assurée. Reine ne puis, Princesse ne daigne, De Montvermeil je suis ! Elle ne serait pas championne, mais elle leur montrerait à tous ce qu'était la noblesse, la vraie !